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Im Kapitel 2 analysiert Pascal Sciarini Akteure und Prozesse der schweizerischen Aussenpolitik. Er hält einleitend fest, dass die Zuständigkeit des Bundes für die auswärtigen Angelegenheiten im dezentralen Bundestaat eine Ausnahme darstellt. Zwar darf sich der Bund nicht über die Kantone hinwegsetzen; die Verfassung sieht die Mitwirkung verschiedener Akteure an der Festlegung der Aussenpolitik ausdrücklich vor. Dies sowie spätere institutionelle Reformen, mit denen die Stellung der Kantone und des Parlaments in der Aussenpolitik gestärkt wurden, änderten an der Dominanz des Bundesrats jedoch wenig. Der Autor zeigt auf, wie sich die Schweizer Aussenpolitik und Aussenwirtschaftspolitik, die lange in den Händen einer kleinen Elite lag, von zunehmend mehr Akteuren geprägt wird. Eine besondere Dynamik entwickelte die mit der wirtschaftlichen Globalisierung einhergehende zunehmende Durchdringung von Aussen- und Innenpolitik. In praktisch allen Departementen bildeten sich mit Aussenpolitik befasste Ämter; vorparlamentarische Konsultationen wurden informeller und selektiver; und zivilgesellschaftliche Akteure wie NGOs und andere öffentliche Interessengruppen brachten sich zunehmend in die Aussenpolitik ein. Schliesslich wurde die Mitbestimmung durch das Volk in mehreren Verfassungsrevisionen ausgebaut, was zu einer deutlichen Erhöhung von Abstimmungen mit aussenpolitischen Themen führte. Ein sinnvolles Gleichgewicht zwischen Wahrung der Interessen der Schweiz in ihren Aussenbeziehungen und den innen- und aussenpolitischen Restriktionen ist, so hält der Autor abschliessend fest, immer schwieriger zu finden.

Pascal Sciarini, Conférence de l'Académie, Cahier XXII, 2014, Berne, Swiss Academies Communications 9 (2) Das 22. Heft der Akademievorträge hat zum Ziel, die Leserschaft mit der Wahlforschung vertraut zu machen. Hierzu erörtert Pascal Sciarini, Professor an der Université de Genève, Département de science politique et relations internationales, zum einen in knapper Form die klassischen Modelle der Wahlerklärung. Im Anschluss hieran zeichnet er zusammenfassend die wichtigsten Entwicklungslinien nach, welche die Wahlforschung in den letzten Jahrzehnten durchlaufen hat. Zum anderen stellt er eine Studie vor, die sich als Illustration für die neuesten Entwicklungen in der Wahlforschung heranziehen lässt. ; Cite as: Sciarini, Pascal (2014): Recherche électorale: développements récents et application au cas de la Suisse (Akademievorträge Heft XXII / Swiss Academies Comunications 9, 2).

Le chapitre passe en revue les acteurs et les processus de la politique étrangère suisse. Il constate d'abord que la compétence de la Confédération en matière d'affaires étrangères constitue une exception dans l'État fédéral décentralisé. S'il est vrai que la Confédération ne peut pas passer outre les cantons (la participation de différents acteurs à la politique extérieure est expressément énoncée dans la Constitution), ni cet état de fait, ni lesréformes institutionnelles ultérieures tendant à renforcer le rôle des cantons et du Parlement, n'ont véritablement amoindri la suprématie du Conseil fédéral en la matière. L'auteur montre comment la politique étrangère et la politique économique extérieure de la Suisse, longtemps aux mains d'une petite élite, a été façonnée par un nombre croissant d'acteurs. L'interpénétration croissante entre politique interne et politique extérieure, qui a accompagné la mondialisation économique, a engagé une dynamique particulière. Des services chargés des questions de politique extérieure ont été créés dans pratiquement tous les ministères ; les consultations pré-parlementaires se sont faites plus informelles et plus sélectives ; les acteurs de la société civile, tels que les ONG et autres groupes d'intérêt public, se sont de plus en plus impliqués dans la politique étrangère. Enfin, les droits de codécisions du peuple ont été étendus à l'occasion de plusieurs révisions constitutionnelles, ce qui a entraîné une augmentation significative des votations portant sur des questions de politique étrangère. L'auteur conclut qu'il est de plus en plus difficile de trouver un compromis raisonnable entre la défense des intérêts de la Suisse et le respect des contraintes internes et internationales.

This chapter analyzes the dilemma that Swiss citizens face between the reintroduction of some form of immigration control and the continuation of the bilateral agreements with the European Union (EU). More specifically, the purpose of the chapter is to shed light on the sociodemographic and political characteristics of the pivotal group of voters who supported the initiative against mass immigration in 2014 but, when asked about the dilemma, say they would give priority to the continuation of the bilateral agreements over immigration control. To that end, I pool data from three different opinion surveys conducted in 2014, 2015 and 2016 and I estimate logistic regression models. The results highlight the importance of age, trust in government, left-right orientation, support to Swiss traditions and political interest as determinants of individual attitudes towards bilateral treaties and immigration control.

Au cours des dernières décennies, la population suisse a pu exprimer ses critiques et ses inquiétudes vis-à-vis de la mondialisation via les élections et la démocratie directe. La fréquence des votations fédérales portant sur des objets « internationalisés » a sensiblement augmenté depuis cinquante ans, mais le Conseil fédéral a bénéficié d'un soutien assez élevé de la part de l'électorat. Ses succès se sont interrompus avec l'acceptation de l'initiative contre l'immigration de masse. La mondialisation et, singulièrement, les questions migratoires font de plus en plus l'objet de critiques. Cela se ressent dans les élections fédérales. La Suisse ne constitue, toutefois, pas un cas particulier en la matière.

La conférence publiée ici a été présentée par Pascal Sciarini, professeur au Département de science politique et relations internationales de l'Université de Genève, lors de la séance du Comité de l'Académie suisse des sciences humaines et sociales (ASSH) du 13 septembre 2013. Ce 22e cahier des Conférences de l'Académie vise à familiariser le lecteur à la recherche électorale. D'une part, Pascal Sciarini passe d'abord en revue les modèles classiques d'explication du vote, puis présente brièvement les principales pistes de développement que la recherche électorale a empruntées au cours des dernières décennies. D'autre part, il résume une étude qui permet d'illustrer les développements récents de la recherche électorale. ; Cite as: Sciarini, Pascal (2014): Recherche électorale: développements récents et application au cas de la Suisse (Conférence de l'Académie 22 / Swiss Academies Communications 9, 2). Zenodo. http://doi.org/10.5281/zenodo.894376

Recent contributions have highlighted the stability of consensus, corporatism and consociationalism in Switzerland. Looking through finer-grained lenses, I analyse changes in decision-making processes and related power, co-operation and conflict structures. To that end, my research is grounded on an analysis of the most important processes of the early 2000s, and on a comparison with a similar study carried out in the 1970s. The data stem from a rich collection of more than 300 interviews carried out with members of the political elite, which I examine with tools from social network analysis. I identify some major changes with respect to both decision-making processes and structures, such as the weakening of corporatist arrangements in the preparatory phase and the reinforcement of Parliament, and the shift in the balance of power between governing parties and interest groups. My study highlights the changing nature of the Swiss consensus democracy and pinpoints the related driving factors, particularly Europeanization. Adapted from the source document.