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The Resistants in French cinema: a variety of sustainable commitments and divisions ; Les Résistants dans le cinéma français : une diversité d'engagements et de divisions durables
International audience La période 1940-1945 évoque un passé trouble en France, aux personnages idéologiquement ambigus. Filmer les actes des résistants exprime des positions éthiques ou politiques pour les réalisateurs : affrontements et confrontations d'une époque à une autre; biographies de personnalités (les époux Aubrac, Jean Moulin, Addi Ba) ou de mouvements (le réseau Manouchian); destinées complexes et contrastées. De ces différentes formes de récit, le Résistant ne sort pas toujours vainqueur du conflit qu'il mène dans l'ombre d'une société française divisée face à l'occupant allemand. Enfin, avec le temps, on passe des films aux tonalités tragiques à des comédies, du burlesque, de l'irrévérencieux, de l'allégorique.Films cités: La Bataille du Rail (René Clément, 1946) ; Le Silence de la mer (Jean-Pierre Melville, 1949); Un homme de trop (Konstantinos Costa-Gavras, 1967); Les Guichets du Louvre (Michel Mitrani, 1974); Manon (Henri-Georges Clouzot, 1949); Le Père tranquille (René Clément, 1946); Lacombe Lucien (Louis Malle, 1974); L'Armée des ombres (Jean-Pierre Melville,1969); Les Honneurs de la guerre (Jean Dewewer, 1962); Le Petit Soldat (Jean-Luc Godard, 1963); La Dénonciation (Jacques Doniol-Valcroze, 1962); Boulevard des Hirondelles (Josée Yanne, 1993) ; Lucie Aubrac (Claude Berri, 1996); Jean Moulin (Yves Boisset, France 2, 15 et16 juillet 2002) ; Jean Moulin : une affaire française (Pierre Aknine, TF1, 6 et 13 janvier 2003); L'Affiche rouge (Frank Cassenti, 1976); L'Armée du crime (Robert Guédiguian, 2009); Section spéciale (Konstantínos Costa-Gavras, 1974); Laissez-passer (Bertrand Tavernier, 2002); Nos patriotes (Gabriel Le Bomin, 2017); L'Ironie du sort (Edouard Molinaro, 1974); Le Bon et les Méchants (Claude Lelouch, 1976); Le Passage du Rhin (André Cayatte, 1960) ; Un héros très discret (Jacques Audiard, 1996); Marie-Octobre (Julien Duvivier, 1959) ; Un matin rouge (Jean-Jacques Aublanc, 1982); Le coup de grâce (Jean Cayrol et Claude Durand, 1966); La Mémoire courte (Edouardo de Gregorio, ...
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Les Résistants dans le cinéma français : une diversité d'engagements et de divisions durables
International audience ; La période 1940-1945 évoque un passé trouble en France, aux personnages idéologiquement ambigus. Filmer les actes des résistants exprime des positions éthiques ou politiques pour les réalisateurs : affrontements et confrontations d'une époque à une autre; biographies de personnalités (les époux Aubrac, Jean Moulin, Addi Ba) ou de mouvements (le réseau Manouchian); destinées complexes et contrastées. De ces différentes formes de récit, le Résistant ne sort pas toujours vainqueur du conflit qu'il mène dans l'ombre d'une société française divisée face à l'occupant allemand. Enfin, avec le temps, on passe des films aux tonalités tragiques à des comédies, du burlesque, de l'irrévérencieux, de l'allégorique.Films cités: La Bataille du Rail (René Clément, 1946) ; Le Silence de la mer (Jean-Pierre Melville, 1949); Un homme de trop (Konstantinos Costa-Gavras, 1967); Les Guichets du Louvre (Michel Mitrani, 1974); Manon (Henri-Georges Clouzot, 1949); Le Père tranquille (René Clément, 1946); Lacombe Lucien (Louis Malle, 1974); L'Armée des ombres (Jean-Pierre Melville,1969); Les Honneurs de la guerre (Jean Dewewer, 1962); Le Petit Soldat (Jean-Luc Godard, 1963); La Dénonciation (Jacques Doniol-Valcroze, 1962); Boulevard des Hirondelles (Josée Yanne, 1993) ; Lucie Aubrac (Claude Berri, 1996); Jean Moulin (Yves Boisset, France 2, 15 et16 juillet 2002) ; Jean Moulin : une affaire française (Pierre Aknine, TF1, 6 et 13 janvier 2003); L'Affiche rouge (Frank Cassenti, 1976); L'Armée du crime (Robert Guédiguian, 2009); Section spéciale (Konstantínos Costa-Gavras, 1974); Laissez-passer (Bertrand Tavernier, 2002); Nos patriotes (Gabriel Le Bomin, 2017); L'Ironie du sort (Edouard Molinaro, 1974); Le Bon et les Méchants (Claude Lelouch, 1976); Le Passage du Rhin (André Cayatte, 1960) ; Un héros très discret (Jacques Audiard, 1996); Marie-Octobre (Julien Duvivier, 1959) ; Un matin rouge (Jean-Jacques Aublanc, 1982); Le coup de grâce (Jean Cayrol et Claude Durand, 1966); La Mémoire courte (Edouardo de Gregorio, ...
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Pour une Russie de toujours, trois films de Nikita Mikhalkov (Partition inachevée pour piano mécanique, Quelques jours de la vie d'Oblomov, Cinq soirées)
International audience ; Dans la période 1960-1980, Nikita Mikhalkov, né en 1945, nombreuses fois primé, peut être classé parmi les « jeunes maîtres du nouveau cinéma » (différemment, dans les années 2010, il se voit accusé de faire partie de la nomenklatura, aux dépens de ses confrères).Réalisateur, scénariste, producteur, interprète, Mikhalkov, s'inspirant souvent des pièces d'Anton Tchekov, traite du passé de la Russie, lors de soirées entre amis ou de réunions mondaines, en villégiature ou en appartement communautaire, durant le tsarisme ou à l'époque contemporaine.Sur fond de nostalgie, les personnages semblent vivre dans un cycle, dont il leur est difficile de sortir, où le présent leur paraît pesant, l'avenir incertain, le passé prégnant. En même temps, ils ressentent, ou subissent, le progrès, politique ou social, qui vient surtout de l'occident. Les personnes restent également attachés à leur enfance, période heureuse, exprimée dans des souvenirs et rêves teintés de spiritualité, voire de mysticisme. Dans tous les cas, une aura particulière est attribuée à la mère, et à la Russie elle-même, terre nourricière. Mais, aussi forts soient-ils, ces sentiments sombrent parfois dans le ridicule ou le dérisoire, un caractère tragi-comique traversant les films, sans pour autant que le réalisateur – qui ne joue pas toujours des personnages à leur avantage – ne les déjuge. Enfin, il arrive que des perspectives, inattendues, s'offrent aux personnages, notamment en rencontrant ou retrouvant une femme, faisant alors croire en l'avenir pour les couples ainsi nouvellement formés.
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Sur quelques parentés, proches ou lointaines
International audience ; Victor Hugo, comme référence, autorité est évoqué dans des films, sans qu'il soit directement représenté. C'est le cas dans "L'Histoire d'Adèle H." (1975) de François Truffaut, avec Isabelle Adjani, la fille de Victor Hugo poursuivant jusqu'à la folie un amour impossible. Le père d'Adèle est présent en « voix off » pour répondre aux diverses demandes de sa fille. L'écrivain est également est évoqué comme homme politique, exilé, résistant à Napoléon III. Le film montre aussi une esclave, qui ne sait pas lire, mais connaît le nom de Victor Hugo.« Le paradis des riches » (1978) de Paul Barge ; conseiller technique : Paul Vecchiali.« Le paradis des riches est bâti sur l'enfer des pauvres » : cette citation extraite des « Misérables » termine le film. On y voit des hommes et femmes du « troisième âge » (comme on disait à l'époque), déshérités, qui s'organisent en communauté pour voler et revendre des articles de luxe, afin de s'offrir un voyage. Une réalisation teintée d'humour noir, et qui adopte un ton anarchique, libertaire et utopique.
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L'âme, le cœur et l'esprit dans les films de Manoel de Oliveira
national audience The films of Manoel de Oliveira show both unity and effectism, bringing together Flaubert and Shakespeare, Faust and Ulysse, theatre characters and saintness figures. Artists, great bourgeois, prostitutes, military, intellectuals, domestic workers, church people, businessmen and women are constantly struggling with the most diverse and conflicting feelings and interests. In abundant dialogues, luxury or simplicity, they inhabit the films of the Portuguese film-maker, combining gravity and humour, lay and sacred, moral and indignity, materiality and mysticism, news and history, reason and mythology. Films from the 1980s onwards: Francisca, 1981; Satin welder, 1985; The Comedy Divine, 1991; My case, 1986; Speech and utopia, 2000; Val Abraham, 1993; A film spoken, 2003; The day of desperation, 1992; The convent, 1995; Party, 1996; I return home, 2001; The cassette, 1994; Principle of uncertainty, 2002; Concern, 1998; Letter, 1999; Travel to the beginning of the world, 1997; Cannibales, 1988; No or futile to order, 1990. ; National audience Les films de Manoel de Oliveira font preuve à la fois d'unité et d'éclectisme, faisant se croiser Flaubert et Shakespeare, Faust et Ulysse, personnages de théâtre et figures de sainteté. Artistes, grands bourgeois, prostituées, militaires, intellectuels, domestiques, gens d'église, hommes et femmes d'affaires sont constamment aux prises avec des sentiments et des intérêts des plus variés et des plus contradictoires. En d'abondants dialogues, dans le luxe ou la simplicité, ils habitent les films du cinéaste portugais en mêlant gravité et humour, profane et sacré, morale et indignité, matérialité et mysticisme, actualité et histoire, raison et mythologie.Films à partir des années 1980 : Francisca, 1981; Le soulier de satin, 1985; La Divine comédie, 1991; Mon cas, 1986; Parole et utopie, 2000; Val Abraham, 1993; Un film parlé, 2003; Le jour du désespoir, 1992; Le couvent, 1995; Party, 1996; Je rentre à la maison, 2001; La cassette, 1994; Principe de l'incertitude, ...
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L'Événement le plus important depuis que l'homme a marché sur la lune, de Jacques Demy
International audience ; Un moniteur d'auto-école (Marcello Mastroianni), en couple avec un enfant, tombe enceint ! Le phénomène (dû à l'alimentation, aux médicaments ?) sollicite les milieux médicaux, économiques, publicitaires, politiques, médiatiques… Mais finalement : rien. Par contre, la femme (Catherine Deneuve) se retrouve enceinte.Avec humour et bons sens, le film, sorti en 1973, tourné dans le quartier populaire de Paris de Jacques Demy et Agnès Varda, inverse les rôles masculin et féminin. Dans une époque sensible à l'expression de minorités sociales, ethniques, religieuses, culturelles, sexuelles, il montre que corps social s'adapte à bien des phénomènes, met en jeu les croyances et s'interroge, comme d'autres réalisations du cinéaste, sur l'identité individuelle. Cependant, le film, associant réalisme et fantaisie, utopie et comédie, conte et fable, est assez mal reçu par la critique et le public.Autres films cités : Peau d'Ane, Le joueur de flûte, Parking.
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En suivant l'enquêteur Francesco Rosi
Les films de Francesco Rosi font plonger dans des mondes régis les uns et les autres par des règles spécifiques et des plus strictes, auxquelles il s'agit de résister le plus possible : affaires, politique, armée, police, tauromachie ; et mafia, préoccupation essentielle du cinéaste, originaire du Sud de l'Italie. Ce sont aussi des mondes où dominent les hommes, le rôle des femmes étant cependant très marquant, surtout lorsque les hommes les évoquent absentes, manquantes, rêvées… Rosi précise qu'il attache une grande importance au « contexte » qu'il met en scène, insistant sur le caractère physique des choses et des lieux, et il adopte souvent, en relation également avec ses origines culturelles napolitaines, une ironie tragique, violence et mort étant des ressorts dramatiques décisifs dans ses films. Ceux-ci, précisément, tendent à se présenter comme des itinéraires, parfois inaboutis, invitant à explorer des chemins dans lesquels s'engager et où s'exerce également la responsabilité de cinéaste.Films cités : Les Hommes contre (1970) ; Lucky Luciano (1973) ; Salvatore Giuliano (1961) ; Main basse sur la ville (1963) ; Oublier Palerme (1989) ; Cadavres exquis (1975) ; La Trêve (1996) ; Le Christ s'est arrêté à Eboli (1978) ; Trois frères (1980) ; Carmen (1983) ; L'Affaire Mattéi (1971).
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L'auteur en scène
National audience ; Au cinéma, la notion d'auteur, en France, tout en étant largement utilisée par la critique, de façon positive ou négative, n'est jamais complètement définie ou stabilisée. Existence légale ou identité, désignation d'un créateur à part entière : ces séries de critères recouvrent la notion, correspondant à un statut et à une qualité, et se sont développées indépendamment les unes des autres. « Auteur » est associé à autorité et à confiance, peut exister à titre collectif, être appliqué à des catégories de films d'une grande diversité, correspondre même à un genre, prendre des sens différents selon les époques et les latitudes. En outre, les tenants d'un cinéma d'auteur – essentiellement les cinéastes de la Nouvelle Vague – ne manquent pas de souligner ce qu'ils doivent à leurs équipes et collaborateurs (producteurs, musiciens, scénaristes, techniciens). La notion continue cependant à exister et à susciter des débats, comme si cet état de choses contribuait à sa pérennité et lui attribuait une pertinence.
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Pour une cinémathèque égyptienne, entretien avec Magda Wassef, responsable du Département cinéma à l'Institut du monde arabe, à Paris
National audience ; L'Égypte a depuis toujours manifesté un grand intérêt pour le cinéma, mais la conservation des films y est depuis longtemps problématique, faute de moyens, de manque de conscience du besoin, d'absence d'organisation stable. La sauvegarde des films a également subi les soubresauts de la politique du pays dans les années 1960-1970, étatisation, puis privatisation, le patrimoine a été dispersé, les ayants droits sont difficiles à retrouver. C'est souvent à l'étranger que l'on peut retrouver des copies, bien que leur utilisation demanderait une réglementation. Des chercheurs se sont cependant lancés sur la piste des films, et ont par exemple retrouvé des documentaires des années 1910-1920. Dans les années 2000, le cinéma semble être relancé, notamment par le renouvellement du parc de salles. Reste à développer la production.
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Entretien avec Serge Moati : « J'essaie d'être fidèle à une émotion première, plutôt que d'être "au service de" »
International audience ; Entré à l'ORTF à 21 ans en 1968, Serge Moati a tourné des reportages, des adaptations littéraires, des films autobiographiques, des films policiers ; il est également producteur et écrivain, et parfois acteur. De conviction socialiste, il a filmé la cérémonie du Panthéon en 1981 et a passé 4 ans à la direction de FR3 (1981-1985). Il se fait connaître auprès du grand public en 1975 avec Le pain noir, vaste fresque politique et sociale d'après Georges Emmanuel Clancier. Serge Moati estime que dans ses films, il y a deux lignes : l'une lyrique (inspirée de La Genèse), des films de libération ; et une autre autour de ce qui est obscur, secret…Réalisations citées : Le nœud de vipères, et Le Sagouin, d'après François Mauriac. Le piège, d'après Emmanuel Bove. Une page d'amour, d'après Emile Zola. Mont-Oriol, d'après Maupassant. Ciné-roman, d'après Roger Grenier. Une femme dans la tourmente. Mort aux ténors, d'après Jo Barnais, pseudonyme de Georgius. L'été de tous mes chagrins. Mon enfant, ma mère, d'après Nine Moati (roman de la sœur de S. Moati).
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« La condition de l'auteur à la télévision » - Entretien avec Jean Cosmos, scénariste
International audience ; Auteur de radio, théâtre, télévision, cinéma, Jean Cosmos (1923-2014) dit, dans un entretien en 1992, avoir « appris sur le tas. Le métier paradoxalement paralyse tout en libérant : on tâtonne moins, mais on est emprisonné dans les carcans de l'expérience dont l'autocensure est la constante auxiliaire. » Il a travaillé avec Jean Chatenet (1932-2017) : « A deux, il y a osmose, confiance réciproque. Le travail à deux est nécessaire quand on intervient sur des récits de 26 fois 20 mn, ou 14 fois 60 mn. Mais je ne crois pas beaucoup à l'œuvre collective ; les Anglo-saxons ont inventé le 'script editor', qui revoit les textes, confie à l'un ou l'autre une partie ; il est auteur non à l'origine, mais à la fin. Pour moi, c'est un travail de technicien, non de créateur.L'une des vertus de la télévision est la relation au réel, au monde quotidien, y compris par le sport, le journal télévisé, ce qui donne une l'âme des personnages de l'actualité. Je ne m'embarque jamais sans ce qu'on appelle 'une idée'. Il faut un accrochage à des réalités géographiques, historiques ou professionnelles. Exemple des 'Cinq dernières minutes', où sont mis en scène des métiers, qui fournissent un décor, donnent une humanité à un personnage, expliquent sa psychologie. Mais une partie du cinéma occidental se préoccupe peu du métier des humbles. »Jean Cosmos a été auteur d'adaptations : « La réussite est mise au crédit de l'original ; le ratage, par la faute de l'adaptateur ! On est séduit par l'auteur, on a son univers en tête, mais on s'en éloigne aussi. » Et d'œuvres originales : « Quelquefois, il a fallu sept ou dix ans pour que le projet aboutisse.La télévision a été imbattable pour les rendez-vous avec des œuvres de longue durée, jusqu'à la dictature de l'audimat et le matraquage publicitaire. Les gens ont perdu le sens de la fidélité à des héros dans une histoire donnée. Dans les années 1960-1970, il y avait une fascination pour la télévision, dont une génération de réalisateurs a pris conscience, revendiquant une responsabilité culturelle, par un travail proche de celui des instituteurs de la fin de XIXe siècle ; c'était politique (souvent dans la mouvance du Parti communiste), mais généreux. Autrement, les réalisateurs abusaient de leur pouvoir face aux auteurs. Ils ont tendance à demander des coupes, mais, quand on allège, il faut réécrire, pour rester intelligible. L'auteur reste extérieur, c'est un 'fournisseur'. Il est peu considéré à la télévision, et n'a pas non plus sa place sur un plateau. Sa situation dépend de l'organisation interne de la télévision, dont les dirigeants sont pris dans des problèmes de gestion, d'administration, ou sont sur des sièges éjectables. Il ne faut pas dire qu'il n'y a pas d'auteurs, c'est un manque de politique de programme. Le pouvoir politique ne veut pas accorder au service public les moyens dont il a besoin, il se préoccupe des plateaux, des événements.Le plus difficile : aimer aussi les gens avec lesquels on doit faire ce métier. C'est pourquoi je choisis… »
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Le Feuilleton historique : La Florentine et La Comtesse de Charny, entretiens avec Jean Chatenet et Marion Sarraut
International audience ; La Comtesse de Charny d'après Alexandre Dumas : TF1, 1989, 9 x 85 mn : les aventures politiques et sentimentales de la fille d'un gentilhomme ruiné, des années 1770 jusqu'après la Révolution.La Florentine, d'après Juliette Benzoni, TF1, 1991, 12 x 52 mn : intrigues autour d'une jeune femme née d'un inceste, dans la République de Florence au XVIe siècle, autour des Médicis, de Louis XI et de Charles le Téméraire.Adaptés de romans, les feuilletons mêlent personnalités historiques et personnages fictifs, développent une multiplicité d'actions dans des lieux et avec des costumes d'un monde révolu. Fidèles aux textes d'origine, les récits accordent une grande importance aux dialogues, adoptent une perspective pédagogique, font appel à la mémoire collective, etc., suivant les caractères généraux des séries télévisées.« Désolé, je ne ferai pas de costume cette année, entretien Jean Chatenet, scénariste : La « méthode Dumas », pour La Comtesse, consiste à raconter l'Histoire à travers les faits et gestes de personnages célèbres et ajoute des personnages fictifs, parfois mythiques. La Florentine : un personnage fictif dont on raconte la vie, l'Histoire étant son décor, son milieu, avec exactitude de faits, de dates, de décors.« Le goût de raconter des histoires », entretien avec Marion Sarraut, réalisatrice : Les feuilletons historiques constituent la vocation première de la télévision française, sans vouloir rivaliser avec le cinéma, alors que bien des stars ont commencé à la télévision. Avec un grand travail de préparation avant le tournage, le réalisateur traduit en argent et en images l'imagination des auteurs.
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« Définir un cadre à l'écriture télévisuelle ». Entretien avec Jean Capin, responsable de production de fictions
International audience ; Jean Capin a occupé toutes sortes de responsabilités de production de fiction, des années 1960 à 1990. La télévision a d'abord puisé « dans le répertoire théâtrale et littéraire pour réaliser des 'dramatiques', puis est née une écriture plus spécifiquement télévisuelle, mettant en langage dramatique la réalité environnante, associant volonté artistique, préoccupations sociales et politiques (au sens des affaires de la cité), avec des réalisateurs passés pour la plupart par le documentaire.Technique et esthétique ont progressé en s'appuyant l'une sur l'autre. Il y a encore débat : qui a influencé qui, le cinéma vérité, la nouvelle vague, ou l'écriture par l'image ?Puis il y a eu des évolutions : généralisation du film au détriment du direct et de la bande magnétique, augmentation de la diffusion de films, création de la deuxième chaîne avec augmentation des heures de diffusion et de production, introduction de la série aux côtés du 90 minutes. Il faut distinguer deux types de série. La 'série légère', ancêtre du sitcom et du 'soap', sous forme de feuilleton ou série, 'Le temps des copains', 'Janique Aimée'. Mais très vite soap et sitcom vont devenir la chasse réservée des Américains et des Brésiliens. Deuxième type de série, plus ambitieux, comme 'Belphégor' ou 'Vidocq', voie ouverte par 'Les Forsythe', 'saga familiale' traitant aussi d'autres sujets. Mais cette écriture est restée tournée vers le passé plus que vers l'époque contemporaine.'Comment se décide un programme ?' Un responsable de fiction n'est jamais seul, il y a des directions, une organisation. C'est un prospecteur (cherche des sujets et des auteurs) ou un récolteur (on lui propose des projets) et un défenseur (défend les scénarios devant les instances de la chaîne). Et il y a les préférences des publics : polar, romanesque, sujets de société, histoire, etc. avec des subdivisions à l'intérieur de ces genres.Un scénario n'est généralement pas au point à sa première version. Le responsable de programme se comporte comme un ...
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« Du bon usage des règles d'écriture ». Entretien avec Claude de Givray, directeur d'unité de programmes
International audience ; Critique aux 'Cahiers du cinéma', réalisateur de cinéma et de télévision, responsable de programmes, Claude de Givray fait largement référence à François Truffaut, pour lequel « 'un bon film, c'est quarante bonnes scènes'. Une fois qu'il les avait, il fallait les mettre crescendo, fabriquer des raccords ; il préférait avoir un film un peu mal fait plutôt que trop de scènes de transition.Truffaut aimait qu'on lui apporte beaucoup de vécu. On trouvait des choses tellement fortes dans la réalité qu'il y avait à peine à les déformer, mais il savait très bien à quel moment il ne fallait plus dramatiser.Dans les écoles américaines, on apprend à faire des sitcoms, des films de télévision, des films scientifiques… Ici, quand un scénariste se décide pour la profession, il faut presque qu'il réinvente toutes les règles.Mon activité de 'producer' à TF1, depuis 1985, est beaucoup facilitée par mon expérience de scénariste. La plupart des 'producers' qui travaillaient pour les grands studios, étaient d'anciens scénaristes. Il reste toujours quelque chose d'un bon scénario même si le film est mal filmé ou mal joué.En France, les scénaristes sont des individualités brillantes, qui viennent du cinéma, de la littérature ou du journalisme, mais la télévision est souvent quelque chose que l'on 'découvre'. Dans les années 1960, les directeurs de télévision venaient des grandes écoles. Aussi, ils étaient contents qu'on leur propose des sujets historiques. En plus, à cette époque, il y avait une censure politique, des interdits sur les mœurs… C'est une facilité de s'abriter derrière une œuvre historique ou d'adapter un grand auteur. Cela dit, l'école historique du cinéma doit beaucoup à Rossellini qui a tourné 'La Prise de pouvoir par Louis XIV' avec les seuls moyens de la télévision française. Il y a un type de reconstitution avec de nombreuses informations sur la manière dont on vivait à cette période. Malheureusement, dans la plupart des dramatiques télévisées, on est toujours avec les mêmes accessoires, ...
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