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La mise en valeur des gisements de gaz naturel aux Pays Bas et de façon plus générale du pétrole de la Mer du Nord ainsi que le boom minier en Australie ont permis la genèse d'un nouveau courant théorique majeur dont l'originalité est de s'interroger sur l'impact de la rente des hydrocarbures ou minière sur une économie déjà développée et industrialisée. L'objet de cet article est de préciser comment ce courant, en provenance des pays industrialisés pétroliers apporte une meilleure connaissance du fonctionnement et du développement des économies pétrolières du Sud

Cet article a pour objectif l'étude de la monnaie, des prix et du taux de change dans une économie exportatrice d'hydrocarbures. Le rôle déterminant de la rente pétrolière dans ce type d'économie lui confère des caractéristiques macroéconomiques spécifiques très différentes de celles qui caractérisent une économie de production. L'analyse comparée des économies pétrolières du tiers-monde et de la Grande-Bretagne met en évidence l'impact discriminatoire exercé par la rente sur le prix des biens commerciaux et non commerciaux via la réappréciation "naturelle" du taux de change. Le secteur productif est découragé au profit du secteur des biens non commerciaux (bien souvent spéculatifs). Cet effet - observable partout - ajourne et peut-être compromet pour longtemps l'avènement de "l'après pétrole". Les pays pétroliers ne peuvent donc éluder le rôle joué par les variables financières et monétaires - notamment la politique du taux de change - dans la mise en place du processus de développement (Résumé d'auteur)