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AbstractCompositional changes due to internal migration can modify the distribution of health outcomes, death rates, and socio‐economic characteristics of a specific geographical area. Migration flows may affect patterns of socio‐economic inequalities in mortality as well. However, despite these inequalities being an important social and geopolitical feature of an area, there is still little empirical evidence on this effect. This paper contributes to deepening the knowledge about this phenomenon by investigating whether post‐war internal migration in Italy affected the pattern of mortality inequality by socio‐economic status, from age 50 years onwards, in Turin, one of the main industrial areas of the country, to which many low‐educated individuals from the southern regions migrated, seeking jobs in the car factories. Migrants might be selected in terms of robustness because of the healthy migrant effect. However, low‐educated individuals are employed in heavier and riskier jobs. They thus undergo a faster health selection due to exposure to a higher mortality risk that selects the most robust individuals. This paper hypothesised that the interplay of these mechanisms might have produced a homogenisation process towards robustness of the population by reducing the unobserved heterogeneity in survival chances and that these processes affected men more than women, because women were likely to be more passive actors in the migratory decisions and less heavily involved in the industrialisation process. The results show that women have higher levels of heterogeneity in susceptibility to death and wider differentials mortality by education level than men, which both support the hypotheses. © 2014 The Authors.Population, Space and Place. Published by John Wiley & Sons, Ltd.

Quel sont les effets des modifications soudaines des conditions extérieures sur le niveau et les profils par âge de la mortalité humaine ? Divers travaux ont analysé des événements brutaux comme la famine ou la déportation, mais on ne dispose pas d'évaluation systématique de l'effet des chocs sur le taux de croissance de la mortalité au fil des âges. À la suite d'un choc, l'évolution de la mortalité peut suivre trois scénarios : elle peut augmenter proportionnellement à tous les âges, davantage aux âges élevés, ou davantage aux jeunes âges. Deux cas d'expérience naturelle sont analysés : celui des prisonniers civils australiens dans un camp japonais pendant la seconde guerre mondiale et celui de la famine en Ukraine en 1933. Les taux de mortalité des prisonniers de guerre se sont accrus pendant leur détention mais la pente de la courbe est restée la même que dans un régime de mortalité normale. En revanche, en Ukraine, les courbes de mortalité se sont élevées pendant les années de famine, mais la hausse a été moindre aux âges élevés, la pente des courbes étant ainsi modifiée. En outre, quand la mortalité augmente moins aux âges élevés, la preuve de l'existence d'un effet de sélection comme mécanisme sous-jacent apparaît faible et peu concluante. Mais d'autres mécanismes pourraient contribuer à des schémas semblables, aussi serait-il nécessaire d'analyser davantage d'expériences de mortalité naturelle et de recueillir davantage de données sur le sujet.