Thierry POUCH. Essai sur l'histoire des rapports entre l'agriculture et le capitalisme, Paris, Classiques Garnier, 2023, 265 pages
In: Actuel Marx, Band 75, Heft 1, S. 205-207
ISSN: 1969-6728
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In: Actuel Marx, Band 75, Heft 1, S. 205-207
ISSN: 1969-6728
In: L' Espace politique
ISSN: 1958-5500
In: Cahiers d'économie politique, Band 78, Heft 2, S. 27-53
Peut-on reconstruire sans la trahir la pensée économique de Marx à partir de la théorie néoclassique ? C'est la question à laquelle a tenté de répondre John Roemer. Il fut l'un des principaux contributeurs du marxisme analytique – plus précisément du marxisme de choix rationnel –, principalement au cours des années 1980. L'objectif fondateur de ce courant a été de parvenir à des conclusions proches de celles de Marx en utilisant des outils méthodologiques différents. Le programme de recherche de Roemer se fonde sur la théorie néoclassique. Nous discutons, d'un point de vue critique, la cohérence et la pertinence de cette approche. Nous nous demandons si ce qui est remis en cause est la théorie de Marx ou la possibilité de l'associer aux outils de la théorie néoclassique. JEL Classification : B24, B41, D50, P10
International audience ; La présente intervention, à la frontière entre économie et philosophie politique, vise à interroger le rapport de Marx aux conditions de développement vers une société supérieure, à savoir le communisme. On peut deviner un paradoxe dans l'attitude de Marx envers les questions normatives, à savoir celles liées à l'élaboration de « recettes pour les marmites de l'avenir », au statut de sa condamnation du capitalisme (bien plus que des rapports marchands qui lui sont associés). Cette discussion a largement imprégné la philosophie analytique au cours des années 1980 (Geras, Wood, Cohen…). Aussi, au-delà d'une conception de la justice que l'on peut qualifier de relativiste, Marx est attaché à des critères indépendants et transcendants de justice (liberté, épanouissement…). Alors que les échanges sont égaux dans la sphère de la circulation, l'obligation au surtravail génère un rapport d'exploitation dans la sphère de la production. Il est difficile de nier que traiter l'exploitation comme un vol revient à considérer à la fois l'appropriation de plus-value et les droits de propriété capitalistes comme éthiquement condamnables. Aussi, les critères de justice que souhaite Marx pour une société supérieure intégreront à la fois une distribution plus acceptable et une liberté réelle, c'est-à-dire non formelle. À cet égard, en nous appuyant sur de nombreuses contributions quant à la place de la justice dans la théorie de Marx nous proposerons plusieurs interprétations possibles des perspectives normatives qu'il serait possible de tracer dans un cadre marxien. Pour Marx le futur souhaitable passe par le plein rétablissement des pouvoirs déterminants non aliénés et de la pleine connaissance de soi du sujet collectif. Elle correspond alors à une émancipation complète et définitive des structures d'aliénation, ce qui n'est pas envisageable en agissant sur les modalités de la justice distributive et du droit. À cet égard, en nous appuyant sur de nombreuses contributions sur cette question, essentiellement ...
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International audience ; La présente intervention, à la frontière entre économie et philosophie politique, vise à interroger le rapport de Marx aux conditions de développement vers une société supérieure, à savoir le communisme. On peut deviner un paradoxe dans l'attitude de Marx envers les questions normatives, à savoir celles liées à l'élaboration de « recettes pour les marmites de l'avenir », au statut de sa condamnation du capitalisme (bien plus que des rapports marchands qui lui sont associés). Cette discussion a largement imprégné la philosophie analytique au cours des années 1980 (Geras, Wood, Cohen…). Aussi, au-delà d'une conception de la justice que l'on peut qualifier de relativiste, Marx est attaché à des critères indépendants et transcendants de justice (liberté, épanouissement…). Alors que les échanges sont égaux dans la sphère de la circulation, l'obligation au surtravail génère un rapport d'exploitation dans la sphère de la production. Il est difficile de nier que traiter l'exploitation comme un vol revient à considérer à la fois l'appropriation de plus-value et les droits de propriété capitalistes comme éthiquement condamnables. Aussi, les critères de justice que souhaite Marx pour une société supérieure intégreront à la fois une distribution plus acceptable et une liberté réelle, c'est-à-dire non formelle. À cet égard, en nous appuyant sur de nombreuses contributions quant à la place de la justice dans la théorie de Marx nous proposerons plusieurs interprétations possibles des perspectives normatives qu'il serait possible de tracer dans un cadre marxien. Pour Marx le futur souhaitable passe par le plein rétablissement des pouvoirs déterminants non aliénés et de la pleine connaissance de soi du sujet collectif. Elle correspond alors à une émancipation complète et définitive des structures d'aliénation, ce qui n'est pas envisageable en agissant sur les modalités de la justice distributive et du droit. À cet égard, en nous appuyant sur de nombreuses contributions sur cette question, essentiellement dans l'œuvre de Marx, tant la quantité des interprétations auxquelles elle a donné lieu n'a pas permis une réelle clarification. Il s'agit dans tous les cas de s'inscrire dans un projet d'émancipation qui, partant de la libération du travail, présente la société communiste comme incarnant une justice intégrale, dans laquelle chacun contribue à la production en fonction de ses capacités et chacun perçoit des ressources en fonction de ses besoins. C'est ainsi que nous souhaitons contribuer à la réflexion sur la possibilité de construction théorique d'une alternative au capitalisme.
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International audience ; Plusieurs clés de lecture apparaissent en philosophie politique, qui renvoient chacune à un mode de gestion particulier des inégalités, et dont les principes suivants peuvent à grands traits résumer l'enjeu : à chacun selon ses droits, à chacun selon ses besoins, à chacun selon son mérite. Nous nous interrogerons alors sur la nature de l'égalité souhaitable, ce qui nous conduit à confronter plusieurs candidats. À cet égard, nous étudierons dans un premier temps comment la théorie de la justice, via les travaux de Rawls, a impulsé un débat autour de la notion d'égalité, et nous la confronterons, dans ce cadre méthodologique, à d'autres interprétations, avec deux pôles incarnés par Ronald Dworkin et Amartya Sen.
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International audience ; Plusieurs clés de lecture apparaissent en philosophie politique, qui renvoient chacune à un mode de gestion particulier des inégalités, et dont les principes suivants peuvent à grands traits résumer l'enjeu : à chacun selon ses droits, à chacun selon ses besoins, à chacun selon son mérite. Nous nous interrogerons alors sur la nature de l'égalité souhaitable, ce qui nous conduit à confronter plusieurs candidats. À cet égard, nous étudierons dans un premier temps comment la théorie de la justice, via les travaux de Rawls, a impulsé un débat autour de la notion d'égalité, et nous la confronterons, dans ce cadre méthodologique, à d'autres interprétations, avec deux pôles incarnés par Ronald Dworkin et Amartya Sen.
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In: Revue française de science politique, Band 65, Heft 4, S. IX-IX
ISSN: 1950-6686
International audience ; Philosopher Gerald A. Cohen died on the 5th of August 2009. His contribution first got articulated around Marx's thought. It suddenly appeared on the intellectual theatre in 1978 with the publication of Karl Marx's Theory of History: A Defence, which allowed the constitution of Analytical Marxism. Later, he gradually departed from Marx's theory. He discussed the libertarian concept of self-ownership and the possibility to associate it to a Marxist approach, before entering the normative debate around Rawls's Theory of justice. Based on the Kantian philosophy, his critique to Rawls was that the latter's theory allowed too little autonomy to individual choices. This paper discusses the consistency of Jerry Cohen's intellectual journey through his relation with Marx's work. ; Le philosophe Gerald A. Cohen est décédé le 5 août 2009. Sa contribution s'est d'abord articulée autour de la pensée de Marx. Elle émergea sur la scène intellectuelle en 1978 avec la parution dE Karl Marx's Theory of History : A Defence, qui impulsa la constitution du marxisme analytique. Par la suite, Cohen tendit à se détacher progressivement de la théorie de Marx. Il participa à la discussion sur le concept libertarien de propriété de soi en vue de l'associer à une approche marxiste, avant d'intégrer pleinement le débat normatif autour des problématiques de justice sociale, autour de la Théorie de la justice de John Rawls. Fondée sur la philosophie kantienne, sa critique de la théorie de Rawls lui reproche de ne pas accorder suffisamment d'autonomie aux choix individuels. Le présent article discute la pertinence du voyage intellectuel de Jerry Cohen dans son rapport à l'oeuvre de Marx.
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International audience ; Philosopher Gerald A. Cohen died on the 5th of August 2009. His contribution first got articulated around Marx's thought. It suddenly appeared on the intellectual theatre in 1978 with the publication of Karl Marx's Theory of History: A Defence, which allowed the constitution of Analytical Marxism. Later, he gradually departed from Marx's theory. He discussed the libertarian concept of self-ownership and the possibility to associate it to a Marxist approach, before entering the normative debate around Rawls's Theory of justice. Based on the Kantian philosophy, his critique to Rawls was that the latter's theory allowed too little autonomy to individual choices. This paper discusses the consistency of Jerry Cohen's intellectual journey through his relation with Marx's work. ; Le philosophe Gerald A. Cohen est décédé le 5 août 2009. Sa contribution s'est d'abord articulée autour de la pensée de Marx. Elle émergea sur la scène intellectuelle en 1978 avec la parution dE Karl Marx's Theory of History : A Defence, qui impulsa la constitution du marxisme analytique. Par la suite, Cohen tendit à se détacher progressivement de la théorie de Marx. Il participa à la discussion sur le concept libertarien de propriété de soi en vue de l'associer à une approche marxiste, avant d'intégrer pleinement le débat normatif autour des problématiques de justice sociale, autour de la Théorie de la justice de John Rawls. Fondée sur la philosophie kantienne, sa critique de la théorie de Rawls lui reproche de ne pas accorder suffisamment d'autonomie aux choix individuels. Le présent article discute la pertinence du voyage intellectuel de Jerry Cohen dans son rapport à l'oeuvre de Marx.
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In: Economies et sociétés: cahiers de l'ISMEA. Série SG, Sciences de gestion, Band 47, Heft 6, S. 961-994
ISSN: 0013-0567
In: Review of radical political economics, Band 43, Heft 3, S. 420-423
ISSN: 1552-8502
International audience ; Le présent article vise à dégager comment les spécificités de la crise actuelle expriment les contradictions structurelles du capitalisme. Dans un premier temps, nous discutons l'hypothèse selon laquelle le déclenchement de la crise repose paradoxalement sur les composantes de la période de croissance relativement longue entre 2002 et 2006, dont la spécificité est de n'avoir pas reposé sur une hausse du bien-être général. Nous présentons le mode par lequel l'explosion de la bulle immobilière à l'été 2007 s'est transformée en crise financière, puis en récession économique mondiale, comme expression d'un phénomène de suraccumulation-dévalorisation du capital et de la tendance à la baisse du taux de profit. Nous étudions ensuite les mesures mises en oeuvre par les différents acteurs pour répondre à cette crise. Enfin, nous interrogeons la pertinence des discours présentant une reprise économique, en insistant sur le fait que la relative stabilisation des indicateurs économiques a d'abord reposé sur l'intervention publique. JEL : E32, N58, P16
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International audience ; Le présent article vise à dégager comment les spécificités de la crise actuelle expriment les contradictions structurelles du capitalisme. Dans un premier temps, nous discutons l'hypothèse selon laquelle le déclenchement de la crise repose paradoxalement sur les composantes de la période de croissance relativement longue entre 2002 et 2006, dont la spécificité est de n'avoir pas reposé sur une hausse du bien-être général. Nous présentons le mode par lequel l'explosion de la bulle immobilière à l'été 2007 s'est transformée en crise financière, puis en récession économique mondiale, comme expression d'un phénomène de suraccumulation-dévalorisation du capital et de la tendance à la baisse du taux de profit. Nous étudions ensuite les mesures mises en oeuvre par les différents acteurs pour répondre à cette crise. Enfin, nous interrogeons la pertinence des discours présentant une reprise économique, en insistant sur le fait que la relative stabilisation des indicateurs économiques a d'abord reposé sur l'intervention publique. JEL : E32, N58, P16
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In: Review of radical political economics, Band 43, Heft 3, S. 420-423
ISSN: 1552-8502