Budapest 1956, ou le silence des radios francophones
In: Materiaux pour l'histoire de notre temps, Band 83, Heft 3, S. 50-55
ISSN: 1952-4226
Résumé Au long des différentes crises qui marquèrent l'automne 1956, la radio fut de loin la principale source d'information des Français. L'unique chaîne de télévision, dont l'audience était encore très limitée, ne proposait que deux journaux télévisés d'un quart d'heure chacun. Les quotidiens nationaux avaient plusieurs éditions, mais les délais d'impression permettaient seulement de publier les nouvelles urgentes en gros titres. Enfin les hebdomadaires, comme les actualités cinématographiques, étaient toujours en retard d'une semaine par rapport aux événements. La radio, en revanche, semblait capable de suivre l'événement dans son déroulement même : en combinant les trois chaînes nationales, les deux chaînes dites « périphériques », Europe 1 et Radio Luxembourg, et l'émetteur suisse de langue française, l'auditeur pouvait, entre six heures du matin et vingt-trois heures, apprendre à tout instant ce qui se passait.