International audience ; Les réparations allemandes destinées aux pays vainqueurs de la Première Guerre mondiale constituent une brève histoire qui s'étend de 1918 à 1932. Bien que courte, cette période est intense en événements politiques et économiques qui vont faire du Traité de Versailles un échec, ou tout du moins, un armistice prolongé jusqu'au retour des premières hostilités de 1939. Cet article essaie de comprendre comment la résolution du choc de réallocation d'actifs/passifs provoqué par la Première Guerre mondiale – les Alliés se sont fortement endettés auprès des Américains ; l'Allemagne doit s'acquitter d'une lourde obligation de réparations – a animé la période de l'entre-deux-guerres. L'article revient sur les attentes politiques et économiques au moment de la rédaction du traité de paix. Il montre également comment la question du paiement des réparations a été liée à celle du règlement des dettes interalliées conduisant à des stratégies non coordonnées et finalement à l'abandon des créances. Enfin, est développée dans cet article, de façon inédite, une analyse cliométrique contrefactuelle à l'aide d'un modèle simple de finances publiques intertemporelles qui donne une mesure du besoin budgétaire et de l'impact intergénérationnel qu'aurait pu avoir le paiement des réparations s'il avait été intégralement honoré.
A review essay covering books by: 1) THOMAS LINDEMANN, ERIK RINGMAR, The International Politics of Recognition (2012); and 2) THOMAS LINDEMANN, Causes of War: The Struggle for Recognition (2010).
In the United States, the funding of pensions is based on two pillars: a PAYG system pays basic pensions at a federal level; pension funds managed by public or private employers complete this system. The recession of 2009 has reduced the resources of the PAYG system. However, the funding has not been compromised due to financial income which offsets the primary deficit. In the long run, the accumulated reserve fund is not sufficient to cover forecasted future deficits. Reforms will be needed. In 2008, the pension funds have recorded a sharp devaluation of assets. For those that pay defined benefit pensions, the employers have to adjust their contributions. In case of bankruptcy, pension funds of private sector receive a federal guarantee. This is not the case for funds managed by states and local governments. Yet they seem more vulnerable. Corrective measures therefore seem unavoidable. ; Deux logiques concourent au financement des retraites américaines : un régime fédéral par répartition verse des pensions de base ; des fonds de retraite par capitalisation gérés par des employeurs publics ou privés complètent le système. La récession de 2009 a lourdement pesé sur les ressources du régime par répartition et ce dernier est en déficit primaire depuis 2010. Toutefois son financement n'a pas été mis en péril grâce aux revenus financiers d'un fonds de réserve qui compensent amplement le déficit primaire. La crise a réduit les ressources et rapproché la période où le régime commence à puiser dans le fonds de réserve. À long terme, ce dernier ne sera pas suffisant pour couvrir le déficit chronique. Des réformes seront donc nécessaires d'ici 2030. Avec la crise financière, les régimes par capitalisation ont souffert d'une forte dévalorisation de leurs actifs, ce qui peut poser un problème de survie pour certains fonds de pension. Pour ceux qui versent des pensions à prestation définie, le risque est porté par les employeurs qui doivent alors ajuster leurs contributions en fonction des performances boursières. Pour les ...
In the United States, the funding of pensions is based on two pillars: a PAYG system pays basic pensions at a federal level; pension funds managed by public or private employers complete this system. The recession of 2009 has reduced the resources of the PAYG system. However, the funding has not been compromised due to financial income which offsets the primary deficit. In the long run, the accumulated reserve fund is not sufficient to cover forecasted future deficits. Reforms will be needed. In 2008, the pension funds have recorded a sharp devaluation of assets. For those that pay defined benefit pensions, the employers have to adjust their contributions. In case of bankruptcy, pension funds of private sector receive a federal guarantee. This is not the case for funds managed by states and local governments. Yet they seem more vulnerable. Corrective measures therefore seem unavoidable. ; Deux logiques concourent au financement des retraites américaines : un régime fédéral par répartition verse des pensions de base ; des fonds de retraite par capitalisation gérés par des employeurs publics ou privés complètent le système. La récession de 2009 a lourdement pesé sur les ressources du régime par répartition et ce dernier est en déficit primaire depuis 2010. Toutefois son financement n'a pas été mis en péril grâce aux revenus financiers d'un fonds de réserve qui compensent amplement le déficit primaire. La crise a réduit les ressources et rapproché la période où le régime commence à puiser dans le fonds de réserve. À long terme, ce dernier ne sera pas suffisant pour couvrir le déficit chronique. Des réformes seront donc nécessaires d'ici 2030. Avec la crise financière, les régimes par capitalisation ont souffert d'une forte dévalorisation de leurs actifs, ce qui peut poser un problème de survie pour certains fonds de pension. Pour ceux qui versent des pensions à prestation définie, le risque est porté par les employeurs qui doivent alors ajuster leurs contributions en fonction des performances boursières. Pour les pensions à cotisations définies, les aléas financiers sont intégralement supportés par les salariés. En cas de faillite, les fonds de pension à prestation définie du secteur privé bénéficient d'une garantie fédérale. Ce n'est pas le cas pour les fonds gérés par les États et les administrations locales. Pourtant, ces derniers semblent plus vulnérables car ils étaient déjà sous-capitalisés avant la crise et, de plus, leurs engagements auraient été largement sous-évalués. Des mesures correctives nationales ou locales semblent donc inévitables.
Cet article présente une étude synthétique du système de retraite américain. Notre objectif est d'abord d'expliquer le fonctionnement des régimes par répartition et par capitalisation. Il s'agit également d'étudier comment la crise économique et financière a affecté ces régimes. On dresse aussi un bilan des prévisions officielles de long terme de l'évolution du régime par répartition en fonction de différents scénarios économiques et démographiques. Enfin, on s'intéresse à la nature du débat public et aux orientations possibles de l'action gouvernementale. Notre étude montre que la crise n'a pas mis en péril le financement du régime de retraite par répartition américain (OASDI) car ce dernier est toujours en excédent à court et moyen terme. Elle a seulement réduit le montant de cet excédent. A long terme, le fonds de réserve accumulé devrait être insuffisant pour couvrir les déficits primaires futurs. Une réforme d'envergure ne peut être exclue à partir de 2020. Avec la crise financière, les régimes par capitalisation ont souffert d'une forte dévalorisation de leurs actifs, ce qui pose un problème de survie pour certains fonds de pension. Une baisse du niveau des pensions ne peut être exclue sans apport d'un soutien financier public ou en l'absence d'une reprise suffisante des marchés financiers.
Cet article présente une étude synthétique du système de retraite américain. Notre objectif est d'abord d'expliquer le fonctionnement des régimes par répartition et par capitalisation. Il s'agit également d'étudier comment la crise économique et financière a affecté ces régimes. On dresse aussi un bilan des prévisions officielles de long terme de l'évolution du régime par répartition en fonction de différents scénarios économiques et démographiques. Enfin, on s'intéresse à la nature du débat public et aux orientations possibles de l'action gouvernementale. Notre étude montre que la crise n'a pas mis en péril le financement du régime de retraite par répartition américain (OASDI) car ce dernier est toujours en excédent à court et moyen terme. Elle a seulement réduit le montant de cet excédent. A long terme, le fonds de réserve accumulé devrait être insuffisant pour couvrir les déficits primaires futurs. Une réforme d'envergure ne peut être exclue à partir de 2020. Avec la crise financière, les régimes par capitalisation ont souffert d'une forte dévalorisation de leurs actifs, ce qui pose un problème de survie pour certains fonds de pension. Une baisse du niveau des pensions ne peut être exclue sans apport d'un soutien financier public ou en l'absence d'une reprise suffisante des marchés financiers.
Cet article présente une étude synthétique du système de retraite américain. Notre objectif est d'abord d'expliquer le fonctionnement des régimes par répartition et par capitalisation. Il s'agit également d'étudier comment la crise économique et financière a affecté ces régimes. On dresse aussi un bilan des prévisions officielles de long terme de l'évolution du régime par répartition en fonction de différents scénarios économiques et démographiques. Enfin, on s'intéresse à la nature du débat public et aux orientations possibles de l'action gouvernementale. Notre étude montre que la crise n'a pas mis en péril le financement du régime de retraite par répartition américain (OASDI) car ce dernier est toujours en excédent à court et moyen terme. Elle a seulement réduit le montant de cet excédent. A long terme, le fonds de réserve accumulé devrait être insuffisant pour couvrir les déficits primaires futurs. Une réforme d'envergure ne peut être exclue à partir de 2020. Avec la crise financière, les régimes par capitalisation ont souffert d'une forte dévalorisation de leurs actifs, ce qui pose un problème de survie pour certains fonds de pension. Une baisse du niveau des pensions ne peut être exclue sans apport d'un soutien financier public ou en l'absence d'une reprise suffisante des marchés financiers.
The Swedish model is particularly attractive because it has resisted well to the major shocks of 1970s and 1990s. In particular, while the crisis of 1993 was particularly strong causing a major recession and a dramatic increase in unemployment, the evolutions that followed were very encouraging. This paper explains how Sweden has combined a sharp upturn in production, a quick return to full employment and a rising of the employment rate of older workers. Our analysis shows that Sweden has shown its ability to regulate efficiently its economy by improving performance of its labour market in a context where the aging of the population has become a main challenge. ; Le « modèle » suédois est particulièrement attractif car il a bien résisté aux chocs des années 1970 et 1990. En particulier alors que la crise de 1993 a été particulièrement virulante, entraînant une récession majeure et une très forte augmentation du chômage, les évolutions qui ont suivi ont été très favorables, combinant nette reprise de l'activité, retour rapide au plein emploi et remontée des taux d'emploi des seniors. La Suède a ainsi montré sa capacité à réguler efficacement la conjoncture tout en améliorant ses performances structurelles dans un contexte où le vieillissement de la population constitue le défi principal pour la plupart des pays développés.Sur le plan économique, la crise du début des années 1990 a affecté l'emploi à deux niveaux : elle a entrainé des pertes d'emploi et une hausse du taux de chômage qui ont réduit les opportunités professionnelles, ce qui a pu décourager l'offre de travail (effet de flexion). Mais, les politiques économiques mises en œuvre dans les années 1990 ont été particulièrement réactives, tant sur le plan budgétaire que monétaire (dévaluation et désinflation compétitive), ce qui a favorisé le retour à une croissance forte. Cette dernière a été bénéfique à l'emploi, et en particulier à l'emploi des seniors. Nos estimations montrent que la sensibilité du taux d'emploi à la conjoncture varie selon les classes ...
The Swedish model is particularly attractive because it has resisted well to the major shocks of 1970s and 1990s. In particular, while the crisis of 1993 was particularly strong causing a major recession and a dramatic increase in unemployment, the evolutions that followed were very encouraging. This paper explains how Sweden has combined a sharp upturn in production, a quick return to full employment and a rising of the employment rate of older workers. Our analysis shows that Sweden has shown its ability to regulate efficiently its economy by improving performance of its labour market in a context where the aging of the population has become a main challenge. ; Le « modèle » suédois est particulièrement attractif car il a bien résisté aux chocs des années 1970 et 1990. En particulier alors que la crise de 1993 a été particulièrement virulante, entraînant une récession majeure et une très forte augmentation du chômage, les évolutions qui ont suivi ont été très favorables, combinant nette reprise de l'activité, retour rapide au plein emploi et remontée des taux d'emploi des seniors. La Suède a ainsi montré sa capacité à réguler efficacement la conjoncture tout en améliorant ses performances structurelles dans un contexte où le vieillissement de la population constitue le défi principal pour la plupart des pays développés.Sur le plan économique, la crise du début des années 1990 a affecté l'emploi à deux niveaux : elle a entrainé des pertes d'emploi et une hausse du taux de chômage qui ont réduit les opportunités professionnelles, ce qui a pu décourager l'offre de travail (effet de flexion). Mais, les politiques économiques mises en œuvre dans les années 1990 ont été particulièrement réactives, tant sur le plan budgétaire que monétaire (dévaluation et désinflation compétitive), ce qui a favorisé le retour à une croissance forte. Cette dernière a été bénéfique à l'emploi, et en particulier à l'emploi des seniors. Nos estimations montrent que la sensibilité du taux d'emploi à la conjoncture varie selon les classes d'âge et que les 60-64 ans sont plus particulièrement sensibles.Sur le plan institutionnel, le vieillissement de la population suédoise a conduit les gouvernements à réformer le système de retraite. Les différentes mesures ont déjà eu des effets visibles puisque le nombre de pensions d'invalidité a diminué, le taux de temps partiel des seniors a fortement chuté et le taux d'emploi des 60-64 ans s'est fortement accru sur la période 1999-2005.Sur le plan structurel, le marché du travail suédois présente au moins trois spécificités qui sont en mesure de favoriser l'employabilité des travailleurs seniors. Le niveau de salaire moyen des 55-65 ans ne paraît pas plus élevé que celui des quadragénaires. L'accès à la formation continue croît avec l'âge, ce qui peut faciliter la mobilité professionnelle. Enfin, la loi de 1974 sur la « sécurité de l'emploi » a instauré une règle « premier entré, dernier sorti » qui rend plus difficile le licenciement des travailleurs les plus anciennement présents dans l'entreprise.
This paper presents an outcome evaluation of economic performances of Sweden since 1970. The first part analyses the evolution of Sweden in terms of sectorial specialization, international trade, social performances and business cycles. The second part describes the implementation of fiscal and monetary policies and the adopted measures in terms of structural reforms concerning the labour market and the production of public services. ; Depuis le début des années 1970, la Suède poursuit un processus d'ouverture internationale. Cette ouverture a provoqué une restructuration de la sphère productive et le déclin de certains secteurs traditionnels, alors que le remarquable dynamisme du secteur des services a permis de soutenir l'emploi et particulièrement l'emploi féminin.L'économie suédoise a connu plusieurs épisodes de crise économique aux conséquences variables. Seule la crise du début des années 1990 a fait entrer la Suède dans une ère de chômage de masse. La Suède semblait enfin guérie en 2001, mais une remontée du taux de chômage s'observe sur la période 2003-2005.De façon générale, les politiques économiques mises en place ont été particulièrement réactives. Les gouvernements successifs n'ont pas hésité à accepter d'importants déficits publics lorsque cela était nécessaire. Les dévaluations régulières de la couronne suédoise ont incontestablement apporté des débouchés à la production nationale. La lutte contre l'inflation est plus tardive que dans les autres pays développés et n'est engagée que dans les années 1990. Cette période marque aussi une prise de conscience de l'importance d'engager des politiques structurelles pour soutenir la croissance à long terme. Il en ressort une politique de dépenses publiques plus économe et plus attentive quant à leur efficacité ainsi que des mesures spécifiques en faveur du marché du travail.Comparée aux autres pays, la Suède continue de satisfaire un niveau relativement élevé d'équité et de bonnes performances économiques (croissance élevée, taux de chômage inférieur à la moyenne européenne et excédent budgétaire). En ce sens, elle constitue toujours un modèle de société. Mais celui-ci a changé car le degré de redistribution des richesses et le poids du secteur public ont été réduits au cours des quinze dernières années.
This paper presents an outcome evaluation of economic performances of Sweden since 1970. The first part analyses the evolution of Sweden in terms of sectorial specialization, international trade, social performances and business cycles. The second part describes the implementation of fiscal and monetary policies and the adopted measures in terms of structural reforms concerning the labour market and the production of public services. ; Depuis le début des années 1970, la Suède poursuit un processus d'ouverture internationale. Cette ouverture a provoqué une restructuration de la sphère productive et le déclin de certains secteurs traditionnels, alors que le remarquable dynamisme du secteur des services a permis de soutenir l'emploi et particulièrement l'emploi féminin.L'économie suédoise a connu plusieurs épisodes de crise économique aux conséquences variables. Seule la crise du début des années 1990 a fait entrer la Suède dans une ère de chômage de masse. La Suède semblait enfin guérie en 2001, mais une remontée du taux de chômage s'observe sur la période 2003-2005.De façon générale, les politiques économiques mises en place ont été particulièrement réactives. Les gouvernements successifs n'ont pas hésité à accepter d'importants déficits publics lorsque cela était nécessaire. Les dévaluations régulières de la couronne suédoise ont incontestablement apporté des débouchés à la production nationale. La lutte contre l'inflation est plus tardive que dans les autres pays développés et n'est engagée que dans les années 1990. Cette période marque aussi une prise de conscience de l'importance d'engager des politiques structurelles pour soutenir la croissance à long terme. Il en ressort une politique de dépenses publiques plus économe et plus attentive quant à leur efficacité ainsi que des mesures spécifiques en faveur du marché du travail.Comparée aux autres pays, la Suède continue de satisfaire un niveau relativement élevé d'équité et de bonnes performances économiques (croissance élevée, taux de chômage inférieur à la ...
This paper aims at studying the strategy of social transfers which conducts to the social optimum in a dynamic economy submitted to fluctuations of its fundamentals. The first section presents the different approaches of social welfare in a dynamic and intergenerational context, determines the economic trade-off for the social planner and the principles of a socially optimal transfer policy. The second section gives applications of these principles in economies with cyclical and determinist fluctuations. The last section gives a similar application in an economy with stochastic fluctuations. In these applications, one finds that the optimal social contribution rate is positively correlated with the wage share in GDP and the dependency ratio. ; L'objectif de cet article est d'étudier la stratégie de transferts entre les générations qui permet de réaliser l'optimum social dans le cadre d'une économie dynamique soumise à la fluctuation de ses fondamentaux. La première partie est consacrée à un inventaire des différentes approches du bien-être social dans un contexte dynamique et intergénérationnel, à la détermination des arbitrages auxquels fait face le planificateur social et à la politique de transferts entre les générations susceptible de conduire à l'optimum social. La deuxième partie propose une application de ces principes de croissance socialement optimale à des économies théoriques qui présentent une variation cyclique et déterministe de leurs fondamentaux. Enfin, la dernière partie présente une application du même ordre à une économie avec des fluctuations stochastiques. De ces exemples théoriques, il ressort un résultat principal en termes de taux optimal de cotisation sociale : ce dernier dépend positivement du taux de dépendance et de la part des salaires dans la valeur ajoutée.
This paper aims at studying the strategy of social transfers which conducts to the social optimum in a dynamic economy submitted to fluctuations of its fundamentals. The first section presents the different approaches of social welfare in a dynamic and intergenerational context, determines the economic trade-off for the social planner and the principles of a socially optimal transfer policy. The second section gives applications of these principles in economies with cyclical and determinist fluctuations. The last section gives a similar application in an economy with stochastic fluctuations. In these applications, one finds that the optimal social contribution rate is positively correlated with the wage share in GDP and the dependency ratio. ; L'objectif de cet article est d'étudier la stratégie de transferts entre les générations qui permet de réaliser l'optimum social dans le cadre d'une économie dynamique soumise à la fluctuation de ses fondamentaux. La première partie est consacrée à un inventaire des différentes approches du bien-être social dans un contexte dynamique et intergénérationnel, à la détermination des arbitrages auxquels fait face le planificateur social et à la politique de transferts entre les générations susceptible de conduire à l'optimum social. La deuxième partie propose une application de ces principes de croissance socialement optimale à des économies théoriques qui présentent une variation cyclique et déterministe de leurs fondamentaux. Enfin, la dernière partie présente une application du même ordre à une économie avec des fluctuations stochastiques. De ces exemples théoriques, il ressort un résultat principal en termes de taux optimal de cotisation sociale : ce dernier dépend positivement du taux de dépendance et de la part des salaires dans la valeur ajoutée.
Cet article présente un bilan des performances économiques de l'économie suédoise depuis 1970. La première partie est consacrée à l'étude de l'évolution des caractéristiques de la Suède du point de vue de la spécialisation sectorielle, des échanges commerciaux, des performances sociales et de la nature du cycle conjoncturel. La seconde partie décrit la mise en place, en fonction du contexte économique, des politiques budgétaire et monétaire ainsi que les engagements pris dans le domaine des réformes structurelles concernant le marché du travail et la production de services publics.