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Crise de la géographie, au moment où nous parviennent tant de beaux travaux de géographes ? Oui, car ce n'est pas leur qualité qui est en cause, mais leur orientation. Il y a cinquante ans, la monographie régionale était l'ambition suprême. Aujourd'hui, c'est l'enquête spécialisée. Cette division du travail est un indice de progrès. C'est aussi un signe de crise, puisqu'on cesse d'être géographe en devenant spécialiste. C'est ce que l'on ne peut s'empêcher de penser en examinant quelques ouvrages récents, dont le trait commun est de se situer à la frontière de l'économie et de la géographie. Ouvrages économiques, ou ouvrages géographiques ?

534 pages, 71 croquis : ces chiffres signalent l'ampleur de l'ouvrage de M. Wolkowitsch. Pour maîtriser son vaste sujet, l'auteur a épluché environ 250 publications, consulté de nombreux documents de l'administration des chemins de fer, des Travaux Publics et des Ponts et Chaussées ; exploré les Archives Nationales, celles de plusieurs départements et, entre autres, celles de Bordeaux. Pour les compléter, et pour se constituer une documentation sur la circulation routière, il s'est livré à une vaste enquête orale auprès des intéressés : paysans et chauffeurs, ingénieurs et notaires, etc. Dix ans d'études environ auront été nécessaires pour venir à bout de cette tâche. C'est donc avec un intérêt particulier que nous prenons connaissance des conclusions de cette étude, qui se propose la recherche des bases historiques et économiques de l'état actuel des transports dans l'espace approximativement délimité par la Loire, l'Allier et la Dordogne.