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International audience ; L'orientation quii a longuement dominé la théorie de la démocratie dans la tradition anglo-saxonne était d'inspiration économique. Elle présupposait un acteur-citoyen individual agissant selon une rationalité instrumentale scricte. Je pense essentiellement aux théories dites «néo-utilitaristes ». Le sociologue italien Alessandro Pizzorno leur a consacré plusiers travaux, dans lesquels il a montré leur impuissance à rendre compte des comportements politiques en démocratie1.(.)La démarche de Pizzorno aboutit à une conception de la démocratie qu est, certes, bien plus intéressante et riche que celle fondée sur la rationalité instrumentale du néo-utilitarisme. La démocratie n'apparaît pas comme le système le moins mauvais que nous connaissons pour gérer les intérêts individuels, mais comme le système le moins mauvais pour gérer les indentités collectives : « . » Il y a une valeur que seule la démocratie peut réaliser : ce n'est pas la liberté de choix politique (nous avons démontré que c'est une illusion) mais la liberté de participer à des processus d'identification collective ; et les droits de ceux-ci de ne pas être détruits ou déterminés uniquement par le pouvoir de l'État national.

Une analyse de l'évolution récente dans trois domaines (celui de la linguistique, celui de la sémiologie et celui de la théorie marxiste des idéologies) montre un début de conjoncture de ces domaines par rapport à l'objet discours. Il est maintenant possible d'amorcer une discussion sur le mode d'existence de l'idéologique au sein des matières signifiantes. Quelques exemples de description des mécanismes discursifs de nature idéologique dans la presse hebdomadaire donneront un aperçu de l'inspiration méthodologique qui semble la plus fructueuse pour orienter une telle démarche. Le développement de celle-ci est la condition indispensable pour avancer vers une théorie générale de l'idéologique.

International audience ; De quelle façón et dans quelle mesure les médias interviennent-ils dans la construction de la réalité? Etant l'auteur d'un livre qui s'appelait "Construire l'évènement", c'est une question que les journalistes me posent souvent lors de mes passages à Buenos Aires. Question insuffisante ou incomplète, sans aucun doute, puisque la réponse dépend de ce que l'on entend par "réalité". Dans ce qui suit, j'appellerai "réalité" ce que chaque individu, chaque acteur social membre d'une société médiatique, perçoit et vit comme étant sa réalité.Un aspect important de cette "réalité" est, sans doute, la vision de l'actualité: ce quiu se passe dans le pays où vit l'individu et ce qui se passe dans le reste du monde.

International audience ; La problemática de la "comunicación" en el campo político ha sido en los últimos diez o quince años casi exclusivamente entendida en términos de márketing. Quien habla hoy de "comunicación política" tiene en cuenta, en la mayor parte de los casos, cuestiones concernientes a la imagen mediatizada de los políticos, y al rol de los "consultores en comunicación" que aconsejan a los políticos. Mi propósito es recordar, en este ensayo, que la articulación entre la comunicación y el sistema político es uno de los fundamentos del sistema democrático.Una de las orientaciones teóricas dominantes acerca de la naturaleza del sistema político democrático es de inspiración económica. Se trata esencialmente de las teorías neo-utilitaristas, de las que Alessandro Pizzorno, sociólogo italiano, ha hecho un penetrante análisis crítico en varios de sus trabajos1.

The issue of "communication" in the political field has been almost exclusively understood in terms of marketing in the last 10 to 15 years. Talking today about "political communication" takes into account, in most cases, issues concerning the mediatised image of politicians and the role of "communication consultants" advising politicians. My purpose is to recall, in this trial, that the articulation between communication and the political system is one of the foundations of the democratic system. One of the dominant theoretical guidelines on the nature of the democratic political system is economic inspiration. These are essentially neo-utilitarist theories, of which Alessandro Pizzorno, an Italian sociologist, has made a critical insight into several of his works1. ; International audience ; The issue of "communication" in the political field has been almost exclusively understood in terms of marketing in the last 10 to 15 years. Talking today about "political communication" takes into account, in most cases, issues concerning the mediatised image of politicians and the role of "communication consultants" advising politicians. My purpose is to recall, in this trial, that the articulation between communication and the political system is one of the foundations of the democratic system. One of the dominant theoretical guidelines on the nature of the democratic political system is economic inspiration. These are essentially neo-utilitarist theories, of which Alessandro Pizzorno, an Italian sociologist, has made a critical insight into several of his works1. ; La problemática de la "comunicación" en el campo político ha sido en los últimos diez o quince años casi exclusivamente entendida en términos de márketing. Quien habla hoy de "comunicación política" tiene en cuenta, en la mayor parte de los casos, cuestiones concernientes a la imagen mediatizada de los políticos, y al rol de los "consultores en comunicación" que aconsejan a los políticos. Mi propósito es recordar, en este ensayo, que la articulación entre la ...

International audience ; Todos aquellos que frecuentan congresos internacionales han debido someterse, al llegar a un país extranjero, al cnsabido ritual que consiste en llenar una «tarjeta de desembarque » destinada a las autoridades de inmigración. Uno de los items de esa tarjeta es «profesión », seguido de unos terribles puntos suspensivos que nos interrogan sobre una dimensión básica de nuestra identidad. Sería interesante –aunque tal vez indiscreto- saber qué proporción de los asistentes a un congreso internacional de semiótica contestan «semiólogo». Yo debo confesar que, en esos casos, escribo «sociólogo ». Y no es porque una súbita vergüenza me impida reivindicar, en ese anónimo formulario administrativo, el viejo proyecto saussuriano, sino porque siempre me inquietó la posibilidad de que, algún día, un funcionario curioso me pregunte en qué consiste ser «semiólogo ».Las cuestiones que quiero abordar en este trabajo tienen bastante que ver con la dificultad en que me encontraría si alguien me plantease semejante pregunta. Para hacer frente a esa dificultad, la mejor solución es tal vez intentar un diagnóstico de la situación actual de la semiótica. Me interesan menos sus contenidos que su posición en el contexto de las ciencias sociales de los años ochenta.

International audience ; A l'occasion de l'électionm présidentielle de 1981, j'avais tenté une expérience : suivre la campagne électorale au fil des jours, en achetant les grands quotidiens nationaux, en enregistrant les principales émissions à la radio et à la télévision, et en prenant quotidiennement des notes. Une sorte de «journal », en somme, sur les événements discursifs de l'affrontement politique, que j'ai commencé à écrire en novembre 1980. Très rapidement, la récolte des données est devenue mon activité journalière principale, au détriment de l'observation attentive. Je suis ainsi arrivé au 10 mai 1981 avec un très grand retard dans mes analyses par rapport à la perception «brute » des événements.

International audience ; 1.GénériqueQuelques hypothèses, tout d'abord, qui sont des interprétations de faits concernant l'évolution récente des sociétés dites posindustrielles, et que je ne pourrai pas justifier dans le cadre de ce travail.1.1Les sociétés postindustrielles sont des sociétés en voie de médiatisation. C'est-à-dire : des sociétés où des pratiques sociales (des modalités de fonctionnemenent institutionnel, des mécanismes de prise de décision, des habitudes de consommation, des comportements plus ou moins ritualisés, etc.) se transforment du fait qu'il y a des médias2. Le processus de médiatisation ne progresse pas au même rythme dans les différents secteurs du fonctionnement social ; il est certain que l'appareil d'État (et, en général, le champ du politique) est l'un des secteurs où cette médiatisation est particulièrement visible.Une société en voie de médiatisation (à distinguer de la société médiatique de la période précédente, c'est-à-dire une société où des technologies de communication s'implantent progressivement dans le tissu social), n'est pas pout autant une société dominée par une seule forme structurante, qui expliquerait le tout de son fonctionnement3.