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Le rôle du vote urbain dans les élections éthiopiennes de 2005
In: Afrique contemporaine: la revue de l'Afrique et du développement, Band 216, Heft 4, S. 183-202
ISSN: 1782-138X
Résumé Le 15 mai 2005 des élections générales ont eu lieu en Éthiopie et pour la première fois l'opposition recueille officiellement de bons scores, notamment dans de nombreuses villes. Ceci pose question quant à l'existence d'une spécificité propre au vote urbain ou bien de la réalité d'un vote de rejet mieux exprimé en ville. Dans le présent texte, nous montrons que ces scores positifs et leur répartition sont avant tout un puissant révélateur des différentes échelles territoriales de la contestation. La situation économique demeure un indicateur de choix pour expliquer le marasme dans lequel se trouvent les habitants des petites villes tentés par un vote régionaliste très affirmé, tandis que, dans ces mêmes villes, le vote automatique en faveur du pouvoir en place peut être préféré comme sas de sécurité contre un arrière-pays « ethniquement » différent. La croyance en un monde rural politiquement acquis à la coalition aux commandes du pays est fondée sur les souvenirs de ses années de lutte et aussi sur la subordination du monde rural au pouvoir, habituelle en Éthiopie. Mais dans les campagnes situées dans l'orbite des villes ou traversées par les axes routiers, les paysans ont diversifié leurs stratégies économiques en y intégrant de plus en plus les échanges avec le marché urbain. L'ensemble de ces observations montre l'émergence d'une citoyenneté urbaine individualiste et mondialisée, actuellement plus sensible dans les grandes villes comme la capitale mais ayant de vraies capacités d'entraînement territorial. Ce positionnement urbain en rupture avec le discours dominant du droit des ethnies, au sens de « nations, nationalités et peuples », peut ainsi constituer à terme un projet politique alternatif pour l'ensemble de l'espace éthiopien.
Le rôle du vote urbain dans les élections éthiopiennes de 2005
International audience ; Le 15 mai 2005 des élections générales ont eu lieu en Éthiopie et pour la première fois l'opposition recueille officiellement de bons scores, notamment dans de nombreuses villes. Ceci pose question quant à l'existence d'une spécificité propre au vote urbain ou bien de la réalité d'un vote de rejet mieux exprimé en ville. Dans le présent texte, nous montrons que ces scores positifs et leur répartition sont avant tout un puissant révélateur des différentes échelles territoriales de la contestation. La situation économique demeure un indicateur de choix pour expliquer le marasme dans lequel se trouvent les habitants des petites villes tentés par un vote régionaliste très affirmé, tandis que, dans ces mêmes villes, le vote automatique en faveur du pouvoir en place peut être préféré comme sas de sécurité contre un arrière-pays « ethniquement » différent. La croyance en un monde rural politiquement acquis à la coalition aux commandes du pays est fondée sur les souvenirs de ses années de lutte et aussi sur la subordination du monde rural au pouvoir, habituelle en Éthiopie. Mais dans les campagnes situées dans l'orbite des villes ou traversées par les axes routiers, les paysans ont diversifié leurs stratégies économiques en y intégrant de plus en plus les échanges avec le marché urbain. L'ensemble de ces observations montre l'émergence d'une citoyenneté urbaine individualiste et mondialisée, actuellement plus sensible dans les grandes villes comme la capitale mais ayant de vraies capacités d'entraînement territorial. Ce positionnement urbain en rupture avec le discours dominant du droit des ethnies, au sens de « nations, nationalités et peuples », peut ainsi constituer à terme un projet politique alternatif pour l'ensemble de l'espace éthiopien.
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ACTUALITÉ AFRICAINE - Le rôle du vote urbain dans les élections éthiopiennes de 2005
In: Afrique contemporaine: la revue de l'Afrique et du développement, Band 44, Heft 216, S. 183-202
ISSN: 0002-0478
Enclaves urbaines et stratégies territoriales en Éthiopie contemporaine
National audience ; L'État-nation fortement centralisé qu'était l'Ethiopie s'est transformé à partir de 1991 en un Etat fédéral avec de larges transferts de compétences aux régions. Cette date marque aussi l'indépendance de facto de l'Érythrée et l'enclavement de l'Éthiopie. Le gouvernement provisoire de l'époque avait créé 14 régions autonomes ramenées à 9 par la constitution de 1995. Cette même constitution a aussi créé deux métropoles qui dépendent directement du niveau fédéral. Celles-ci sont Addis-Abeba, la capitale, et Deré-Dawa la seconde ville du pays. Les deux villes constituent donc des enclaves fédérales au sein des régions autonomes. En prenant le cas de ces deux isolats urbains, l'évolution des visées politiques et territoriales sont examinées selon les projets de désenclavement de l'Éthiopie et en particulier selon ceux qui mobilisent les villes. L'émergence des Etats autonomes et leur reconnaissance identitaire dans la nouvelle fédération sont aussi étudiées afin de s'interroger sur l'impact réel de la décentralisation en cours. En dernière partie, les nouveaux enjeux liés à ces deux cités dans le contexte général du réseau urbain national sont analysés. L'évolution de ce réseau semble ainsi tracer les prémices d'un nouveau type de relation à l'enclavement en Éthiopie contemporaine
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Le rôle du vote urbain dans les élections éthiopiennes de 2005
International audience ; Le 15 mai 2005 des élections générales ont eu lieu en Éthiopie et pour la première fois l'opposition recueille officiellement de bons scores, notamment dans de nombreuses villes. Ceci pose question quant à l'existence d'une spécificité propre au vote urbain ou bien de la réalité d'un vote de rejet mieux exprimé en ville. Dans le présent texte, nous montrons que ces scores positifs et leur répartition sont avant tout un puissant révélateur des différentes échelles territoriales de la contestation. La situation économique demeure un indicateur de choix pour expliquer le marasme dans lequel se trouvent les habitants des petites villes tentés par un vote régionaliste très affirmé, tandis que, dans ces mêmes villes, le vote automatique en faveur du pouvoir en place peut être préféré comme sas de sécurité contre un arrière-pays « ethniquement » différent. La croyance en un monde rural politiquement acquis à la coalition aux commandes du pays est fondée sur les souvenirs de ses années de lutte et aussi sur la subordination du monde rural au pouvoir, habituelle en Éthiopie. Mais dans les campagnes situées dans l'orbite des villes ou traversées par les axes routiers, les paysans ont diversifié leurs stratégies économiques en y intégrant de plus en plus les échanges avec le marché urbain. L'ensemble de ces observations montre l'émergence d'une citoyenneté urbaine individualiste et mondialisée, actuellement plus sensible dans les grandes villes comme la capitale mais ayant de vraies capacités d'entraînement territorial. Ce positionnement urbain en rupture avec le discours dominant du droit des ethnies, au sens de « nations, nationalités et peuples », peut ainsi constituer à terme un projet politique alternatif pour l'ensemble de l'espace éthiopien.
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Enclaves urbaines et stratégies territoriales en Éthiopie contemporaine
National audience ; L'État-nation fortement centralisé qu'était l'Ethiopie s'est transformé à partir de 1991 en un Etat fédéral avec de larges transferts de compétences aux régions. Cette date marque aussi l'indépendance de facto de l'Érythrée et l'enclavement de l'Éthiopie. Le gouvernement provisoire de l'époque avait créé 14 régions autonomes ramenées à 9 par la constitution de 1995. Cette même constitution a aussi créé deux métropoles qui dépendent directement du niveau fédéral. Celles-ci sont Addis-Abeba, la capitale, et Deré-Dawa la seconde ville du pays. Les deux villes constituent donc des enclaves fédérales au sein des régions autonomes. En prenant le cas de ces deux isolats urbains, l'évolution des visées politiques et territoriales sont examinées selon les projets de désenclavement de l'Éthiopie et en particulier selon ceux qui mobilisent les villes. L'émergence des Etats autonomes et leur reconnaissance identitaire dans la nouvelle fédération sont aussi étudiées afin de s'interroger sur l'impact réel de la décentralisation en cours. En dernière partie, les nouveaux enjeux liés à ces deux cités dans le contexte général du réseau urbain national sont analysés. L'évolution de ce réseau semble ainsi tracer les prémices d'un nouveau type de relation à l'enclavement en Éthiopie contemporaine
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Pré-actes du colloque international « Quel développement urbain pour la Ville post-crise ? », PRCU, 25-27 avril 2017, Port-au-Prince
International audience ; Quel développement urbain pour la ville post-crise ? »La crise devient-elle un facteur de multiplication des espaces de relégations voire de précarisation des secteurs auparavant préservés ? Quelles sont les réponses urbanistiques à apporter dans le développement de la ville post-crise : réhabilitations des quartiers précaires et leur développement in situ et/ou un renouvellement urbain et des récupérations foncières pour de nouveaux usages légaux et parfois onéreux ? La question de fond posée sera celle de l'augmentation ou pas des vulnérabilités post-crise dans les marges urbaines.Les moteurs et les pratiques du développement économique dans la ville post-crise constituent un troisième point de débat. Dans la majorité des villes dites des « Suds », l'activité informelle prend une place non négligeable voire très importante. La crise seraitelle un facteur d'augmentation des activités informelles? L'informalité est-elle propre aux couches sociales défavorisées, populations déplacées, réfugiées ou migrants récents ? La période post-crise favorise-t-elle la privatisation de secteurs d'activités et de services dans les quartiers plus riches ? La ville post-crise serait-elle alors encore plus inégalitaire car traversée par des lignes de fracture devenues plus infranchissables entre quartiers « riches » mondialisés mais repliés localement (avec leurs propres structures de services et d'activités privés) et les espaces de relégations plus appauvris et dépendant de l'aide humanitaire ? L'enjeu du développement de la ville post-crise en deçà des opérations de reconstructions est-il aussi de recréer un tissu économique plus intégrateur et complémentaire ?En dernier, nous souhaitons discuter de la citadinité permettant d'examiner l'intégration sociale et les pratiques urbaines des citadins récents ou plus anciens. L'interrogation portera sur l'existence de nouvelles pratiques nées de la crise et sur leurs évolutions dans les périodes post-crises. Ces évolutions entrainent-elles l'apparition de nouvelles normes sociales ? Par ailleurs, la production rapide et peu contrôlée de nouveaux quartiers interroge la cohésion sociale et les modes d'habiter de ces espaces. Comment les habitants des quartiers apparus dans les périodes dites « post-crise » pratiquent-ils la ville, en termes de déplacements, de lieux d'activités ou de sociabilités ? La crise et ses implications modifient-elles les pratiques urbaines ? Suscite-t-elle des formes d'évitement ou de nouveaux espaces et tropismes d'attractivité ? De nouvelles formes de citadinité apparaissent-elles entre les bénéficiaires des organismes d'aide et les autres citadins dans les quartiers précaires? La question centrale à formuler est de savoir si la crise et la période post-crise débouchent sur de nouvelles identités urbaines. Des grandes villes dans le monde ont connu des épisodes traumatiques de fortes ampleurs (catastrophes naturelles, conflits armés) entraînant la mort de milliers de citadins et leurs déplacements massifs. Les dégâts matériels peuvent aussi être impressionnants (endommagement du bâti, destructions des infrastructures), débouchant sur une désorganisation fonctionnelle et structurelle de la ville et renforçant ses vulnérabilités. Ces moments ou périodes de conflits politiques ou de survenue des catastrophes naturelles constituent un temps de crise parfois aiguë. La reconstruction devient alors le maître mot dans le réaménagement des villes touchées par ces crises avec une multiplication des acteurs locaux comme internationaux, ONG, organisations multilatérales, et des pouvoirs publics souvent fragilisés par la crise. Dans le cadre de ce colloque, nous souhaitons élargir les interrogations de la reconstruction post-crise, objet de multiples débats, à celles du développement post-crise de ces villes en questionnant de façon transversale les politiques publiques, les problématiques foncières ou environnementales. Nous souhaitons plus particulièrement examiner quatre dynamiques autant spatiales, sociales qu'économiques au sein du tissu urbain dense ou dans ses périphéries. Chacun de ces temps de débat interrogera le rôle de la crise et notamment l'importance qu'elle revêt en tant que facteur de causalité des évolutions récentes qui marquent ces villes.Il s'agit en premier d'interroger les dynamiques urbaines : étalements ou densification du tissu urbain. Quelles spécificités revêtent ces processus dans les villes « post-crises »? Apparitions et pérennisations de nouveaux quartiers, accélérations des processus, pressions sur les ressources, croissances de la population citadine ou a contrario une certaine rétraction ? Quels jeux et enjeux des acteurs dans cette nouvelle redistribution ? Quelles places pour les politiques publiques d'aménagements, doivent-elles coordonner les actions ou s'adapter à l'éparpillement des opérations de reconstructions ? En définitif, nous souhaiterons interroger l'existence ou pas d'un modèle particulier de développement de la ville post-crise ?La fabrique des marges constitue notre seconde discussion : les situations précédant les crises, dévoilent souvent un tissu urbain inégalitaire et composé de quartiers précaires, voire de bidonvilles. La destruction de l'habitat et des infrastructures, les délitements des règles d'urbanisme poussent les citadins à s'installer dans des camps de fortunes tendant à se pérenniser. Ceci est aussi vrai tant dans les quartiers anciens qu'en périphérie.
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Pré-actes du colloque international « Quel développement urbain pour la Ville post-crise ? », PRCU, 25-27 avril 2017, Port-au-Prince
International audience ; Quel développement urbain pour la ville post-crise ? »La crise devient-elle un facteur de multiplication des espaces de relégations voire de précarisation des secteurs auparavant préservés ? Quelles sont les réponses urbanistiques à apporter dans le développement de la ville post-crise : réhabilitations des quartiers précaires et leur développement in situ et/ou un renouvellement urbain et des récupérations foncières pour de nouveaux usages légaux et parfois onéreux ? La question de fond posée sera celle de l'augmentation ou pas des vulnérabilités post-crise dans les marges urbaines.Les moteurs et les pratiques du développement économique dans la ville post-crise constituent un troisième point de débat. Dans la majorité des villes dites des « Suds », l'activité informelle prend une place non négligeable voire très importante. La crise seraitelle un facteur d'augmentation des activités informelles? L'informalité est-elle propre aux couches sociales défavorisées, populations déplacées, réfugiées ou migrants récents ? La période post-crise favorise-t-elle la privatisation de secteurs d'activités et de services dans les quartiers plus riches ? La ville post-crise serait-elle alors encore plus inégalitaire car traversée par des lignes de fracture devenues plus infranchissables entre quartiers « riches » mondialisés mais repliés localement (avec leurs propres structures de services et d'activités privés) et les espaces de relégations plus appauvris et dépendant de l'aide humanitaire ? L'enjeu du développement de la ville post-crise en deçà des opérations de reconstructions est-il aussi de recréer un tissu économique plus intégrateur et complémentaire ?En dernier, nous souhaitons discuter de la citadinité permettant d'examiner l'intégration sociale et les pratiques urbaines des citadins récents ou plus anciens. L'interrogation portera sur l'existence de nouvelles pratiques nées de la crise et sur leurs évolutions dans les périodes post-crises. Ces évolutions entrainent-elles l'apparition de nouvelles normes sociales ? Par ailleurs, la production rapide et peu contrôlée de nouveaux quartiers interroge la cohésion sociale et les modes d'habiter de ces espaces. Comment les habitants des quartiers apparus dans les périodes dites « post-crise » pratiquent-ils la ville, en termes de déplacements, de lieux d'activités ou de sociabilités ? La crise et ses implications modifient-elles les pratiques urbaines ? Suscite-t-elle des formes d'évitement ou de nouveaux espaces et tropismes d'attractivité ? De nouvelles formes de citadinité apparaissent-elles entre les bénéficiaires des organismes d'aide et les autres citadins dans les quartiers précaires? La question centrale à formuler est de savoir si la crise et la période post-crise débouchent sur de nouvelles identités urbaines. Des grandes villes dans le monde ont connu des épisodes traumatiques de fortes ampleurs (catastrophes naturelles, conflits armés) entraînant la mort de milliers de citadins et leurs déplacements massifs. Les dégâts matériels peuvent aussi être impressionnants (endommagement du bâti, destructions des infrastructures), débouchant sur une désorganisation fonctionnelle et structurelle de la ville et renforçant ses vulnérabilités. Ces moments ou périodes de conflits politiques ou de survenue des catastrophes naturelles constituent un temps de crise parfois aiguë. La reconstruction devient alors le maître mot dans le réaménagement des villes touchées par ces crises avec une multiplication des acteurs locaux comme internationaux, ONG, organisations multilatérales, et des pouvoirs publics souvent fragilisés par la crise. Dans le cadre de ce colloque, nous souhaitons élargir les interrogations de la reconstruction post-crise, objet de multiples débats, à celles du développement post-crise de ces villes en questionnant de façon transversale les politiques publiques, les problématiques foncières ou environnementales. Nous souhaitons plus particulièrement examiner quatre dynamiques autant spatiales, sociales qu'économiques au sein du tissu urbain dense ou dans ses périphéries. Chacun de ces temps de débat interrogera le rôle de la crise et notamment l'importance qu'elle revêt en tant que facteur de causalité des évolutions récentes qui marquent ces villes.Il s'agit en premier d'interroger les dynamiques urbaines : étalements ou densification du tissu urbain. Quelles spécificités revêtent ces processus dans les villes « post-crises »? Apparitions et pérennisations de nouveaux quartiers, accélérations des processus, pressions sur les ressources, croissances de la population citadine ou a contrario une certaine rétraction ? Quels jeux et enjeux des acteurs dans cette nouvelle redistribution ? Quelles places pour les politiques publiques d'aménagements, doivent-elles coordonner les actions ou s'adapter à l'éparpillement des opérations de reconstructions ? En définitif, nous souhaiterons interroger l'existence ou pas d'un modèle particulier de développement de la ville post-crise ?La fabrique des marges constitue notre seconde discussion : les situations précédant les crises, dévoilent souvent un tissu urbain inégalitaire et composé de quartiers précaires, voire de bidonvilles. La destruction de l'habitat et des infrastructures, les délitements des règles d'urbanisme poussent les citadins à s'installer dans des camps de fortunes tendant à se pérenniser. Ceci est aussi vrai tant dans les quartiers anciens qu'en périphérie.
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Pré-actes du colloque international « Quel développement urbain pour la Ville post-crise ? », PRCU, 25-27 avril 2017, Port-au-Prince
International audience ; Quel développement urbain pour la ville post-crise ? »La crise devient-elle un facteur de multiplication des espaces de relégations voire de précarisation des secteurs auparavant préservés ? Quelles sont les réponses urbanistiques à apporter dans le développement de la ville post-crise : réhabilitations des quartiers précaires et leur développement in situ et/ou un renouvellement urbain et des récupérations foncières pour de nouveaux usages légaux et parfois onéreux ? La question de fond posée sera celle de l'augmentation ou pas des vulnérabilités post-crise dans les marges urbaines.Les moteurs et les pratiques du développement économique dans la ville post-crise constituent un troisième point de débat. Dans la majorité des villes dites des « Suds », l'activité informelle prend une place non négligeable voire très importante. La crise seraitelle un facteur d'augmentation des activités informelles? L'informalité est-elle propre aux couches sociales défavorisées, populations déplacées, réfugiées ou migrants récents ? La période post-crise favorise-t-elle la privatisation de secteurs d'activités et de services dans les quartiers plus riches ? La ville post-crise serait-elle alors encore plus inégalitaire car traversée par des lignes de fracture devenues plus infranchissables entre quartiers « riches » mondialisés mais repliés localement (avec leurs propres structures de services et d'activités privés) et les espaces de relégations plus appauvris et dépendant de l'aide humanitaire ? L'enjeu du développement de la ville post-crise en deçà des opérations de reconstructions est-il aussi de recréer un tissu économique plus intégrateur et complémentaire ?En dernier, nous souhaitons discuter de la citadinité permettant d'examiner l'intégration sociale et les pratiques urbaines des citadins récents ou plus anciens. L'interrogation portera sur l'existence de nouvelles pratiques nées de la crise et sur leurs évolutions dans les périodes post-crises. Ces évolutions entrainent-elles l'apparition de nouvelles normes sociales ? Par ailleurs, la production rapide et peu contrôlée de nouveaux quartiers interroge la cohésion sociale et les modes d'habiter de ces espaces. Comment les habitants des quartiers apparus dans les périodes dites « post-crise » pratiquent-ils la ville, en termes de déplacements, de lieux d'activités ou de sociabilités ? La crise et ses implications modifient-elles les pratiques urbaines ? Suscite-t-elle des formes d'évitement ou de nouveaux espaces et tropismes d'attractivité ? De nouvelles formes de citadinité apparaissent-elles entre les bénéficiaires des organismes d'aide et les autres citadins dans les quartiers précaires? La question centrale à formuler est de savoir si la crise et la période post-crise débouchent sur de nouvelles identités urbaines. Des grandes villes dans le monde ont connu des épisodes traumatiques de fortes ampleurs (catastrophes naturelles, conflits armés) entraînant la mort de milliers de citadins et leurs déplacements massifs. Les dégâts matériels peuvent aussi être impressionnants (endommagement du bâti, destructions des infrastructures), débouchant sur une désorganisation fonctionnelle et structurelle de la ville et renforçant ses vulnérabilités. Ces moments ou périodes de conflits politiques ou de survenue des catastrophes naturelles constituent un temps de crise parfois aiguë. La reconstruction devient alors le maître mot dans le réaménagement des villes touchées par ces crises avec une multiplication des acteurs locaux comme internationaux, ONG, organisations multilatérales, et des pouvoirs publics souvent fragilisés par la crise. Dans le cadre de ce colloque, nous souhaitons élargir les interrogations de la reconstruction post-crise, objet de multiples débats, à celles du développement post-crise de ces villes en questionnant de façon transversale les politiques publiques, les problématiques foncières ou environnementales. Nous souhaitons plus particulièrement examiner quatre dynamiques autant spatiales, sociales qu'économiques au sein du tissu urbain dense ou dans ses périphéries. Chacun de ces temps de débat interrogera le rôle de la crise et notamment l'importance qu'elle revêt en tant que facteur de causalité des évolutions récentes qui marquent ces villes.Il s'agit en premier d'interroger les dynamiques urbaines : étalements ou densification du tissu urbain. Quelles spécificités revêtent ces processus dans les villes « post-crises »? Apparitions et pérennisations de nouveaux quartiers, accélérations des processus, pressions sur les ressources, croissances de la population citadine ou a contrario une certaine rétraction ? Quels jeux et enjeux des acteurs dans cette nouvelle redistribution ? Quelles places pour les politiques publiques d'aménagements, doivent-elles coordonner les actions ou s'adapter à l'éparpillement des opérations de reconstructions ? En définitif, nous souhaiterons interroger l'existence ou pas d'un modèle particulier de développement de la ville post-crise ?La fabrique des marges constitue notre seconde discussion : les situations précédant les crises, dévoilent souvent un tissu urbain inégalitaire et composé de quartiers précaires, voire de bidonvilles. La destruction de l'habitat et des infrastructures, les délitements des règles d'urbanisme poussent les citadins à s'installer dans des camps de fortunes tendant à se pérenniser. Ceci est aussi vrai tant dans les quartiers anciens qu'en périphérie.
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Pré-actes du colloque international « Quel développement urbain pour la Ville post-crise ? », PRCU, 25-27 avril 2017, Port-au-Prince
International audience ; Quel développement urbain pour la ville post-crise ? »La crise devient-elle un facteur de multiplication des espaces de relégations voire de précarisation des secteurs auparavant préservés ? Quelles sont les réponses urbanistiques à apporter dans le développement de la ville post-crise : réhabilitations des quartiers précaires et leur développement in situ et/ou un renouvellement urbain et des récupérations foncières pour de nouveaux usages légaux et parfois onéreux ? La question de fond posée sera celle de l'augmentation ou pas des vulnérabilités post-crise dans les marges urbaines.Les moteurs et les pratiques du développement économique dans la ville post-crise constituent un troisième point de débat. Dans la majorité des villes dites des « Suds », l'activité informelle prend une place non négligeable voire très importante. La crise seraitelle un facteur d'augmentation des activités informelles? L'informalité est-elle propre aux couches sociales défavorisées, populations déplacées, réfugiées ou migrants récents ? La période post-crise favorise-t-elle la privatisation de secteurs d'activités et de services dans les quartiers plus riches ? La ville post-crise serait-elle alors encore plus inégalitaire car traversée par des lignes de fracture devenues plus infranchissables entre quartiers « riches » mondialisés mais repliés localement (avec leurs propres structures de services et d'activités privés) et les espaces de relégations plus appauvris et dépendant de l'aide humanitaire ? L'enjeu du développement de la ville post-crise en deçà des opérations de reconstructions est-il aussi de recréer un tissu économique plus intégrateur et complémentaire ?En dernier, nous souhaitons discuter de la citadinité permettant d'examiner l'intégration sociale et les pratiques urbaines des citadins récents ou plus anciens. L'interrogation portera sur l'existence de nouvelles pratiques nées de la crise et sur leurs évolutions dans les périodes post-crises. Ces évolutions entrainent-elles l'apparition de nouvelles normes sociales ? Par ailleurs, la production rapide et peu contrôlée de nouveaux quartiers interroge la cohésion sociale et les modes d'habiter de ces espaces. Comment les habitants des quartiers apparus dans les périodes dites « post-crise » pratiquent-ils la ville, en termes de déplacements, de lieux d'activités ou de sociabilités ? La crise et ses implications modifient-elles les pratiques urbaines ? Suscite-t-elle des formes d'évitement ou de nouveaux espaces et tropismes d'attractivité ? De nouvelles formes de citadinité apparaissent-elles entre les bénéficiaires des organismes d'aide et les autres citadins dans les quartiers précaires? La question centrale à formuler est de savoir si la crise et la période post-crise débouchent sur de nouvelles identités urbaines. Des grandes villes dans le monde ont connu des épisodes traumatiques de fortes ampleurs (catastrophes naturelles, conflits armés) entraînant la mort de milliers de citadins et leurs déplacements massifs. Les dégâts matériels peuvent aussi être impressionnants (endommagement du bâti, destructions des infrastructures), débouchant sur une désorganisation fonctionnelle et structurelle de la ville et renforçant ses vulnérabilités. Ces moments ou périodes de conflits politiques ou de survenue des catastrophes naturelles constituent un temps de crise parfois aiguë. La reconstruction devient alors le maître mot dans le réaménagement des villes touchées par ces crises avec une multiplication des acteurs locaux comme internationaux, ONG, organisations multilatérales, et des pouvoirs publics souvent fragilisés par la crise. Dans le cadre de ce colloque, nous souhaitons élargir les interrogations de la reconstruction post-crise, objet de multiples débats, à celles du développement post-crise de ces villes en questionnant de façon transversale les politiques publiques, les problématiques foncières ou environnementales. Nous souhaitons plus particulièrement examiner quatre dynamiques autant spatiales, sociales qu'économiques au sein du tissu urbain dense ou dans ses périphéries. Chacun de ces temps de débat interrogera le rôle de la crise et notamment l'importance qu'elle revêt en tant que facteur de causalité des évolutions récentes qui marquent ces villes.Il s'agit en premier d'interroger les dynamiques urbaines : étalements ou densification du tissu urbain. Quelles spécificités revêtent ces processus dans les villes « post-crises »? Apparitions et pérennisations de nouveaux quartiers, accélérations des processus, pressions sur les ressources, croissances de la population citadine ou a contrario une certaine rétraction ? Quels jeux et enjeux des acteurs dans cette nouvelle redistribution ? Quelles places pour les politiques publiques d'aménagements, doivent-elles coordonner les actions ou s'adapter à l'éparpillement des opérations de reconstructions ? En définitif, nous souhaiterons interroger l'existence ou pas d'un modèle particulier de développement de la ville post-crise ?La fabrique des marges constitue notre seconde discussion : les situations précédant les crises, dévoilent souvent un tissu urbain inégalitaire et composé de quartiers précaires, voire de bidonvilles. La destruction de l'habitat et des infrastructures, les délitements des règles d'urbanisme poussent les citadins à s'installer dans des camps de fortunes tendant à se pérenniser. Ceci est aussi vrai tant dans les quartiers anciens qu'en périphérie.
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