La décentralisation se donne en France, dans le discours de ceux qui l'ont décidée et la mettent en oeuvre, comme une opération de sauvetage des solidarités de proximité que trente années d'hyper-centralisme sous la Cinquième République avaient brisées. Afin d'éviter l'éclatement — voire la mort — du social, le politique se « met dans tous ses états » pour réintroduire des enjeux dans un social devenu trop fonctionnel. Force est de constater que cette réponse partielle à la crise du social porte en elle les germes de cette crise et qu'elle en implique la reproduction. Ainsi posé, l'éclatement du social et les différentes crises qui sont à son origine, crise de l'État, crise des savoirs, apparaissent comme des nécessités absolues à un nouveau mode de production du « social » basé sur la négociation et le « marché ».
International audience ; Since the end of the nineties, Languedoc-Roussillon (France) and Catalonia (Spain), two regions sharing the same frontier,are concerned by an aqueduct project. The perspective of this new politicy has to deal with those two States' tradition of water management. While in France the projet was weakly politicized, in Spain it became an issue not only between the centre and the peripheries, but also between peripheries. ; Depuis la fin des années 90, deux régions transfrontalières, le Languedoc-Roussillon et la Catalogne, s'interrogent sur un projet d'aqueduc. Cette perspective de nouvelle politique ne va pas sans interroger des traditions étatiques de gestion de l'eau. Si en France la gestion a connu une faible politisation, en Espagne, le projet est devenu un enjeu de lutte entre le centre et les périphéries, mais aussi entre périphéries.
International audience ; Un article récent de la presse locale française (L'indépendant du 08/02/01), nous apprend que le Plan Hydraulique National proposé par le Gouvernement espagnol, dont une première version a été présentée en septembre 2000, a été voté par 69 voix pour 15 contre et une abstention au sein du Conseil National de l'Eau. Rappelons que ce plan qui a vocation à fixer pour les années à venir le cadre général de la politique de gestion de l'eau pour l'Espagne orientale se fonde sur redistribution des ressources de l'Ebre sur le versant est et sud du territoire (un milliard de mètres cubes doit être transféré le long de la Côte de Barcelone à Alméria). Ce plan est assuré d'être approuvé par le Parlement espagnol au regard de la majorité actuelle détenue par le Parti Populaire de José Maria Aznar (initiateur du processus). Au sein du CNE, seuls les représentants des Communautés Autonomes comme l'Aragon, les Asturies, les Baléares et l'Andalousie ont voté contre. Le nouveau PHN reprend la politique d'action de l'État central en matière hydraulique qui impose une logique de transfert d'eau et s'appuie sur une politique de grands travaux.
International audience ; Un article récent de la presse locale française (L'indépendant du 08/02/01), nous apprend que le Plan Hydraulique National proposé par le Gouvernement espagnol, dont une première version a été présentée en septembre 2000, a été voté par 69 voix pour 15 contre et une abstention au sein du Conseil National de l'Eau. Rappelons que ce plan qui a vocation à fixer pour les années à venir le cadre général de la politique de gestion de l'eau pour l'Espagne orientale se fonde sur redistribution des ressources de l'Ebre sur le versant est et sud du territoire (un milliard de mètres cubes doit être transféré le long de la Côte de Barcelone à Alméria). Ce plan est assuré d'être approuvé par le Parlement espagnol au regard de la majorité actuelle détenue par le Parti Populaire de José Maria Aznar (initiateur du processus). Au sein du CNE, seuls les représentants des Communautés Autonomes comme l'Aragon, les Asturies, les Baléares et l'Andalousie ont voté contre. Le nouveau PHN reprend la politique d'action de l'État central en matière hydraulique qui impose une logique de transfert d'eau et s'appuie sur une politique de grands travaux.
International audience ; Since the end of the nineties, Languedoc-Roussillon (France) and Catalonia (Spain), two regions sharing the same frontier,are concerned by an aqueduct project. The perspective of this new politicy has to deal with those two States' tradition of water management. While in France the projet was weakly politicized, in Spain it became an issue not only between the centre and the peripheries, but also between peripheries. ; Depuis la fin des années 90, deux régions transfrontalières, le Languedoc-Roussillon et la Catalogne, s'interrogent sur un projet d'aqueduc. Cette perspective de nouvelle politique ne va pas sans interroger des traditions étatiques de gestion de l'eau. Si en France la gestion a connu une faible politisation, en Espagne, le projet est devenu un enjeu de lutte entre le centre et les périphéries, mais aussi entre périphéries.
Depuis la fin des années 90, deux régions transfrontalières, le Languedoc-Roussillon et la Catalogne, s'interrogent sur un projet d'aqueduc. Cette perspective de nouvelle politique ne va pas sans interroger des traditions étatiques de gestion de l'eau. Si en France la gestion a connu une faible politisation, en Espagne, le projet est devenu un enjeu de lutte entre le centre et les périphéries, mais aussi entre périphéries.
Il s'agit dans cet article de s'interroger sur la construction de nouveaux leadership politique locaux dans le cadre d'une période marqué par la transformation des modes de régulation étatique et la construction européenne. Une approche comparée de cette question s'inscrit dans le cadre global des changements de régime qui affectent, notamment à travers les nouvelles régulations multi-niveaux une à l'œuvre, les démocraties occidentales. Olivier Borraz et Peter dans leur article introductif avance l'hypothèse, selon laquelle il y aurait une différence entre les modes de constitution du leadership local entre l'Europe du Nord et l'Europe du Sud. En s'appuyant sur les travaux classique de Tarrow sur les rapports centre et périphérie en France et en Italie(1977), ils rappellent le rôle charnière des leaders locaux dans l'accès au ressource du centre politique, tout en soulignant la personnalisation du leadership politique que ce phénomène induit. Ce constat est confirmé par les travaux de Page (1991) qui oppose les pays du nord ou la tradition d'autonomie du gouvernement local aurait donner naissance à des formes de leadership « plus soft » et plus efficient ». Partant de là, le changement institutionnel des années quatre-vingt, l'avènement de la «multi-level governance » alors agirait alors comme un facteur de différenciation entre ces deux modèles de leadership politique.
Il s'agit dans cet article de s'interroger sur la construction de nouveaux leadership politique locaux dans le cadre d'une période marqué par la transformation des modes de régulation étatique et la construction européenne. Une approche comparée de cette question s'inscrit dans le cadre global des changements de régime qui affectent, notamment à travers les nouvelles régulations multi-niveaux une à l'œuvre, les démocraties occidentales. Olivier Borraz et Peter dans leur article introductif avance l'hypothèse, selon laquelle il y aurait une différence entre les modes de constitution du leadership local entre l'Europe du Nord et l'Europe du Sud. En s'appuyant sur les travaux classique de Tarrow sur les rapports centre et périphérie en France et en Italie(1977), ils rappellent le rôle charnière des leaders locaux dans l'accès au ressource du centre politique, tout en soulignant la personnalisation du leadership politique que ce phénomène induit. Ce constat est confirmé par les travaux de Page (1991) qui oppose les pays du nord ou la tradition d'autonomie du gouvernement local aurait donner naissance à des formes de leadership « plus soft » et plus efficient ». Partant de là, le changement institutionnel des années quatre-vingt, l'avènement de la «multi-level governance » alors agirait alors comme un facteur de différenciation entre ces deux modèles de leadership politique.
AbstractThis article reviews the changes that have taken place in local government leadership in France and Spain. It has been argued that political leadership in local government in Southern Europe is characterized by major political leaders who are able to obtain resources from central government through their political connections. However, both French and Spanish local governments have evolved while developing new forms of leadership that are more connected to territory, its people and local issues than to the respective administrative capitals. The article argues that the development of new policies at the local level, the opening of new avenues of citizen participation and the introduction of new methods of public management have changed the relationship between elected representatives and the people. Institutional innovations at the supra‐municipal level have also created a space between regions and municipalities for local leaders to develop their capacity as project leaders and network creators.Cet article examine les changements survenus au niveau de l'autorité gouvernementale locale en France et en Espagne. L'autorité politique dans un gouvernement local du sud de l'Europe se caractérise, assure‐t‐on, par de grands leaders politiques capables d'obtenir des ressources du gouvernement central grâce à leurs relations. Pourtant, les gouvernements locaux français et espagnols ont évolué tout en élaborant des formes originales de leadership, plus proches du territoire, de sa population et des affaires locales que les capitales administratives concernées. La conception de politiques publiques novatrices au plan local, l'ouverture d'autres accès à la participation des citadins et l'introduction de nouvelles méthodes de gestion publique ont modifié le rapport entre représentants élus et population. De plus, des innovations institutionnelles au niveau supra‐municipal ont généré un espace entre régions et municipalités permettant aux leaders locaux de développer leurs aptitudes en tant que chefs de projet et créateurs de réseaux.
Le Territoire Aguas Emendadas (situé autour du point de partage des eaux de trois bassins ; Paraná, Tocantins et São Francisco et à l'intersection de trois Etats) est le seul au Brésil a réunir des municipalités appartenant à trois Unités Fédératives (le District Fédéral et les Etats de Goiás et de Minas Gerais). Cette particularité se superpose à la spécificité administrative du district fédéral et à la complexité bureaucratique liée à la dépendance de sentier du principe de subsidiarité de la structure fédérative qui reconnait trois pouvoirs législatifs et exécutifs : la municipalité, l'Etat fédéré et l'Union. Cette situation spécifique confère un fort pouvoir aux représentants du District fédéral majoritaires dans le Conseil du territoire et une configuration d'acteurs dominées par le réseau de techniciens des services publics et des ONG (agronomes, gestionnaires et économistes) qui constitue de fait le maillon fort en terme de compétences et le seul dénominateur commun aux trois unités fédératives au sein du Conseil territorial. La communication illustre l'évolution du pouvoir des techniciens avec la mise en place du programme de développement des territoires ruraux du Ministère du développement agraire, à travers l'analyse de l'évolution de la configuration sociale autour de deux projets territoriaux de mise en marché des produits agricoles.