The author discusses the theoretical issues behind the phenomenon of Faith and Ethnic Schools, a controversial issue in many national debates about multiculturalism. She explores, in the first part, the nature of ethnicity and religion, two concepts often discussed and often misunderstood in discussions on social sciences. She continues with an analysis of the role of the school role in the construction and the reproduction (or not) of ethnic boundaries in the light of different normative conceptions of ethnicity, before she examines the political implications of each of them (types of citizenship) : communautarian, liberal and republican models. In spite of the normative particularities of these political projects, they have a common goal : to balance moral pluralism and the common good. With reference to this goal, the author explores whether separate schools can apply their distinctive values to the normative perspective of citizenship in a pluralistic and democratic society.
This paper examines the process of building of a "Greek minority in Southern Albania during the inter-war period. ; Cet article examine le processus de constutution d'une "minorité grecque" en Albanie du Sud, dans l'entre-deux-guerres.
This paper examines the process of building of a "Greek minority in Southern Albania during the inter-war period. ; Cet article examine le processus de constutution d'une "minorité grecque" en Albanie du Sud, dans l'entre-deux-guerres.
International audience ; Notre propos est de démontrer que l'association Fa Kia Kon So en Guyane est travaillée depuis sa création en 1958 par des enjeux de pouvoirs et des enjeux ethniques. L'objectif de cette association est communautaire puisqu'il vise tant à rassembler les Chinois et descendants Chinois autour d'un projet sportif et culturel qu'à positionner la « communauté » comme une composante incontournable de la société guyanaise. Cependant cette association est sujette à de nombreux conflits autour des élections du président et du bureau qui expriment des différends politiques et ethniques qui se règlent au Tribunal administratif bien souvent. En effet, financée dans un premier temps par la République de Chine de Taïwan, cette association a été confrontée à des conflits entre nationalistes et non nationalistes. Dans un second temps, des conflits ethniques entre Chinois Hakkas et chinois du Zhejiang ont aboutis à de multiples scissions qui pourtant restent fédérées autour de l'association « mère ». Aujourd'hui, cette structure représente l'existence de deux mondes qui se sont constitués suite à deux vagues de migration et qui ne partagent pas les mêmes aspirations.
International audience ; Notre propos est de démontrer que l'association Fa Kia Kon So en Guyane est travaillée depuis sa création en 1958 par des enjeux de pouvoirs et des enjeux ethniques. L'objectif de cette association est communautaire puisqu'il vise tant à rassembler les Chinois et descendants Chinois autour d'un projet sportif et culturel qu'à positionner la « communauté » comme une composante incontournable de la société guyanaise. Cependant cette association est sujette à de nombreux conflits autour des élections du président et du bureau qui expriment des différends politiques et ethniques qui se règlent au Tribunal administratif bien souvent. En effet, financée dans un premier temps par la République de Chine de Taïwan, cette association a été confrontée à des conflits entre nationalistes et non nationalistes. Dans un second temps, des conflits ethniques entre Chinois Hakkas et chinois du Zhejiang ont aboutis à de multiples scissions qui pourtant restent fédérées autour de l'association « mère ». Aujourd'hui, cette structure représente l'existence de deux mondes qui se sont constitués suite à deux vagues de migration et qui ne partagent pas les mêmes aspirations.
Les récents travaux inscrits dans le champ des mobility research ont mis l'accent sur les liens entre circulation des pratiques culturelles et mobilité des pratiquants. À partir d'une analyse du son jarocho, musique de tradition orale originaire de Veracruz au Mexique et implantée aux États-Unis et en Europe, cet article examine les effets de la circulation de cette pratique et de ses pratiquants sur les processus de définition de celle-ci et sur l'activité de marquage des frontières par laquelle la différence est socialement produite et organisée. L'étude de deux scènes locales, Los Angeles et Toulouse, permet d'interroger les activités de définition de la pratique dans des contextes donnés et montre comment ces définitions comptent ou non dans la manière de s'identifier comme des groupes sociaux, ethnicisés, racialisés, ethno-régionalisés.
This research analyses the way in which social housing policy contributes to the construction of ethnic boundaries in Britain and in France, relying on case studies in Birmingham and Marseilles. The thesis which is advocated is that social housing policy has a central role in the production of ethnic boundaries in both countries. As a consequence, it is not relevant to oppose a French universalist model, blind to ethnicity, to a British multiculturalist model which would recognise ethnic differences and mobilise ethnic categories. On both sides of the Channel, there is some institutional racism in local social housing policies, especially in the local management of social housing allocations. Social housing institutions routinely produce and mobilise ethnic categories and develop processes of ethnicisation and exclusion (or segregation) of some groups. Racism can neither be reduced to an ideology nor to individual and intentional acts. The ethnicisation and the exclusion of some groups from social housing (or from some parts of the social housing stock) are rooted in the banal, day-to-day working of institutions. The comparison between France and Britain reveals that there are some structural and cultural conditions of the production of ethnic boundaries. Its also shelds light on the contradictions of local antiracist policies. In Britain, multiculturalist antiracism, based on the recognition of "cultural difference" and of ethnic communities, encourages the euphemisation of ethnic discriminations into mere "cultural differences". In France, universalist antiracism, relying on the republican myth of ethnic indifferentiation, encourages the denial of ethnic discriminations, euphemised into socio-economic inequalities or attributed to the "misfitness" of some groups. ; Cette recherche analyse la façon dont la politique du logement social contribue à la construction des frontières ethniques en Grande-Bretagne et en France à partir d'études de cas menées à Birmingham et à Marseille. La thèse défendue est celle selon laquelle la politique du logement social participe de façon décisive à la production des frontières ethniques dans les deux pays et que l'on ne peut, en conséquence, opposer un modèle français universaliste, qui serait aveugle à l'ethnicité, à un modèle britannique multiculturaliste, qui reconnaîtrait les différences ethniques et mobiliserait des catégories ethniques. Des deux côtés de la Manche, un racisme institutionnel peut être mis en évidence dans la gestion locale du logement social et notamment des attributions de logements sociaux. Les institutions de la politique du logement social construisent et mobilisent de façon routinière des principes de classification ethniques et développent des logiques d'ethnicisation et d'exclusion (ou de ségrégation) de certains groupes. Le racisme ne se réduit ni à une idéologie, ni à des actes individuels et intentionnels ; l'ethnicisation et l'exclusion de certains groupes du logement social (ou de certains logements sociaux) relèvent du fonctionnement banal, routinier, des institutions. La comparaison franco-britannique conduit à mettre à jour des conditions structurelles et culturelles de production des frontières ethniques. Elle éclaire aussi les apories des politiques locales antiracistes. En Grande-Bretagne, l'antiracisme multiculturaliste, fondé sur la reconnaissance de la « différence culturelle » et des communautés ethniques, favorise l'euphémisation des discriminations ethniques en simples « différences culturelles ». En France, l'antiracisme universaliste, sous-tendu par le mythe républicain de l'indifférenciation ethnique, favorise le déni des discriminations ethniques, euphémisées en inégalités socio-économiques ou attribuées à l'« inadaptation » de certains groupes.
This research analyses the way in which social housing policy contributes to the construction of ethnic boundaries in Britain and in France, relying on case studies in Birmingham and Marseilles. The thesis which is advocated is that social housing policy has a central role in the production of ethnic boundaries in both countries. As a consequence, it is not relevant to oppose a French universalist model, blind to ethnicity, to a British multiculturalist model which would recognise ethnic differences and mobilise ethnic categories. On both sides of the Channel, there is some institutional racism in local social housing policies, especially in the local management of social housing allocations. Social housing institutions routinely produce and mobilise ethnic categories and develop processes of ethnicisation and exclusion (or segregation) of some groups. Racism can neither be reduced to an ideology nor to individual and intentional acts. The ethnicisation and the exclusion of some groups from social housing (or from some parts of the social housing stock) are rooted in the banal, day-to-day working of institutions. The comparison between France and Britain reveals that there are some structural and cultural conditions of the production of ethnic boundaries. Its also shelds light on the contradictions of local antiracist policies. In Britain, multiculturalist antiracism, based on the recognition of "cultural difference" and of ethnic communities, encourages the euphemisation of ethnic discriminations into mere "cultural differences". In France, universalist antiracism, relying on the republican myth of ethnic indifferentiation, encourages the denial of ethnic discriminations, euphemised into socio-economic inequalities or attributed to the "misfitness" of some groups. ; Cette recherche analyse la façon dont la politique du logement social contribue à la construction des frontières ethniques en Grande-Bretagne et en France à partir d'études de cas menées à Birmingham et à Marseille. La thèse défendue est celle selon laquelle la politique du logement social participe de façon décisive à la production des frontières ethniques dans les deux pays et que l'on ne peut, en conséquence, opposer un modèle français universaliste, qui serait aveugle à l'ethnicité, à un modèle britannique multiculturaliste, qui reconnaîtrait les différences ethniques et mobiliserait des catégories ethniques. Des deux côtés de la Manche, un racisme institutionnel peut être mis en évidence dans la gestion locale du logement social et notamment des attributions de logements sociaux. Les institutions de la politique du logement social construisent et mobilisent de façon routinière des principes de classification ethniques et développent des logiques d'ethnicisation et d'exclusion (ou de ségrégation) de certains groupes. Le racisme ne se réduit ni à une idéologie, ni à des actes individuels et intentionnels ; l'ethnicisation et l'exclusion de certains groupes du logement social (ou de certains logements sociaux) relèvent du fonctionnement banal, routinier, des institutions. La comparaison franco-britannique conduit à mettre à jour des conditions structurelles et culturelles de production des frontières ethniques. Elle éclaire aussi les apories des politiques locales antiracistes. En Grande-Bretagne, l'antiracisme multiculturaliste, fondé sur la reconnaissance de la « différence culturelle » et des communautés ethniques, favorise l'euphémisation des discriminations ethniques en simples « différences culturelles ». En France, l'antiracisme universaliste, sous-tendu par le mythe républicain de l'indifférenciation ethnique, favorise le déni des discriminations ethniques, euphémisées en inégalités socio-économiques ou attribuées à l'« inadaptation » de certains groupes.
This research analyses the way in which social housing policy contributes to the construction of ethnic boundaries in Britain and in France, relying on case studies in Birmingham and Marseilles. The thesis which is advocated is that social housing policy has a central role in the production of ethnic boundaries in both countries. As a consequence, it is not relevant to oppose a French universalist model, blind to ethnicity, to a British multiculturalist model which would recognise ethnic differences and mobilise ethnic categories. On both sides of the Channel, there is some institutional racism in local social housing policies, especially in the local management of social housing allocations. Social housing institutions routinely produce and mobilise ethnic categories and develop processes of ethnicisation and exclusion (or segregation) of some groups. Racism can neither be reduced to an ideology nor to individual and intentional acts. The ethnicisation and the exclusion of some groups from social housing (or from some parts of the social housing stock) are rooted in the banal, day-to-day working of institutions. The comparison between France and Britain reveals that there are some structural and cultural conditions of the production of ethnic boundaries. Its also shelds light on the contradictions of local antiracist policies. In Britain, multiculturalist antiracism, based on the recognition of "cultural difference" and of ethnic communities, encourages the euphemisation of ethnic discriminations into mere "cultural differences". In France, universalist antiracism, relying on the republican myth of ethnic indifferentiation, encourages the denial of ethnic discriminations, euphemised into socio-economic inequalities or attributed to the "misfitness" of some groups. ; Cette recherche analyse la façon dont la politique du logement social contribue à la construction des frontières ethniques en Grande-Bretagne et en France à partir d'études de cas menées à Birmingham et à Marseille. La thèse défendue est celle selon ...
L'auteur compare deux approches institutionnelles, chacune correspondant à un moment de l'histoire des relations entre l'État et les Autochtones : celui de la Loi sur les Indiens de 1876 et celui de la Convention de la Baie James et du Nord québécois de 1975. Il conclue à l'existence d'une continuité entre ces deux façons d'aborder la différence ethnique : la recherche paradoxale à la fois d'un meilleur environnement social et de l'intégration des populations indigènes concernées. Cette constante a fortement contribué à l'établissement des frontières ethniques chez les Autochtones de l'est de la baie James.
International audience ; L'Europe médiane est obsédée de frontière : frontière politique tracées, révisées, déplacées, remémorées, frontières culturelles et ethniques aussi, sans cesse invoquées pour légitimer ou contester les découpages territoriaux, pour se distinguer des voisins, pour revendiquer des filiations ou des proximités géopolitiques. Tantôt clivés, tantôt métissés, les territoires de l'Europe médiane sont lieux de tensions et de passage, ils sont à la fois partagés et « médians ». Les limites entre les appartenances peuvent cliver les sociétés et les individus sans être pour autant clairement situées géographiquement. Nous déclinons ici trois formes possibles de la pensée de ces limites en cet espace « entre deux » : frontières invisibles, frontières imaginées, frontières fantômes.
International audience ; L'Europe médiane est obsédée de frontière : frontière politique tracées, révisées, déplacées, remémorées, frontières culturelles et ethniques aussi, sans cesse invoquées pour légitimer ou contester les découpages territoriaux, pour se distinguer des voisins, pour revendiquer des filiations ou des proximités géopolitiques. Tantôt clivés, tantôt métissés, les territoires de l'Europe médiane sont lieux de tensions et de passage, ils sont à la fois partagés et « médians ». Les limites entre les appartenances peuvent cliver les sociétés et les individus sans être pour autant clairement situées géographiquement. Nous déclinons ici trois formes possibles de la pensée de ces limites en cet espace « entre deux » : frontières invisibles, frontières imaginées, frontières fantômes.
International audience ; L'Europe médiane est obsédée de frontière : frontière politique tracées, révisées, déplacées, remémorées, frontières culturelles et ethniques aussi, sans cesse invoquées pour légitimer ou contester les découpages territoriaux, pour se distinguer des voisins, pour revendiquer des filiations ou des proximités géopolitiques. Tantôt clivés, tantôt métissés, les territoires de l'Europe médiane sont lieux de tensions et de passage, ils sont à la fois partagés et « médians ». Les limites entre les appartenances peuvent cliver les sociétés et les individus sans être pour autant clairement situées géographiquement. Nous déclinons ici trois formes possibles de la pensée de ces limites en cet espace « entre deux » : frontières invisibles, frontières imaginées, frontières fantômes.