Tandis que le régime français semi-présidentiel et le renforcement de la « présidentialisation » sous Nicolas Sarkozy ont souvent été associés à l'idée de changements radicaux et héroïques, la politique budgétaire française après la crise de 2008 apparaît à la fois très fortement contrainte par les engagements initiaux pris par le Président Sarkozy et repose en grande partie sur des mesures de nature graduelle et discrète, sans bouleversements de grande ampleur. Pour expliquer ce résultat, cet article met en évidence l'influence des institutions françaises sur les capacités de l'État à agir sur les dépenses publiques, sur l'imputation de la responsabilité et sur l'allocation du blâme et sur les stratégies politiques connexes liées au cycle électoral et au calendrier. L'article analyse également les caractéristiques spécifiques de la crise nationale française et la façon dont elle a été perçue par les hauts fonctionnaires, de même que la nature des contraintes globales externes qui ont influencé la politique budgétaire française, qu'elles émanent des marchés, d'organisations internationales ou de l'Union européenne. Remarques à l'intention des praticiens Cet article souligne l'importance des institutions et des stratégies politiques dans la gestion des mesures d'austérité. L'argument principal défendu est que les politiques de réduction des dépenses publiques sont enchâssées dans des contraintes électorales et politiques, qui influencent considérablement leur définition et les choix réalisées en leur sein. L'article offre un grand nombre d'éléments empiriques concernant les différentes caractéristiques de la crise budgétaire française et la manière dont les gouvernements français ont réagi à la crise de 2008. Il met l'accent sur les particularités des institutions politiques françaises et sur l'importance des enjeux d'imputation de la responsabilité et d'évitement du blâme. Les stratégies politiques françaises d'évitement du blâme adoptées de 2008 à 2012 sont examinées, de même que la nature des contraintes globales externes qui ont influencé la politique budgétaire française, qu'elles émanent des marchés, d'organisations internationales ou de l'Union européenne.
International audience ; In the 2000s, the Indian government implemented free maternal healthcare in order to reduce infant mortality. With the implementation of this new policy, institutional delivery rates in institutions rose from 38.7% to 78.9% over the past ten years. Is it thus implied that hospital staff might become responsible for the health status of children to be born ? Drawing upon the intersection between medical anthropology and the sociology of risk, this article examines a turning point in the history of prenatal and infant healthcare. It explores under which conditions parents may be held responsible for the death of their child when they choose hospital delivery (as they are encouraged to do). Using a government hospital ethnography case study from Jaipur (Rajasthan), this research sheds light on the contradictions inherent in this recent change. It also analyses the reasons for which hospital staff avoid accusations of potential liability and exempt themselves from responsibility. This study has a twofold objective: not only to question the notion of responsibility, given this deep transformation in obstetric practices, but also to bring new perspective to social and religious imputations throughout India. On a larger scope, this Indian case study invites us to reconsider the forms of correlations between the principles of the welfare state and the individual responsibility. ; Pour lutter contre la mortalité infantile, le gouvernement indien a rendu les soins obstétriques gratuits dans les années 2000. Avec l'instauration de ces politiques, le taux d'accouchement institutionnalisé a ainsi bondi de 38,7 % à 78,9 % au cours de ces dix dernières années. Pour autant, le personnel hospitalier devient-il dès lors responsable de l'état de santé des enfants à naître ? Situé à la croisée de l'anthropologie médicale et de la sociologie du risque, cet article rend compte d'un tournant sanitaire historique. Il interroge les conditions dans lesquelles des parents peuvent être tenus pour responsables du décès de leur enfant lorsqu'ils optent pour l'accouchement à l'hôpital comme on les y incite. Fondé sur l'ethnographie d'un hôpital public à Jaipur (Rajasthan), l'article met en lumière des contradictions inhérentes à ce changement et analyse les raisons pour lesquelles les soignants cherchent, coûte que coûte, à déjouer les potentielles accusations des familles et à se dédouaner de toute responsabilité. Si cette étude permet d'interroger la notion de responsabilité à partir d'une transformation profonde des pratiques obstétriques, elle permet aussi d'apporter un regard nouveau sur les imputations sociales et religieuses qui traversent la société indienne contemporaine. Plus largement, le cas indien invite à repenser les formes de corrélations entre les principes de l'État providence et la responsabilité individuelle.
International audience ; In the 2000s, the Indian government implemented free maternal healthcare in order to reduce infant mortality. With the implementation of this new policy, institutional delivery rates in institutions rose from 38.7% to 78.9% over the past ten years. Is it thus implied that hospital staff might become responsible for the health status of children to be born ? Drawing upon the intersection between medical anthropology and the sociology of risk, this article examines a turning point in the history of prenatal and infant healthcare. It explores under which conditions parents may be held responsible for the death of their child when they choose hospital delivery (as they are encouraged to do). Using a government hospital ethnography case study from Jaipur (Rajasthan), this research sheds light on the contradictions inherent in this recent change. It also analyses the reasons for which hospital staff avoid accusations of potential liability and exempt themselves from responsibility. This study has a twofold objective: not only to question the notion of responsibility, given this deep transformation in obstetric practices, but also to bring new perspective to social and religious imputations throughout India. On a larger scope, this Indian case study invites us to reconsider the forms of correlations between the principles of the welfare state and the individual responsibility. ; Pour lutter contre la mortalité infantile, le gouvernement indien a rendu les soins obstétriques gratuits dans les années 2000. Avec l'instauration de ces politiques, le taux d'accouchement institutionnalisé a ainsi bondi de 38,7 % à 78,9 % au cours de ces dix dernières années. Pour autant, le personnel hospitalier devient-il dès lors responsable de l'état de santé des enfants à naître ? Situé à la croisée de l'anthropologie médicale et de la sociologie du risque, cet article rend compte d'un tournant sanitaire historique. Il interroge les conditions dans lesquelles des parents peuvent être tenus pour responsables du ...
International audience ; In the 2000s, the Indian government implemented free maternal healthcare in order to reduce infant mortality. With the implementation of this new policy, institutional delivery rates in institutions rose from 38.7% to 78.9% over the past ten years. Is it thus implied that hospital staff might become responsible for the health status of children to be born ? Drawing upon the intersection between medical anthropology and the sociology of risk, this article examines a turning point in the history of prenatal and infant healthcare. It explores under which conditions parents may be held responsible for the death of their child when they choose hospital delivery (as they are encouraged to do). Using a government hospital ethnography case study from Jaipur (Rajasthan), this research sheds light on the contradictions inherent in this recent change. It also analyses the reasons for which hospital staff avoid accusations of potential liability and exempt themselves from responsibility. This study has a twofold objective: not only to question the notion of responsibility, given this deep transformation in obstetric practices, but also to bring new perspective to social and religious imputations throughout India. On a larger scope, this Indian case study invites us to reconsider the forms of correlations between the principles of the welfare state and the individual responsibility. ; Pour lutter contre la mortalité infantile, le gouvernement indien a rendu les soins obstétriques gratuits dans les années 2000. Avec l'instauration de ces politiques, le taux d'accouchement institutionnalisé a ainsi bondi de 38,7 % à 78,9 % au cours de ces dix dernières années. Pour autant, le personnel hospitalier devient-il dès lors responsable de l'état de santé des enfants à naître ? Situé à la croisée de l'anthropologie médicale et de la sociologie du risque, cet article rend compte d'un tournant sanitaire historique. Il interroge les conditions dans lesquelles des parents peuvent être tenus pour responsables du ...
"L'Algérie n'est pas l'exception autoritaire illisible que l'on présente parfois. En combinant les apports de l'observation sociologique et de la théorie critique, ce livre s'efforce de dépasser les fictions qui suggèrent l'existence d'un « Système » omnipotent, impersonnel et corrupteur, en décortiquant les transformations de l'ordre politique algérien au cours des trois premiers mandats d'Abdelaziz Bouteflika. Rendue à la fois possible et nécessaire par la crise qui a touché le pays à partir de la fin des années 1980, cette mise à jour s'est faite en accord avec des tendances globalisées qu'elle imite ou précède, avec en arrière-fond le spectre d'une catastrophe qui menacerait de replonger le pays dans la guerre civile. Cet ouvrage part du postulat que l'Algérie est confrontée à une crise toujours latente. Le souvenir de la décennie noire (1992-1999) nourrit ainsi l'idée d'une menace existentielle pesant sur le pays, orientant les politiques gouvernementales et les stratégies des acteurs. Cette situation a une dimension objective, puisqu'elle fait écho à une contestation fragmentée mais néanmoins permanente ainsi qu'aux contradictions internes du cartel qui tient l'État algérien. Elle a aussi une dimension subjective dans la mesure où les discours catastrophistes irriguent l'espace public, annonçant un bouleversement sans cesse repoussé. La crise latente est donc devenue une ressource qui justifie les dispositifs sécuritaires, mais aussi les réformes politiques et économiques. Par ailleurs, ce livre étudie aussi la violence symbolique qui accompagne la suspension de la catastrophe. L'incertitude brouille les cartes, questionne le passé et hypothèque l'avenir ; elle touche de plein fouet l'image de la communauté imaginaire, sans invalider totalement l'idéal de sainteté politique sur lequel l'ordre politique algérien a été bâti après 1962. La recherche de sens conduit néanmoins à des discours imputant la responsabilité des problèmes du pays à la population. Les déséquilibres structurels et les choix politiques s'effacent devant l'image d'une société prétendument malade et/ou pré-moderne. Dès lors, le « Système », aussi corrompu et violent qu'il puisse paraître, est naturalisé. Les dirigeants, mais aussi certains de leurs opposants les plus critiques, endossent alors un rôle disciplinaire pour contrôler une masse anarchique et manipulable." (Coédition Karthala - IRMC Tunis)
This paper seeks to explain the cardinal role played by divinities, soothsayers andthe importance of the respect for customs and traditions in the maintenance of peace, socialcohesion, and for the well-being of the precolonial African people as coalesced in The gods arenot to blame. To achieve this goal, the work focuses on demonstrating that precolonial Africanshad perfect knowledge of the existence of the supreme God responsible for the creation of theuniverse, and the non-respect of the established customs and traditions created calamity, misery,curse and desolation among the populations. Therefore, this work adopted a postcolonialapproach to interrogate the belief that Africans were pagans without religion, without cultureand without any political organization before the arrival of the white colonizer. It is in this dynamicthat the emphasis has been placed on the power of gods, soothsayers and mystical powerin the Yoruba culture long before colonization and their impact on the pre-colonial African inhis everyday life.Key words: precolonial Africa, well-being and social cohesion, Yoruba culture, gods, soothsayers,magical power ; Ce texte vise à expliciter le rôle cardinal joué par les divinités, les devins et le respect descoutumes et traditions dans le maintien de la paix, de la cohésion sociale, et pour le bien-êtredes populations dans l'Afrique précoloniale tel que cela est développé dans The gods Are not toblame. Pour atteindre cet objectif, le travail s'attelle à démontrer que les africains précoloniauxavaient une connaissance parfaite de l'existence d'un dieu suprême responsable de la créationde l'univers et le non-respect des coutumes et traditions pourraient engendrer calamité, misère,malédiction et désolation au sein des populations. Par conséquent, ce travail s'inscrit dans uneperspective postcoloniale afin d'interroger la croyance selon laquelle les africains étaient despaïens sans religion, sans culture et sans aucune organisation politique avant l'arrivée du colonblanc. C'est dans cette dynamique que l'accent est mis sur l'importance du pouvoir des dieux,des devins et de la magie mystique dans la culture Yoruba bien avant la colonisation et leurimpact sur l'Africain précolonial dans sa vie de tous les jours.Mots clés : l'Afrique précoloniale, bien-être et cohésion sociale, culture Yoruba, les dieux, lesdevins, pouvoir magique.
International audience ; The First World War offers new opportunities in advertising. The written speech is first accompanied, then replaced by the image, and more and more sophisticated advertising strategies will make the illustration and the slogan their battle horses. Moreover, the departure of the men at the front allows to better target the customers. The range of articles was large, ranging from gadgets, among which are lucky-charms, to objects that can really improve the everyday life for a soldier: food, drinks, toiletries, clothes, fountain pens, etc. The horrors of war are never shown or mentioned, the goal being to sell items and not to raise awareness. The only exception was about National Bonds, the main advertising campaign of the First World War. Promoted by banks and intended to refill the coffers, their advertisings were ubiquitous and, especially after Caporetto, they exploit the images of prisoners, wounded and dead, with a speech often cynical and unscrupulous, always extremely blaming towards those who remained safe. At the end of the war, this trait is more forceful, by openly accusing of theft or infamy those who would always refuse to contribute with their money, if they can't fight. It does not matter that the divide was created for commercial purposes: this antagonism between civilians and soldiers is an integral part of a process of mutual incomprehension that will have serious consequences in the immediate after-war. ; La Grande Guerre offre de nouvelles opportunités dans le domaine publicitaire. Le discours écrit est d'abord accompagné, puis remplacé par l'image, et des stratégies publicitaires de plus en plus raffinées feront de l'illustration et du slogan leurs chevaux de bataille. De plus, le départ des hommes au front permet de mieux cibler la clientèle. La palette des articles proposés est vaste, allant des gadgets, parmi lesquels on trouve en première ligne les porte-bonheurs, aux articles susceptibles d'améliorer réellement le quotidien d'un soldat : nourriture, boissons, objets de toilette, vêtements, stylos-plumes, etc. Les horreurs de la guerre ne sont jamais montrées ou évoquées, le but étant de vendre et non d'éveiller les consciences. Seule exception à ces interdits, les Emprunts Nationaux, qui sont au cœur de la principale campagne publicitaire de la Grande Guerre. Promus par des banques et destinés à renflouer les caisses de l'État, leurs publicités sont omniprésentes et, notamment après Caporetto, elles exploitent les images des prisonniers, des blessés et des morts, avec un discours souvent cynique et sans scrupules, toujours extrêmement culpabilisant vis-à-vis de ceux qui sont restés en sécurité. Vers la fin de la guerre on force davantage ce trait, en accusant ouvertement de vol ou d'infamie ceux qui refuseraient toujours de contribuer avec leur argent, à défaut de le faire en combattant. Peu importe que le clivage ait été créé de toutes pièces à des fins commerciales : cette surenchère poussant à l'antagonisme entre civils culpabilisés et militaires culpabilisants fait partie intégrante d'un processus d'incompréhension réciproque qui sera lourd de conséquences dans l'après-guerre. ; La Grande Guerra ha offerto delle nuove opportunità in campo pubblicitario. Dove fino ad allora aveva dominato il testo scritto, entra in gioco una grande novità : l'immagine, che poco a poco lo integra e infine, spesso, lo sostituisce. iIl cavallo di battaglia delle strategie pubblicitarie più raffinate sarà ormai costituito dalle illustrazioni e dagli slogan. Inoltre, la partenza degli uomini per il fronte permetterà di adattare più facilmente il discorso ed il prodotto ai target. Il ventaglio degli articoli proposti è vasto, e va dai gadget -tra i quali abbondano gli amuleti e i portafortuna- agli articoli pensati per migliorare il confort dei soldati : cibarie, bevande, articoli da toilette, capi d'abbigliamento, penne stilografiche, eccetera. Gli orrori della guerra non vengono né mostrati né evocati, dato che lo scopo è vendere, non scuotere le coscienze. La sola eccezione riguarda il Prestito Nazionale, la cui campagna pubblicitaria è stata la più intensa e la principale del periodo bellico. Promosso da banche ed Istituti di Credito e destinato a rimpinguare le casse dello Stato, le pubblicità che lo evocano sono onnipresenti e, specialmente dopo Caporetto, sfruttano apertamente le immagini dei prigionieri, dei morti e dei feriti. Il discorso pubblicitario, cinico e privo di scrupoli, è sempre estremamente colpevolizzante nei confronti di chi è rimasto a casa, al sicuro. Verso la fine della guerra si icalcherà sempre più la mano, fino ad accusare esplicitamente di furto o d'infamia coloro che avessero rifiutato di contribuire col denaro allo sforzo bellico, se non potevano farlo combattendo. Anche se questo disaccordo è stato opportunamente creato a fini commerciali, il fatto di aver esasperato l'antagonismo tra civili colpevolizzati e militari colpevolizzanti diviene parte integrante di un meccanismo d'incomprensione reciproca, che avrà pesanti conseguenza nel dopoguerra.
International audience ; The First World War offers new opportunities in advertising. The written speech is first accompanied, then replaced by the image, and more and more sophisticated advertising strategies will make the illustration and the slogan their battle horses. Moreover, the departure of the men at the front allows to better target the customers. The range of articles was large, ranging from gadgets, among which are lucky-charms, to objects that can really improve the everyday life for a soldier: food, drinks, toiletries, clothes, fountain pens, etc. The horrors of war are never shown or mentioned, the goal being to sell items and not to raise awareness. The only exception was about National Bonds, the main advertising campaign of the First World War. Promoted by banks and intended to refill the coffers, their advertisings were ubiquitous and, especially after Caporetto, they exploit the images of prisoners, wounded and dead, with a speech often cynical and unscrupulous, always extremely blaming towards those who remained safe. At the end of the war, this trait is more forceful, by openly accusing of theft or infamy those who would always refuse to contribute with their money, if they can't fight. It does not matter that the divide was created for commercial purposes: this antagonism between civilians and soldiers is an integral part of a process of mutual incomprehension that will have serious consequences in the immediate after-war. ; La Grande Guerre offre de nouvelles opportunités dans le domaine publicitaire. Le discours écrit est d'abord accompagné, puis remplacé par l'image, et des stratégies publicitaires de plus en plus raffinées feront de l'illustration et du slogan leurs chevaux de bataille. De plus, le départ des hommes au front permet de mieux cibler la clientèle. La palette des articles proposés est vaste, allant des gadgets, parmi lesquels on trouve en première ligne les porte-bonheurs, aux articles susceptibles d'améliorer réellement le quotidien d'un soldat : nourriture, boissons, objets de toilette, vêtements, stylos-plumes, etc. Les horreurs de la guerre ne sont jamais montrées ou évoquées, le but étant de vendre et non d'éveiller les consciences. Seule exception à ces interdits, les Emprunts Nationaux, qui sont au cœur de la principale campagne publicitaire de la Grande Guerre. Promus par des banques et destinés à renflouer les caisses de l'État, leurs publicités sont omniprésentes et, notamment après Caporetto, elles exploitent les images des prisonniers, des blessés et des morts, avec un discours souvent cynique et sans scrupules, toujours extrêmement culpabilisant vis-à-vis de ceux qui sont restés en sécurité. Vers la fin de la guerre on force davantage ce trait, en accusant ouvertement de vol ou d'infamie ceux qui refuseraient toujours de contribuer avec leur argent, à défaut de le faire en combattant. Peu importe que le clivage ait été créé de toutes pièces à des fins commerciales : cette surenchère poussant à l'antagonisme entre civils culpabilisés et militaires culpabilisants fait partie intégrante d'un processus d'incompréhension réciproque qui sera lourd de conséquences dans l'après-guerre. ; La Grande Guerra ha offerto delle nuove opportunità in campo pubblicitario. Dove fino ad allora aveva dominato il testo scritto, entra in gioco una grande novità : l'immagine, che poco a poco lo integra e infine, spesso, lo sostituisce. iIl cavallo di battaglia delle strategie pubblicitarie più raffinate sarà ormai costituito dalle illustrazioni e dagli slogan. Inoltre, la partenza degli uomini per il fronte permetterà di adattare più facilmente il discorso ed il prodotto ai target. Il ventaglio degli articoli proposti è vasto, e va dai gadget -tra i quali abbondano gli amuleti e i portafortuna- agli articoli pensati per migliorare il confort dei soldati : cibarie, bevande, articoli da toilette, capi d'abbigliamento, penne stilografiche, eccetera. Gli orrori della guerra non vengono né mostrati né evocati, dato che lo scopo è vendere, non scuotere le coscienze. La sola eccezione riguarda il Prestito Nazionale, la cui campagna pubblicitaria è stata la più intensa e la principale del periodo bellico. Promosso da banche ed Istituti di Credito e destinato a rimpinguare le casse dello Stato, le pubblicità che lo evocano sono onnipresenti e, specialmente dopo Caporetto, sfruttano apertamente le immagini dei prigionieri, dei morti e dei feriti. Il discorso pubblicitario, cinico e privo di scrupoli, è sempre estremamente colpevolizzante nei confronti di chi è rimasto a casa, al sicuro. Verso la fine della guerra si icalcherà sempre più la mano, fino ad accusare esplicitamente di furto o d'infamia coloro che avessero rifiutato di contribuire col denaro allo sforzo bellico, se non potevano farlo combattendo. Anche se questo disaccordo è stato opportunamente creato a fini commerciali, il fatto di aver esasperato l'antagonismo tra civili colpevolizzati e militari colpevolizzanti diviene parte integrante di un meccanismo d'incomprensione reciproca, che avrà pesanti conseguenza nel dopoguerra.
International audience ; L'article montre comment les besoins politiques des acteurs publics, notamment les besoins de légitimité, les conduisent à prendre des décisions fondées sur leurs intérêts conjoncturels et non sur leur faisabilité et sur le soutenabilité. Une fois prises, ces décisions sont difficiles à réformer, même si les politiques publiques qui en résultent s'avèrent dysfonctionnelles. En effet, les acteurs politiques risque, de nouveau, leur légitimité s'ils reviennent sur les avantages qu'ils ont accordés. Nous présentant deux cas, un au Maroc et un autre au Sénégal. Il s'agit de deux dispositifs d'accès gratuit aux soins.
International audience ; L'article montre comment les besoins politiques des acteurs publics, notamment les besoins de légitimité, les conduisent à prendre des décisions fondées sur leurs intérêts conjoncturels et non sur leur faisabilité et sur le soutenabilité. Une fois prises, ces décisions sont difficiles à réformer, même si les politiques publiques qui en résultent s'avèrent dysfonctionnelles. En effet, les acteurs politiques risque, de nouveau, leur légitimité s'ils reviennent sur les avantages qu'ils ont accordés. Nous présentant deux cas, un au Maroc et un autre au Sénégal. Il s'agit de deux dispositifs d'accès gratuit aux soins.
International audience ; L'article montre comment les besoins politiques des acteurs publics, notamment les besoins de légitimité, les conduisent à prendre des décisions fondées sur leurs intérêts conjoncturels et non sur leur faisabilité et sur le soutenabilité. Une fois prises, ces décisions sont difficiles à réformer, même si les politiques publiques qui en résultent s'avèrent dysfonctionnelles. En effet, les acteurs politiques risque, de nouveau, leur légitimité s'ils reviennent sur les avantages qu'ils ont accordés. Nous présentant deux cas, un au Maroc et un autre au Sénégal. Il s'agit de deux dispositifs d'accès gratuit aux soins.
In: Lien social et politiques: revue internationale et interdisciplinaire de sciences humaines consacrée aux thèmes du lien social, de la sociabilité, des problèmes sociaux et des politiques publiques, Heft 46, S. 175
The publicist, Chanteloube, chastises the King for allowing the realm to degenerate into war unrest. He indirectly blames the Duc de Luynes for the troubles. ; Electronic reproduction ; 15 p. ; 17 cm.
Ce livre analyse la virulente énergie du style des Mémoires de Saint-Simon. Il étudie les fondements, la légitimité et les modalités de la rhétorique du blâme, dans ses composantes épidictique et judiciaire, pour montrer que celle-ci participe d'un discours à visée pragmatique plus large.
The writings of African novelist Kourouma explore current African history, but his audience is universal. His four books probe themes of colonization, decolonization, power, corruption, conflict, modernization, & identity. Kourouma is unwilling to blame European colonizers for all of Africa's troubles; Africans have some responsibility. Kourouma's choice of audience & his place in world literature are examined. E. Taylor