L'Asie émergente sort de la crise financière plus vite que le reste du monde. Elle n'a donc pas de raison de changer son modèle de développement fondé sur l'industrialisation par l'exportation. Cependant, l'existence de déséquilibres profonds non soutenables tant internes qu'internationaux, pourrait les contraindre dans le futur à adapter leur modèle. Parmi ceux-ci, des excédents financiers croissants, le risque de pénurie de matières premières, l'aggravation des inégalités régionales et sociales, les pollutions dramatiques, le vieillissement des populations sont autant de facteurs de changement.
Middle Size Powers and the International Crisis, by Henri Simonet Countries which have played an important role in history owe this power to the conjonction of two phenomena: the will to determine their own destiny and a consensus between the goals of the rulers and the population. Small countries were the first to discover after 1945 that the epoch of full sovereignty had ended and that their own interest could best be met by the collective exercise of sovereignty. In trying to institutionalise the interdependence between States on the political, economic and strategic levels, these small States have played a positive role inside the Atlantic Alliance. Two new phenomena of withdrawal on the part of the small countries are altering this situation: the first is a refusal to participate in the cost of a political and economic security of which they are part, in what can be called a return to a neutralist stand; and the second, a third world type of analysis of the risks of world instability. This evolution is dangerous for the future of the Alliance and the EEC as well as that of the small countries, because it favours the tendency of the big countries to decide among themselves leading to the creation of a Directory inside the Alliance. Given this threat it is important to reaffirm the role of the small countries. They must participate with the US in the elaboration of a new division of labour inside the Alliance.
Repartant de la notion d'Économie Internationalement Dominante de F. Perroux, l'article l'élargit à celle de Puissance Internationalement Dominante (PID) en intégrant la dimension militaire à la dimension civile. La PID, ayant en charge la gestion du monde, est l'économie-monde qui intrique le mieux l'économie civile et l'économie militaire. Ceci lui permet d'avoir la meilleure capacité de transfert de ses facteurs de puissance sur l'échiquier stratégique. Mais la PID ne peut être durable car elle suscite ses propres challengers tout en subissant les coûts de la puissance. Pour échapper à leur concurrence, elle se spécialise alors sur les secteurs, se sclérose et décline. Toutefois, la perte de son statut suppose l'émergence d'une puissance potentiellement plus grande capable de réorienter les réseaux de l'économie internationale. Cette perte se fait au cours d'une crise hégémonique, véritable crise organique mère de toutes les barbaries.
Lorsque le président de la République, chef des armées, observe que « la défense est le fer de lance de notre diplomatie, de notre sécurité, de notre rang », il exprime au regard de l'histoire séculaire de notre pays une vérité d'évidence : les armes n'ont pas ou peu compté dans la conquête par la France, siècle après siècle, de son statut de grande puissance, statut qu'elle a préservé jusqu'au xx e siècle en restant une puissance militaire. Cette vérité d'évidence vaut-elle encore pour la France du xxi e siècle ? Avec des forces armées qui depuis cinquante ans ont subi quelques sévères cures d'amaigrissement, la France peut-elle encore tenir le rang que lui confère son statut de membre permanent du Conseil de sécurité ? A-t-elle toujours la capacité militaire d'une diplomatie tous azimuts ? À ces questions, on peut aujourd'hui répondre affirmativement, mais jusqu'à quand ?
In: La revue internationale et stratégique: revue trimestrielle publiée par l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), Band 115, Heft 3, S. 27-37
International audience ; Economic globalisation has often been seen as progress for all of humanity. Today, there is no shortage of criticism regarding the dominant materialism, the excessive development of inequalities, the questioning of democratic values, the loss of solidarity and the absence of public control of the information available to all. Man is thus anaemic, affected by the standardisation of cultures, the neglect of necessary macroeconomic coordination, the persistence of poverty and underdevelopment. ; La globalisation économique a souvent été considérée comme un progrès pour l'ensemble de l'humanité. Aujourd'hui, les critiques ne manquent pas au regard du matérialisme dominant, du développement excessif des inégalités, de la remise en cause dans les faits des valeurs démocratiques, de la perte des solidarités et de l'absence d'un contrôle public de l'information disponible pour tous. L'homme est ainsi anémié, touché par l'uniformisation des cultures, la négligence des coordinations macroéconomiques nécessaires, la puissance des firmes multinationales, la persistance de la pauvreté et du sous-développement.
International audience ; Economic globalisation has often been seen as progress for all of humanity. Today, there is no shortage of criticism regarding the dominant materialism, the excessive development of inequalities, the questioning of democratic values, the loss of solidarity and the absence of public control of the information available to all. Man is thus anaemic, affected by the standardisation of cultures, the neglect of necessary macroeconomic coordination, the persistence of poverty and underdevelopment. ; La globalisation économique a souvent été considérée comme un progrès pour l'ensemble de l'humanité. Aujourd'hui, les critiques ne manquent pas au regard du matérialisme dominant, du développement excessif des inégalités, de la remise en cause dans les faits des valeurs démocratiques, de la perte des solidarités et de l'absence d'un contrôle public de l'information disponible pour tous. L'homme est ainsi anémié, touché par l'uniformisation des cultures, la négligence des coordinations macroéconomiques nécessaires, la puissance des firmes multinationales, la persistance de la pauvreté et du sous-développement.