Der Verfasser behandelt unterschiedliche Narrative der quebecer Historiografie in den gegenwärtigen Geistes- und Sozialwissenschaften. Er unterstreicht hierbei die Bedeutung einer diskursiven Zweiteilung. Er unterscheidet zwischen den Narrativen, die vor allem die Einzigartigkeit der quebecer Geschichte hervorheben, und anderen, die die quebecer Gesellschaft und "Geschichten" im größeren Kontext Nordamerikas darstellen - eine Unterscheidung also zwischen Québec als société globale und Quebec als regionalem Raum in Nordamerika. Die Erkenntnisse der beiden Herangehensweisen lassen sich zusammenführen und anhand neuer Modelle synthetisieren, die Québec als Regionalstaat, "kleine Nation" oder "neues Kollektiv" konzeptualisieren. (ICE2)
RésuméCertaines études suggèrent que le projet de Charte des valeurs du PQ et la loi 21 ont nourri un sentiment d'exclusion chez les membres des religions minoritaires. Cependant, aucune étude ne permet à ce jour de comparer le sentiment d'appartenance des minorités religieuses avant et après la mise à l'agenda de ces projets législatifs. Ancrée dans la recherche sur les « événements focalisateurs » et reposant sur des données de trois sondages réalisés en 2012, 2014 et 2019, notre étude examine l'impact des débats sur laïcité sur le sentiment d'appartenance des immigrants racisés au Québec. Nos résultats démontrent qu'un déficit d'appartenance au Québec par rapport au Canada existait déjà en 2012, mais qu'il était circonscrit à certains groupes, notamment ceux de dénominations non chrétiennes et les non francophones. Nos analyses montrent aussi qu'avec les débats sur la laïcité, le déficit d'appartenance au Québec s'est étendu aux minorités non religieuses et aux francophones.
RésuméCet article fait l'analyse des discours homonationalistes dans un contexte qui a été peu exploré à ce jour, soit celui d'une nation minoritaire (le Québec) à l'intérieur d'un État multinational (le Canada). Dans la mesure où le nationalisme se construit souvent en opposition avec un « Autre », nous tentons de cerner qui est cet « Autre » dans l'homonationalisme québécois. En particulier, nous explorons si cet « Autre » peut également prendre la forme de la nation majoritaire par l'entremise d'une analyse d'articles publiés entre 1990 et 2017 dans différents journaux québécois (La Presse, Le Devoir et le Journal de Montréal). Nos résultats démontrent que si c'est le « Canada anglais » qui était plus susceptible dans la première moitié des années 2000 d'être « l'Autre » du nationalisme sexuel québécois, depuis la fin des années 2000, ce sont davantage les musulman/es (ici et ailleurs) et les immigrant/es qui font l'objet d'une altérisation dans les discours homonationalistes au Québec.
Comment les résident·e·s de régions distinctes du Québec expriment-il·elle·s leurs opinions face à l'immigration ? Et quelles sont les sources de telles perceptions dans chacun de ces contextes territoriaux ? Cet article explore ces questions par l'entremise d'une analyse de huit groupes de discussion organisés à Montréal, sur la Rive-Nord de Montréal et dans le Bas-Saint-Laurent en décembre 2017. Nous présentons deux principales conclusions. Premièrement, les discours sur l'immigration sont beaucoup plus négatifs en banlieue de Montréal que dans le Bas-Saint-Laurent ou encore Montréal. Deuxièmement, nous interprétons les différences régionales comme le fruit de l'interaction relativement unique entre l'ethnocentrisme et les expériences de contact dans chacun des contextes territoriaux.
AbstractDrawing on the Canadian case, this study examines whether, in a multinational state, majority and minority nations emphasize different criteria when tracing the borders of their respective national community. It does so by comparing native‐born French speakers in Quebec and native‐born English speakers in the rest of Canada from three different perspectives. We examine (a) the way ascriptive and attainable groupings of characteristics are constructed in Quebec and in the rest of Canada, (b) the importance given to attainable and ascriptive characteristics, and (c) the implications of ascriptive and attainable characteristics for attitudes toward immigration and generalized trust. The findings suggest that majority‐group members in Quebec and in the rest of Canada broadly draw the boundaries of their nation in similar ways and with similar implications.
AbstractWhile a relatively large body of literature has explored the conditions that might promote either reform or the status quo in multinational federations, few studies have explored majority attitudes toward minority nations in the context of multinational federations. In this article, we ask what factors account for majority attitudes toward minority nations in multinational federations. In making use of data from the 2011 Canadian election study (CES), we explore both attitudes toward Quebec in general and the willingness to do more for Quebec, which we refer to respectively as "affective attitudes" and "policy attitudes." Our findings demonstrate the key role played by generalized prejudice and perceptions of how one's province is treated in the Canadian federation in structuring both sets of attitudes. The impact of Canadian identity, on the other hand, is more limited. Meanwhile, conservative ideological predispositions are a predictor of policy attitudes but not affective attitudes.
RésuméLa question de l'immigration a été au cœur des débats politiques québécois au cours des dix dernières années. Les controverses qu'elle a suscitées ont fait en outre ressortir l'insécurité culturelle des Québécois et la perception que l'immigration constituait, pour de nombreux citoyens, une menace à la culture québécoise. Ces débats donnent aussi à penser qu'il existe des clivages régionaux quant à la manière de percevoir l'immigration. Mais qu'en est-il vraiment ? Un sentiment d'insécurité culturelle par rapport à l'immigration est-il vraiment plus fort en région ? Y a-t-il vraiment des variations régionales et, le cas échéant, quelles en seraient les causes ? Cet article examine ces questions à l'aide d'un sondage de près de 30 000 Québécois francophones réalisé au printemps 2011. Les résultats montrent qu'il existe des variations régionales importantes mais suggèrent, par contre, que ce ne sont pas les francophones des régions éloignées qui sont les plus enclins à percevoir l'immigration comme une menace à la culture québécoise. En fait, ce seraient plutôt les francophones de la périphérie de Montréal qui se sentiraient le plus menacés par l'immigration, suggérant ainsi un certain effet « halo ». Les résultats suggèrent aussi que les clivages entre les régions sont plus prononcés au sein des plus jeunes générations.
AbstractGrowing international migration constitutes a tremendous challenge for contemporary democracies, no more so than for minority nations. An important challenge for the latter is one of acceptance of immigration from the native‐born population, in a context in which immigrant can be seen as both a cultural and a political threat. In this article we ask what explains attitudes towards immigration in minority nations. More specifically, we seek to provide answers to these questions: What is the impact of cultural insecurity on attitudes towards immigration in minority nations? Is strong attachment to a minority nation associated with less positive attitudes towards immigration? And finally, are proponents of independence for minority nations more likely to favour a reduction in the level of immigration than those who oppose it? The article seeks to answer these questions by exploring the case of Quebec.