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Intro -- Title Page -- Copyright Page -- Publications from the ECPR Press -- Contents -- List of Figures and Tables -- Foreword -- Acknowledgments -- Chapter 1: The Rawls-Machiavelli Programme: Political Institutions as Instruments of Social Justice -- Chapter 2: Justice and Democracy: Are they Incompatible? -- Chapter 3: Contestatory Democracy versus Real Freedom -- Chapter 4: The Children's Vote and Other Attempts to Secure Intergenerational Justice -- Chapter 5: Should the European Union Become More Democratic? -- Chapter 6: Power-sharing versus Border-crossing in Ethnically Divided Societies -- Chapter 7: Must Europe be Belgian? -- Chapter 8: Belgium Re-founded -- Chapter 9: Electoral Engineering for a Stalled Federation: A Country-Wide Electoral District for Belgium's Federal Parliament -- Chapter 10: Anything (Even) Better than the Pavia Proposal? -- References.

"I think that in no country in the civilized world is there less interest in philosophy than in the United States," Alexis de Tocqueville (1835) wrote in the opening sentence of the second volume of Democracy in America. Assuming that this is still the case today, it is a very special honor but also a special responsibility for our little team of philosophers to be invited by our economist colleagues in this unphilosophical yet civilized country to help identify the kind(s) of inequality they should address against the background of robust convictions about why one should care about inequality.

"I think that in no country in the civilized world is there less interest in philosophy than in the United States," Alexis de Tocqueville (1835) wrote in the opening sentence of the second volume of Democracy in America. Assuming that this is still the case today, it is a very special honor but also a special responsibility for our little team of philosophers to be invited by our economist colleagues in this unphilosophical yet civilized country to help identify the kind(s) of inequality they should address against the background of robust convictions about why one should care about inequality.

Der belgische Philosoph und Ökonom Philippe Van Parijs ist ein leidenschaftlicher Vertreter der Idee einer geteilten Sprache als demokratischem Prinzip. In dieser Sache wirbt er seit Jahren für Englisch als einer Lingua franca, wobei er sich auf das "Maximin"-Prinzip beruft: Zur Verständigung zwischen Personen verschiedener Herkünfte soll die Sprache dienen, die Kommunikation am wenigsten mühsam macht und die Wenigsten ausschließt. Lingua franca wäre demnach nicht die Sprache, die die Meisten gut beherrschen, sondern diejenige, die das Mitglied mit den schwächsten Sprachkenntnissen am besten versteht. Dargelegt hat Van Parijs seine Ideen unter anderem in dem Buch "Linguistic Justice for Europe and for the World" (Oxford University Press, 2011; erschienen auf deutsch unter dem Titel "Sprachgerechtigkeit für Europa und die Welt", Suhrkamp-Verlag 2013) In der 2018 erschienen Schrift "Belgium une utopie pour notre Temps" (Académie royale de Belgique, 2018) geht Van Parijs auch auf die Frage ein, was der Brexit für Englisch als Lingua franca bedeutet. Der folgende Text ist eine leicht angepasste Übersetzung aus dem dritten Kapitel dieses Buches: Un demos belge pour le 21e siècle (Seiten 65 – 71).

C'est pour moi un plaisir tout particulier d'être associé à cet hommage à Marc Jacquemain. D'abord en raison de l'estime et de l'amitié que je lui porte. Ensuite en raison de ce que mai 68 a signifié pour lui comme pour moi et pour une partie de notre génération. Avant d'entrer dans le vif du sujet, je me dois de noter que pour nous Belges, mai 68 et les mois qui ont précédé et suivi, cela signifie aussi une autre chose, qui a profondément marqué le destin de notre pays. Au même moment se déroulait en effet à Louvain le dernier épisode violent de quelque ampleur dont nos contrées aient souffert. Cet épisode a conduit à l'un des actes les plus sages de l'histoire nationale, en l'occurrence l'expulsion de mon université - la section française de l'Université catholique de Louvain - de la vielle ville flamande de Leuven. Sans cette expulsion néerlandophones et francophones en seraient encore à s'étriper sur la "tache d'huile" linguistique louvaniste. Sans elle, les relations entre la KU Leuven et l'UCLouvain ne seraient pas aussi fraternelles et fécondes qu'elles le sont aujourd'hui devenues. Sans elle, le Brabant wallon ne serait pas aujourd'hui, avec le Brabant flamand, la province la plus prospère du pays, et la seule province prospère de Wallonie. Mais cet épisode a également conduit dans la foulée - la sagesse de l'expulsion n'ayant pas été perçue à temps de notre côté de la frontière linguistique - à l'éclatement irréversible des trois partis nationaux en deux formations distinctes, l'une francophone et l'autre néerlandophone, modifiant ainsi en profondeur, et pas pour le meilleur, la dynamique politique belge. Ceci dit, même pour quelqu'un qui, comme moi, projetait d'étudier à Louvain, ce qui se passait en 1968 en France était autrement plus excitant que ce qui se passait en Belgique.

Der belgische Philosoph und Ökonom Philippe Van Parijs ist ein leidenschaftlicher Vertreter der Idee einer geteilten Sprache als demokratischem Prinzip. In dieser Sache wirbt er seit Jahren für Englisch als einer Lingua franca, wobei er sich auf das "Maximin"-Prinzip beruft: Zur Verständigung zwischen Personen verschiedener Herkünfte soll die Sprache dienen, die Kommunikation am wenigsten mühsam macht und die Wenigsten ausschließt. Lingua franca wäre demnach nicht die Sprache, die die Meisten gut beherrschen, sondern diejenige, die das Mitglied mit den schwächsten Sprachkenntnissen am besten versteht. Dargelegt hat Van Parijs seine Ideen unter anderem in dem Buch "Linguistic Justice for Europe and for the World" (Oxford University Press, 2011; erschienen auf deutsch unter dem Titel "Sprachgerechtigkeit für Europa und die Welt", Suhrkamp-Verlag 2013) In der 2018 erschienen Schrift "Belgium une utopie pour notre Temps" (Académie royale de Belgique, 2018) geht Van Parijs auch auf die Frage ein, was der Brexit für Englisch als Lingua franca bedeutet. Der folgende Text ist eine leicht angepasste Übersetzung aus dem dritten Kapitel dieses Buches: Un demos belge pour le 21e siècle (Seiten 65 – 71).

C'est pour moi un plaisir tout particulier d'être associé à cet hommage à Marc Jacquemain. D'abord en raison de l'estime et de l'amitié que je lui porte. Ensuite en raison de ce que mai 68 a signifié pour lui comme pour moi et pour une partie de notre génération. Avant d'entrer dans le vif du sujet, je me dois de noter que pour nous Belges, mai 68 et les mois qui ont précédé et suivi, cela signifie aussi une autre chose, qui a profondément marqué le destin de notre pays. Au même moment se déroulait en effet à Louvain le dernier épisode violent de quelque ampleur dont nos contrées aient souffert. Cet épisode a conduit à l'un des actes les plus sages de l'histoire nationale, en l'occurrence l'expulsion de mon université - la section française de l'Université catholique de Louvain - de la vielle ville flamande de Leuven. Sans cette expulsion néerlandophones et francophones en seraient encore à s'étriper sur la "tache d'huile" linguistique louvaniste. Sans elle, les relations entre la KU Leuven et l'UCLouvain ne seraient pas aussi fraternelles et fécondes qu'elles le sont aujourd'hui devenues. Sans elle, le Brabant wallon ne serait pas aujourd'hui, avec le Brabant flamand, la province la plus prospère du pays, et la seule province prospère de Wallonie. Mais cet épisode a également conduit dans la foulée - la sagesse de l'expulsion n'ayant pas été perçue à temps de notre côté de la frontière linguistique - à l'éclatement irréversible des trois partis nationaux en deux formations distinctes, l'une francophone et l'autre néerlandophone, modifiant ainsi en profondeur, et pas pour le meilleur, la dynamique politique belge. Ceci dit, même pour quelqu'un qui, comme moi, projetait d'étudier à Louvain, ce qui se passait en 1968 en France était autrement plus excitant que ce qui se passait en Belgique.

Entre les compétences linguistiques réelles des Bruxellois et celles dont ils ont besoin, l'écart ne cesse de se creuser. Mais Bruxelles dispose des atouts pour le réduire et pour faire d'elle-même, malgré la diversité linguistique de sa population et grâce à son multilinguisme, un modèle de réussite économique et de cohésion sociale. Pour arriver à ce résultat, elle doit parvenir à mobiliser ses familles et ses écoles, ses associations et ses médias, ses partenaires sociaux et ses formations politiques.

In a letter written in 1998, John Rawls invites Europeans to give up the project of constructing a federal union that would make Europe more like the United States. This invitation is consistent with the approach to justice he developed in The Law of Peoples. By contrast, both Thomas Nagel's approach and an understanding of social justice as global justice lead to a more ambitious interpretation of the demands of distributive justice within the European Union that calls for the pursuit of European integration. Further integration of the required sort would need to make European institutions more like those of the United States in three respects: a transfer union, a common electoral space, a shared language. However, given the trap, insightfully anticipated by Friedrich Hayek, in which the European Union finds itself today, even those inclined to adopt Rawls's approach to justice may be well advised to opt for a similar strategy.

Entre les compétences linguistiques réelles des Bruxellois et celles dont ils ont besoin, l'écart ne cesse de se creuser. Mais Bruxelles dispose des atouts pour le réduire et pour faire d'elle-même, malgré la diversité linguistique de sa population et grâce à son multilinguisme, un modèle de réussite économique et de cohésion sociale. Pour arriver à ce résultat, elle doit parvenir à mobiliser ses familles et ses écoles, ses associations et ses médias, ses partenaires sociaux et ses formations politiques.

In a letter written in 1998, John Rawls invites Europeans to give up the project of constructing a federal union that would make Europe more like the United States. This invitation is consistent with the approach to justice he developed in The Law of Peoples. By contrast, both Thomas Nagel's approach and an understanding of social justice as global justice lead to a more ambitious interpretation of the demands of distributive justice within the European Union that calls for the pursuit of European integration. Further integration of the required sort would need to make European institutions more like those of the United States in three respects: a transfer union, a common electoral space, a shared language. However, given the trap, insightfully anticipated by Friedrich Hayek, in which the European Union finds itself today, even those inclined to adopt Rawls's approach to justice may be well advised to opt for a similar strategy.

In this GLOBALCIT forum debate, Maurizio Ferrera argues for strengthening EU citizenship in order to make it not only attractive for mobile Europeans but also for 'stayers' who feel left behind in processes of globalisation and European integration. According to Ferrera, EU citizenship is primarily 'isopolitical' and regulatory; it confers horizontal rights to people to enter the citizenship spaces of other member states and it imposes duties of non-discrimination on these states without providing for redistribution in response to perceived or real burdens resulting from free movement. Ferrera suggests several reforms that aim broadly at empowering the stayers. Among his proposals are an "EU social card", universal transferrable vouchers for accessing social rights in other member states that stayers can pass on to their children who want to move, and a European wide social insurance scheme that would supplement those of the member states. He also suggests to strengthen EU citizenship with some soft duties, such as earmarking a small percentage of personal income tax for EU social policies or raising funds for such policies through fees on an EU social card or EU passports. Some respondents to Ferrera's essay deny that free movement creates burdens that call for compensation or insist that EU citizenship should remain duty free. Others focus on the sources of solidarity and ask what duties of social justice apply to the EU. Several authors support Ferrera's arguments while advocating bolder policy reforms.

This edited collection analyses social inequality in the European Union, within and between countries. The work critically explores both vertical inequality, existing between those with high incomes and low incomes, and horizontal inequality, existing between groups according to nationality, age, ethnicity, and gender. Reducing Inequalities has been written by leading academics in the field who describe the current social situation in the European Union, focussing on inequality from a multidimensional perspective that includes income, poverty, social exclusion, education. The authors argue that social issues such as these have become national prerogatives for countries within the European Union. In response they ask: How does the European Union engage with inequality today? What principles of social solidarity ought to be applied between states and citizens of the European Union? What should be the role of European Union and its institutions regarding the challenge of reducing inequality? This book will be of interest to anyone seeking to understand inequality as a multidimensional concept, rather than solely as an economic phenomenon, across different geographical and historical contexts.