Fréquenter les infréquentables: le choix des interlocuteurs en diplomatie
In: Biblis, 263
19 Ergebnisse
Sortierung:
In: Biblis, 263
World Affairs Online
In: Les Cahiers du CCMO
"En modifiant profondément le visage de la région, les révolutions arabes deviennent, par essence, un enjeu régional et international. Tel est l'objet de cet ouvrage qui étudie les analyses et les manœuvres des États non-arabes face à ces événements dont ils ne sont pas des acteurs directs. Nous retrouvons ainsi au rang mondial, les États-Unis, l'Europe, la France, face à la Russie et à la Chine, et sur le plan régional, la Turquie, l'Iran et Israël. Ces puissances adaptent leur analyse de la région, reconsidèrent leurs intérêts, et reformulent des hypothèses pour l'élaboration de leurs politiques. En effet, les États qui se prévalent d'une politique étrangère ambitieuse doivent se positionner pour limiter ou accompagner ce mouvement, à défaut de l'avoir prévu. Trois options se présentent à eux. Ils peuvent être spectateurs, volontaires ou forcés, d'un processus qui les devance et les déborde. Les puissances se sont ainsi d'abord distinguées par leur manque de vision et de propositions. Puis, faisant un pari sur l'avenir, elles ont tenté d'être des empêcheurs ou au contraire des accélérateurs, comme l'illustre leur position sur la crise syrienne. Or faire obstacle à ces mouvements est difficile à justifier du point de vue des valeurs, d'où la mobilisation de discours alarmistes, appuyés sur une représentation exagérée ou mensongère des manifestants et de leurs revendications. À l'inverse, le soutien à ces manifestations, actif ou simplement oratoire, présente le risque d'accusations d'ingérence extérieure, et pose la question de l'adéquation des intérêts des pays étrangers avec les convictions réelles des populations arabes. C'est donc sur la richesse de ces postures que se proposent de revenir les auteurs de cet ouvrage, dont la leçon est peut-être une invitation à l'humilité face à des événements qui, pour une fois, ne relèvent pas, à l'origine, d'acteurs extérieurs" (4ème de couv.)
In: Middle Eastern studies, Band 58, Heft 5, S. 814-827
ISSN: 1743-7881
In: European review of international studies: eris, Band 6, Heft 1-2019, S. 120-124
ISSN: 2196-7415
In: Revue française de science politique, Band 68, Heft 2, S. XXVIII-XXVIII
ISSN: 1950-6686
In: Les champs de Mars: revue d'études sur la guerre et la paix, Band 30 + Supplément, Heft 1, S. 191-200
ISSN: 2427-3244
Résumé Le 22 juin 2017, le président français Emmanuel Macron annonçait un aggiornamento sur la crise syrienne. Plus que les modalités du changement, c'est sa revendication que cet article analyse. Celle-ci apparaît comme une nécessité liée au constat de la perte d'influence française sur ce dossier, et donc comme une source de crédibilité. Mais les premières pistes montrent que le changement envisagé, au nom d'un réalisme politique, pourrait renvoyer à des logiques déjà éprouvées.
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 72, Heft 4, S. 1205-1208
ISSN: 1953-8146
In: Études internationales, Band 47, Heft 2-3, S. 219-239
ISSN: 1703-7891
Dans cet article, nous analysons la rupture (et ses variations) en tant que ressource stratégique, dans le complexe de sécurité proche-oriental. Nous prenons pour appui trois moments de la relation franco-syrienne, qui sont autant de ruptures. Présentée comme irréversible, la rupture de 2004-2005 permet d'évaluer la centralité libanaise dans les relations franco-syriennes telles que les a conçues Jacques Chirac. Celle de 2007-2008 semble au contraire monnayable. Elle s'articule autour du rôle que la France souhaite pour elle-même dans les questions régionales, notamment sur le dossier de paix syro-israélien. Enfin, la rupture de 2011 apparaît comme une projection, un pari sur une solution de rechange au régime syrien. Ces césures s'inscrivent dans des variables régionales complexes, qui les ont provoquées ou qui sont influencées par elles.
In: Revue française de science politique, Band 67, Heft 1, S. XVI-XVI
ISSN: 1950-6686
In: Critique internationale, Band 74, Heft 1, S. 117-136
ISSN: 1777-554X
In: Critique internationale: revue comparative de sciences sociales, Heft 74, S. 117-136
ISSN: 1149-9818, 1290-7839
World Affairs Online
In: Annuaire français de relations internationales, Band 18, S. 333-347
World Affairs Online
In: Les champs de Mars: revue d'études sur la guerre et la paix, Band 21, Heft 1, S. 55-74
ISSN: 2427-3244
Libérer les Irakiens du joug d'un dictateur, tel était l'objectif officiel de l'intervention américaine de 2003. Cet article a pour but d'analyser la situation de certains de ces Irakiens, les chrétiens, dès l'aube d'une guerre dont les considérations géopolitiques les dépassent. Les chrétiens d'Irak sont présents sur ce territoire depuis les débuts du christianisme. Sous Saddam Hussein, ils bénéficient d'une relative bienveillance de la part du régime, baathiste et laïc. Le vice-premier ministre Tarek Aziz est lui-même de confession chrétienne, et le président irakien, issu d'une religion en minorité dans le pays – le sunnisme –, s'appuie ponctuellement sur les autres minorités. Les chrétiens d'Irak sont alors relativement dissous dans le corps social, et leur spécificité est à nuancer. Pourtant, dès la guerre du Golfe de 1991, les références à l'Islam se multiplient dans les discours du président irakien, afin de rassembler le peuple irakien contre l'ennemi. Les chrétiens parviennent dès lors difficilement à s'identifier dans le rôle du bon citoyen irakien, du combattant face à l'agresseur. Le discours néoconservateur américain précédant la guerre de 2003 achève de singulariser les chrétiens. En se plaçant sur le terrain des valeurs et de la morale, l'attitude américaine pose un véritable défi aux chrétiens d'Irak. Trop arabes pour l'Occident, ils deviennent trop chrétiens pour les Irakiens. En effet, le champ sémantique de la croisade instrumentalisé par les États-Unis, nation chrétienne, exacerbe les différences communautaires en Irak, et jette le soupçon sur les chrétiens irakiens. L'identité de l'agresseur rend le chrétien irakien étranger dans son propre pays, et ainsi dramatiquement vulnérable. Il s'agit alors de s'interroger sur la place de ces chrétiens, devenus trop visibles, dans le nouvel Irak dessiné par une puissance occidentale. Quelques-uns ont profité de l'espace politique naissant pour exprimer leurs revendications avec un nouveau dynamisme, d'autres ont choisi l'exil. Car le quotidien de ces chrétiens est actuellement ponctué de menaces, de vols, et d'assassinats. La solution à cette situation semble finalement la refonte d'une citoyenneté irakienne avec un dénominateur commun à tous.
World Affairs Online
In: Mondes arabes, Band 1, Heft 1, S. 119-140
Les Syrian Studies ont une histoire longue et connaissent un approfondissement par à-coups. En particulier, depuis les années 1980, elles oscillent entre appels à comprendre et coups d'arrêt, et ce largement en fonction des impératifs dictés par le régime. À partir d'une connaissance du terrain, du milieu de la recherche, et d'une exploration quantitative des productions sur le pays, nous analysons ce que nous appelons le « still researching ». Si le moment révolutionnaire de 2011 ne constitue pas directement une rupture pour les études syriennes, les chercheurs voient leurs conditions de recherches immédiatement modifiées, tout en étant sommés d'expliquer le bouleversement. Après la sidération, thématiques et cartographies de la recherche évoluent alors au gré des opportunités ou fermetures provoquées par le conflit.