Les quartiers centraux de Québec qui forment l'arrondissement de La Cité ont connu, après plusieurs décennies de pertes, un regain démographique appréciable entre 1996 et 2001. Le texte explore les tenants et aboutissants de cette renaissance : arrivée plus forte de jeunes adultes que de personnes âgées, croissance de l'emploi local dans les nouveaux secteurs de l'économie, revalorisation chez certains du genre de vie urbain et politiques publiques municipales favorables. Jusqu'ici, cette renaissance n'est pas associée à une forte gentrification. Elle n'est pas non plus unique à Québec car elle participe à une résurgence urbaine d'échelle mondiale. Pour toutes ces raisons, on pourrait penser que la renaissance de La Cité sera durable, c'est-à-dire qu'elle se maintiendra tout en mettant de l'avant des pratiques de développement urbain durable. Cependant, elle est encore trop récente pour que nous soyons catégoriques à cet égard.
L'article se penche sur la mobilisation initiée par le Comité d'action locale du Centre d'éducation et d'action des femmes en réaction à l'implantation de la stratégie de revitalisation urbaine intégrée (RUI) dans le quartier Sainte-Marie à Montréal. Notre étude de cas vise à démontrer que cette mobilisation permet aux femmes de revendiquer leur droit à la ville par la participation au mode de gouvernance instauré pour le secteur, leur permettant ainsi d'exposer leurs difficultés et de développer un engagement et un sentiment d'appartenance envers leur milieu de vie.
L'activité conflictuelle peut être étudiée par l'entremise de la presse écrite. À travers la visibilité médiatique accordée aux femmes, il est possible d'examiner leur implication dans ce type d'activité. Dans la région de Québec, 2 095 conflits urbains ont été recensés entre 1965 et 2000. Trois périodes : 1965-1977, 1978-1989 et 1990-2000 se distinguent par d'importantes différences quant à la participation des femmes dans les conflits : types de protagonistes, types de conflits, enjeux, ou encore rôles adoptés pour prendre position.
À Montréal, l'agriculture organisée se pratique principalement sous deux formes : le jardin communautaire et le jardin collectif. Ce sont le plus souvent des organisations communautaires qui s'occupent de la gestion du jardin collectif, qu'il est possible de voir comme une forme spatiale propice à l'action collective, en ce sens qu'il peut devenir un espace où se développent des initiatives sociales novatrices. Parmi les modèles de gouvernance existants, celui de l'autogestion semble être pertinent dans un contexte comme celui du jardin collectif institutionnel universitaire, car ce type d'initiative constitue en soi une démarche politique, ainsi qu'une façon de changer soi-même son milieu de vie. Notre recherche met en lumière le processus de gouvernance au sein d'une initiative autogérée, le Collectif de recherche en aménagement paysager et en agriculture urbaine durable (CRAPAUD). Nos résultats montrent avant tout que le mode de gouvernance du CRAPAUD, l'autogestion, favorise l'atteinte des objectifs socioenvironnementaux fixés par le collectif, et ce, au-delà des différentes contraintes inhérentes au modèle autogestionnaire. Enfin, nos résultats font également voir que la gouvernance spécifique au CRAPAUD constitue un processus émancipateur permettant l'autonomisation de ses membres.
Ce texte porte sur le renouvellement des modèles d'action en développement des territoires en réponse à l'incapacité des politiques publiques de donner une réponse satisfaisante aux besoins et aux aspirations des citoyens et des communautés. Il explore les pistes d'un modèle alternatif au modèle néolibéral à partir de l'analyse de deux expérimentations, celles de Parole d'excluEs à Montréal et de Saint-Camille, en Estrie. Ces deux expérimentations mettent en oeuvre un leadership partagé, une gouvernance inclusive et le développement de capacités réflexives basées sur le croisement de savoirs et sur la collaboration entre la recherche et l'action. À travers les expériences menées, nous voyons émerger un modèle qui met en exergue le milieu de vie et non pas la croissance, dans une perspective convergente avec celle de l'approche du bien-vivre (buen vivir).