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Coexistences et conflits communautaires en Méditerranée: l'enjeu des sanctuaires et lieux de culte
In: Chronos: revue d'histoire de l'Université de Balamand, Band 18, S. 7-26
ISSN: 1608-7526
Qu'ils soient lieux de conflits ou lieux de rencontre, lieux disputés ou partagés, les sanctuaires et lieux de culte se retrouvent souvent au centre des relations qui unissent deux communautés religieuses distinctes partageant un même espace ou du moins des territoires voisins. Éléments-clefs offrant les voies d'une relation privilégiée au divin, ils cristallisent également la mémoire du groupe et marquent son ancrage spatial et historique dans une région donnée ; c'est pourquoi ils sont si souvent les premiers visés quand éclatent tensions et heurts. Détruire ou s'approprier le sanctuaire d'une communauté « concurrente » est un moyen d'effacer son existence ou du moins de la remettre en cause. Les nombreuses mosquées et églises détruites durant les conflits qui ont déchiré l'ex-Yougoslavie le rappellent clairement. Dans d'autres cas, un lieu saint au charisme prestigieux peut être revendiqué par plusieurs groupes : il n'est qu'à citer la ville de Jérusalem, disputée et morcelée par les trois monothéismes depuis des siècles. D'autres fois enfin, le lieu de culte peut au contraire apparaître comme le lieu d'une rencontre détendue, devenant alors le symbole d'une certaine « convivialité ». Ainsi en va-t-il de nombreux sanctuaires, dont la Harissa au Liban, lieu de pèlerinage consacré à la Vierge et fréquenté par les musulmans comme par les chrétiens, est peut-être l'un des plus célèbres.
Minorités en partance et lieux de culte partagés. L'exemple des arméniens d'Iran
In: Chronos: revue d'histoire de l'Université de Balamand, Band 18, S. 169-187
ISSN: 1608-7526
Les sanctuaires « mixtes », ou lieux de culte fréquentés par plusieurs confessions religieuses, ne sont pas une question neuve en anthropologie. Assez bien étudiés, surtout dans le monde musulman, ils ont fait l'objet d'analyses divergentes. Pour les uns, ils représentent le signe d'une coexistence « amiable » entre différentes religions, lieux d'une convivialité plus ou moins informelle et pierre de touche d'un sentiment communautaire supra-confessionner. Pour d'autres, ils ne témoignent que d'une « antagonistic tolerance », permise seulement par la situation de domination de l'une des deux confessions en présence ; dès que le contexte défait les anciens liens de dépendance, le conflit surgirait immanquablement autour de ces sanctuaires (Hayden 2002). Si ce dernier point de vue mérite des nuances, il a le mérite de mettre en lumière l'intérêt d'une étude diachronique qui prenne en compte les évolutions du contexte socio-politique. Les relations nouées autour du lieu de culte se font ainsi révélatrices des rapports plus globaux entretenus par les deux communautés, et de leurs variations. Nous voudrions à notre tour illustrer ce débat par une étude de cas précise, dans une aire géographique par ailleurs peu explorée sur ce sujet jusqu'à présent, en nous intéressant aux arméniens de la région d'Ispahan, en Iran.
À l'écoute de l'autre: penser l'altérité au coeur du dialogue inter-religieux
In: Théologie à l'université 34