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Il y a soixante ans, la société taiwanaise était très incivile. Composés de nombreux groupes de langue maternelle différents, les gens avaient peu de respect pour les autres que ceux de leurs propres cercles sociaux. Des changements dans les attitudes et les comportements sociaux ont commencé à apparaître au début des années 1990, et peu de temps après, Taiwan s'était forgé une réputation de lieu très civil. Cet article raconte comment ce changement a pris son envol, en examinant les rôles des différents facteurs : la migration et le développement économique ont fait sortir les gens de leurs communautés locales où ils ont rencontré et interagi avec des étrangers ; un mouvement démocratique a fomenté la chute d'un gouvernement autoritaire, la littérature indigène a contribué à créer une identité mentale taïwanaise et les mouvements sociaux ont élargi l'identité sociale, permettant aux gens de voir les autres comme des membres d'une société qu'ils appréciaient.

This is the first book-length study of the development of civility in Chinese societies. Although some social scientists and political philosophers have discussed civility, none has defined it as an analytical tool to systematically measure attitudes and behavior, and few have applied it to a non-Western society. By comparing the development of civility in mainland China and Taiwan, Civility and Its Development: The Experiences of China and Taiwan analyzes the social conditions needed for civility to become established in a society. Schak argues that the attempts to impose civility top-down fr.