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When family solidarity is undermined. The choices made by caregivers/ personal carers.
A French law on adapting society to ageing, passed in December 2015, defines the family caregiver, thereby enshrining the moral obligation of family assistance in French legislation. The existence and role of those who provide daily care for a loved one who may be dependent, disabled or ill have thus been made visible. But women are more affected than men, and this moral obligation seems to be imposed in particular on those whose job it is to look after others. A study conducted on personal carers, employed privately and some of whom are family caregivers, in some cases paid by the loved one who depends on them, reveals three different profiles for the roles played by family caregivers : "pillars", "pivots" and "adjusters". These representations reveal the effects of social belonging on the naturalisation of their behaviours and highlight some of the underpinnings of family care, oscillating between a norm of internality and economic pragmatism.

Afin d'organiser leurs aides humaines, les personnes en situation de handicap peuvent recourir à l'emploi à domicile entre particuliers. Dans ce cadre, elles deviennent particuliers employeurs et endossent toutes les responsabilités administratives et juridiques de la relation d'emploi. Mais au-delà de cela, elles doivent également gérer tous les éléments de cette relation : du recrutement à la formation. Notre enquête qualitative par entretiens semi-directifs auprès de particuliers employeurs et de leurs salariés en Languedoc-Roussillon et en Ile-de-France nous a permis d'approcher les expériences vécues de ce management spécifique. Il s'avère que les ressources territoriales, à savoir les politiques sociales locales ou encore les associations d'accompagnement des personnes en situation de handicap, ont une incidence sur les styles managériaux. Mais ces grandes différences entre les deux territoires investigués n'empêchent pas la manifestation locale de manières de faire différentes, oscillant du recrutement affinitaire qui s'exprime dans un soft management au recrutement par compétences qui peut révéler un rapport instrumental à l'aide prodiguée.

Depuis la création de la prestation de compensation du handicap, les personnes concernées bénéficient d'une solvabilisation de leur aide humaine plus conséquente qu'auparavant et peuvent l'organiser en recourant à des services prestataires ou en pratiquant l'emploi direct entre particuliers, en mandatant, par exemple, un service d'accompagnement qui secondera l'employeur sans se substituer à lui. Notre contribution s'intéresse aux personnes qui ont besoin de 24 heures d'accompagnement quotidien et choisissent de recourir à un service mandataire. En se fondant sur les matériaux empiriques d'une enquête qualitative conduite en 2015 en Île-de-France et en Languedoc-Roussillon auprès de quinze particuliers employeurs, de quinze salariés et de trois cadres de deux délégations de l'Association des paralysés de France, nous avons tâché de comprendre les rationalisations individuelles de l'exercice de l'emploi direct entre particuliers en analysant les causes et les incidences d'un recours au service mandataire.

En France, les politiques du handicap et du vieillissement ont contribué à la reconnaissance du rôle des aidants profanes dans la prise en charge des personnes dépendantes et à l'émergence d'un référentiel d'action publique de l'aidance. La constitution de ce référentiel a généré des coalitions entre des acteurs publics et associatifs, mais aussi des oppositions notamment concernant la rémunération des proches. L'article se propose de cartographier les discours et les positions qui structurent ce débat sur la rémunération des aidants profanes. Les résultats montrent que les principales critiques de la rémunération sont formulées au niveau national et sur un registre moral, tandis que l'on observe des formes d'acceptation plus pragmatiques à l'échelle locale. L'insuffisance de l'offre institutionnelle et de la compensation financière contraignent les proches à s'impliquer dans l'aide et conduisent les travailleurs sociaux à utiliser les dispositifs de rémunération pour pallier des situations de précarité généralisée. L'analyse repose sur l'étude des débats publics et la réalisation de soixante entretiens auprès des principaux acteurs du domaine inscrits au niveau national et départemental.

This article analyses the impact of the COVID-19 lockdown on 'monetised' family carers' understanding of their own autonomy in a long-term care relation at home. The reduction or suspension of medico-social service deteriorated the situation of family carers of frail older people or people with disability. We develop and apply an analytical grid of 15 interviews of monetised family carers about the reorganisation of care systems and their situation as carers. We identify three types of understandings of autonomy among family carers in the context of the COVID-19 pandemic: preventive autonomy; health protection autonomy; and supported autonomy.

Si nous considérons qu'aujourd'hui la parentalité est au cœur d'une ambivalence de la part des politiques publiques - qui placent les parents dans une double position, à la fois partenaires dans un projet de coéducation basé sur la confiance et la coopération mais aussi objets de la vigilance, voire de la surveillance publique, dans leur comportement à l'égard des jeunes enfants - notre enquête montre que la coopération harmonieuse entre familles et institutions, suppose que soient réunies un certain nombre de conditions. Par ailleurs, un certain nombre de parents résistent à cette norme de réflexivité. Il est intéressant de souligner que cette résistance ne se traduit pas nécessairement par des rapports conflictuels avec les institutions.

Si nous considérons qu'aujourd'hui la parentalité est au cœur d'une ambivalence de la part des politiques publiques - qui placent les parents dans une double position, à la fois partenaires dans un projet de coéducation basé sur la confiance et la coopération mais aussi objets de la vigilance, voire de la surveillance publique, dans leur comportement à l'égard des jeunes enfants - notre enquête montre que la coopération harmonieuse entre familles et institutions, suppose que soient réunies un certain nombre de conditions. Par ailleurs, un certain nombre de parents résistent à cette norme de réflexivité. Il est intéressant de souligner que cette résistance ne se traduit pas nécessairement par des rapports conflictuels avec les institutions.