La notion d'innovation frugale dont l'occurrence d'usage augmente dans les sphères scientifiques, interpelle différentes communautés scientifiques et différents usages selon les institutions. L'innovation frugale renvoie de manière dominante à des situations d'innovations sous contraintes fortes dans les conditions d'accès aux ressources tangibles ou intangibles (connaissances, informations). Elle interpelle les dispositifs réseaux qui structurent, dans ces contextes, l'hybridation des bases de connaissance scientifiques et profanes, et donc les travaux sur le management de la connaissance et l'intelligence économique. L'objet de ce séminaire co-organisé au sein du séminaire permanant " innovation et développement "de l'Umr innovation en relation avec le réseau RRI, MRM et le Labex Entreprendre est de mettre en débat auprès de la communauté scientifique différents travaux concourant à mieux définir l'innovation frugale en relation avec le développement.
Une analyse de trajectoires d'innovations agricoles au Bénin observées dans la longue durée permet d'en identifier les facteurs de diffusion à grande échelle. Beaucoup d'innovations passent inaperçues sur de longs tronçons de leur trajectoire, étant endogènes ou impliquant des acteurs non " conventionnels " et pas d'organisations de recherche. Les innovations qui passent à grande échelle sont en fait des faisceaux d'innovations technologiques, institutionnelles ou organisationnelles qui s'enchaînent les unes en réponse aux contraintes des autres. La plupart des innovations endogènes ne sont pas accompagnées et les innovations exogènes ne le sont qu'en début de trajectoire. Il est recommandé aux organisations de gestion de la R&D de mieux suivre et de " surfer " sur les trajectoires d'innovation en répondant de façon flexible aux demandes de leurs acteurs plutôt que de chercher à in-duire de l'extérieur des transformations par des interventions préétablies.
International audience ; Ce bilan des dispositifs de recherche en partenariat au Burkina Faso s'inscrit dans une quête d'expériences de plateformes d'innovation sur lesquelles s'inspirer afin de développer des outils de renforcement et d'animation des plateformes de co-innovations du projet européen ABACO (agroecology based aggradation and conservation agriculture). Cet article vise à faire le bilan de la diversité des dispositifs de recherche permettant d'impliquer les acteurs de terrain dans la conception et la diffusion des innovations agropastorales. Pour collecter les données, une grille de lecture contenant des variables relatives à l'organisation, à la composition et à la gouvernance des dispositifs de recherche ainsi qu'à la communication a été appliquée pour analyser trois dispositifs de recherche en partenariat à travers 13 projets de recherche dans le domaine agropastoral : le champ école des producteurs (CEP), le cadre de concertation villageois (CCV) et la plateforme d'innovation. Le CEP est caractérisé par une structuration en sous groupes et un partenariat informel. Le CCV est caractérisé par une structuration pyramidale et la présence d'outils formels de gouvernance. La plateforme d'innovation est caractérisée par une absence de structuration interne et l'existence d'outils de gouvernance. Ces trois dispositifs trouvent leurs fondements théoriques et épistémologiques dans les théories de l'action, enracinées dans la sociologie compréhensive de Max Weber. Mais, en raison du fort pilotage des activités sur le terrain par la recherche, ces dispositifs peinent à atteindre leur objectif qui est d'associer les acteurs de terrain dans la conception et la diffusion des innovations agropastorales.
International audience ; Ce bilan des dispositifs de recherche en partenariat au Burkina Faso s'inscrit dans une quête d'expériences de plateformes d'innovation sur lesquelles s'inspirer afin de développer des outils de renforcement et d'animation des plateformes de co-innovations du projet européen ABACO (agroecology based aggradation and conservation agriculture). Cet article vise à faire le bilan de la diversité des dispositifs de recherche permettant d'impliquer les acteurs de terrain dans la conception et la diffusion des innovations agropastorales. Pour collecter les données, une grille de lecture contenant des variables relatives à l'organisation, à la composition et à la gouvernance des dispositifs de recherche ainsi qu'à la communication a été appliquée pour analyser trois dispositifs de recherche en partenariat à travers 13 projets de recherche dans le domaine agropastoral : le champ école des producteurs (CEP), le cadre de concertation villageois (CCV) et la plateforme d'innovation. Le CEP est caractérisé par une structuration en sous groupes et un partenariat informel. Le CCV est caractérisé par une structuration pyramidale et la présence d'outils formels de gouvernance. La plateforme d'innovation est caractérisée par une absence de structuration interne et l'existence d'outils de gouvernance. Ces trois dispositifs trouvent leurs fondements théoriques et épistémologiques dans les théories de l'action, enracinées dans la sociologie compréhensive de Max Weber. Mais, en raison du fort pilotage des activités sur le terrain par la recherche, ces dispositifs peinent à atteindre leur objectif qui est d'associer les acteurs de terrain dans la conception et la diffusion des innovations agropastorales.
Top-down approaches to innovation development are still frequent or even dominant in many circles. Among other features, they are characterized by the typically sovereign role of researchers in diagnosing problems, developing hypotheses and designing a research process. These results are then typically passed over to specialized agencies (such as extension) to disseminate the technologies and other solutions imagined by researchers. However, such linear approaches have long ceased to be the only paradigm for designing and delivering the innovations needed to help agriculture, and most notably farmers, adapt to rapidly evolving demands and a changing natural and socio-economic environment. Starting in the 1970s, mostly successive, complementary approaches have been developed to find effective ways for research to better understand and effectively collaborate with a range of stakeholders to solve problems, generate knowledge and learn together so as to foster sustainable development. These approaches include Farming Systems ("Systèmes Agraires" in the francophone sphere) and a host of participatory approaches from Research-development paradigms (Jouve et Mercoiret 1987), to Participatory Rural Appraisal (Chambers 1989), Participatory Technology Development (Ashby and Sperling, 1995; Veldhuizen and al., 1997), Participatory Learning Action (Scoones at al., 1994), Action-Research (Liu, 1992) and Empowerment approaches (Gonzalves and al., 2005). Each one of these stresses different aspects or different stakeholders in the innovation and capacity-development process (continuum). One way of linking all the components together is to use an Innovation Systems Perspective (Hall et al., 2006). This complements the above-mentioned approaches by insisting on the need for careful coordination among the many stakeholders involved in innovation processes - be they government-orchestrated or opportunity-driven innovations - to help these take root and progress.
Approaches to innovation development based on action-research principles and involving partnerships among multiple stakholders have become common place in the last 10 years. But many lessons have yet to be learnt about such approaches. To contribute to fill the gap, a study was launched by CIRAD in 2005 to systematize and compare a series of contrasting experiences in which research has been conducted with local actors (such as farmers and farmers' organizations, extension services, governments, private sector, etc.). The main objectives of this study were (i) to draw lessons in terms of research approaches, modalities, methods, tools, and results and (ii) to propose guidelines for improving the design and conduct of research projects focusing on the conception of innovations in partnership among multiple stakeholders. Cross-analysis of the case studies was pursued in three directions: (1) the balance reached between problem resolution, knowledge generation and empowerment of local actors, (2) the formalization of partnerships and (3) the modalities adopted for steering activities and for partnership governance. Preliminary results confirm the role of 3 factors in shaping the efficacy and efficiency of multiple stakeholder partnership between researchers and other actors. One is that values and goals are among the items about which common ground needs to be identified, negotiated among stakeholders if the partnership is to prosper. Another lesson is to recognize that the diverse set-ups co-constructed among stakeholders are not only means to achieve common objectives, but they also embody high-stake challenges throughout the project life. Finally, one should be aware of the asymmetries among stakeholders in any given partnership, and the necessity to build the capacity of the weakest partners. Taking on board such lessons has important consequences for research at the individual and institutional levels.
'Capacity to innovate' is an emerging concept, especially in agriculture and rural development. There is no universally agreed definition for this concept, but many authors agree that it refers generally to the ability of actors to continuously identify constraints and opportunities, and to mobilise capabilities and resources in response – i.e. to produce and sustain innovation processes in a dynamic systems environment. Increasingly, capacity to innovate (C2I) is recognised as playing a critical role in successfully responding to a changing external environment. Facilitating and building this capacity through Research and Development (R&D) interventions is therefore crucial for building farming systems' adaptiveness and for improving the resilience and livelihoods of poor farmers and other rural actors. Yet there is no generally recognised set of metrics to assess C2I, nor is it clear how local actors understand and make use of C2I on the ground. This poster presents the first results of a study that explores various components of C2I and how local actors perceive them, and aims to develop indicators to assess them. We looked at four interventions that have aimed to improve capacity to innovate in Cameroon (Table 1) to identify which capacities were developed and how the intervention approach facilitated that change (if at all). A review of the literature was used as a starting point for developing an assessment framework to measure changes in C2I. We identified four 'core' capacities as being to a) envisage, create and be open to new ideas; b) to connect with others to access and understand new information and resources; c) to iteratively experiment, take risks, analyse and assess; and d) to work with others to achieve change. We conducted 61 semi-structured interviews and ten focus groups with producers, transformers, facilitators and researchers to explore these core capacities and their component sub-capacities. This included asking producers about specific times when having a particular capacity was essential, assessing stakeholders' perceptions of capacity development over time (at the individual and group levels), and the relative importance of different capacities. We also aimed to identify "smart" potential indicators for measuring C2I which local actors could relate to. Initial results show that depending on the specific intervention, producer groups involved in them have developed different aspects of C2I (Tables 2A–D), and that this has implications for how new innovations are adapted and adopted. Priority capacities as perceived by producers may often be different from those prioritised by researchers or emphasised in the literature, with producers valuing highly the capacity to form partnerships (particularly those related to marketing) while viewing capacity to experiment as a low priority, and vice versa (Table 3). This difference may be explained by the fact that interventions tend to focus on the initial stages of the innovation process (having and adapting a new idea for example), while producers tend to emphasize the later stages of the innovation trajectory, such as marketing and scaling up. Furthermore, producers emphasize skills closely related to capacities of a group to get things done, which do not limit themselves to innovation. We are currently testing a set of 20 quantitative and qualitative C2I indicators to assess 10 capacities and sub-capacities (Table 4) and the individual and group level in the four case studies in Cameroon. This is part of an on-going project that aims to explore how intervention approach affects the degree and manner in which capacity to innovate is built and the subsequent impact for development outcomes. A better understanding of how, and under what circumstances, interventions contribute to building C2I may help practitioners to improve the ability of R&D interventions to achieve large-scale impact. (Texte intégral)
Depuis la décision prise en novembre 2012 (lors de l'assemblée paysanne) par les organisations paysannes du lac Aloatra de construire une plateforme régionale pour valoriser et partager les innovations paysannes, diverses activités et réalisations ont permis de commencer à donner corps à cette idée: (1) identification et formation de 15 " champions " paysans de la plateforme, (2) collecte selon un format standard de 18 innovations techniques de différents types (agriculture au sens large, pisciculture) auprès des membres de diverses OP, et particulièrement celles membres de la confédération VIFAM, (3) validation de 4 de ces innovations par les services techniques de la DRDR, (4) publication de fiches individuelles illustrées écrites en malgache sur les innovations validées, et (5) organisation de quelques activités de diffusion (programme radio, visites d'échanges chez les innovateurs) durant lesquelles ces innovations ont été partagées entre paysans. Cela a eu lieu dans un contexte difficile et incertain marqué par la fin simultanée à la mi-2013 du projet BVLac et du projet ANR PEPITES (dans le cadre duquel cette plateforme paysanne avait été initiée), et la persistance de l'incertitude quant à la mise en place d'un gouvernement stable au niveau national, avec ses conséquences sur l'attitude attentiste et frileuse de la plupart des bailleurs de fonds. Concrètement, cela s'est traduit par la réduction drastique des appuis de toute sorte (techniques, financiers, organisationnels) dont bénéficiaient les OP, et les paysans du Lac en général. Un tel sevrage brutal est déstabilisant pour les OP en particulier, qui peinent à remplir leurs fonctions de base sans soutien extérieur. Malgré la modestie des activités et résultats obtenus, la plupart des paysans et des responsables d'OP rencontrés semblent vraiment enthousiastes et fiers de " leur " plateforme. Non seulement ils ont contribué à cofinancer (modestement, cela va sans dire) certaines activités, mais ils souhaitent que la plateforme continue et renforce ses activités au-delà de la fin de la petite convention CIRAD-FOFIFA qui a permis de la faire émerger, et qui s'achèvera finalement à l'été 2014. Ils sont apparemment prêts pour cela à s'investir dans la co-écriture d'un petit projet " plateforme " pour le soumettre ensuite dans les meilleurs délais à des bailleurs présents ou prévus sur la scène régionale ou nationale locaux : Fonds régionaux de Développement agricole (si ceux-ci se mettent éventuellement en place prochainement au Lac Alaotra : cela fait près de 3 ans qu'ils sont annoncés), FIDA Madagascar, ou tout autre bailleur bien disposé qui pourrait être identifié dans les prochains mois. Si un tel appui voyait le jour, il serait très pertinent que la recherche puisse accompagner la mise en oeuvre de ce futur projet qui pourrait inclure outre la poursuite de la collecte et la diffusion des innovations paysannes, des formes d'expérimentation sur les innovations locales, et pourquoi pas la mise en place de fonds de soutien à l'innovation paysanne, sur le modèle des " Local Innovation Support Funds " testés par le réseau PROLINNOVA dans plusieurs pays. La place que l'UMR Innovation pourrait avoir dans l'accompagnement d'un tel projet reste incertaine, de par le manque de présence sur le terrain.
N° ISBN - 978-2-7380-1284-5 ; International audience ; No-tillage techniques and conservation agriculture (CA), based on minimal soil disturbance, the maintenance of plant cover and a diversification of rotations and intercropping, are developing rapidly in both the North and South. The emergence of these techniques often involves an original process of innovation based on continuous and adaptive learning within innovative socio-technical networks, which overturn the traditionally linear process of innovation design and transfer. Changes in the functioning of the agrosystem associated with CA are likely to supply ecosystem services, but the difficult implementation of these techniques may decrease the performance of the agrosystem, in particular by increasing dependence on pesticides. The general objective of the PEPITES project is to generate knowledge concerning ecological processes, technical and social innovation processes and their interactions, for the evaluation and design of more sustainable technical and support systems. We are working towards this objective by constructing an interdisciplinary approach combining biophysical sciences, cropping system and production system agronomy and the sociology of innovation, in partnership with professionals in four study terrains: conventional field crops in France, organic farming in France and small-scale family farms in Brazil and Madagascar. After one year of operation, we present here the progress made towards answering the questions posed in this project, in terms of the positioning of research with respect to two key questions: first concerning the construction of an interdisciplinary approach in partnership to assist the innovation process and the generation of knowledge, and second the construction of an approach for comparing terrains in the North and South.
N° ISBN - 978-2-7380-1284-5 ; International audience ; No-tillage techniques and conservation agriculture (CA), based on minimal soil disturbance, the maintenance of plant cover and a diversification of rotations and intercropping, are developing rapidly in both the North and South. The emergence of these techniques often involves an original process of innovation based on continuous and adaptive learning within innovative socio-technical networks, which overturn the traditionally linear process of innovation design and transfer. Changes in the functioning of the agrosystem associated with CA are likely to supply ecosystem services, but the difficult implementation of these techniques may decrease the performance of the agrosystem, in particular by increasing dependence on pesticides. The general objective of the PEPITES project is to generate knowledge concerning ecological processes, technical and social innovation processes and their interactions, for the evaluation and design of more sustainable technical and support systems. We are working towards this objective by constructing an interdisciplinary approach combining biophysical sciences, cropping system and production system agronomy and the sociology of innovation, in partnership with professionals in four study terrains: conventional field crops in France, organic farming in France and small-scale family farms in Brazil and Madagascar. After one year of operation, we present here the progress made towards answering the questions posed in this project, in terms of the positioning of research with respect to two key questions: first concerning the construction of an interdisciplinary approach in partnership to assist the innovation process and the generation of knowledge, and second the construction of an approach for comparing terrains in the North and South.
Les techniques culturales sans labour et l'Agriculture de Conservation (AC), fondées sur une perturbation minimale du sol, le maintien d'une couverture végétale en surface et une diversification des rotations et associations de cultures, se développent rapidement au nord et au sud. Leur émergence procède souvent d'un processus d'innovation original, fondé sur un apprentissage permanent et adaptatif au sein de réseaux sociotechniques novateurs, qui bouscule les schémas linéaires de conception et transfert des innovations. Les modifications du fonctionnement de l'agrosystème en AC sont susceptibles de fournir des services écosystémiques, mais la mise en oeuvre délicate de ces techniques peut en diminuer les performances, notamment en augmentant la dépendance aux pesticides. L'objectif général du projet PEPITES est de produire des connaissances sur les processus écologiques, les processus d'innovation technique et sociale et leurs interactions, pour évaluer et concevoir des systèmes techniques et des dispositifs d'accompagnement plus durables. Nous construisons pour cela une approche interdisciplinaire articulant les sciences biophysiques, l'agronomie des systèmes de culture et des systèmes de production et la sociologie de l'innovation, en partenariat avec les acteurs professionnels sur quatre terrains d'étude : France grandes cultures, France agriculture biologique, Brésil et Madagascar petite agriculture familiale. Après un an d'opération, nous présentons les réponses apportées aux défis du projet en termes de posture de recherche autour de deux questions clé : comment construire une approche interdisciplinaire et en partenariat pour accompagner un processus d'innovation et produire des connaissances ? Comment construire une approche comparée entre terrains, au nord et au sud ?
This article examines how research on the agriculture and agrifood systems mobilizes the concept of Innovation System (IS). A literature review on the IS provides an analytical framework for determining its theoretical frame of reference, its area of application and its uses. Based on this framework, a bibliometric analysis of international journals on innovation and agriculture reveals the existence of four knowledge communities, each of which addresses a specific angle of how the IS concept is applied to deal with the specific dimensions of innovation in the agricultural / agrifood sector. The current challenge is to promote exchanges between these communities, particularly between the one that applies an evolutionary approach and the epistemic community, which seeks to build its own concepts originating from the farming system approach and rural sociology.
Le concept de Système d'Innovation (SI) depuis les années 80 caractérise un ensemble interactif d'institutions, de réseaux et d'organisations qui structure l'innovation dans un espace : national, régional ou sectoriel, ou un espace construit par des entreprises ou une technologie. Cette communication présente les résultats d'une synthèse bibliométrique portant sur la façon dont le concept IS est mobilisé dans l'agriculture et l'agro?alimentaire. Le cadre de lecture utilisé comporte plusieurs axes : les référentiels analytiques et conceptuels, la nature des activités et des objets, les usages du concept, les finalités et méthodes. Les références analysées montrent surtout une généralisation de l'usage du concept SI dans le secteur agricole et agroalimentaire, et une spécificité thématique des travaux sur les SI dans ce secteur, qui portent sur l'adaptation au changement climatique, la sécurité alimentaire et le développement durable.
International audience ; Un nombre croissant d'aquifères ont un déséquilibre marqué entre recharge et demande provoquant leur épuisement progressif. Souvent, la majorité des prélèvements sur ces nappes est imputable à l'agriculture. L'objectif est donc de réduire la consommation en eau des systèmes de production agricoles. L'eau souterraine est typiquement une ressource en propriété commune, et du fait des externalités, son utilisation est souvent inefficiente en l'absence d'une certaine forme de contrôle. Différents instruments de gestion peuvent être mis en place qui permettent de s'approcher de solutions efficaces et efficientes, mais dont l'impact en terme d'équité est très différentié. Dans ce papier, l'impact en termes de revenus de différentes politiques de gestion des aquifères sur plusieurs types d'utilisateurs différant par leur fonction de demande en eau est analysé, en prenant le cas des producteurs représentatifs du Bajío guanajuatense, au centre du Mexique. Elle montre qu'en fonction des solutions retenues, ce ne sont pas les mêmes acteurs qui devront assumer l'impact économique de la réduction de la consommation en eau. Les analyses conduisent à proposer la solution d'une tarification électrique uniforme avec remise fixe qui donne toute la flexibilité nécessaire pour créer un environnement incitant les producteurs aux économies d'eau, tout en évitant de ponctionner le secteur agricole dans son ensemble. Elle permet également, par le biais de la remise, des transferts au sein du secteur agricole entre les différents types de producteurs ou, à un niveau plus global, entre les différents secteurs de la société
International audience ; Un nombre croissant d'aquifères ont un déséquilibre marqué entre recharge et demande provoquant leur épuisement progressif. Souvent, la majorité des prélèvements sur ces nappes est imputable à l'agriculture. L'objectif est donc de réduire la consommation en eau des systèmes de production agricoles. L'eau souterraine est typiquement une ressource en propriété commune, et du fait des externalités, son utilisation est souvent inefficiente en l'absence d'une certaine forme de contrôle. Différents instruments de gestion peuvent être mis en place qui permettent de s'approcher de solutions efficaces et efficientes, mais dont l'impact en terme d'équité est très différentié. Dans ce papier, l'impact en termes de revenus de différentes politiques de gestion des aquifères sur plusieurs types d'utilisateurs différant par leur fonction de demande en eau est analysé, en prenant le cas des producteurs représentatifs du Bajío guanajuatense, au centre du Mexique. Elle montre qu'en fonction des solutions retenues, ce ne sont pas les mêmes acteurs qui devront assumer l'impact économique de la réduction de la consommation en eau. Les analyses conduisent à proposer la solution d'une tarification électrique uniforme avec remise fixe qui donne toute la flexibilité nécessaire pour créer un environnement incitant les producteurs aux économies d'eau, tout en évitant de ponctionner le secteur agricole dans son ensemble. Elle permet également, par le biais de la remise, des transferts au sein du secteur agricole entre les différents types de producteurs ou, à un niveau plus global, entre les différents secteurs de la société