Intro -- Contents -- Acknowledgments -- Introduction: Problems of the Democratic State -- 1. Inequality: Alexis de Tocqueville and the Democratic Foundations of a Modern Administrative Power -- 2. Equality: Lucien-Anatole Prévost-Paradol and the Democratization of Government -- 3. Emergency: Edouard Laboulaye's Constitutionalism -- 4. Necessity: Adolphe Thiers's Liberal Democratic Executive -- 5. Exclusion: Jenny d'Héricourt on the Edges of the Political -- 6. Terror: Louis Blanc's Historical Theory of Circumstances -- Conclusion: Democratic Ends of State -- Notes -- Index
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Face aux conceptions exclusiviste et idéaliste de la démocratie qui la réserveraient aux quelques pays où elle est née, il faut penser la démocratie comme capacité à gérer les contradictions. Elle génère des attentes qui la dépassent nécessairement, d'où son dynamisme.
Abstract This article argues that recent global histories of Europe represent just one quite specific mode of global awareness in a long history of European global historical and social scientific consciousness. There is no doubt that our understanding of the European past would be more than ill-served by misplaced isolationism or the simple rejection of the massive scientific gains made by global history. Yet recent shifts in the structures, technologies, and modes of the globalization inherited from the post-Cold War world push us to reconsider how that global interconnectedness was achieved. European history after our most recent "global turn" must take into account previous modes of global consciousness and examine how globalization itself has been shaped by this knowledge. Indeed, past understanding of global interconnectedness did not necessarily lead to more open borders, increased interdependency, or growing cultural fluidity. Dis-integrating and downscaling modes of social organization were invented and reinvigorated in response to perceived global forces. There were also conscious attempts to channel the fruits and accumulations of global processes based on an awareness of their potentially enriching and destabilizing impact. These efforts to take control of globalization did not stop it, but they did give it a specific shape in particular moments. As a case in point, the article argues that the half-century following the French Revolution witnessed what might be called a deglobalizing globalization: a moment when the global integration that many considered responsible for the upheaval of the Revolution certainly did not stop, but was redirected in the service of a sovereign nation through the birth of new modes of social science and history writing.
Déglobaliser l'histoire globale de l'EuropeCet article soutient que les récentes histoires globales de l'Europe ne représentent qu'un mode très spécifique de conscience globale dans l'historiographie et les sciences sociales européennes. S'il ne fait aucun doute que notre compréhension du passé européen serait plus que desservie par un isolationnisme malvenu ou le simple rejet des considérables gains scientifiques de l'histoire globale, les récents changements dans les structures, les technologies et les modes de la mondialisation héritée de l'après-guerre froide nous poussent à reconsidérer la manière dont cette interconnexion globale s'est effectivement réalisée à d'autres époques et en particulier au xixe siècle. L'histoire européenne après notre plus récent « tournant global » doit tenir compte des modes antérieurs de conscience globale et examiner comment la mondialisation elle-même s'est en retour vue façonnée par cette connaissance. En effet, la compréhension passée de l'interconnexion mondiale n'a pas nécessairement favorisé l'ouverture des frontières, une interdépendance ou une fluidité culturelle croissantes. Ainsi, en réponse aux forces mondiales perçues, des modes d'organisation sociale de désintégration et de réduction d'échelle émergèrent et se consolidèrent. On a également pu assister à des tentatives de canalisation des bénéfices de ces processus mondiaux à la suite de la prise de conscience de leurs retombées potentiellement enrichissantes et déstabilisantes. Ces efforts de contrôle de la mondialisation ne l'ont pas empêchée, mais lui ont donné une forme spécifique à des moments particuliers. À titre d'exemple, l'article soutient que le demi-siècle qui a suivi la Révolution française a été le témoin de ce que l'on pourrait appeler une globalisation déglobalisante, soit un moment où l'intégration mondiale, que beaucoup considéraient comme responsable du bouleversement de la Révolution, ne s'est certainement pas arrêtée, mais s'est vue réorientée au service d'une nation souveraine par la naissance de nouveaux modes d'écriture des sciences sociales et de l'histoire.
This article offers an interpretation of a key moment in the long history of democracy. Its hypothesis may be simply stated in the following terms: key political theorists and administrators in eighteenth- and early nineteenth-century France defined democracy as a means for solving public problems by the public itself. This conception of democracy focused on inventing effective practices of government, administrative intervention and regulatory police and differed fundamentally from our contemporary understandings that privilege the vote, popular sovereignty and parliamentary representation. Moreover, this conception of modern democracy overlapped and in some cases complemented, but—more importantly for this article—remained in significant ways distinct from, other early modern political traditions, in particular liberalism and classical republicanism. What follows therefore uncovers a largely forgotten, but widespread, conception of democracy in the crucial revolutionary age from the mid-eighteenth century to the mid-nineteenth by asking the question, was there a modern democratic tradition?
Résumé Le postulat de cette chronique est qu'il reste encore une grande vitalité au cadre nationalà l'ère de l'histoire globale et impériale. On peut lire les trois volumes de l'Histoire de la France contemporaine par Aurélien Lignereux, Bertrand Goujon et Quentin Deluermozcomme une nouvelle vague dans un projet historiographique qui cherche à se renouveler: comment empêcher ce retour au national de n'être qu'un voyage nostalgique, n'ayant rien perdu de son charme et de son attrait populaire, mais qui semble mis à mal par des échelles historiographiques plus vastes ? En effet, les modalités radicalement neuves selon lesquelles s'imbriquèrent si profondément les échelles locale, régionale, impériale, océanique, hémi-sphérique et globale au cours du XIXe siècle résultèrent en partie de la construction et de la consolidation de l'État-nation moderne. Il est donc nécessaire, et c'est précisément ce qu'une lecture (qui est tout autant une interprétation) de ces volumes suggère, non pas de nous détourner de l'histoire nationale, mais de considérer en quoi celle-ci peut informer, aujourd'hui comme demain, les histoires impériale et globale à venir.
RésuméCet article entend montrer que la municipalité parisienne a joué un rôle central dans la négociation du rapport entre Paris et la nation française au milieu duXIXesiècle. L'instauration d'élections municipales dans la capitale sous la monarchie de Juillet a donné naissance à une culture électorale et participative locale, qui a non seulement reformulé le rapport entre les mandataires et leurs arrondissements, mais a également modifié la nature du mandat municipal grâce à l'introduction de la notion d'expertise et l'agrandissement de l'échelle d'intervention administrative locale. Cette culture participative a aussi permis l'établissement durable d'une reconnaissance mutuelle entre le pouvoir municipal de Paris et le pouvoir du gouvernement national sis dans la même ville. De cette culture électorale et participative est né un intérêt particulier parisien, rouage essentiel qui a permis à Paris de trouver sa place dans une France en voie de démocratisation.
Decreasing federal support for renewable energy programs; state government programs, especially those depending on tax incentives, loans, and other "off-budget" financing; report on interviews held with state officials.