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Cet article s'inscrit dans le champ des recherches qui étudient l'institution de l'urbanisme comme discipline, à travers la diffusion, la codification et l'institutionnalisation des connaissances sur lesquelles se sont établies, au cours de la première moitié du XX e siècle, les pratiques de la planification urbaine. Afin d'ouvrir un aperçu sur les circonstances dans lesquelles l'enseignement de l'urbanisme s'est constitué, et la manière dont son objet a été défini, l'analyse se fonde sur la spécificité des cours professés par Édouard Fuster sur « L'organisation sociale des villes » dans le cadre de l'École des hautes études urbaines, puis de l'Institut d'urbanisme de l'Université de Paris à partir de 1924. En s'appuyant sur la trajectoire du réformateur dont la carrière a été partagée entre action réformatrice et pratique savante, le présent travail entend notamment éclairer le processus de transmutation à travers la ville, cadre et objet de l'action réformatrice, qui s'est constituée en objet de savoir.

Résumé Décidée en 1879, l'ouverture du cimetière de Friedrichsfelde à Berlin s'inscrit dans une politique municipale d'aménagement urbain : le cimetière est conçu à la fois comme un parc d'agrément et comme un lieu d'inhumation de toutes les catégories de citoyens. Accueillant ainsi de nombreux déshérités, il est rapidement assimilé à un « cimetière de pauvres ». L'enterrement de Wilhelm Liebknecht en 1900 puis celui des spartakistes en 1919 lui valent le qualificatif de « cimetière socialiste ». Malgré cette estampille durable, ce lieu cristallise de multiples usages qui se déclinent selon l'échelle espace-temps : cérémonie funéraire et commémoration politique, cortège populaire et rituel orchestré par l'appareil des partis. À partir de l'analyse des pratiques collectives qui se sont relayées à Friedrichsfelde, cet article se propose de décrypter les phénomènes à l'œuvre dans la construction d'un espace comme vecteur de mémoire.

Der Wohnungs- und Städtebau der Zwischenkriegszeit bildet ein Paradebeispiel für die Intentionen und Grenzen der frühen Rationalisierungsdiskurse als einem Kernelement des Fordismus. Der Erste Weltkrieg verhalf der Bewegung sowohl in Deutschland wie in Frankreich zum Durchbruch. Während in Frankreich die private Schwerindustrie trotz staatlicher Rahmensetzungen den Takt angab, wurden in Deutschland die ersten Pilotprojekte der Rationalisierung nach 1918 von sozialistischen "Bauhütten" und den Kommunen realisiert. Die aus Amerika kommenden Konzepte von Ford, Taylor und Gilbreth wirkten als Katalysatoren auf die in Europa entwickelten Ideen. In der Weltwirtschaftskrise zeigte sich, dass die Rationalisierung im Bauwesen die steigenden Zinsbelastungen am Kapitalmarkt nicht ausgleichen konnte. Der Aufsatz vertritt die These, dass ungeachtet nationaler Varianten in Europa insgesamt die "endogenen" Konzepte und Triebkräfte (wie Erster Weltkrieg, Wohnungsreform und Sozialpolitik) eine deutlich wichtigere Rolle spielten, als es das Schlagwort vom "Fordismus" anzeigt.