International audience ; Au Nord Cameroun, le contrôle actuellement exercé sur l'exploitation de la ressource ligneuse, qu'il soit coutumier ou administratif, donne aux populations rurales un sentiment d'insécurité qui ne les pousse pas à investir dans la pérennisation de cette ressource. Après avoir présenté les règles coutumières et administratives de contrôle de l'accès à la ressource ligneuse et la manière dont elles s'exercent localement au travers des pratiques, nous discutons des innovations qu'introduit la nouvelle loi forestière dans le contexte du Nord-Cameroun. En particulier, l'opportunité qu'offre aux populations rurales la mise en place de forêts communautaires est mise en débat. (Résumé d'auteur)
International audience ; Au Nord Cameroun, le contrôle actuellement exercé sur l'exploitation de la ressource ligneuse, qu'il soit coutumier ou administratif, donne aux populations rurales un sentiment d'insécurité qui ne les pousse pas à investir dans la pérennisation de cette ressource. Après avoir présenté les règles coutumières et administratives de contrôle de l'accès à la ressource ligneuse et la manière dont elles s'exercent localement au travers des pratiques, nous discutons des innovations qu'introduit la nouvelle loi forestière dans le contexte du Nord-Cameroun. En particulier, l'opportunité qu'offre aux populations rurales la mise en place de forêts communautaires est mise en débat. (Résumé d'auteur)
International audience ; Au Nord Cameroun, le contrôle actuellement exercé sur l'exploitation de la ressource ligneuse, qu'il soit coutumier ou administratif, donne aux populations rurales un sentiment d'insécurité qui ne les pousse pas à investir dans la pérennisation de cette ressource. Après avoir présenté les règles coutumières et administratives de contrôle de l'accès à la ressource ligneuse et la manière dont elles s'exercent localement au travers des pratiques, nous discutons des innovations qu'introduit la nouvelle loi forestière dans le contexte du Nord-Cameroun. En particulier, l'opportunité qu'offre aux populations rurales la mise en place de forêts communautaires est mise en débat. (Résumé d'auteur)
La modélisation systémique permet principalement de mieux comprendre et d'identifier les dynamiques d'un système. Mafa Kilda est un village dont les habitants utilisent un territoire partagé par différentes communautés. Des études y ont montré que la forte pression sur la ressource arborée nécessitait de prendre des dispositions adaptées à la situation pour gérer durablement le potentiel ligneux. Pour donner les moyens à la population de comprendre et de visualiser les impacts que ses actions peuvent avoir sur les ressources, le système du territoire de Mafa Kilda a été étudié et un modèle informatique est en construction. Différents scénarios, élaborés de manière participative au cours d'un atelier, seront testés. Les résultats de la simulation donneront un aperçu de ce que pourrait être l'évolution de la ressource sur le territoire. Cependant, ces résultats ne devront pas être confondus avec la réalité, mais comparés à ce que l'on sait d'elle, pour servir de base à une modification éventuelle du système. Ce modèle devrait ainsi constituer un outil intéressant pour appréhender l'évolution du paysage et des ressources de ce territoire, en fonction de différents choix de gestion qui pourraient être adoptés. Il trouverait sans doute sa place au sein de négociations concernant la gestion communautaire des ressources entre agriculteurs, éleveurs et bûcherons, mais aussi planificateurs, responsables de projets, agents des services forestiers, etc.
International audience ; La mise en place des forêts communautaires, la gestion aux échelles locales et régionale des ressources ligneuses, et l'organisation de l'approvisionnement en bois de feu des zones urbaines au Nord-Cameroun, ne pourront se faire sans connaître la disponibilité en bois des espaces concernés. Le couplage de résultats d'inventaires forestiers à des tarifs de biomasse permet d'estimer cette disponibilité. La construction de tarifs de biomasse fraîche pour quatre des espèces (Anogeissus leiocarpus, Acacia senegal, Acacia hockii, Acacia gerrardii) principalement exploitées dans la région de Kaélé est présentée. (Résumé d'auteur)
International audience ; La mise en place des forêts communautaires, la gestion aux échelles locales et régionale des ressources ligneuses, et l'organisation de l'approvisionnement en bois de feu des zones urbaines au Nord-Cameroun, ne pourront se faire sans connaître la disponibilité en bois des espaces concernés. Le couplage de résultats d'inventaires forestiers à des tarifs de biomasse permet d'estimer cette disponibilité. La construction de tarifs de biomasse fraîche pour quatre des espèces (Anogeissus leiocarpus, Acacia senegal, Acacia hockii, Acacia gerrardii) principalement exploitées dans la région de Kaélé est présentée. (Résumé d'auteur)
International audience ; La mise en place des forêts communautaires, la gestion aux échelles locales et régionale des ressources ligneuses, et l'organisation de l'approvisionnement en bois de feu des zones urbaines au Nord-Cameroun, ne pourront se faire sans connaître la disponibilité en bois des espaces concernés. Le couplage de résultats d'inventaires forestiers à des tarifs de biomasse permet d'estimer cette disponibilité. La construction de tarifs de biomasse fraîche pour quatre des espèces (Anogeissus leiocarpus, Acacia senegal, Acacia hockii, Acacia gerrardii) principalement exploitées dans la région de Kaélé est présentée. (Résumé d'auteur)
Du fait de l'augmentation de la population et de la péjoration des conditions climatiques, des milliers d'agriculteurs quittent chaque année les zones sahéliennes du Nord-Cameroun pour s'installer, plus au sud, dans les zones soudaniennes. Ils y défrichent progressivement les savanes arborées pour y installer leurs cultures. La grande faune est rapidement décimée. Les parcours des éleveurs se réduisent et des conflits apparaissent. Le nombre et la diversité des arbres diminuent rapidement et leurs produits se raréfient. Les sols perdent rapidement leur fertilité initiale et certains agriculteurs se voient contraints à poursuivre leur migration après une vingtaine d'années d'utilisation du milieu. Or l'espace devient rare et les services de protection de l'environnement s'opposent au défrichement des dernières aires protégées. Il est donc impératif d'aider les populations à trouver. des méthodes de gestion de l'environnement plus durables et plus conservatrices des sols et de la biodiversité. De nombreux projets de recherche-développement ont montré toute l'importance de l'arbre pour conserver ou rénover la fertilité des sols à travers l'enrichissement des parcs arborés ou l'installation de jachères arborées améliorées. Ces recherches, dont les résultats ont été diffusés par des projets de développement (DPGT, ESA.), ont permis la réinstallation de plusieurs millions d'arbres dans les champ des agriculteurs. Malgré. cela, des études ponctuelles montrent que le nombre et la diversité des arbres continuent à diminuer au niveau des territoires villageois, car le nombre d'arbres conservés par quelques agriculteurs reste très souvent inférieur à celui de ceux qui sont abattus sur les espaces pas encore ou pas clairement appropriés. Une modification des représentations individuelles et collectives de l'arbre et de sa gestion est un préalable indispensable à la mise en place d'une gestion intégrée de l'arbre dans l'ensemble des territoires. Une etude réalisée par un groupe d'étudiants et d'enseignants chercheurs de l'IRAD, du CIRAD et de l'ENGREF, montre qu'il est possible de modéliser simplement l'évolution de la ressource arborée. Ceci peut aider les villageois à prendre conscience des futures pénuries et les inciter ainsi à prendre des mesures de conservation ou de régénération anticipées et à entamer un processus de négociation entre les groupes à intérêts contradictoires. On espère ainsi apaiser les conflits entre éleveurs, agriculteurs et bûcherons qui peuvent cohabiter même avec des densités de population égales ou supérieures à 100 habitant/km2. L'applicabilité de telles méthodes à grande échelle reste cependant à démontrer car il faudrait mettre en place, au niveau de cette région, une politique de sécurisation foncière et d'appui à la gestion collective des ressources.
Au Nord-Cameroun, comme dans l'ensemble des zones semi-arides africaines, les agriculteurs ont depuis longtemps défriché les savanes arborées pour les mettre en culture. Ce défrichement a souvent été sélectif: les cultivateurs ont conservé les arbres peu gênants ou utiles. Par la suite, ils ont parfois enrichi ces systèmes agroforestiers en introduisant de nouvelles espèces ou en conservant une partie de la régénération naturelle. En fonction de la composition du peuplement arboré d'origine, des conditions écologiques, des savoirs et des besoins des populations et de leur environnement socio-économique, différents types de parcs arborés se sont ainsi construits, dont les plus connus sont les parcs à faidherbia (Faidherbia albida) et les parcs à karité (Vitellaria paradoxes). De 1950 à 1990, les Administrations forestières ont surtout cherché à protéger les arbres situés dans les champs et dans les formations naturelles, en interdisant la coupe. Ces politiques de conservation, si elles ont permis le maintien des parcs, ont eu aussi un effet contre-productif car les agriculteurs se sont sentis dépossédés de la gestion de leur patrimoine, si bien qu'ils n'ont plus conservé ou planté de jeunes arbres et que les peuplements ont vieilli. Des actions de recherche-développement montrent qu'il est possible de re-dynamiser la gestion de ces systèmes agroforestiers, à l'échelle des exploitations agricoles et à celle des communautés villageoises. Cela suppose une sécurisation des droits sur l'arbre qui peut passer par la création de "forêts communautaires", instituées par la loi forestière camerounaise de 1994, et pouvant inclure le parc agroforestier villageois. Dès lors, il y a transfert de propriété des arbres de l'Etat vers la communauté, ce qui ouvre le droit à leur exploitation dans le respect d'un plan de gestion. Afin de préparer cette démarche, les pratiques traditionnelles raisonnées de gestion des arbres ont été décrites; une méthode d'émondage conciliant conservation et développement du tronc, production de feuilles, de fruits et de bois a été testée, ce qui a permis de mesurer le stockage de biomasse sur pieds et la production annuelle. Une réflexion sur la combinaison des techniques de gestion dans le cadre d'un aménagement des parcs a été conduite et des pistes pour des modèles d'aménagement simplifié des parcs ont été proposées. Ces aménagements permettraient de concilier notamment la production par émondage de bois de feu, ressource rare, et la pérennité des parcs. Cette démarche recueille aussi l'appui des hauts responsables de l'Administration et des organismes de recherche et de développement, malgré la réticence d'une partie des agents administratifs de base qui craignent d'y perdre leur pouvoir et leurs avantages. Ces enjeux de changements demandent donc à être soutenus et devraient trouver un appui favorable auprès du Fonds pour l'Environnement Mondial puisqu'ils rentrent dans le champ de plusieurs conventions internationales: convention pour la diversité biologique, convention sur le changement climatique, convention de lutte contre la désertification.
International audience ; Au Nord-Cameroun, comme dans l'ensemble des zones semi-arides africaines, les agriculteurs ont depuis longtemps défriché les savanes arborées pour les mettre en culture. Ce défrichement a souvent été sélectif : les cultivateurs ont conservé les arbres peu gênants ou utiles. Par la suite, ils ont parfois enrichi ces systèmes agroforestiers en introduisant de nouvelles espèces ou en conservant une partie de la régénération naturelle. En fonction de la composition du peuplement arboré d'origine, des conditions écologiques, des savoirs et des besoins des populations et de leur environnement socio-économique, différents types de parcs arborés se sont ainsi construits, dont les plus connus sont les parcs à faidherbia (Faidherbia albida) et les parcs à karité (Vitellaria paradoxa).De 1950 à 1990, les Administrations forestières ont surtout cherché à protéger les arbres situés dans les champs et dans les formations naturelles, en interdisant la coupe. Ces politiques de conservation, si elles ont permis le maintien des parcs, ont eu aussi un effet contre-productif car les agriculteurs se sont sentis dépossédés de la gestion de leur patrimoine, si bien qu'ils n'ont plus conservé ou planté de jeunes arbres et que les peuplements ont vieilli. Des actions de recherche-développement montrent qu'il est possible de re-dynamiser la gestion de ces systèmes agroforestiers, à l'échelle des exploitations agricoles et à celle des communautés villageoises. Cela suppose une sécurisation des droits sur l'arbre qui peut passer par la création de "forêts communautaires", instituées par la loi forestière camerounaise de 1994, et pouvant inclure le parc agroforestier villageois. Dès lors, il y a transfert de propriété des arbres de l'Etat vers la communauté, ce qui ouvre le droit à leur exploitation dans le respect d'un plan de gestion.Afin de préparer cette démarche, les pratiques traditionnelles raisonnées de gestion des arbres ont été décrites ; une méthode d'émondage conciliant conservation et développement du ...
International audience ; Au Nord-Cameroun, comme dans l'ensemble des zones semi-arides africaines, les agriculteurs ont depuis longtemps défriché les savanes arborées pour les mettre en culture. Ce défrichement a souvent été sélectif : les cultivateurs ont conservé les arbres peu gênants ou utiles. Par la suite, ils ont parfois enrichi ces systèmes agroforestiers en introduisant de nouvelles espèces ou en conservant une partie de la régénération naturelle. En fonction de la composition du peuplement arboré d'origine, des conditions écologiques, des savoirs et des besoins des populations et de leur environnement socio-économique, différents types de parcs arborés se sont ainsi construits, dont les plus connus sont les parcs à faidherbia (Faidherbia albida) et les parcs à karité (Vitellaria paradoxa).De 1950 à 1990, les Administrations forestières ont surtout cherché à protéger les arbres situés dans les champs et dans les formations naturelles, en interdisant la coupe. Ces politiques de conservation, si elles ont permis le maintien des parcs, ont eu aussi un effet contre-productif car les agriculteurs se sont sentis dépossédés de la gestion de leur patrimoine, si bien qu'ils n'ont plus conservé ou planté de jeunes arbres et que les peuplements ont vieilli. Des actions de recherche-développement montrent qu'il est possible de re-dynamiser la gestion de ces systèmes agroforestiers, à l'échelle des exploitations agricoles et à celle des communautés villageoises. Cela suppose une sécurisation des droits sur l'arbre qui peut passer par la création de "forêts communautaires", instituées par la loi forestière camerounaise de 1994, et pouvant inclure le parc agroforestier villageois. Dès lors, il y a transfert de propriété des arbres de l'Etat vers la communauté, ce qui ouvre le droit à leur exploitation dans le respect d'un plan de gestion.Afin de préparer cette démarche, les pratiques traditionnelles raisonnées de gestion des arbres ont été décrites ; une méthode d'émondage conciliant conservation et développement du ...
International audience ; Au Nord-Cameroun, comme dans l'ensemble des zones semi-arides africaines, les agriculteurs ont depuis longtemps défriché les savanes arborées pour les mettre en culture. Ce défrichement a souvent été sélectif : les cultivateurs ont conservé les arbres peu gênants ou utiles. Par la suite, ils ont parfois enrichi ces systèmes agroforestiers en introduisant de nouvelles espèces ou en conservant une partie de la régénération naturelle. En fonction de la composition du peuplement arboré d'origine, des conditions écologiques, des savoirs et des besoins des populations et de leur environnement socio-économique, différents types de parcs arborés se sont ainsi construits, dont les plus connus sont les parcs à faidherbia (Faidherbia albida) et les parcs à karité (Vitellaria paradoxa).De 1950 à 1990, les Administrations forestières ont surtout cherché à protéger les arbres situés dans les champs et dans les formations naturelles, en interdisant la coupe. Ces politiques de conservation, si elles ont permis le maintien des parcs, ont eu aussi un effet contre-productif car les agriculteurs se sont sentis dépossédés de la gestion de leur patrimoine, si bien qu'ils n'ont plus conservé ou planté de jeunes arbres et que les peuplements ont vieilli. Des actions de recherche-développement montrent qu'il est possible de re-dynamiser la gestion de ces systèmes agroforestiers, à l'échelle des exploitations agricoles et à celle des communautés villageoises. Cela suppose une sécurisation des droits sur l'arbre qui peut passer par la création de "forêts communautaires", instituées par la loi forestière camerounaise de 1994, et pouvant inclure le parc agroforestier villageois. Dès lors, il y a transfert de propriété des arbres de l'Etat vers la communauté, ce qui ouvre le droit à leur exploitation dans le respect d'un plan de gestion.Afin de préparer cette démarche, les pratiques traditionnelles raisonnées de gestion des arbres ont été décrites ; une méthode d'émondage conciliant conservation et développement du tronc, production de feuilles, de fruits et de bois a été testée, ce qui a permis de mesurer le stockage de biomasse sur pieds et la production annuelle. Une réflexion sur la combinaison des techniques de gestion dans le cadre d'un aménagement des parcs a été conduite et des pistes pour des modèles d'aménagement simplifié des parcs ont été proposées. Ces aménagements permettraient de concilier notamment la production par émondage de bois de feu, ressource rare, et la pérennité des parcs. Cette démarche recueille aussi l'appui des hauts responsables de l'Administration et des organismes de recherche et de développement, malgré la réticence d'une partie des agents administratifs de base qui craignent d'y perdre leur pouvoir et leurs avantages. Ces enjeux de changements demandent donc à être soutenus et devraient trouver un appui favorable auprès du Fonds pour l'Environnement Mondial puisqu'ils rentrent dans le champ de plusieurs conventions internationales : convention pour la diversité biologique, convention sur le changement climatique, convention de lutte contre la désertification
International audience ; Au Nord-Cameroun, comme dans l'ensemble des zones semi-arides africaines, les agriculteurs ont depuis longtemps défriché les savanes arborées pour les mettre en culture. Ce défrichement a souvent été sélectif : les cultivateurs ont conservé les arbres peu gênants ou utiles. Par la suite, ils ont parfois enrichi ces systèmes agroforestiers en introduisant de nouvelles espèces ou en conservant une partie de la régénération naturelle. En fonction de la composition du peuplement arboré d'origine, des conditions écologiques, des savoirs et des besoins des populations et de leur environnement socio-économique, différents types de parcs arborés se sont ainsi construits, dont les plus connus sont les parcs à faidherbia (Faidherbia albida) et les parcs à karité (Vitellaria paradoxa).De 1950 à 1990, les Administrations forestières ont surtout cherché à protéger les arbres situés dans les champs et dans les formations naturelles, en interdisant la coupe. Ces politiques de conservation, si elles ont permis le maintien des parcs, ont eu aussi un effet contre-productif car les agriculteurs se sont sentis dépossédés de la gestion de leur patrimoine, si bien qu'ils n'ont plus conservé ou planté de jeunes arbres et que les peuplements ont vieilli. Des actions de recherche-développement montrent qu'il est possible de re-dynamiser la gestion de ces systèmes agroforestiers, à l'échelle des exploitations agricoles et à celle des communautés villageoises. Cela suppose une sécurisation des droits sur l'arbre qui peut passer par la création de "forêts communautaires", instituées par la loi forestière camerounaise de 1994, et pouvant inclure le parc agroforestier villageois. Dès lors, il y a transfert de propriété des arbres de l'Etat vers la communauté, ce qui ouvre le droit à leur exploitation dans le respect d'un plan de gestion.Afin de préparer cette démarche, les pratiques traditionnelles raisonnées de gestion des arbres ont été décrites ; une méthode d'émondage conciliant conservation et développement du ...
International audience ; Au Nord-Cameroun, comme dans l'ensemble des zones semi-arides africaines, les agriculteurs ont depuis longtemps défriché les savanes arborées pour les mettre en culture. Ce défrichement a souvent été sélectif : les cultivateurs ont conservé les arbres peu gênants ou utiles. Par la suite, ils ont parfois enrichi ces systèmes agroforestiers en introduisant de nouvelles espèces ou en conservant une partie de la régénération naturelle. En fonction de la composition du peuplement arboré d'origine, des conditions écologiques, des savoirs et des besoins des populations et de leur environnement socio-économique, différents types de parcs arborés se sont ainsi construits, dont les plus connus sont les parcs à faidherbia (Faidherbia albida) et les parcs à karité (Vitellaria paradoxa).De 1950 à 1990, les Administrations forestières ont surtout cherché à protéger les arbres situés dans les champs et dans les formations naturelles, en interdisant la coupe. Ces politiques de conservation, si elles ont permis le maintien des parcs, ont eu aussi un effet contre-productif car les agriculteurs se sont sentis dépossédés de la gestion de leur patrimoine, si bien qu'ils n'ont plus conservé ou planté de jeunes arbres et que les peuplements ont vieilli. Des actions de recherche-développement montrent qu'il est possible de re-dynamiser la gestion de ces systèmes agroforestiers, à l'échelle des exploitations agricoles et à celle des communautés villageoises. Cela suppose une sécurisation des droits sur l'arbre qui peut passer par la création de "forêts communautaires", instituées par la loi forestière camerounaise de 1994, et pouvant inclure le parc agroforestier villageois. Dès lors, il y a transfert de propriété des arbres de l'Etat vers la communauté, ce qui ouvre le droit à leur exploitation dans le respect d'un plan de gestion.Afin de préparer cette démarche, les pratiques traditionnelles raisonnées de gestion des arbres ont été décrites ; une méthode d'émondage conciliant conservation et développement du ...
At the Rio+20 Conference (June 2012), the biodiversity conservation agenda was subsumed into broader environmental issues like sustainable development, "green economy," and climate change. This shoehorning of biodiversity issues is concomitant with a trend toward market-based instruments and toward standardized biodiversity assessment and monitoring. This article raises concern that these trends can marginalize important and specific aspects of biodiversity governance, including other policy tools and region-specific socio-ecological environments. Among other trends, this contributes to the marginalization of agroecosystems as habitat and matrix for biodiversity. Such agroecosystems, however, can have a major impact on conservation outcomes as they comprise a major part of terrestrial lands. If the biodiversity crisis is to be curbed, special attention must be drawn to societies, institutional approaches, and environments that are currently marginalized in conservation policies.