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Recherche, science politique, Égypte : entre contraintes sécuritaires locales et écueils administratifs hexagonaux
RESUME Le travail de chercheur en science politique, dans l'Égypte contemporaine, peut être dangereux en raison d'un terrain obéissant à des logiques sécuritaires : strict contrôle policier et militaire, risques élevés d'attentats, sans compter toutes les formes de délinquance. À ce titre, quand on s'éloigne des sentiers battus, il est difficile voire périlleux de conduire des enquêtes de terrain ou de s'intéresser à des questions jugées sensibles. Mais dans le cas présent, c'est surtout la structure scientifique d'accueil (le Centre d'études et de documentation économiques, juridiques et sociales, CEDEJ) et l'organisme de tutelle (l'Institut des sciences humaines et sociales-INSHS-du CNRS) qui ont su rendre très laborieux l'accomplissement de la mission du chercheur (qu'ils avaient acceptée). Après une décision-non justifiée-de la direction du CEDEJ quant à la poursuite de la mission, suivie de la transmission à la direction de l'INSHS de fausses informations relatives à la manière de servir du chercheur, couronnée par une accusation fallacieuse de harcèlement attribué à ce dernier, le CNRS décida de réaffecter l'auteur de ce papier en France, après seulement quelque trois mois et demi de prise de fonction. Dans la masse confuse et absurde des accusations, l'on pouvait distinguer deux catégories : des charges factuellement fausses imputables à l'idiosyncrasie de la direction du CEDEJ, et des arguments de nature phobique amplifiant à outrance des risques liés au terrain. Saisie, la Justice administrative estima qu'il y avait eu de la part du CNRS erreurs manifestes, d'appréciation et de droit : un excès de pouvoir. Le Tribunal administratif sanctionna donc le Goliath institutionnel, obligé de rétablir le chercheur dans ses droits. L'hypothèse est que le fonctionnement du CNRS relève parfois plus d'une dynamique bureaucratique-avec sanctions hors du cadre légal-que scientifique, et que les difficultés du terrain égyptien étaient in fine plus facilement gérables que les intimidations de la hiérarchie. MOTS CLES Égypte, autoritarisme, science politique, CEDEJ, CNRS, justice administrative, mobbing Introduction : la spécificité de l'Égypte (et du Moyen-Orient) Outre les problèmes réels inhérents au terrain, l'analyse tournera autour de l'amplification des dangers. Une première partie traitera des difficultés objectives : surveillance militaire, contrôle policier, risque terroriste, société traditionnelle, pression sociale 1 , banditisme, essentiellement. L'environnement géopolitique instable et volatile de l'Égypte en fait un terrain de recherche difficile pour un chercheur étranger amené à s'interroger sur des phénomènes sociaux considérés comme sensibles. À ce titre, pénétrer dans des institutions publiques, même éducatives et scientifiques, peut s'avérer compliqué sans accord préalable avec un partenaire local. De même, les enquêtes de terrain (surtout avec prise de photographies) peuvent mener à des conséquences sérieuses, voire fatales (un seul cas recensé à ce jour, celui du chercheur italien Giulio Regeni), selon le sujet, la zone, les interlocuteurs, etc. Outre la délinquance urbaine, les vendettas rurales, les rixes confessionnelles, le brigandage et autres situations d'instabilité, le chercheur se heurte souvent, du moins au premier abord, à une suspicion vis-à-vis de ce qui est étranger. Mais la situation de l'Égypte n'est peut-être pas la plus dangereuse du monde arabe et du Moyen-Orient, l'État n'y étant pas totalitaire et l'impéritie demeurant généralisée (désorganisation et corruption), ce qui autorise au bout du compte des accommodements.
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Recherche, science politique, Égypte : entre contraintes sécuritaires locales et écueils administratifs hexagonaux
RESUME Le travail de chercheur en science politique, dans l'Égypte contemporaine, peut être dangereux en raison d'un terrain obéissant à des logiques sécuritaires : strict contrôle policier et militaire, risques élevés d'attentats, sans compter toutes les formes de délinquance. À ce titre, quand on s'éloigne des sentiers battus, il est difficile voire périlleux de conduire des enquêtes de terrain ou de s'intéresser à des questions jugées sensibles. Mais dans le cas présent, c'est surtout la structure scientifique d'accueil (le Centre d'études et de documentation économiques, juridiques et sociales, CEDEJ) et l'organisme de tutelle (l'Institut des sciences humaines et sociales-INSHS-du CNRS) qui ont su rendre très laborieux l'accomplissement de la mission du chercheur (qu'ils avaient acceptée). Après une décision-non justifiée-de la direction du CEDEJ quant à la poursuite de la mission, suivie de la transmission à la direction de l'INSHS de fausses informations relatives à la manière de servir du chercheur, couronnée par une accusation fallacieuse de harcèlement attribué à ce dernier, le CNRS décida de réaffecter l'auteur de ce papier en France, après seulement quelque trois mois et demi de prise de fonction. Dans la masse confuse et absurde des accusations, l'on pouvait distinguer deux catégories : des charges factuellement fausses imputables à l'idiosyncrasie de la direction du CEDEJ, et des arguments de nature phobique amplifiant à outrance des risques liés au terrain. Saisie, la Justice administrative estima qu'il y avait eu de la part du CNRS erreurs manifestes, d'appréciation et de droit : un excès de pouvoir. Le Tribunal administratif sanctionna donc le Goliath institutionnel, obligé de rétablir le chercheur dans ses droits. L'hypothèse est que le fonctionnement du CNRS relève parfois plus d'une dynamique bureaucratique-avec sanctions hors du cadre légal-que scientifique, et que les difficultés du terrain égyptien étaient in fine plus facilement gérables que les intimidations de la hiérarchie. MOTS CLES Égypte, autoritarisme, science politique, CEDEJ, CNRS, justice administrative, mobbing Introduction : la spécificité de l'Égypte (et du Moyen-Orient) Outre les problèmes réels inhérents au terrain, l'analyse tournera autour de l'amplification des dangers. Une première partie traitera des difficultés objectives : surveillance militaire, contrôle policier, risque terroriste, société traditionnelle, pression sociale 1 , banditisme, essentiellement. L'environnement géopolitique instable et volatile de l'Égypte en fait un terrain de recherche difficile pour un chercheur étranger amené à s'interroger sur des phénomènes sociaux considérés comme sensibles. À ce titre, pénétrer dans des institutions publiques, même éducatives et scientifiques, peut s'avérer compliqué sans accord préalable avec un partenaire local. De même, les enquêtes de terrain (surtout avec prise de photographies) peuvent mener à des conséquences sérieuses, voire fatales (un seul cas recensé à ce jour, celui du chercheur italien Giulio Regeni), selon le sujet, la zone, les interlocuteurs, etc. Outre la délinquance urbaine, les vendettas rurales, les rixes confessionnelles, le brigandage et autres situations d'instabilité, le chercheur se heurte souvent, du moins au premier abord, à une suspicion vis-à-vis de ce qui est étranger. Mais la situation de l'Égypte n'est peut-être pas la plus dangereuse du monde arabe et du Moyen-Orient, l'État n'y étant pas totalitaire et l'impéritie demeurant généralisée (désorganisation et corruption), ce qui autorise au bout du compte des accommodements.
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Recherche, science politique, Égypte : entre contraintes sécuritaires locales et écueils administratifs hexagonaux
RESUME Le travail de chercheur en science politique, dans l'Égypte contemporaine, peut être dangereux en raison d'un terrain obéissant à des logiques sécuritaires : strict contrôle policier et militaire, risques élevés d'attentats, sans compter toutes les formes de délinquance. À ce titre, quand on s'éloigne des sentiers battus, il est difficile voire périlleux de conduire des enquêtes de terrain ou de s'intéresser à des questions jugées sensibles. Mais dans le cas présent, c'est surtout la structure scientifique d'accueil (le Centre d'études et de documentation économiques, juridiques et sociales, CEDEJ) et l'organisme de tutelle (l'Institut des sciences humaines et sociales-INSHS-du CNRS) qui ont su rendre très laborieux l'accomplissement de la mission du chercheur (qu'ils avaient acceptée). Après une décision-non justifiée-de la direction du CEDEJ quant à la poursuite de la mission, suivie de la transmission à la direction de l'INSHS de fausses informations relatives à la manière de servir du chercheur, couronnée par une accusation fallacieuse de harcèlement attribué à ce dernier, le CNRS décida de réaffecter l'auteur de ce papier en France, après seulement quelque trois mois et demi de prise de fonction. Dans la masse confuse et absurde des accusations, l'on pouvait distinguer deux catégories : des charges factuellement fausses imputables à l'idiosyncrasie de la direction du CEDEJ, et des arguments de nature phobique amplifiant à outrance des risques liés au terrain. Saisie, la Justice administrative estima qu'il y avait eu de la part du CNRS erreurs manifestes, d'appréciation et de droit : un excès de pouvoir. Le Tribunal administratif sanctionna donc le Goliath institutionnel, obligé de rétablir le chercheur dans ses droits. L'hypothèse est que le fonctionnement du CNRS relève parfois plus d'une dynamique bureaucratique-avec sanctions hors du cadre légal-que scientifique, et que les difficultés du terrain égyptien étaient in fine plus facilement gérables que les intimidations de la hiérarchie. MOTS CLES ...
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Norm and Dissidence: Egyptian Shiʿa between Security Approaches and Geopolitical Stakes
In: Occasional Paper
SSRN
Sociologie des forces armées arabes : éléments théoriques et cas pratiques
In: Maghreb, Machrek: revue trimestrielle = al- Maġrib wa-ʾl-mašriq, Volume 231-232, Issue 1, p. 5-29
ISSN: 2271-6815
GUARDIANS OF THE ARAB STATE: WHEN MILITARIES INTERVENE IN POLITICS, FROM IRAQ TO MAURITANIA, Florence Gaub, Londres, Hurst, 2017, 272 pages
In: Politique étrangère: revue trimestrielle publiée par l'Institut Français des Relations Internationales, Volume Hiver, Issue 4, p. XXXV-XXXV
ISSN: 1958-8992
Egypt between National Constraints and Regional Tensions, or How BRICs Fit into the Binary Framework Economic Liberalism / Authoritarian Reformism ; L'Égypte entre contraintes nationales et tensions régionales, ou comment les BRICs s'insèrent dans les rapports entre libéralisme économique et réformi...
This paper tries to evaluate Egypt's situation as an intermediary status country with regional influence which has spun links with some BRICs so as to emancipate itself from North-American tutelage and compensate for Saudi Arabia's – conditioned – financial aid. Our hypothesis is that the determination of external alignments comes essentially from national (social, economic, and security-linked) parameters. The volatile international context constitutes an extra element which influences the Egyptian government's choices: increasing tensions between Washington and Moscow, Chinese willingness for regional self-assertiveness, European uncertainties. All these factors oblige the Egyptian government to navigate between different partnerships according to the time's constraints, for the purchase of weapons and the choice of investors. ; Ce papier cherche à faire le point sur la situation de l'Égypte comme pays à statut intermédiaire et à influence régionale ayant tissé de nombreux liens avec quelques BRICs afin de s'émanciper de la tutelle nord-américaine et de faire contrepoids à l'aide financière – conditionnée – de l'Arabie saoudite. L'hypothèse est que ce sont essentiellement les paramètres nationaux (sociaux, économiques et sécuritaires) qui déterminent les alignements extérieurs. Le contexte international volatile est un élément supplémentaire influant sur les choix du gouvernement égyptien : tensions croissantes entre Washington et Moscou, volonté chinoise d'affirmation régionale, incertitudes de l'Union européenne. Tous ces éléments obligent le gouvernement égyptien à naviguer entre différents partenariats, selon les contraintes du moment, pour les achats d'armes et le choix des investisseurs.
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Egypt between National Constraints and Regional Tensions, or How BRICs Fit into the Binary Framework Economic Liberalism / Authoritarian Reformism ; L'Égypte entre contraintes nationales et tensions régionales, ou comment les BRICs s'insèrent dans les rapports entre libéralisme économique et réformi...
This paper tries to evaluate Egypt's situation as an intermediary status country with regional influence which has spun links with some BRICs so as to emancipate itself from North-American tutelage and compensate for Saudi Arabia's – conditioned – financial aid. Our hypothesis is that the determination of external alignments comes essentially from national (social, economic, and security-linked) parameters. The volatile international context constitutes an extra element which influences the Egyptian government's choices: increasing tensions between Washington and Moscow, Chinese willingness for regional self-assertiveness, European uncertainties. All these factors oblige the Egyptian government to navigate between different partnerships according to the time's constraints, for the purchase of weapons and the choice of investors. ; Ce papier cherche à faire le point sur la situation de l'Égypte comme pays à statut intermédiaire et à influence régionale ayant tissé de nombreux liens avec quelques BRICs afin de s'émanciper de la tutelle nord-américaine et de faire contrepoids à l'aide financière – conditionnée – de l'Arabie saoudite. L'hypothèse est que ce sont essentiellement les paramètres nationaux (sociaux, économiques et sécuritaires) qui déterminent les alignements extérieurs. Le contexte international volatile est un élément supplémentaire influant sur les choix du gouvernement égyptien : tensions croissantes entre Washington et Moscou, volonté chinoise d'affirmation régionale, incertitudes de l'Union européenne. Tous ces éléments obligent le gouvernement égyptien à naviguer entre différents partenariats, selon les contraintes du moment, pour les achats d'armes et le choix des investisseurs.
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Sociologie des forces armées arabes: éléments théoretiques et cas pratiques
In: Maghreb, Machrek: revue trimestrielle = al- Maġrib wa-ʾl-mašriq, Issue 231-232, p. 7-29
ISSN: 1762-3162, 0336-6324, 1241-5294
World Affairs Online
Introduction au dossier sur le Kurdistan
In: Maghreb, Machrek: revue trimestrielle = al- Maġrib wa-ʾl-mašriq, Volume 222, Issue 4, p. 5-10
ISSN: 2271-6815
The Syrian War: religious & political representations
Issue title: Preludes to the Islamic State: contextualizing the rise of extremism in the Syrian Uprising ; The analysis of the social media content of: Syrian & foreign - opposition & loyalist - official & informal will allow us to understand the extent to which political claims can (or cannot) overlook religious antagonisms. Indeed, the intensity of sectarian content rapidly increased as a direct response to the level of brutality used by both sides. ; Publisher PDF
BASE
La justice chariatique en Syrie « libérée » : un modèle juridique consensuel ?
In: Confluences Méditerranée: revue trimestrielle, Volume 90, Issue 3, p. 155-174
ISSN: 2102-5991
Dans certaines zones de Syrie tenues par les rebelles, le besoin de régulation donne lieu à la mise en place d'une justice chariatique. Cet article présente cette situation et en analyse les modalités d'application. Il s'agit de montrer que la sharî'a , concernant surtout les peines corporelles, n'est pas toujours appliquée dans sa version la plus tolérante, et qu'elle est au centre d'enjeux de pouvoir entre rebelles, en tenant compte du fait que la vengeance expéditive l'emporte souvent sur toute idée d'application d'une soi-disant justice (islamique ou non). Une réflexion sera enfin engagée quant aux ressorts d'une violence juridique pour laquelle, dans de nombreux cas, aucun motif raisonnable ne peut être discerné.
The Syrian War: Religious & Political Representations
The analysis of the social media content of: Syrian & foreign - opposition & loyalist - official & informal will allow us to understand the extent to which political claims can (or cannot) overlook religious antagonisms. Indeed, the intensity of sectrian content rapidly increased as a direct response to the level of brutality used by both sides.
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La justice chariatique en Syrie "libérée": un modèle juridique consensuel?
In: Confluences Méditerranée: revue trimestrielle, Issue 90, p. 155-174
ISSN: 1148-2664
World Affairs Online