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La contemporaine est l'un des principaux centres d'archives privées sur les années 68 en France et dans le monde. Elle a largement contribué à enrichir des collections sur des sujets et dans des registres très différents : archives, tracts, journaux, dessins, photographies, affiches, fonds de chercheurs, fonds audiovisuels. Bibliothèque, musée, archives, La contemporaine contribue ainsi à la recherche historique.

Pour qui s'intéresse aux ressources disponibles à la BDIC sur l'Amérique des années soixante, le recours au seul catalogue informatisé de la bibliothèque n'est certainement pas suffisant. Éloge doit donc être fait des anciens catalogues papiers, et en particulier du fichier « méthodique », dont l'utilité et les avantages restent toujours bien réels, à condition de savoir les utiliser. La consultation de documents sauvegardés parmi certains fonds d'archives — fonds divers, sans lesquels les collections de la bibliothèque n'auraient certainement pas le même charme ni le même intérêt — peut aussi s'avérer payante.

Des pièces d'archives - tracts, brochures, affiches, photographies, etc. - Choisies et commentées composent un récit vivant qui nous fait redécouvrir la France contestataire du début des années 1970, dont les échos résonnent avec force cinquante ans plus tard.00Le ± Peace and Love ?, La culture hippie et la ± libération sexuelle ? ont eu tendance a faire oublier combien, en France, les années 1970-1974 furent traversées de tensions, de conflits ou d'affrontements.00Ce début de décennie post-68 est largement habité par la figure de la violence, celle de l'état ou celle considérée comme une option par les mouvements contestataires.00Quels moyens mobiliser dans les luttes locales, nationales ou internationales ?00L'occupation d'une usine, la séquestration d'un patron, la préparation au ± coup de poing ? sont-elles légitimes ?00Le recours a des formes d'action directe illégale est-il même inévitable pour espérer ± changer la vie ? Et combattre les diverses formes d'oppression ?00Ou bien faut-il malgré tout privilégier la non-violence, la désobéissance civile ?00Les archives ici réunies et commentées font entendre les questionnements qui traversent le début des années 1970-et qui demeurent pour partie les nôtres

Résumé Q ue pensent de la BDIC les lecteurs qui ont l'habitude de la fréquenter ? Comment jugent-ils ses collections, et les outils qui permettent de les consulter ? Comment situent-ils cette bibliothèque dans le paysage français et international des établissements du même type ? Quels rapports entretiennent-ils avec ce « lieu de savoir » ? Telles sont les grandes questions auxquelles cet article — fondé sur le dépouillement d'une vingtaine de témoignages — tente d'apporter quelques réponses.