Menschen brauchen Menschen ; People need people ; Les hommes ont besoin des hommes
Krisen gibt es immer. Sie gehören zum Leben. Der Autor erläutert seinen "erweiterten Krisenbegriff". Er bezieht sich auf Hegels "Ökonomie als System der Bedürfnisse". Indem er Krise mehrperspektivisch beschreibt, identifiziert er "das Kapital" und "die Politik" als zwei zentrale Krisenherde, die den prekären Lebensbereich der Menschen bestimmen. Psychotherapie kann dazu beitragen, dass Menschen wieder eine Vorstellung von "gelingendem Lebensstil" bekommen und entsprechend auf ihr Umfeld einwirken. Im Sinne von Kulturkritik orientiert sich der Mensch dann an den "Grundqualitäten des Menschen" (Hominität). Schlüsselwörter Prekäre Lebenslage, Kapitalismus; Politik; technische Vernunft; gesellschaftlicher Stress; Humantherapie; Gefahr der Psychologisierung; Hominität. ; Crisis is a common phenomena, which characterises life. The author talks about an "enlarged definition of crisis". He is ori-entated at Hegels "economy as system of needs". The author explaines "crisis" in it's complexity but mainly focuses on "capital" and "politics" as two main hot spots, which determine the precari-ous life situation of man. Psychotherapy can help people to retrieve a new image of a "satisfying life style" and to appeal to their con-text. The orientation at "the basic qualities of mankind" (hominity) then is a form of culture critiques. Keywords Precarious situation; capitalism, politics; technical ra-tionality; social stress; human therapy; the danger of psychologisation; hominity. ; L'auteur considère que les crises ne naissent pas au niveau psychologique, quel que soit le langage psychothérapeutique ou la conception de la discipline que l'on utilise.En général, « la crise » est définie sur la place publique et dans les médias en fonction d'aspects économiques. Cela exclut donc que l'on prenne en compte le vécu et le comportement individuels. Il reste que ces derniers sont fortement liés aux processus économiques.L'auteur propose que l'on élargisse la notion de crise pour inclure des aspects en rapport avec la phénoménologie et la théorie du vécu, ainsi que des perspectives multiples. Au sens hégélien, l'économie est considérée comme un « système de besoins » ; elle inclut donc tous les besoins de l'être humain. L'auteur se réfère alors à deux domaines critiques : le capitalisme et la politique. Il considère le capitalisme en tant que problème structurel et sociétal qui influe sur l'ensemble de la pratique sociale et de la vie en société. À ce niveau, les valeurs utilitaires - la perception individuelle de l'existence - sont forcément négligées et deviennent secondaires. D'autres concepts sont présentés, comme la formation capitaliste globale, l'action axée sur la quantité, la globalisation, le pouvoir et l'impotence, ainsi que la dissolution des institutions traditionnelles.Le domaine de la politique est considéré moins en tant qu'impliquant une démarche dans laquelle il s'agit de trouver des solutions objectives à des tâches et à des problèmes qu'en tant que tentative d'imposer certains intérêts. Dans ce sens, l'action politique prend en compte avant tout les opinions et les humeurs que des enquêtes menées auprès du grand public auront révélées. Et celles-ci tendent de plus en plus à adopter une dynamique autonome. La personnalisation et la personnification de processus politiques et économiques sont maintenant monnaie courante. La politique devient psychologique ! C'est pourquoi elle évite de donner une image dans laquelle des situations réelles et des problèmes objectifs seraient présentés / réglés. Lorsque des décisions politiques sont enfin prises, elles sont en général rationalisées en les imputant aux conditions sociales. Or, procéder de la sorte revient à dépolitiser les conditions de domination sociale. Cela provoque des crises dans tous les domaines sociétaux.L'auteur présente des projections dans l'avenir de types stratégique et concret. Il se déclare en particulier favorable à ce que l'on prenne mieux en compte le contexte dans lequel vivent les patients, pour mieux saisir leurs motivations et intérêts. Dans ce sens, la psychothérapie est une thérapie de l'humain, une tentative de guérir l'ensemble de l'être. En tant qu'action sociale, elle est aussi un instrument qui permet d'humaniser les individus, de les encourager à agir de manière humaine. Il s'agit en fait d'une attitude dans laquelle une réflexion poussée de l'individu sur lui-même va lui permettre de mieux réfléchir l'Autre.