Alors que le barème diffusé par le ministère de la Justice depuis 2010 prévoit un mode de calcul des pensions alimentaires en cas de résidence alternée, les données existantes indiquent qu'une pension est fixée par la justice pour moins d'un enfant alternant sur quatre. L'article analyse les ressorts de cette pratique minoritaire à partir d'une base originale constituée de 3 000 dossiers de première instance traités par sept tribunaux en 2013. Leur étude permet d'examiner les configurations – du côté des familles impliquées et des procédures – qui conduisent à fixer ou non une pension. Elle permet de comprendre pourquoi l'absence de pension est la solution la plus fréquente quand les parents se partagent la résidence de l'enfant, quand bien même leurs revenus sont inégaux.
Cet article traite de la contribution de l'action publique à la genèse et à la dévalorisation des formes de la propriété populaire, en interrogeant la construction politique des marchés du logement. Il analyse précisément la manière dont le ministère de l'Équipement suscite, au début des années 1970, une offre de maisons individuelles à bas prix, à travers la construction de près de 70 000 pavillons connus sous le nom de « chalandonnettes ». En se fondant sur les archives du ministère, ce texte analyse le rôle des hauts fonctionnaires de l'Équipement dans la genèse de cette politique. À la fin des années 1960, la nécessité d'une intervention directe et centralisée de l'État dans la production de maisons « bas de gamme », pour encadrer le développement spontané de l'habitat pavillonnaire, s'impose parmi eux comme une évidence. Toutefois, les transformations des rapports de force dans le champ des politiques du logement, au cours des années 1970, contribuent à la perte de légitimité de cette forme d'action publique, au profit d'une intervention étatique plus indirecte sur le marché de la maison à bas prix, qui contribue à redessiner l'espace des possibles de la propriété populaire.
La propriété populaire d'occupation constitue un mot d'ordre politique mobilisé dans des contextes nationaux et historiques variés. Si les classes populaires ont très souvent été associées au logement social, ce dossier porte le regard sur la fabrique des politiques de promotion de l'accession populaire et sur leurs effets en termes de stratification sociale. Parce que les logiques socio-politiques et institutionnelles de production de l'accession populaire comme les trajectoires sociales des accédants, participent à la redéfinition des hiérarchies sociales, ce dossier souhaite ainsi contribuer à la réflexion sur le renouvellement des rapports sociaux de classe.
Au moins un couple sur deux se sépare et le traitement judiciaire de ces séparations ne cesse de se diversifier. Analyser les inégalités face à ces procédures est essentiel pour questionner tant l'égalité de traitement dans les services publics que la différenciation des trajectoires sociales à l'issue de ces transitions familiales. Cet article mobilise une base inédite de 4 000 dossiers judiciaires en matière familiale, constituée dans sept tribunaux de grande instance, pour examiner les interdépendances entre les inégalités de classe, de genre et de territoire, au regard des délais de jugement, de la représentation par avocat·e et du recours à l'expertise. Les expériences de la justice familiale des hommes et des femmes qui se séparent sur le territoire français métropolitain varient significativement, tant en fonction de leurs propriétés sociales que de l'organisation des différents tribunaux et des marchés locaux du conseil juridique.
Issu d'une enquête collective au sein de tribunaux de grande instance en France, l'article cherche à comprendre pourquoi le domaine de la famille est le terrain privilégié de l'expression d'un souci culturaliste de la part des professionnel‑le‑s du droit (juges, avocat‑e‑s et greffières) et quels sont les effets, dans la pratique, de ces processus de différenciation et de racialisation des publics sur le traitement des justiciables appartenant aux minorités ethno‑raciales. Dans un contexte de justice de masse, les catégories ethno‑raciales que les professionnel‑le‑s du droit mobilisent offrent un moyen rapide de catégoriser les affaires, en appréhendant des situations familiales perçues comme « complexes » dans une opposition binaire et évolutionniste (culture « traditionnelle » et « patriarcale » des minorités ethno‑raciales vs culture « moderne » et « émancipatrice » de la population majoritaire), durcissant par là des stéréotypes de genre et de classe.
Ce rapport présente les résultats de la recherche "Voisinages". Elle s'appuie sur deux grandes enquêtes de terrain : une enquête par questionnaires (l'enquête Mon quartier, mes voisins), réalisée en 2018, puis une enquête post-questionnaire par entretiens, réalisée en 2019. Elles ont permis d'étudier les relations de voisinage dans divers types de quartiers et contextes urbains (quartiers bourgeois en ville-centre, quartiers gentrifiés en ville-centre, quartiers populaires en ville-centre, quartiers de mixité sociale programmée, Grands ensembles en rénovation urbaine, petites villes périurbaines, communes périurbaines rurales) en région parisienne et lyonnaise.Cette recherche a été réalisée sous la responsabilité scientifique de Jean-Yves Authier (Professeur de sociologie à l'université Lyon 2) par une équipe de chercheurˑes composée de : Jean-Yves Authier, Loïc Bonneval, Josette Debroux, Laurence Faure, Karine Pietropaoli et Isabelle Mallon (Centre Max Weber), Joanie Cayouette-Remblière et Aurélie Santos (Ined), Eric Charmes (Rives, EVS), Anaïs Collet (SAGE), Colin Giraud (CRESPPA/INRAE) et Hélène Steinmetz (IDEES), avec la contribution de Laure Crépin (CRESPPA). Elle a été financée par l'Union sociale pour l'habitat (USH) – et les Fédérations nationales des Coop'Hlm, des ESH, des OPH et ABC Hlm, Alliade Habitat, Alpes Isère Habitat, APES-DSU, AORiF, AURA Hlm, Grand-Lyon Habitat, Groupe Polylogis, Groupe Valophis, Habitat en région, Paris Habitat, Sacoviv ; l'Agence nationale pour la cohésion des territoires (ANCT) ; l'Institut pour la recherche de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) ; le Plan urbanisme construction architecture (PUCA) ; la Métropole de Lyon et la Ville de Paris.Elle a été gérée administrativement par Kamel Guerchouche (Centre Max Weber).L'enquête « Mon quartier, mes voisins », qui constitue le coeur de cette recherche, a été réalisée sous la direction de Jean-Yves Authier et Joanie Cayouette-Remblière, avec l'appui du service des enquêtes de l'Ined : Gwennaëlle Brilhaut, Géraldine ...
Ce rapport présente les résultats de la recherche "Voisinages". Elle s'appuie sur deux grandes enquêtes de terrain : une enquête par questionnaires (l'enquête Mon quartier, mes voisins), réalisée en 2018, puis une enquête post-questionnaire par entretiens, réalisée en 2019. Elles ont permis d'étudier les relations de voisinage dans divers types de quartiers et contextes urbains (quartiers bourgeois en ville-centre, quartiers gentrifiés en ville-centre, quartiers populaires en ville-centre, quartiers de mixité sociale programmée, Grands ensembles en rénovation urbaine, petites villes périurbaines, communes périurbaines rurales) en région parisienne et lyonnaise.Cette recherche a été réalisée sous la responsabilité scientifique de Jean-Yves Authier (Professeur de sociologie à l'université Lyon 2) par une équipe de chercheurˑes composée de : Jean-Yves Authier, Loïc Bonneval, Josette Debroux, Laurence Faure, Karine Pietropaoli et Isabelle Mallon (Centre Max Weber), Joanie Cayouette-Remblière et Aurélie Santos (Ined), Eric Charmes (Rives, EVS), Anaïs Collet (SAGE), Colin Giraud (CRESPPA/INRAE) et Hélène Steinmetz (IDEES), avec la contribution de Laure Crépin (CRESPPA). Elle a été financée par l'Union sociale pour l'habitat (USH) – et les Fédérations nationales des Coop'Hlm, des ESH, des OPH et ABC Hlm, Alliade Habitat, Alpes Isère Habitat, APES-DSU, AORiF, AURA Hlm, Grand-Lyon Habitat, Groupe Polylogis, Groupe Valophis, Habitat en région, Paris Habitat, Sacoviv ; l'Agence nationale pour la cohésion des territoires (ANCT) ; l'Institut pour la recherche de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) ; le Plan urbanisme construction architecture (PUCA) ; la Métropole de Lyon et la Ville de Paris.Elle a été gérée administrativement par Kamel Guerchouche (Centre Max Weber).L'enquête « Mon quartier, mes voisins », qui constitue le coeur de cette recherche, a été réalisée sous la direction de Jean-Yves Authier et Joanie Cayouette-Remblière, avec l'appui du service des enquêtes de l'Ined : Gwennaëlle Brilhaut, Géraldine ...
Ce rapport présente les résultats de la recherche "Voisinages". Elle s'appuie sur deux grandes enquêtes de terrain : une enquête par questionnaires (l'enquête Mon quartier, mes voisins), réalisée en 2018, puis une enquête post-questionnaire par entretiens, réalisée en 2019. Elles ont permis d'étudier les relations de voisinage dans divers types de quartiers et contextes urbains (quartiers bourgeois en ville-centre, quartiers gentrifiés en ville-centre, quartiers populaires en ville-centre, quartiers de mixité sociale programmée, Grands ensembles en rénovation urbaine, petites villes périurbaines, communes périurbaines rurales) en région parisienne et lyonnaise.Cette recherche a été réalisée sous la responsabilité scientifique de Jean-Yves Authier (Professeur de sociologie à l'université Lyon 2) par une équipe de chercheurˑes composée de : Jean-Yves Authier, Loïc Bonneval, Josette Debroux, Laurence Faure, Karine Pietropaoli et Isabelle Mallon (Centre Max Weber), Joanie Cayouette-Remblière et Aurélie Santos (Ined), Eric Charmes (Rives, EVS), Anaïs Collet (SAGE), Colin Giraud (CRESPPA/INRAE) et Hélène Steinmetz (IDEES), avec la contribution de Laure Crépin (CRESPPA). Elle a été financée par l'Union sociale pour l'habitat (USH) – et les Fédérations nationales des Coop'Hlm, des ESH, des OPH et ABC Hlm, Alliade Habitat, Alpes Isère Habitat, APES-DSU, AORiF, AURA Hlm, Grand-Lyon Habitat, Groupe Polylogis, Groupe Valophis, Habitat en région, Paris Habitat, Sacoviv ; l'Agence nationale pour la cohésion des territoires (ANCT) ; l'Institut pour la recherche de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) ; le Plan urbanisme construction architecture (PUCA) ; la Métropole de Lyon et la Ville de Paris.Elle a été gérée administrativement par Kamel Guerchouche (Centre Max Weber).L'enquête « Mon quartier, mes voisins », qui constitue le coeur de cette recherche, a été réalisée sous la direction de Jean-Yves Authier et Joanie Cayouette-Remblière, avec l'appui du service des enquêtes de l'Ined : Gwennaëlle Brilhaut, Géraldine ...
Ce rapport présente les résultats de la recherche "Voisinages". Elle s'appuie sur deux grandes enquêtes de terrain : une enquête par questionnaires (l'enquête Mon quartier, mes voisins), réalisée en 2018, puis une enquête post-questionnaire par entretiens, réalisée en 2019. Elles ont permis d'étudier les relations de voisinage dans divers types de quartiers et contextes urbains (quartiers bourgeois en ville-centre, quartiers gentrifiés en ville-centre, quartiers populaires en ville-centre, quartiers de mixité sociale programmée, Grands ensembles en rénovation urbaine, petites villes périurbaines, communes périurbaines rurales) en région parisienne et lyonnaise.Cette recherche a été réalisée sous la responsabilité scientifique de Jean-Yves Authier (Professeur de sociologie à l'université Lyon 2) par une équipe de chercheurˑes composée de : Jean-Yves Authier, Loïc Bonneval, Josette Debroux, Laurence Faure, Karine Pietropaoli et Isabelle Mallon (Centre Max Weber), Joanie Cayouette-Remblière et Aurélie Santos (Ined), Eric Charmes (Rives, EVS), Anaïs Collet (SAGE), Colin Giraud (CRESPPA/INRAE) et Hélène Steinmetz (IDEES), avec la contribution de Laure Crépin (CRESPPA). Elle a été financée par l'Union sociale pour l'habitat (USH) – et les Fédérations nationales des Coop'Hlm, des ESH, des OPH et ABC Hlm, Alliade Habitat, Alpes Isère Habitat, APES-DSU, AORiF, AURA Hlm, Grand-Lyon Habitat, Groupe Polylogis, Groupe Valophis, Habitat en région, Paris Habitat, Sacoviv ; l'Agence nationale pour la cohésion des territoires (ANCT) ; l'Institut pour la recherche de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) ; le Plan urbanisme construction architecture (PUCA) ; la Métropole de Lyon et la Ville de Paris.Elle a été gérée administrativement par Kamel Guerchouche (Centre Max Weber).L'enquête « Mon quartier, mes voisins », qui constitue le coeur de cette recherche, a été réalisée sous la direction de Jean-Yves Authier et Joanie Cayouette-Remblière, avec l'appui du service des enquêtes de l'Ined : Gwennaëlle Brilhaut, Géraldine ...