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« Rome n'est plus dans Rome, elle est toute où je suis », peut-on lire dans une tragédie de Corneille. Inversant le proverbe qui dit que tous les chemins mènent à Rome, cet ouvrage va révéler combien les voies partant de Rome conduisent vers d'insoupçonnables ailleurs. Du xvie au xviiie siècle, de nombreuses villes se sont réapproprié le mythe de Rome, dépositaire d'un idéal politique impérial et républicain, et capitale d'une religion à vocation universelle. Ces réappropriations, qui ne fonctionnent jamais par simple mimétisme vis-à-vis des réalités romaines, sont un véritable objet d'histoire politique et culturelle. Du Moscou des Romanov, à la Virginie de Jefferson, en passant par le Saint-Empire, l'Espagne ou la France, ce livre est un appel au voyage conduisant de Rome au reste de l'Europe et du monde. Ouvrant la voie à une histoire mondiale de Rome, qui reste à écrire, il offre divers modèles d'interprétation des liens qui se tissent entre les villes, dans la rugosité de leurs édifices comme la plasticité de leurs imaginaires

Des pièces d'archives - tracts, brochures, affiches, photographies, etc. - Choisies et commentées composent un récit vivant qui nous fait redécouvrir la France contestataire du début des années 1970, dont les échos résonnent avec force cinquante ans plus tard.00Le ± Peace and Love ?, La culture hippie et la ± libération sexuelle ? ont eu tendance a faire oublier combien, en France, les années 1970-1974 furent traversées de tensions, de conflits ou d'affrontements.00Ce début de décennie post-68 est largement habité par la figure de la violence, celle de l'état ou celle considérée comme une option par les mouvements contestataires.00Quels moyens mobiliser dans les luttes locales, nationales ou internationales ?00L'occupation d'une usine, la séquestration d'un patron, la préparation au ± coup de poing ? sont-elles légitimes ?00Le recours a des formes d'action directe illégale est-il même inévitable pour espérer ± changer la vie ? Et combattre les diverses formes d'oppression ?00Ou bien faut-il malgré tout privilégier la non-violence, la désobéissance civile ?00Les archives ici réunies et commentées font entendre les questionnements qui traversent le début des années 1970-et qui demeurent pour partie les nôtres

Cet ouvrage collectif naît d'abord d'un contexte. À une époque où les crises s'enchaînent au point de paraître permanentes, les législations d'urgence et les mesures dérogatoires connaissent une expansion telle que l'exception semble devenir la règle. Pourtant, le concept même d'état d'exception ne va pas de soi et alimente, dans le champ académique, de nombreux débats. Ne masque-t-il pas, derrière le sentiment partagé de quitter un monde politique et constitutionnel stabilisé, des situations juridiques très différentes ? Ce faisant, ne nous rend-il pas, paradoxalement, impuissants à penser le monde qui vient ? Les textes rassemblés ici proposent d'élargir ces réflexions en les réinscrivant dans une perspective historique longue. Ils présentent un vaste répertoire des formes historiques de « l'exceptionnalité », depuis l'institution romaine de la dictature jusqu'à l'état d'urgence contemporain, en tenant compte des normes et des pratiques juridico-politiques, mais aussi des concepts qui leur ont été associés. Au fil d'un dialogue entre histoire et philosophie, l'ouvrage s'ouvre à d'autres disciplines et aux réflexions transversales qui ont accompagné ces concepts. Il interroge la manière dont des termes « dictature » ou « état d'exception » circulent et se modifient, en laissant émerger des questions récurrentes, notamment autour du rapport du droit et du politique à l'histoire et au temps

Bei Marquis de Sade, Max Stirner und Friedrich Nietzsche finden sich Konzeptionen von Individualität, deren Bedeutung für die Sozialwissenschaft bislang weitgehend von der Forschung ignoriert wird. Im Zentrum der interdisziplinär angelegten Untersuchung von Maurice Schuhmann steht die Analyse der von den drei Denkern entworfenen Konzeptionen sowie die Übertragung dieser Ergebnisse auf den aktuellen sozialwissenschaftlichen Diskurs über Individualisierungstendenzen in modernen Gesellschaften. Dabei wird erstmalig in kompakter Form die Individualitätsphilosophie der drei Denker dargestellt und miteinander konfrontiert. Eine innovative Analyse radikaler Positionen des modernen Individualitätsdenkens

Die indigenen Bewegungen Lateinamerikas fordern auch Jahrzehnte nach dem Ende der Kolonialzeit eine umfassende Dekolonialisierung ein. In diesem Kontext setzt Olaf Kaltmeiers Studie an, um die Kontinuität von Kolonialität in Ecuador im historischen Wandel von der Kolonialzeit bis heute zu erfassen und bedeutsame Konjunkturen der (De-)Kolonialisierung im Spannungsdreieck von Raum, Temporalität und Politik zu identifizieren. Anhand von über 50 Interviews und intensiver Archivarbeit in der für das Andenhochland paradigmatischen Region Saquisilí analysiert er u.a. die Etablierung von Haciendas, die Kommunikation an der Schnittstelle postkolonialer Staatlichkeit sowie die indigenen Kämpfe von der Kolonialzeit über kommunistische Gremien bis hin zur zeitgenössischen indigenen Bewegung

The relationship between the convention and constitutional law -- The relationship between the convention and international law -- Succumbing to penal populis -- Defending society from its enemies -- New forms of punishment -- Promoting internet as the new global market of ideas -- Defending the foundations of the European model of social state (Sozialstaalichkeit) -- Empowering migrants as citizens -- Judge-made law : is the case law coherent? -- Strasbourg consequential orders : words blown against the wind?