Dans le canton d'Aurignac, des chercheurs de l'Institut national de la recherche agronomique et de l'Institut national polytechnique de Toulouse travaillent depuis une trentaine d'années sur l'agriculture, les paysages et la biodiversité. Les paysages agricoles étudiés sont caractérisés par une agriculture de polyculture élevage et la présence de petits bois. Ces paysages agri-forestiers constituent un site d'étude à long terme qui est reconnu au niveau national et européen.
In: Actes du colloque - Approches territorialisées des usages de la forêt . 2017; Approches territorialisées des usages de la forêt , Paris, FRA, 2017-01-12-, 11-12
Contexte et enjeux: Les espaces arborés peuvent prendre différentes formes dans les paysages à dominante agricole en France et en Europe tempérée : bois, bosquets et plantations, mais aussi haies, alignements d'arbres et plantations agroforestières. Ils sont en interaction étroite avec les activités agricoles, de culture ou d'élevage dans dynamiques particulières. Il peut s'agir (1) d'interactions socio-techniques entre acteurs et ressources lorsque des agriculteurs possèdent, gèrent ou utilisent des portions de forêt, (2) d'interactions biophysiques spatiales entre ressources quand l'activité agricole est influencée par la proximité des forêts, mais aussi (3) d'interactions sociales entre acteurs agriculteurs et forestiers qui vont parfois déterminer certains modes de gestion forestière. Ces différents points de vue expliquent la difficulté à bien délimiter les forêts des paysages ruraux agricoles, ainsi que le manque de connaissance à leur égard. Ces espaces arborés sont dynamiques et, durant les 2 derniers siècles, leur répartition spatiale a fortement changé, avec des processus de fragmentation par endroits et de défragmentation dans les zones de déprise agricole. Néanmoins, comparativement aux espaces agricoles environnants soumis aux rotations de cultures, ils apparaissent relativement stables et constituent de ce fait ce qu'on appelle des infrastructures écologiques influant très significativement les caractéristiques des milieux voisins. Ils sont ainsi souvent vus comme des réservoirs de biodiversité dans les paysages agricoles. Problématique: Etudier les relations entre ces espaces arborés des paysages et l'agriculture est crucial pour aider à concevoir des territoires ruraux valorisant au mieux et de façon durable l'ensemble de leurs ressources, agricoles et forestières, et des services qui y sont liés. Cette problématique s'inscrit dans les priorités nationales pour une agriculture plus agroécologique. Méthodes: A partir de plusieurs exemples de travaux récents en écologie, géographie, agronomie et ethnologie, la présentation montre les différents aspects de ces interactions entre espaces arborés et agriculture, comment elles influent sur des propriétés clés des territoires et comment elles pourraient être mieux valorisée. Ces exemples s'appuient sur des recherches interdisciplinaires et conduites en partenariat, combinant des approches écologiques avec des analyses socio-techniques. Résultats: De nombreux travaux ont largement montré les rôles clés des espaces arborés dans la dynamique de population d'espèces contribuant à des services écosystémiques importants pour l'agriculture comme la régulation des bioagresseurs ou la pollinisation. Ainsi des suivis spatialisés de la répartition des carabiques, prédateurs auxiliaires des cultures de part et d'autre de lisières forestières montrent clairement que les bois peuvent fournir un surcroit d'individus qui vont chasser dans les cultures adjacentes. De plus, plusieurs résultats laissent penser que cet effet est crucial surtout quand des évènements extrêmes réduisent drastiquement les populations déjà présentes dans les champs. Les espaces arborés joueraient ainsi un rôle de réservoir pour contribuer à reconstituer les populations d'auxiliaires. Des travaux similaires montrent des phénomènes comparables pour les pollinisateurs, en particulier sur l'intérêt des lisières dans la fourniture de ressources florales tout au long de l'année et de leur capacité à abriter des sites de nidification et d'hivernation. Les caractéristiques des lisières jouent un rôle important et mal connu dans ces échanges ; on peut supposer qu'ils pourraient être favorisés par une gestion particulière de ces interfaces. Les espaces arborés sont à l'origine d'un grand nombre de services écosystémiques. Le projet Terafor, soutenu par la Fondation de France, en a ainsi identifié près de 70 ; ils ont été intégrés dans un système d'analyse multi-critères destiné à aider à élaborer des projets de territoires agri-forestiers valorisant l'ensemble de ces services. Parallèlement, des recherches exploratoires tentent d'utiliser les données satellitaires nouvelles pour fournir des cartographies de niveaux potentiels de services. Enfin, il convient de signaler que si les espaces arborés sont sources de services pour l'agriculture, l'inverse est aussi vrai : les bois et forêts bénéficient de services issus des autres composantes des paysages ; la régulation des insectes défoliateurs des arbres s'avère par exemple plus élevée en lisière, tandis que les mouvements de chevreuils entre les cultures où ils se nourrissent et les bois semblent contribuer à la fertilisation du sol forestier. Le bois produit par les espaces arborés contribue à satisfaire l'accroissement de l'usage de la biomasse pour se substituer aux énergies fossiles, ou les compléter. Il existe maintenant de multiples formes de valorisation du bois qui s'adaptent aux conditions locales et aux possibilités des opérateurs. L'association Bois Paysan en Ariège a ainsi développé des circuits courts de vente de bûches aux particuliers. En réponse à une demande croissante, des filières nouvelles et originales se mettent en place, avec l'émergence, parfois, de véritables « ateliers bois » dans des exploitations agricoles qui diversifient ainsi leurs activités. Les usages du bois se sont aussi élargis et l'agriculture commence à en utiliser plus fréquemment, pas seulement comme source d'énergie ou de matériaux de construction. Dans le APIL en Ariège, par exemple, les multiples usages du bois en exploitation agricole sont testés : litière pour les animaux ou paillage pour les plantations. Au-delà du bilan matériel et économique pour les exploitations, ces démarches de valorisation des produits des espaces arborés des paysages agricoles contribuent aussi à renforcer des projets de territoires en valorisant des ressources dispersées par des usages les plus proches possibles. Grâce aux possibilités de communication actuelles et de mise en réseau, la dispersion des ressources en bois n'est plus toujours un handicap et devrait contribuer à une relocalisation d'une partie des approvisionnements en énergie et matériaux. Enfin, des recherches en sciences sociales ont clairement montré que les espaces arborés sont associés à une dimension culturelle particulière dans la perception qu'ont les habitants de leur environnement et de son devenir. Ainsi, dans le Sud-Ouest de la France, nous avons montré que les bois sont un marqueur social fort qui relie les familles d'aujourd'hui à leur histoire et s'inscrivent dans une tradition de transmission des patrimoines et de gestion à objectif d'autosuffisance particulière. Connaitre ces dimensions sociales est essentiel, tant pour les respecter et les préserver comme partie d'un patrimoine culturel spécifique, que pour pouvoir les faire évoluer et lever des blocages qui limiteraient des développements durables. A cet égard, les démarches participatives de co-construction de ces projets de développement semblent une façon pertinente de prendre en compte les multiples attentes des habitants d'un territoire agricole et forestier. Discussion et conclusion: Ces exemples soulignent combien la séparation entre gestion forestière et agriculture dans bien des régions est artificielle et mériterait d'être remise en cause dans les projets d'aménagement des territoires. Pourtant, les politiques actuelles, comme le récent Plan National Forêt Bois, semblent tourner le dos à la valorisation de ces interactions, privilégiant des approches par filières cloisonnées. La foresterie tout comme l'agriculture, et d'autres activités humaines, tireraient un bénéfice à mieux coordonner leurs objectifs et leurs actions. Des initiatives locales vont dans ce sens et la recherche montre comment ces interactions écologiques, techniques et socio-culturelles s'avèrent importantes dans une perspective de développement plus durable.
Contexte et enjeux: Les espaces arborés peuvent prendre différentes formes dans les paysages à dominante agricole en France et en Europe tempérée : bois, bosquets et plantations, mais aussi haies, alignements d'arbres et plantations agroforestières. Ils sont en interaction étroite avec les activités agricoles, de culture ou d'élevage dans dynamiques particulières. Il peut s'agir (1) d'interactions socio-techniques entre acteurs et ressources lorsque des agriculteurs possèdent, gèrent ou utilisent des portions de forêt, (2) d'interactions biophysiques spatiales entre ressources quand l'activité agricole est influencée par la proximité des forêts, mais aussi (3) d'interactions sociales entre acteurs agriculteurs et forestiers qui vont parfois déterminer certains modes de gestion forestière. Ces différents points de vue expliquent la difficulté à bien délimiter les forêts des paysages ruraux agricoles, ainsi que le manque de connaissance à leur égard. Ces espaces arborés sont dynamiques et, durant les 2 derniers siècles, leur répartition spatiale a fortement changé, avec des processus de fragmentation par endroits et de défragmentation dans les zones de déprise agricole. Néanmoins, comparativement aux espaces agricoles environnants soumis aux rotations de cultures, ils apparaissent relativement stables et constituent de ce fait ce qu'on appelle des infrastructures écologiques influant très significativement les caractéristiques des milieux voisins. Ils sont ainsi souvent vus comme des réservoirs de biodiversité dans les paysages agricoles. Problématique: Etudier les relations entre ces espaces arborés des paysages et l'agriculture est crucial pour aider à concevoir des territoires ruraux valorisant au mieux et de façon durable l'ensemble de leurs ressources, agricoles et forestières, et des services qui y sont liés. Cette problématique s'inscrit dans les priorités nationales pour une agriculture plus agroécologique. Méthodes: A partir de plusieurs exemples de travaux récents en écologie, géographie, agronomie et ethnologie, la présentation montre les différents aspects de ces interactions entre espaces arborés et agriculture, comment elles influent sur des propriétés clés des territoires et comment elles pourraient être mieux valorisée. Ces exemples s'appuient sur des recherches interdisciplinaires et conduites en partenariat, combinant des approches écologiques avec des analyses socio-techniques. Résultats: De nombreux travaux ont largement montré les rôles clés des espaces arborés dans la dynamique de population d'espèces contribuant à des services écosystémiques importants pour l'agriculture comme la régulation des bioagresseurs ou la pollinisation. Ainsi des suivis spatialisés de la répartition des carabiques, prédateurs auxiliaires des cultures de part et d'autre de lisières forestières montrent clairement que les bois peuvent fournir un surcroit d'individus qui vont chasser dans les cultures adjacentes. De plus, plusieurs résultats laissent penser que cet effet est crucial surtout quand des évènements extrêmes réduisent drastiquement les populations déjà présentes dans les champs. Les espaces arborés joueraient ainsi un rôle de réservoir pour contribuer à reconstituer les populations d'auxiliaires. Des travaux similaires montrent des phénomènes comparables pour les pollinisateurs, en particulier sur l'intérêt des lisières dans la fourniture de ressources florales tout au long de l'année et de leur capacité à abriter des sites de nidification et d'hivernation. Les caractéristiques des lisières jouent un rôle important et mal connu dans ces échanges ; on peut supposer qu'ils pourraient être favorisés par une gestion particulière de ces interfaces. Les espaces arborés sont à l'origine d'un grand nombre de services écosystémiques. Le projet Terafor, soutenu par la Fondation de France, en a ainsi identifié près de 70 ; ils ont été intégrés dans un système d'analyse multi-critères destiné à aider à élaborer des projets de territoires agri-forestiers valorisant l'ensemble de ces services. Parallèlement, des recherches exploratoires tentent d'utiliser les données satellitaires nouvelles pour fournir des cartographies de niveaux potentiels de services. Enfin, il convient de signaler que si les espaces arborés sont sources de services pour l'agriculture, l'inverse est aussi vrai : les bois et forêts bénéficient de services issus des autres composantes des paysages ; la régulation des insectes défoliateurs des arbres s'avère par exemple plus élevée en lisière, tandis que les mouvements de chevreuils entre les cultures où ils se nourrissent et les bois semblent contribuer à la fertilisation du sol forestier. Le bois produit par les espaces arborés contribue à satisfaire l'accroissement de l'usage de la biomasse pour se substituer aux énergies fossiles, ou les compléter. Il existe maintenant de multiples formes de valorisation du bois qui s'adaptent aux conditions locales et aux possibilités des opérateurs. L'association Bois Paysan en Ariège a ainsi développé des circuits courts de vente de bûches aux particuliers. En réponse à une demande croissante, des filières nouvelles et originales se mettent en place, avec l'émergence, parfois, de véritables « ateliers bois » dans des exploitations agricoles qui diversifient ainsi leurs activités. Les usages du bois se sont aussi élargis et l'agriculture commence à en utiliser plus fréquemment, pas seulement comme source d'énergie ou de matériaux de construction. Dans le APIL en Ariège, par exemple, les multiples usages du bois en exploitation agricole sont testés : litière pour les animaux ou paillage pour les plantations. Au-delà du bilan matériel et économique pour les exploitations, ces démarches de valorisation des produits des espaces arborés des paysages agricoles contribuent aussi à renforcer des projets de territoires en valorisant des ressources dispersées par des usages les plus proches possibles. Grâce aux possibilités de communication actuelles et de mise en réseau, la dispersion des ressources en bois n'est plus toujours un handicap et devrait contribuer à une relocalisation d'une partie des approvisionnements en énergie et matériaux. Enfin, des recherches en sciences sociales ont clairement montré que les espaces arborés sont associés à une dimension culturelle particulière dans la perception qu'ont les habitants de leur environnement et de son devenir. Ainsi, dans le Sud-Ouest de la France, nous avons montré que les bois sont un marqueur social fort qui relie les familles d'aujourd'hui à leur histoire et s'inscrivent dans une tradition de transmission des patrimoines et de gestion à objectif d'autosuffisance particulière. Connaitre ces dimensions sociales est essentiel, tant pour les respecter et les préserver comme partie d'un patrimoine culturel spécifique, que pour pouvoir les faire évoluer et lever des blocages qui limiteraient des développements durables. A cet égard, les démarches participatives de co-construction de ces projets de développement semblent une façon pertinente de prendre en compte les multiples attentes des habitants d'un territoire agricole et forestier. Discussion et conclusion: Ces exemples soulignent combien la séparation entre gestion forestière et agriculture dans bien des régions est artificielle et mériterait d'être remise en cause dans les projets d'aménagement des territoires. Pourtant, les politiques actuelles, comme le récent Plan National Forêt Bois, semblent tourner le dos à la valorisation de ces interactions, privilégiant des approches par filières cloisonnées. La foresterie tout comme l'agriculture, et d'autres activités humaines, tireraient un bénéfice à mieux coordonner leurs objectifs et leurs actions. Des initiatives locales vont dans ce sens et la recherche montre comment ces interactions écologiques, techniques et socio-culturelles s'avèrent importantes dans une perspective de développement plus durable.
The governance of ecosystem services (ES) has been predominantly thought of in terms of market or state-based instruments. Comparatively, collective action mechanisms have rarely been considered. This paper addresses this gap by proposing a conceptual framework that brings together ES, social interdependencies, and collective action thinking. We use an ES conceptual lens to highlight social interdependencies among people so as to reflect on existing or potential collective actions among them. This framework can also contribute to increasing people's awareness of their mutual interdependencies and thereby fostering, framing, or enriching collective action, in ways that take into account the diversity and complexity of ecological processes underlying human activities. Our approach can contribute in particular to agroecological transitions that require landscape level innovations and coordination mechanisms among land users and managers. The framework distinguishes three types of social interdependencies: (i) between ES beneficiaries and ES providers, (ii) among beneficiaries, and (iii) among providers. These social interdependencies are in turn analyzed according to four main dimensions that are critical for collective action: (i) cognitive framing of interdependencies, (ii) levels of organization, (iii) formal and informal institutions, and (iv) power relations. Finally, we propose a strategy to turn this framework into action in contexts of participatory action research, a strategy grounded on a number of methodological principles and tools that convey complexity and increase people's awareness of interdependencies in agrarian social-ecological systems.
1. Increasing landscape heterogeneity by restoring semi-natural elements to reverse farmland biodiversity declines is not always economically feasible or acceptable to farmers due to competition for land. We hypothesized that increasing the hetero-geneity of the crop mosaic itself, hereafter referred to as crop heterogeneity, can have beneficial effects on within-field plant diversity .2. Using a unique multi-country dataset from a cross-continent collaborative project covering 1,451 agricultural fields within 432 landscapes in Europe and Canada, we assessed the relative effects of compositional and configurational crop heteroge-neity on within-field plant diversity components. We also examined how these relationships were modulated by the position within the field. 3. We found strong positive effects of configurational crop heterogeneity on within-field plant alpha and gamma diversity in field interiors. These effects were as high as the effect of semi-natural cover. In field borders, effects of crop heterogeneity were limited to alpha diversity. We suggest that a heterogeneous crop mosaic may overcome the high negative impact of management practices on plant diversity in field interiors, whereas in field borders, where plant diversity is already high, landscape effects are more limited. 4. Synthesis and applications. Our study shows that increasing configurational crop heterogeneity is beneficial to within-field plant diversity. It opens up a new effec-tive and complementary way to promote farmland biodiversity without taking land out of agricultural production. We therefore recommend adopting manipulation of crop heterogeneity as a specific, effective management option in future policy measures, perhaps adding to agri-environment schemes, to contribute to the con-servation of farmland plant diversity. ; Natural Sciences and Engineering Research Council of Canada; German Ministry of Research and Education; Agence Nationale de la Recherche, Grant/Award Number: ANR-11-EBID-0004; Canada Foundation for Innovation; German Research Foundation; Spanish Ministry of Economy and Competitiveness; Agriculture and Agri-Food Canada; French National Research Agency, Grant/Award Number: ANR-11-EBID-0004; UK Government Department of the Environment, Food and Rural Affairs; Environment Canada (EC)
Agricultural landscape homogenization has detrimental effects on biodiversity and key ecosystem services. Increasing agricultural landscape heterogeneity by increasing seminatural cover can help to mitigate biodiversity loss. However, the amount of seminatural cover is generally low and difficult to increase in many intensively managed agricultural landscapes. We hypothesized that increasing the heterogeneity of the crop mosaic itself (hereafter "crop heterogeneity") can also have positive effects on biodiversity. In 8 contrasting regions of Europe and North America, we selected 435 landscapes along independent gradients of crop diversity and mean field size. Within each landscape, we selected 3 sampling sites in 1, 2, or 3 crop types. We sampled 7 taxa (plants, bees, butterflies, hoverflies, carabids, spiders, and birds) and calculated a synthetic index of multitrophic diversity at the landscape level. Increasing crop heterogeneity was more beneficial for multitrophic diversity than increasing seminatural cover. For instance, the effect of decreasing mean field size from 5 to 2.8 ha was as strong as the effect of increasing seminatural cover from 0.5 to 11%. Decreasing mean field size benefited multitrophic diversity even in the absence of seminatural vegetation between fields. Increasing the number of crop types sampled had a positive effect on landscape-level multitrophic diversity. However, the effect of increasing crop diversity in the landscape surrounding fields sampled depended on the amount of seminatural cover. Our study provides large-scale, multitrophic, cross-regional evidence that increasing crop heterogeneity can be an effective way to increase biodiversity in agricultural landscapes without taking land out of agricultural production. ; This research was funded by the ERA-Net BiodivERsA, with the national funders French National Research Agency (ANR-11-EBID-0004), German Ministry of Research and Education, German Research Foundation and Spanish Ministry of Economy and Competitiveness, part of the 2011 BiodivERsA call for research proposals. The UK component of this research was funded by the UK Government Department of the Environment, Food and Rural Affairs (Defra), as Project WC1034. The Canadian component of this research was funded by a Natural Sciences and Engineering Research Council of Canada Strategic Project, the Canada Foundation for Innovation, Environment Canada, and Agriculture and Agri-Food Canada. N.G. was supported by the AgreenSkills+ Fellowship programme which has received funding from the EU's Seventh Framework Programme under Grant Agreement FP7-609398 (AgreenSkills+ contract). A.G.-T. (Juan de la Cierva Fellow, JCI-2012-12089) was funded by Ministerio de Economía y Competitividad (Spain). C. Violle was supported by the European Research Council Starting Grant Project "Ecophysiological and biophysical constraints on domestication of crop plants" (Grant ERC-StG-2014-639706-CONSTRAINTS). A.R.'s position at the University of Alicante is funded by the "Vicerrectorado de Investigación y Transferencia de Conocimiento."