International audience ; Les destructions du 4 août 2020 à Beyrouth et les débats et initiatives de reconstruction des bâtiments et quartiers affectés s'inscrivent dans une histoire de destructions et de reconstructions qui remontent à la guerre civile, aux années d'après-guerre avec la réhabilitation du centre-ville par Solidere ou à la reconstruction de la banlieue sud de Beyrouth en 2006. Le propos de cette communication est d'affirmer l'intérêt de cette comparaison temporelle entre plusieurs séquences de reconstruction, notamment parce que les expériences précédentes ont durablement structuré la manière de fabriquer les politiques urbaines au Liban. Cette analyse mettra en avant trois critères de comparaison entre les moments de reconstructions: la nature, l'intensité et la temporalité des destructions et de leurs effets sociaux ; les enjeux politiques des choix de reconstruction, en particulier leur articulation avec les questions de peuplement ; enfin, cette contribution s'attache aussi aux transformations dans les cultures urbanistiques.
International audience ; L'urbanisation accélérée des vingtième et vingt-et-unième siècles est indissociable d'une utilisation croissante d'énergie. Dans le Monde arabe, l'énergie reine a certainement été le pétrole, qui a déterminé la création de villes nouvelles sur les sites d'extraction et contribué dans les pays exportateurs à l'émergence de paysages urbains exaltant la richesse et des modes de consommation effrénée. Malgré cette exubérance énergétique localisée, les usages et les paysages énergétiques des villes arabes sont aussi marqués par les inégalités et les pénuries. L'injonction mondiale à la transition vers des énergies faiblement carbonées s'inscrit difficilement dans les politiques urbaines, en dépit de quelques réalisations emblématiques.
International audience ; L'urbanisation accélérée des vingtième et vingt-et-unième siècles est indissociable d'une utilisation croissante d'énergie. Dans le Monde arabe, l'énergie reine a certainement été le pétrole, qui a déterminé la création de villes nouvelles sur les sites d'extraction et contribué dans les pays exportateurs à l'émergence de paysages urbains exaltant la richesse et des modes de consommation effrénée. Malgré cette exubérance énergétique localisée, les usages et les paysages énergétiques des villes arabes sont aussi marqués par les inégalités et les pénuries. L'injonction mondiale à la transition vers des énergies faiblement carbonées s'inscrit difficilement dans les politiques urbaines, en dépit de quelques réalisations emblématiques.
International audience ; Les destructions du 4 août 2020 à Beyrouth et les débats et initiatives de reconstruction des bâtiments et quartiers affectés s'inscrivent dans une histoire de destructions et de reconstructions qui remontent à la guerre civile, aux années d'après-guerre avec la réhabilitation du centre-ville par Solidere ou à la reconstruction de la banlieue sud de Beyrouth en 2006. Le propos de cette communication est d'affirmer l'intérêt de cette comparaison temporelle entre plusieurs séquences de reconstruction, notamment parce que les expériences précédentes ont durablement structuré la manière de fabriquer les politiques urbaines au Liban. Cette analyse mettra en avant trois critères de comparaison entre les moments de reconstructions: la nature, l'intensité et la temporalité des destructions et de leurs effets sociaux ; les enjeux politiques des choix de reconstruction, en particulier leur articulation avec les questions de peuplement ; enfin, cette contribution s'attache aussi aux transformations dans les cultures urbanistiques.
Texte d'une conférence donnée en 2013, reprise en 2014. Sur le contexte, voir : http://rumor.hypotheses.org/3044. Il s'agit de la version auteur. Léditeur l'a quelque peu remaniée et surtout enrichi de nombreuses illustrations. ; National audience ; Entre 1962 et 1973, l'architecte et urbaniste Michel Ecochard intervient à Martigues qui connait une rapide urbanisation. Ces réalisations sont représentatives d'un urbanisme d'Etat. Cet urbaniste a alors effectué l'essentiel de son parcours professionnel dans des pays du Tiers Monde. Dans la décennie 1960, il effectue entre autres plusieurs missions au Liban puis en Syrie. Cette communication, présenté lors des Mardi du patrimoine de la ville de Martigues, se demande en quoi ce parcours nourrit sa réflexion d'urbaniste en France et en particulier à Martigues. Le texte est basé sur l'analyse des archives concernant ses interventions au Liban et en Syrie, et non pas de celles qui ont trait aux projets martégaux. Ces éléments ne révèlent guère de connexions directes entre ces expériences parallèles. Toutefois, on peut dégager quelques analogies entre des contextes que par ailleurs tout sépare. Après un bref rappel des principales étapes de la carrière d'Ecochard, les interventions libanaises et syriennes seront examinées plus en détail. Je soulignerai ce qu'elles révèlent des conceptions urbanistiques d'Ecochard au-delà des particularités politiques et sociales des contextes proche-orientaux.
Unlike many metropolises that use green urbanism as a worlding strategy, Arab cit-ies seem reluctant to embark on ambi-tious schemes addressing sustainability issues. To explain this situation, the article highlights three arguments. Firstly, as state-led governance prioritizes social stability, existing green plans have been scrapped in the face of political threats. Second, large, allegedly sustainable proj-ects such as Masdar should not hide ongoing unsustainable urbanization fea-tures. Thirdly, the dominant framings of sustainability tend to focus on global issues (greenhouse gas emissions and low carbon energy), hence neglecting local claims for sustainability that do not fit into global environmental narratives.
International audience ; Questions about urban infrastructure, resilience, and violence are central to current urban general literature since infrastructures function as locations of conflict and negotiation over the public good, inclusion and exclusion, and mobility in the city. This chapter develops a theoretical framework to analyse the emergence of new concerns for urban energy security in the cities of Amman (Jordan) and Jbeil and Zahleh (Lebanon). Supplying these cities with electricity requires creating new circuits that are both material and sociopolitical. In Amman, one of the projects proposed for coping with the projected growth of energy demand was to build a nuclear plant in the "desert" close to Amman. This project, now allegedly in the final studies stage, has experienced many episodes and delays. Analysis shows the pressure of urban energy demand and the resizing of metabolic circuits at the level of the metropolis of Amman, while the governance of these circuits remains state-driven despite popular protests. In Jbeil and Zahleh, in the face of regular and long-lasting power cuts, local capitalist actors have taken the lead to provide an alternative electricity supply that replaces both the national grid and informal generators that are in use elsewhere in the country. At first glance, both situations seem very different in scale and in the type of actors involved. But in both cases, these new circuits are heavily contested and redistribute agencies of power in ways that empower some actors but that, at the same time, erode solidarity at the city and the national levels.
Unlike many metropolises that use green urbanism as a worlding strategy, Arab cit-ies seem reluctant to embark on ambi-tious schemes addressing sustainability issues. To explain this situation, the article highlights three arguments. Firstly, as state-led governance prioritizes social stability, existing green plans have been scrapped in the face of political threats. Second, large, allegedly sustainable proj-ects such as Masdar should not hide ongoing unsustainable urbanization fea-tures. Thirdly, the dominant framings of sustainability tend to focus on global issues (greenhouse gas emissions and low carbon energy), hence neglecting local claims for sustainability that do not fit into global environmental narratives.
The rise of urban studies in Lebanon: local critical engagements and globalisation of academic practices -- The emergence and the structuration of urban studies constitutes one of the most striking change in the social sciences in Lebanon since the end of the civil war. This relates to the social and political context, that of reconstruction and urban modernisation in the last 30 years. But it is also linked to the changes affecting the academia and in particular its international insertion. Therefore, it is interesting to examine urban studies in Lebanon in a comparative perspective. On the one side, I take stock of the acknowledged specificities of urban studies, in particular the tension between academic structuration and links with policies. On the other side, it is necessary to account for the global reshuffling of this field, with the rise of questions stemming from Southern cities. This text starts by proposing an analytical framework pour studying urban studies in a country of the South; then it develops three main findings. First, the emergence of urban studies in Lebanon directly accompanied the mobilisations of intellectuals and scholarsagainst the government's urban policies of reconstruction and planning. Second, the structuration of urbanstudies is occurring foremost in the academic sphere of urban planning, which is located inside the facultiesof architecture. These places have access to uneven resources to access the international debates and theAmerican University of Beirut stands out from this point of view. The state and local public actors played aminor role in the structuring of urban studies but there are various forms of coproduction of urban dataand knowledge that associates academics, consultants and administrations. The rise of urban studies alsostrongly results from the development urban activism, particularly in the recent years. This has led to theadoption of new practices of coproduction of knowledge with the residents, as well as of now forms ofdissemination to the public. The framework of "translational urban praxis" Susann Parnell and EdgarPieterse proposed for South Africa helps to understand these new practices of translation between differentsocial groups and publics. ; L'émergence et la structuration des études urbaines constituent des modifications parmi les plusfrappantes au sein des sciences sociales au Liban depuis la fin de la guerre civile. Cela renvoie à la fois à une actualité sociale et politique, celle de la reconstruction et de la modernisation des villes dans les trentedernières années. Mais cela est également lié à des mutations du milieu universitaire lui-même et enparticulier aux formes de son insertion internationale. En ce sens, la montée des études urbaines au Libanest intéressante à étudier dans une perspective comparée, prenant en compte les spécificités des étudesurbaines, notamment la tension entre structuration académique et lien avec l'action publique, et lesrenouvellements à l'échelle globale, liés à la montée des problématiques des villes du Sud. Ce texte posed'abord un cadre d'analyse des études urbaines pour un pays du Sud, avant de développer trois grandsrésultats : l'histoire de l'émergence des études urbaines au Liban accompagne des mobilisationsd'intellectuel.le.s et d'universitaires contre les politiques publiques de reconstruction et d'aménagementurbain. Les études urbaines se structurent dans un espace académique qui est celui de l'urbanisme,étroitement liée au Liban aux facultés d'architecture. Ces foyers des études urbaines sont inégalementdotés pour prendre place dans l'espace académique international. L'Université Américaine de Beyrouth sedistingue sur ce plan. L'État et les acteurs publics locaux jouent un rôle mineur dans la structuration desétudes urbaines mais des formes de co-production de données et de savoirs pratiques associantuniversitaires, consultants et administrations sont néanmoins observables. Enfin, le développement desétudes urbaines est indissociable du militantisme urbain qui conduit à l'adoption de nouvelles pratiques decoproduction de savoirs avec les habitants et de nouvelles formes de diffusion, qu'il est loisible decomprendre comme des pratiques de traduction entre différents publics, comme l'ont proposé à propos del'Afrique du Sud Susan Parnell et Edgar Pieterse.
Texte d'une conférence donnée en 2013, reprise en 2014. Sur le contexte, voir : http://rumor.hypotheses.org/3044. Il s'agit de la version auteur. Léditeur l'a quelque peu remaniée et surtout enrichi de nombreuses illustrations. ; National audience ; Entre 1962 et 1973, l'architecte et urbaniste Michel Ecochard intervient à Martigues qui connait une rapide urbanisation. Ces réalisations sont représentatives d'un urbanisme d'Etat. Cet urbaniste a alors effectué l'essentiel de son parcours professionnel dans des pays du Tiers Monde. Dans la décennie 1960, il effectue entre autres plusieurs missions au Liban puis en Syrie. Cette communication, présenté lors des Mardi du patrimoine de la ville de Martigues, se demande en quoi ce parcours nourrit sa réflexion d'urbaniste en France et en particulier à Martigues. Le texte est basé sur l'analyse des archives concernant ses interventions au Liban et en Syrie, et non pas de celles qui ont trait aux projets martégaux. Ces éléments ne révèlent guère de connexions directes entre ces expériences parallèles. Toutefois, on peut dégager quelques analogies entre des contextes que par ailleurs tout sépare. Après un bref rappel des principales étapes de la carrière d'Ecochard, les interventions libanaises et syriennes seront examinées plus en détail. Je soulignerai ce qu'elles révèlent des conceptions urbanistiques d'Ecochard au-delà des particularités politiques et sociales des contextes proche-orientaux.
Texte d'une conférence donnée en 2013, reprise en 2014. Sur le contexte, voir : http://rumor.hypotheses.org/3044. Il s'agit de la version auteur. Léditeur l'a quelque peu remaniée et surtout enrichi de nombreuses illustrations. ; National audience ; Entre 1962 et 1973, l'architecte et urbaniste Michel Ecochard intervient à Martigues qui connait une rapide urbanisation. Ces réalisations sont représentatives d'un urbanisme d'Etat. Cet urbaniste a alors effectué l'essentiel de son parcours professionnel dans des pays du Tiers Monde. Dans la décennie 1960, il effectue entre autres plusieurs missions au Liban puis en Syrie. Cette communication, présenté lors des Mardi du patrimoine de la ville de Martigues, se demande en quoi ce parcours nourrit sa réflexion d'urbaniste en France et en particulier à Martigues. Le texte est basé sur l'analyse des archives concernant ses interventions au Liban et en Syrie, et non pas de celles qui ont trait aux projets martégaux. Ces éléments ne révèlent guère de connexions directes entre ces expériences parallèles. Toutefois, on peut dégager quelques analogies entre des contextes que par ailleurs tout sépare. Après un bref rappel des principales étapes de la carrière d'Ecochard, les interventions libanaises et syriennes seront examinées plus en détail. Je soulignerai ce qu'elles révèlent des conceptions urbanistiques d'Ecochard au-delà des particularités politiques et sociales des contextes proche-orientaux.
Texte d'une conférence donnée en 2013, reprise en 2014. Sur le contexte, voir : http://rumor.hypotheses.org/3044. Il s'agit de la version auteur. Léditeur l'a quelque peu remaniée et surtout enrichi de nombreuses illustrations. ; National audience ; Entre 1962 et 1973, l'architecte et urbaniste Michel Ecochard intervient à Martigues qui connait une rapide urbanisation. Ces réalisations sont représentatives d'un urbanisme d'Etat. Cet urbaniste a alors effectué l'essentiel de son parcours professionnel dans des pays du Tiers Monde. Dans la décennie 1960, il effectue entre autres plusieurs missions au Liban puis en Syrie. Cette communication, présenté lors des Mardi du patrimoine de la ville de Martigues, se demande en quoi ce parcours nourrit sa réflexion d'urbaniste en France et en particulier à Martigues. Le texte est basé sur l'analyse des archives concernant ses interventions au Liban et en Syrie, et non pas de celles qui ont trait aux projets martégaux. Ces éléments ne révèlent guère de connexions directes entre ces expériences parallèles. Toutefois, on peut dégager quelques analogies entre des contextes que par ailleurs tout sépare. Après un bref rappel des principales étapes de la carrière d'Ecochard, les interventions libanaises et syriennes seront examinées plus en détail. Je soulignerai ce qu'elles révèlent des conceptions urbanistiques d'Ecochard au-delà des particularités politiques et sociales des contextes proche-orientaux.
International audience ; Questions about urban infrastructure, resilience, and violence are central to current urban general literature since infrastructures function as locations of conflict and negotiation over the public good, inclusion and exclusion, and mobility in the city. This chapter develops a theoretical framework to analyse the emergence of new concerns for urban energy security in the cities of Amman (Jordan) and Jbeil and Zahleh (Lebanon). Supplying these cities with electricity requires creating new circuits that are both material and sociopolitical. In Amman, one of the projects proposed for coping with the projected growth of energy demand was to build a nuclear plant in the "desert" close to Amman. This project, now allegedly in the final studies stage, has experienced many episodes and delays. Analysis shows the pressure of urban energy demand and the resizing of metabolic circuits at the level of the metropolis of Amman, while the governance of these circuits remains state-driven despite popular protests. In Jbeil and Zahleh, in the face of regular and long-lasting power cuts, local capitalist actors have taken the lead to provide an alternative electricity supply that replaces both the national grid and informal generators that are in use elsewhere in the country. At first glance, both situations seem very different in scale and in the type of actors involved. But in both cases, these new circuits are heavily contested and redistribute agencies of power in ways that empower some actors but that, at the same time, erode solidarity at the city and the national levels.
The rise of urban studies in Lebanon: local critical engagements and globalisation of academic practices -- The emergence and the structuration of urban studies constitutes one of the most striking change in the social sciences in Lebanon since the end of the civil war. This relates to the social and political context, that of reconstruction and urban modernisation in the last 30 years. But it is also linked to the changes affecting the academia and in particular its international insertion. Therefore, it is interesting to examine urban studies in Lebanon in a comparative perspective. On the one side, I take stock of the acknowledged specificities of urban studies, in particular the tension between academic structuration and links with policies. On the other side, it is necessary to account for the global reshuffling of this field, with the rise of questions stemming from Southern cities. This text starts by proposing an analytical framework pour studying urban studies in a country of the South; then it develops three main findings. First, the emergence of urban studies in Lebanon directly accompanied the mobilisations of intellectuals and scholarsagainst the government's urban policies of reconstruction and planning. Second, the structuration of urbanstudies is occurring foremost in the academic sphere of urban planning, which is located inside the facultiesof architecture. These places have access to uneven resources to access the international debates and theAmerican University of Beirut stands out from this point of view. The state and local public actors played aminor role in the structuring of urban studies but there are various forms of coproduction of urban dataand knowledge that associates academics, consultants and administrations. The rise of urban studies alsostrongly results from the development urban activism, particularly in the recent years. This has led to theadoption of new practices of coproduction of knowledge with the residents, as well as of now forms ofdissemination to the public. The ...
Texte d'une conférence donnée en 2013, reprise en 2014. Sur le contexte, voir : http://rumor.hypotheses.org/3044. Il s'agit de la version auteur. Léditeur l'a quelque peu remaniée et surtout enrichi de nombreuses illustrations. ; National audience ; Entre 1962 et 1973, l'architecte et urbaniste Michel Ecochard intervient à Martigues qui connait une rapide urbanisation. Ces réalisations sont représentatives d'un urbanisme d'Etat. Cet urbaniste a alors effectué l'essentiel de son parcours professionnel dans des pays du Tiers Monde. Dans la décennie 1960, il effectue entre autres plusieurs missions au Liban puis en Syrie. Cette communication, présenté lors des Mardi du patrimoine de la ville de Martigues, se demande en quoi ce parcours nourrit sa réflexion d'urbaniste en France et en particulier à Martigues. Le texte est basé sur l'analyse des archives concernant ses interventions au Liban et en Syrie, et non pas de celles qui ont trait aux projets martégaux. Ces éléments ne révèlent guère de connexions directes entre ces expériences parallèles. Toutefois, on peut dégager quelques analogies entre des contextes que par ailleurs tout sépare. Après un bref rappel des principales étapes de la carrière d'Ecochard, les interventions libanaises et syriennes seront examinées plus en détail. Je soulignerai ce qu'elles révèlent des conceptions urbanistiques d'Ecochard au-delà des particularités politiques et sociales des contextes proche-orientaux.