Zusammenfassung: Der Begriff der Emanzipation spielt in der neueren Erziehungswissenschaft nur mehr eine geringe Rolle. Mit dem Bildungsbegriff steht jedoch eine Alternative zur Verfügung, die das kritische Potential des Emanzipationsbegriffs bewahren lässt. Wie sehr eine kritische pädagogische Haltung auch heute notwendig ist, wird anhand ausgewählter Beispiele aus dem schulischen und familiären Bereich aufgezeigt. Gegenüber der wachsenden Tendenz, Erziehung und Unterricht nach ihrem Output zu beurteilen und ihre Überwachung und Kontrolle zu intensivieren, wird daran erinnert, dass Bildung nicht machbar ist, sondern vom sich bildenden Subjekt selber geleistet werden muss.Schlüsselwörter: Bildung, Bildungspolitik, Emanzipation, Helikoptereltern, Kompetenz, PISA ; Summary: The concept of emancipation plays a limited role in the recent science of pedagogics. With the concept of education, all alternatives are available which preserve the critical potential of the emancipation concept. The extent to which a critical pedagogic attitude is also necessary today, will be illustrated by means of examples chosen from the schooling and familial domains. Countering the increasing tendency to judge education and teaching in terms of their output and so intensify surveillance and control, is a reminder that education is not doable but rather needs to be accomplished by the subject who is being educated.Key words: education, the politics of education, emancipation, helicopter parents, competence, PISA ; L'émancipation a largement perdu de sa signification en tant que notion normative dans le domaine des sciences de l'éducation. Ce terme continue toutefois d'être utilisé pour décrire la fonction critique des sciences de l'éducation. Comme en témoigne fortement la critique aujourd'hui, l'école et la famille sont en pleine évolution. Les réformes actuelles de l'enseignement en Suisse se distinguent de façon marquante par une tendance dominante à la standardisation et à la normalisation de l'école et des cours. La standardisation ne concerne pas seulement les conditions dans lesquelles ont lieu l'école et les cours, mais aussi les résultats, c'est-à-dire la performance attendue de la part des élèves. Au lieu de se former, les élèves doivent acquérir des compétences, précisées en détails et évaluées à l'aide de procédés psychométriques. Tandis que les processus de formation ciblent l'autonomisation de l'individu au sens de l'organisation de sa personnalité, les compétences se mesurent à l'aune de leur utilité dans les situations quotidiennes. La formation est redéfinie dans ses fonctions et évolue vers un capital humain, ce qui transparait dans les études PISA. Par ailleurs, les écoles et les cours sont désignés de plus en plus souvent par des métaphores technologiques qui laissent penser que l'apprentissage des élèves est la résultante directe de l'enseignement des professeurs. Les fantasmes de faisabilité, qui font la part plus belle à l'influence de la politique de l'enseignement qu'elle n'en a dans les faits, se propagent. Ainsi le monitorage suisse de la formation, projet porté conjointement par la Confédération et les cantons, exige que la recherche sur l'enseignement fournisse des savoirs permettant de mieux piloter le système de formation. Même si des voix critiques s'élèvent sur la scène internationale, l'assimilation entre formation et éducation ne cesse de progresser en suivant la logique des processus de fabrication industrielle en Suisse. L'introduction de normes de formation basées sur les résultats dans le cadre du concordat HarmoS et l'organisation du Lehrplan 21 (plan d'études) en fonction des compétences s'inscrivent dans le contexte d'un changement de cap politique, dont l'objectif est d'attirer l'attention sur les résultats des écoles et des cours. De façon comparable, il se développe dans les familles une mentalité de surveillance et de contrôle. Par souci justifié ou non, des parents dits hélicoptères s'occupent en permanence de leurs enfants, ne leur laissant quasiment aucun espace de liberté pour explorer leurs propres centres d'intérêt en autonomie, sans surveillance. Mus par une « panique de l'éducation » (Bude), les parents croient devoir toujours investir davantage dans leurs enfants pour que leur vie soit couronnée plus tard de succès. Mais cette mentalité du contrôle, dite hélicoptère, empêche les enfants de mener leurs propres expériences au sens strict du terme. Leur formation est également en jeu, car la formation ne peut pas être prise en charge par un tiers, c'est à la personne elle-même de s'y impliquer. « Émancipons-nous », d'un point de vue pédagogique, signifie que nous prenions nos distances avec les exigences de standardisation et de normalisation, telles que l'école et la famille en regorge dernièrement, et que nous renouions avec l'idée de formation qui recèle un potentiel d'émancipation indélébile.Mots clés: formation, politique de formation, émancipation, parents hélicoptères, compétence, PISA ; Riassunto: Il concetto dell'emancipazione ricopre un ruolo via e più minoritario nella nuova scienza dell'educazione. Il concetto di formazione offre tuttavia un'alternativa che consente di preservare il potenziale critico del concetto di emancipazione. Attraverso esempi selezionati del contesto scolastico e familiare, viene mostrato quanto anche oggi sia necessario un atteggiamento pedagogico critico. Di fronte alla crescente tendenza a valutare l'educazione e l'insegnamento in base al loro output e a intensificarne la sorveglianza e il controllo, si ricorda che la formazione non può essere creata, ma deve essere svolta dal soggetto in formazione.Parole chiave: formazione, politica della formazione, emancipazione, genitori elicottero, competenza, PISA
Zusammenfassung: Der Begriff der Emanzipation spielt in der neueren Erziehungswissenschaft nur mehr eine geringe Rolle. Mit dem Bildungsbegriff steht jedoch eine Alternative zur Verfügung, die das kritische Potential des Emanzipationsbegriffs bewahren lässt. Wie sehr eine kritische pädagogische Haltung auch heute notwendig ist, wird anhand ausgewählter Beispiele aus dem schulischen und familiären Bereich aufgezeigt. Gegenüber der wachsenden Tendenz, Erziehung und Unterricht nach ihrem Output zu beurteilen und ihre Überwachung und Kontrolle zu intensivieren, wird daran erinnert, dass Bildung nicht machbar ist, sondern vom sich bildenden Subjekt selber geleistet werden muss.Schlüsselwörter: Bildung, Bildungspolitik, Emanzipation, Helikoptereltern, Kompetenz, PISA ; Summary: The concept of emancipation plays a limited role in the recent science of pedagogics. With the concept of education, all alternatives are available which preserve the critical potential of the emancipation concept. The extent to which a critical pedagogic attitude is also necessary today, will be illustrated by means of examples chosen from the schooling and familial domains. Countering the increasing tendency to judge education and teaching in terms of their output and so intensify surveillance and control, is a reminder that education is not doable but rather needs to be accomplished by the subject who is being educated.Key words: education, the politics of education, emancipation, helicopter parents, competence, PISA ; L'émancipation a largement perdu de sa signification en tant que notion normative dans le domaine des sciences de l'éducation. Ce terme continue toutefois d'être utilisé pour décrire la fonction critique des sciences de l'éducation. Comme en témoigne fortement la critique aujourd'hui, l'école et la famille sont en pleine évolution. Les réformes actuelles de l'enseignement en Suisse se distinguent de façon marquante par une tendance dominante à la standardisation et à la normalisation de l'école et des cours. La standardisation ne concerne pas seulement les conditions dans lesquelles ont lieu l'école et les cours, mais aussi les résultats, c'est-à-dire la performance attendue de la part des élèves. Au lieu de se former, les élèves doivent acquérir des compétences, précisées en détails et évaluées à l'aide de procédés psychométriques. Tandis que les processus de formation ciblent l'autonomisation de l'individu au sens de l'organisation de sa personnalité, les compétences se mesurent à l'aune de leur utilité dans les situations quotidiennes. La formation est redéfinie dans ses fonctions et évolue vers un capital humain, ce qui transparait dans les études PISA. Par ailleurs, les écoles et les cours sont désignés de plus en plus souvent par des métaphores technologiques qui laissent penser que l'apprentissage des élèves est la résultante directe de l'enseignement des professeurs. Les fantasmes de faisabilité, qui font la part plus belle à l'influence de la politique de l'enseignement qu'elle n'en a dans les faits, se propagent. Ainsi le monitorage suisse de la formation, projet porté conjointement par la Confédération et les cantons, exige que la recherche sur l'enseignement fournisse des savoirs permettant de mieux piloter le système de formation. Même si des voix critiques s'élèvent sur la scène internationale, l'assimilation entre formation et éducation ne cesse de progresser en suivant la logique des processus de fabrication industrielle en Suisse. L'introduction de normes de formation basées sur les résultats dans le cadre du concordat HarmoS et l'organisation du Lehrplan 21 (plan d'études) en fonction des compétences s'inscrivent dans le contexte d'un changement de cap politique, dont l'objectif est d'attirer l'attention sur les résultats des écoles et des cours. De façon comparable, il se développe dans les familles une mentalité de surveillance et de contrôle. Par souci justifié ou non, des parents dits hélicoptères s'occupent en permanence de leurs enfants, ne leur laissant quasiment aucun espace de liberté pour explorer leurs propres centres d'intérêt en autonomie, sans surveillance. Mus par une « panique de l'éducation » (Bude), les parents croient devoir toujours investir davantage dans leurs enfants pour que leur vie soit couronnée plus tard de succès. Mais cette mentalité du contrôle, dite hélicoptère, empêche les enfants de mener leurs propres expériences au sens strict du terme. Leur formation est également en jeu, car la formation ne peut pas être prise en charge par un tiers, c'est à la personne elle-même de s'y impliquer. « Émancipons-nous », d'un point de vue pédagogique, signifie que nous prenions nos distances avec les exigences de standardisation et de normalisation, telles que l'école et la famille en regorge dernièrement, et que nous renouions avec l'idée de formation qui recèle un potentiel d'émancipation indélébile.Mots clés: formation, politique de formation, émancipation, parents hélicoptères, compétence, PISA ; Riassunto: Il concetto dell'emancipazione ricopre un ruolo via e più minoritario nella nuova scienza dell'educazione. Il concetto di formazione offre tuttavia un'alternativa che consente di preservare il potenziale critico del concetto di emancipazione. Attraverso esempi selezionati del contesto scolastico e familiare, viene mostrato quanto anche oggi sia necessario un atteggiamento pedagogico critico. Di fronte alla crescente tendenza a valutare l'educazione e l'insegnamento in base al loro output e a intensificarne la sorveglianza e il controllo, si ricorda che la formazione non può essere creata, ma deve essere svolta dal soggetto in formazione.Parole chiave: formazione, politica della formazione, emancipazione, genitori elicottero, competenza, PISA ; unknown ; publishedVersion
L'affaire Outright Monetary Transactions (OMT), qui a vu s'opposer le Tribunal constitutionnel fédéral allemand et la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) sur la question de la conformité au droit de l'Union européenne de l'action de la Banque centrale européenne (BCE) lors de la crise des dettes souveraines de 2010-2012, constitue sans aucun doute, à ce jour, l'illustration la plus éclatante de la controverse relative à l'existence (ou non) d'une mutation constitutionnelle tacite du mandat de la BCE. Dans son arrêt du 21 juin 2016, le Tribunal constitutionnel fédéral confirme la conformité du programme monétaire OMT au droit de l'Union et à la Loi Fondamentale allemande mais n'en maintient pas moins de « sérieuses objections » à l'encontre du raisonnement de la CJUE, témoignant ainsi de la persistance de certaines tensions entre, d'une part, les interventions de la BCE et, d'autre part, les dispositions du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE) relatives à ses compétences ; The German Federal Constitutional Court (FCC) judgment of June 21, 2016 is the last episode of a long saga in which the FCC and the Court of Justice of the European Union (CJEU) have opposed each other regarding the European Central Bank (ECB)'s compliance with European Union law in its action during the sovereign debt crisis, and especially concerning its Outright Monetary Transactions (OMT) Program. In accordance with its role as guardian of the German constitutional legal order, the FCC implemented its jurisprudential-based ultra vires review (i.e. checking that EU institutions did not infringe their mandate attributed by the German Act of Approval of EU Treaties). In this context, the FCC referred for the first time in its history to the CJEU for a preliminary ruling concerning the ECB's mandate (Articles 119 and 127 TFEU) and the monetary financing prohibition (Article 123 TFEU). However, this first direct jurisdictional dialogue resulted in an arm-wrestling match between the FCC and the CJEU rather than in any genuine judicial cooperation: the reference for a preliminary ruling was closer to an ultimatum and a "pre-declaration of invalidity"; in response, the CJEU ruling, behind its apparent openness, totally rejected the FCC reasoning, declared the OMT program consistent with EU primary law, and stressed the primacy of EU law over domestic law—even constitutional—as well as the binding nature of the solutions identified in its decisions. Finally, in its decision of June 21, 2016, the FCC accepted the CJEU's position and confirmed the conformity of the OMT Program with EU law and German constitutional law. Nevertheless, this acceptance certainly does not imply approval and endorsement and the FCC maintains "serious objections" against the CJEU's position, which are not, we believe, totally groundless. In spite of the arguments often developed about the irrationality of the markets on the one hand, and the state of exception (the sovereign debt crisis) on the other, it can indeed be argued, in our opinion, that the ECB's mandate is subject to a tacit constitutional change, its OMT Program being one of the manifestations, and, consequently, that there was indeed a breach of the Treaties. These "serious objections" expressed by the FCC therefore bespeak the persistence of a profound disagreement on the interpretation to be given to the EU primary law concerning the distinction between monetary and economic policies and the resulting distribution of powers. In this context, the legal inconsistency consisting of transferring competences to the ECB without beforehand amending the Treaties is particularly likely to lead in the near future to new jurisdictional tensions between the FCC and the CJEU. ; Das Urteil des Bundesverfassungsgerichts (BVerfG) vom 21. Juni 2016 ist die letzte Episode einer langen Saga, in der sich das BVerfG und der Gerichtshof der Europäischen Union (EuGH) in Bezug auf die Einhaltung des EU-Rechts durch die Europäische Zentralbank (EZB) während der Staatsschuldenkrise gegenüberstanden. Entsprechend seiner Rolle als Hüter der deutschen Verfassungsordnung hat das BVerfG seine auf der Rechtsprechung gründende Ultra-vires-Kontrolle durchgeführt (d.h. prüfen, ob die EU-Institutionen ihr Mandat, das ihnen durch das deutsche Gesetz zur Zustimmung zu den EU-Verträge aufgetragen wurde, nicht verletzt haben). In diesem Zusammenhang hat das BVerfG zum ersten Mal in seiner Geschichte dem EuGH eine Frage zur Vorabentscheidung über das Mandat der EZB (Artikel 119 und 127 AEUV) und das Verbot der monetären Finanzierung (Artikel 123 AEUV) vorgelegt. Dieser erste direkte gerichtliche Dialog zwischen diesen obersten Gerichten führte jedoch eher zu einem Tauziehen zwischen dem BVerfG und dem EuGH als zu einer echten gerichtlichen Zusammenarbeit: Das Vorabentscheidungsersuchen des BVerfG glich eher einem Ultimatum und einer "Voranerkennung der Nichtigkeit"; daraufhin lehnte das EuGH-Urteil – trotz seiner scheinbaren Offenheit – die Argumentation des BVerfG vollständig ab, erklärte das OMT-Programm mit dem EU-Primärrecht vereinbar und unterstrich den Vorrang des EU-Rechts gegenüber dem nationalen Recht – sogar dem Verfassungsrecht – sowie den verbindlichen Charakter der in seinen Entscheidungen getroffenen Lösungen. Schließlich hat das BVerfG in seinem Urteil vom 21. Juni 2016 die Position des EuGH akzeptiert und die Übereinstimmung des OMT-Programms mit dem EU-Recht und dem deutschen Verfassungsrecht bestätigt. Dennoch ist Akzeptanz nicht gleichbedeutend mit Zustimmung und Übernahme. Das BVerfG hält die "gewichtigen Einwände" gegen die Position des EuGH aufrecht, die unserer Meinung nach nicht völlig unbegründet sind. Trotz der oft geäußerten Argumente über die Irrationalität der Märkte einerseits und den Ausnahmezustand (die Staatsschuldenkrise) andererseits, kann unseres Erachtens durchaus argumentiert werden, dass das Mandat der EZB Gegenstand einer stillschweigenden Verfassungsänderung ist – wovon das OMT-Programm eine der Erscheinungsformen ist – und das somit in der Tat ein Verstoß gegen die Verträge vorliegt. Diese von dem BVerfG geäußerten "gewichtigen Einwände" deuten daher darauf hin, dass nach wie vor eine tiefe Uneinigkeit über die Auslegung des EU-Primärrechts hinsichtlich der Unterscheidung zwischen Währungs- und Wirtschaftspolitik und der daraus resultierenden Kompetenzverteilung besteht. In diesem Zusammenhang ist es besonders wahrscheinlich, dass die rechtliche Inkonsistenz, die darin besteht, der EZB Zuständigkeiten ohne vorherige Abänderung der Verträge zu übertragen, in naher Zukunft zu neuen gerichtlichen Spannungen zwischen dem BVerfG und dem EuGH führen wird. ; Peer reviewed
This paper deals with various philosophical aspects of the notion of listening correlated with forming and disabling of totalitarian communities. Traditional philosophy is mainly critical towards sensual knowledge, whereas contemporary thought is concentrated on listening as a significant and complex phenomenon that can be observed as a cognitive category and through various philosophical perspectives (politics, ethics). For Heidegger, listening has existential status and represents one of Dasein's characteristics. According to him, listening is understanding the one who is close to us (whom we bear in ourselves) – a friend. In Heidegger's philosophy of listening, Derrida recognises the possibility of forming a community of same and close. It alludes to homogenisation and enmity. Abandoning Heidegger's thesis about listening to a friend, Derrida writes about the possibility of listening to the spectre representing an affirmation of the existence of absolute otherness. Listening to the spectre is the only correct ethics by which distance is made and totalitarian community avoided. Like Derrida, Nancy sees the danger of forming a totalitarian community in the sameness and closeness of society's members. The way of avoiding the possibility of forming such a community Nancy sees in immediate (sensual) contact with the world. For Nancy, listening is a contact with the world not mediated by significations and understandings. Listening represents a metaphor of resistance towards aspirations of representative political systems in forming complete and closed communities. By presenting several contemporary philosophical concepts, this paper tries to demonstrate that listening, apart from creating closeness, can maintain an impossible community characterised by irrepresentability and heterogeneity and, more importantly, can function as the resistance toward totalitarian systems. ; Rad se bavi različitim filozofijskim aspektima pojma slušanja u svezi s oblikovanjem i obustavljanjem totalitarnih zajednica. Tradicionalna filozofija uglavnom je kritički nastrojena prema čulnom znanju, dok se suvremena misao usmjerava na slušanje kao značajan i kompleksan fenomen koji može biti promatran kao kognitivna kategorija i kroz različite filozofijske perspektive (politika, etika). Za Heideggera, slušanje ima egzistencijalni status i predstavlja jedno od Daseinovih obilježja. Po njegovu mišljenju, slušanje je razumijevanje onoga tko nam je blizak (koga nosimo u sebi) – prijatelja. U Heideggerovoj filozofiji slušanja, Derrida prepoznaje mogućnost oblikovanja zajednice istih i bliskih. Aludira na homogenizaciju i neprijateljstvo. Napuštajući Heideggerovu tezu o slušanju prijatelja, Derrida piše o mogućnosti slušanja sablasti koja predstavlja afirmaciju egzistencije apsolutne drugosti. Slušanje sablasti jedina je ispravna etika putem koje se uspostavlja udaljenost i izbjegava totalitarnu zajednicu. Poput Derridaa, Nancy vidi opasnost u oblikovanju totalitarne zajednice u istosti i bliskosti članova društva. Način izbjegavanja mogućnosti oblikovanja takve zajednice Nancy vidi u izravnom (čulnom) dodiru sa svijetom. Za Nancyja, slušanje je dodir sa svijetom neposredovan označavanjima i razumijevanjima. Slušanje predstavlja metaforu otpora prema aspiracijama predstavničkih političkih sustava u oblikovanju potpunih i zatvorenih zajednica. Predstavljajući nekoliko suvremenih filozofijskih pojmova, ovaj rad pokušava demonstrirati da slušanje, osim stvaranja bliskosti, može održavati nemoguću zajednicu karakteriziranu nepredstavništvom i heterogenošću te, što je važnije, može funkcionirati kao otpor prema totalitarnim sustavima. ; Die Arbeit behandelt verschiedenartige philosophische Aspekte des Begriffs des Hörens bezüglich der Schaffung und Auflösung totalitärer Gemeinschaften. Die traditionelle Philosophie steht dem sinnlichen Wissen zumeist kritisch gegenüber, während der zeitgenössische Gedanke auf das Hören als ein belangvolles und komplexes Phänomen ausgerichtet ist, welches sich als kognitive Kategorie und aus differenten philosophischen Perspektiven (Politik, Ethik) betrachten lässt. Das Hören hat für Heidegger einen existenziellen Status und repräsentiert eine der Eigenschaften des Daseins. Seines Erachtens ist Hören das Verständnis desjenigen, der uns nahesteht (den wir bei uns tragen) – des Freundes. In Heideggers Philosophie des Hörens erkennt Derrida die Möglichkeit, eine Gemeinschaft der Selben und Nahen zu formen. Er macht Anspielungen auf Homogenisierung und Feindseligkeit. Indem er Heideggers These vom Hören des Freundes verwirft, schreibt Derrida über die Möglichkeit, einem Gespenst zuzuhören, welches die Affirmation der Existenz absoluter Andersheit abbildet. Dem Gespenst zuzuhören ist die einzig richtige Ethik, durch die Distanz hergestellt und eine totalitäre Gemeinschaft vermieden wird. Ebenso wie Derrida sieht Nancy die Gefahr in der Schaffung einer totalitären Gemeinschaft aufgrund von Selbigkeit und Nahekommen der Gesellschaftsmitglieder. Einen Weg, der Eventualität der Formung einer solchen Gemeinschaft auszuweichen, sieht Nancy in direktem (sinnlichem) Kontakt mit der Welt. Für Nancy bedeutet das Hören eine nicht durch Signifikationen und Verständnisse vermittelte Berührung mit der Welt. Das Hören stellt eine Metapher für den Widerstand gegen die Aspirationen der repräsentativen politischen Systeme dar, vollkommene und geschlossene Gemeinschaften zu gestalten. Indem es mehrere zeitgenössische philosophische Begriffe vorstellt, versucht dieses Paper zu demonstrieren, dass das Hören, abgesehen von der Schaffung einer Nähe, auch eine unmögliche Gemeinschaft aufrechtzuerhalten vermag, die durch Nichtrepräsentativität und Heterogenität gekennzeichnet ist, und nicht zuletzt als Widerstand gegen totalitäre Systeme fungieren kann. ; Ce travail aborde divers aspects philosophiques du concept de l'écoute lié à la formation et au renversement des communautés totalitaires. La tradition philosophique relève principalement d'une critique envers la connaissance sensorielle, alors que la pensée contemporaine a trait à l'écoute, en tant que phénomène significatif et complexe, qui peut être considérée comme une catégorie cognitive, et peut également être analysée à travers diverses perspectives philosophiques (politique, éthique). Pour Heidegger, l'écoute a un statut existentiel et présente l'une des caractéristiques du Dasein. Selon lui, écouter c'est comprendre celui qui nous est proche (celui que nous portons en nous) – l'ami. Dans la philosophie heideggérienne de l'écoute, Derrida voit la possibilité de former une communauté des mêmes et des proches. Il fait allusion à l'homogénéisation et à l'hostilité. En rupture avec la thèse heideggérienne sur l'écoute de l'ami, Derrida écrit sur la possibilité de l'écoute du spectre qui présente l'affirmation d'une existence de l'altérité absolu. L'écoute du spectre est l'unique éthique juste au travers laquelle se constitue la distance et s'évite la communauté totalitaire. À l'instar de Derrida, Nancy voit un danger dans la formation de communautés totalitaires dans l'identité et la familiarité. La manière d'éviter toute possibilité de formation d'une telle communauté, Nancy la voit dans le contact direct (sensoriel) avec le monde. Pour Nancy, écouter c'est être en contact avec le monde sans l'entremise de significations et de compréhensions. Écouter présente une métaphore de résistance envers les aspirations des systèmes politiques représentatifs à former des communautés entières et fermées. En présentant quelques concepts philosophiques contemporains, ce travail s'applique à démontrer que l'écoute, hormis créer des affinités, peut préserver une communauté invraisemblable caractérisée par le non-représentationnel et l'hétérogénéité, mais aussi, et ce qui est bien plus important, peut fonctionner comme une force de résistance envers les systèmes totalitaires.
Zusammenfassung: Derzeit sind in der deutschsprachigen Schweiz mit dem "HarmoS-Konkordat" und dem "Lehrplan 21" zwei Megaprojekte im Gang, welche den Zweck haben, die Normativität des schulischen Unterrichts auszubauen. Wie verhält sich eine Lehrerinnen- und Lehrerbildungsinstitution wie die PH Luzern diesem Trend gegenüber?Einerseits haben die Ausbildungsverantwortlichen der PH Luzern selber einen Referenzrahmen mit acht Handlungsfeldern und zehn Professionskompetenzen entwickelt, der tatsächlich normative Wirkung entfalten und die Umsetzung der beiden Reformprojekte unterstützen soll. Der Referenzrahmen bietet Orientierung, ermöglicht Transparenz und dadurch Koordination, er erzeugt Professionsbewusstheit und bewirkt Verbindlichkeit. Aber er ist als Rahmen konzipiert, d. h., er definiert nicht im Einzelnen die Aktivitäten, für die er den Rahmen bildet.Andererseits setzt die PH Luzern in ihrer Strategie bewusst Akzente, die im Zeichen einer "Erziehung zur Mündigkeit" (Adorno) nicht die Adaption an gesellschaftliche Erwartungen im Blick hat, sondern die Emanzipation von gesellschaftlichen Zwängen und deren historische Infragestellung. Institutionell hat diese Strategie in den folgenden Organisationsgefässen ihren Ausdruck gefunden: Zentrum für Menschenrechtsbildung, Institut für Schule und Heterogenität, Zentrum für Geschichtsdidaktik und Erinnerungskulturen.Der Wirkungshorizont einer Lehrperson über vierzig Jahre ihres Berufslebens hinweg auf annähernd tausend Schülerinnen und Schüler, die ihr in dieser Zeit anvertraut sind, lässt es unerlässlich erscheinen, dass sie gesellschaftliche Prozesse ethisch reflektiert und dass sie imstande ist dazu beizutragen, gegen menschenunfreundliche Entwicklungen Widerstand zu leisten.Schlüsselwörter: Anpassung, Widerstand, Normativität, Emanzipation, Menschenrechtsbildung, Schule, Heterogenität, Geschichtsdidaktik, Erinnerungskulturen. ; Summary: Currently, in the German speaking part of Switzerland, with the Harmos Concordat and with the Syllabus 21, there are two mega-projects underway which have as their aim developing normative school tuition. How do a teacher and a teaching institution such as the PH in Lucerne respond in terms of this trend?On the one hand, those responsible for the PH Lucerne education have their own frame of reference with 8 operational fields and have developed ten professional competencies that essentially unfold the de facto normative effect and support the implementation of both reform projects. This frame of reference offers orientation, allows transparency and thereby coordination, it generates professional awareness and brings about commitment. But it is also conceived as a framework, i.e. does not define the activities in individual cases for which it provides the framework. It is for all intents and purposes, a grid which allows the tendrils of good tuition to grow.On the other hand the PH Lucerne consciously places emphasis with their strategy under the banner of an "Education for maturity" (Adorno) not with a view to adapting to societal expectations, but rather emancipation from societal coercion, i.e. their historical questioning. Institutionally this strategy has found expression in the following organizational receptacles:Center for Human Rights EducationInstitute for Schools and HeterogeneityCenter for Historical Didactic and Culture of RemembranceThe effectivity horizon of a teacher with over forty years in his profession and, with approximately thousand scholars that have over this time been entrusted to him, it appears essential that the societal processes are ethically reflected upon and that they are capable of contributing to providing resistance to inhumane developments.Key words: Adaptation and resistance, normativity and emancipation, human rights education, schools and heterogeneity, history didactics and a culture of remembrance ; Avec le concordat HarmoS et le Lehrplan 21 (plan d'études), deux grands projets, dont l'objectif est de normaliser les cours dans les écoles, sont en marche en Suisse alémanique. Quelle est la position d'un centre de formation tel que la Haute École Pédagogique de Lucerne (PH Luzern) face à cette tendance?Les responsables de la formation de la PH Luzern ont développé eux-mêmes un cadre de référence organisé autour de huit champs d'action et de dix compétences professionnelles qui ont, de fait, une action normative et doivent soutenir la mise en œuvre des deux projets de réforme. Ce cadre donne une orientation, permet la transparence donc la coordination, créé une conscience professionnelle et stimule l'engagement. Mais il s'agit bien d'un cadre, ce qui signifie qu'il ne définit pas en détails les activités qu'il délimite. C'est en quelque sorte, le support qui guide la croissance des bonnes pousses (cours).D'un autre côté toutefois, la PH Luzern met sciemment l'accent dans sa stratégie sur certains éléments qui ne visent pas l'adaptation aux attentes sociales dans la lignée de « l'éducation jusqu'à l'émancipation » (Adorno), mais bien l'émancipation par rapport aux contraintes sociales et leur remise en cause historique. Cette stratégie est appliquée institutionnellement dans les organisations suivantes :Centre de formation en droits humainsInstitut pour l'école et l'hétérogénéitéCentre pour la didactique historique et le devoir de mémoireL'horizon d'un enseignant qui exerce plus de quarante ans et à qui sont confiés près de mille élèves est immanquablement marqué par le reflet éthique des processus en marche dans la société. Il est en mesure d'opposer une résistance aux évolutions défavorables à l'homme.Mots clés: adaptation et résistance, normalisation et émancipation, éducation aux droits humains, école et hétérogénéité, didactique historique et devoir de mémoire ; Riassunto: Attualmente nella Svizzera tedesca vengono attuati due megaprogetti, il concordato Harmos e Lehrplan 21, che hanno lo scopo di ampliare la normatività dell'insegnamento scolastico. Come si comporta un istituto di formazione degli insegnanti come la PH Luzern (Alta Scuola Pedagogica di Lucerna) di fronte a questa tendenza?Da un lato i responsabili della formazione della PH Luzern hanno sviluppato autonomamente un quadro di riferimento con otto campi d'azione e dieci competenze professionali che dovrà avere un reale effetto normativo e sostenere l'attuazione dei due progetti di riforma. Il quadro di riferimento offre orientamento, trasparenza e attraverso essa consente la coordinazione, genera coscienza professionale ed ha un carattere vincolante. È tuttavia concepito come un quadro di riferimento, ciò significa che non definisce i dettagli delle attività per le quali costituisce i limiti. È per così dire il reticolo che rappresenta il presupposto per la crescita del viticcio del buon insegnamento.Dall'altro, nella sua strategia la PH Luzern pone coscientemente un'enfasi che, all'insegna di una "Erziehung zur Mündigkeit" ("Educazione alla maggiore età"; Adorno), non volge lo sguardo verso l'adattamento alle aspettative della società, bensì verso l'emancipazione da costrizioni sociali e la loro messa in discussione storica. A livello istituzionale questa strategia ha trovato la sua espressione nelle seguenti strutture organizzative:Centro per l'insegnamento dei diritti umaniIstituto per scuola ed eterogeneitàCentro per la didattica della storia e culture della memoria.L'orizzonte di efficacia di un insegnante, durante i quarant'anni di esercizio della professione in cui gli vengono affidati circa un migliaio di studenti, presuppone che egli rifletta in modo etico i processi sociali e che sia in grado di contribuire a esercitare resistenza verso sviluppi che vanno contro il benessere dell'uomo.Parole chiave: adattamento e resistenza, normatività ed emancipazione, insegnamento dei diritti umani, scuola ed eterogeneità, didattica della storia e culture della memoria ; unknown ; publishedVersion
Zusammenfassung: Derzeit sind in der deutschsprachigen Schweiz mit dem "HarmoS-Konkordat" und dem "Lehrplan 21" zwei Megaprojekte im Gang, welche den Zweck haben, die Normativität des schulischen Unterrichts auszubauen. Wie verhält sich eine Lehrerinnen- und Lehrerbildungsinstitution wie die PH Luzern diesem Trend gegenüber?Einerseits haben die Ausbildungsverantwortlichen der PH Luzern selber einen Referenzrahmen mit acht Handlungsfeldern und zehn Professionskompetenzen entwickelt, der tatsächlich normative Wirkung entfalten und die Umsetzung der beiden Reformprojekte unterstützen soll. Der Referenzrahmen bietet Orientierung, ermöglicht Transparenz und dadurch Koordination, er erzeugt Professionsbewusstheit und bewirkt Verbindlichkeit. Aber er ist als Rahmen konzipiert, d. h., er definiert nicht im Einzelnen die Aktivitäten, für die er den Rahmen bildet.Andererseits setzt die PH Luzern in ihrer Strategie bewusst Akzente, die im Zeichen einer "Erziehung zur Mündigkeit" (Adorno) nicht die Adaption an gesellschaftliche Erwartungen im Blick hat, sondern die Emanzipation von gesellschaftlichen Zwängen und deren historische Infragestellung. Institutionell hat diese Strategie in den folgenden Organisationsgefässen ihren Ausdruck gefunden: Zentrum für Menschenrechtsbildung, Institut für Schule und Heterogenität, Zentrum für Geschichtsdidaktik und Erinnerungskulturen.Der Wirkungshorizont einer Lehrperson über vierzig Jahre ihres Berufslebens hinweg auf annähernd tausend Schülerinnen und Schüler, die ihr in dieser Zeit anvertraut sind, lässt es unerlässlich erscheinen, dass sie gesellschaftliche Prozesse ethisch reflektiert und dass sie imstande ist dazu beizutragen, gegen menschenunfreundliche Entwicklungen Widerstand zu leisten.Schlüsselwörter: Anpassung, Widerstand, Normativität, Emanzipation, Menschenrechtsbildung, Schule, Heterogenität, Geschichtsdidaktik, Erinnerungskulturen. ; Summary: Currently, in the German speaking part of Switzerland, with the Harmos Concordat and with the Syllabus 21, there are two mega-projects underway which have as their aim developing normative school tuition. How do a teacher and a teaching institution such as the PH in Lucerne respond in terms of this trend?On the one hand, those responsible for the PH Lucerne education have their own frame of reference with 8 operational fields and have developed ten professional competencies that essentially unfold the de facto normative effect and support the implementation of both reform projects. This frame of reference offers orientation, allows transparency and thereby coordination, it generates professional awareness and brings about commitment. But it is also conceived as a framework, i.e. does not define the activities in individual cases for which it provides the framework. It is for all intents and purposes, a grid which allows the tendrils of good tuition to grow.On the other hand the PH Lucerne consciously places emphasis with their strategy under the banner of an "Education for maturity" (Adorno) not with a view to adapting to societal expectations, but rather emancipation from societal coercion, i.e. their historical questioning. Institutionally this strategy has found expression in the following organizational receptacles:Center for Human Rights EducationInstitute for Schools and HeterogeneityCenter for Historical Didactic and Culture of RemembranceThe effectivity horizon of a teacher with over forty years in his profession and, with approximately thousand scholars that have over this time been entrusted to him, it appears essential that the societal processes are ethically reflected upon and that they are capable of contributing to providing resistance to inhumane developments.Key words: Adaptation and resistance, normativity and emancipation, human rights education, schools and heterogeneity, history didactics and a culture of remembrance ; Avec le concordat HarmoS et le Lehrplan 21 (plan d'études), deux grands projets, dont l'objectif est de normaliser les cours dans les écoles, sont en marche en Suisse alémanique. Quelle est la position d'un centre de formation tel que la Haute École Pédagogique de Lucerne (PH Luzern) face à cette tendance?Les responsables de la formation de la PH Luzern ont développé eux-mêmes un cadre de référence organisé autour de huit champs d'action et de dix compétences professionnelles qui ont, de fait, une action normative et doivent soutenir la mise en œuvre des deux projets de réforme. Ce cadre donne une orientation, permet la transparence donc la coordination, créé une conscience professionnelle et stimule l'engagement. Mais il s'agit bien d'un cadre, ce qui signifie qu'il ne définit pas en détails les activités qu'il délimite. C'est en quelque sorte, le support qui guide la croissance des bonnes pousses (cours).D'un autre côté toutefois, la PH Luzern met sciemment l'accent dans sa stratégie sur certains éléments qui ne visent pas l'adaptation aux attentes sociales dans la lignée de « l'éducation jusqu'à l'émancipation » (Adorno), mais bien l'émancipation par rapport aux contraintes sociales et leur remise en cause historique. Cette stratégie est appliquée institutionnellement dans les organisations suivantes :Centre de formation en droits humainsInstitut pour l'école et l'hétérogénéitéCentre pour la didactique historique et le devoir de mémoireL'horizon d'un enseignant qui exerce plus de quarante ans et à qui sont confiés près de mille élèves est immanquablement marqué par le reflet éthique des processus en marche dans la société. Il est en mesure d'opposer une résistance aux évolutions défavorables à l'homme.Mots clés: adaptation et résistance, normalisation et émancipation, éducation aux droits humains, école et hétérogénéité, didactique historique et devoir de mémoire ; Riassunto: Attualmente nella Svizzera tedesca vengono attuati due megaprogetti, il concordato Harmos e Lehrplan 21, che hanno lo scopo di ampliare la normatività dell'insegnamento scolastico. Come si comporta un istituto di formazione degli insegnanti come la PH Luzern (Alta Scuola Pedagogica di Lucerna) di fronte a questa tendenza?Da un lato i responsabili della formazione della PH Luzern hanno sviluppato autonomamente un quadro di riferimento con otto campi d'azione e dieci competenze professionali che dovrà avere un reale effetto normativo e sostenere l'attuazione dei due progetti di riforma. Il quadro di riferimento offre orientamento, trasparenza e attraverso essa consente la coordinazione, genera coscienza professionale ed ha un carattere vincolante. È tuttavia concepito come un quadro di riferimento, ciò significa che non definisce i dettagli delle attività per le quali costituisce i limiti. È per così dire il reticolo che rappresenta il presupposto per la crescita del viticcio del buon insegnamento.Dall'altro, nella sua strategia la PH Luzern pone coscientemente un'enfasi che, all'insegna di una "Erziehung zur Mündigkeit" ("Educazione alla maggiore età"; Adorno), non volge lo sguardo verso l'adattamento alle aspettative della società, bensì verso l'emancipazione da costrizioni sociali e la loro messa in discussione storica. A livello istituzionale questa strategia ha trovato la sua espressione nelle seguenti strutture organizzative:Centro per l'insegnamento dei diritti umaniIstituto per scuola ed eterogeneitàCentro per la didattica della storia e culture della memoria.L'orizzonte di efficacia di un insegnante, durante i quarant'anni di esercizio della professione in cui gli vengono affidati circa un migliaio di studenti, presuppone che egli rifletta in modo etico i processi sociali e che sia in grado di contribuire a esercitare resistenza verso sviluppi che vanno contro il benessere dell'uomo.Parole chiave: adattamento e resistenza, normatività ed emancipazione, insegnamento dei diritti umani, scuola ed eterogeneità, didattica della storia e culture della memoria
Die Infragestellung der Universalität und Exportierbarkeit der Menschenrechte setzt voraus, dass sie in einem bestimmten sozio-rechtlichen Kontext entwickelt wurden und an anderer Stelle umgesetzt werden. Wenn wir im Rahmen eines als Dogma gesetzten Universalismus bleiben, scheinen die Menschenrechte nur eine Wahrheit zu kennen: die des Verhältnisses von männlicher und "weißer" Herrschaft; Die Besonderheiten (nicht "weiß" sein) sowie die Unterschiede (Frauen sein) werden dann gelöscht. Länder im "schwarzen" Afrika sind einer international definierten mehrdimensionalen Hierarchie ausgesetzt. Infolgedessen unterliegen "schwarze" afrikanische Frauen einer doppelten Dominanz, horizontal (für ihre Farbe und für ihr Geschlecht) und vertikal (von den dominanten und von den anderen dominierten der Kette). Das gemeinsame Element, das diese beiden Situationen verbindet, ist die Tatsache, dass die Farbe "Schwarz" eine Position in der rechtlichen, sozialen, wirtschaftlichen und intellektuellen Ordnung zuweist und ein Kolonialitätsverhältnis herstellt, das sowohl von den Autoren als auch von den Opfern aufrechterhalten wird. Diskriminierende koloniale Kategorisierungen gehen davon aus, dass die ihnen von internationalen Institutionen und "westlichen" Staaten vorgelegte Entwicklungshilfe die von beiden Seiten angenommene Dominanz mitkonstruieren soll. Die Anwendung der Universalität der Menschenrechte erweist sich dann insofern als problematisch, als bestimmte kulturelle, soziale und rechtliche Besonderheiten nicht berücksichtigt werden, wie es die Menschenrechte vorschreiben.Welchen Platz nehmen "schwarze" Frauen im hierarchischen Schema des Weltsystems ein, wenn wir die Doxas der Viktimisierung und des Elends dekonstruieren und sie als neue Rechtssubjekte darstellen, die geführt und verteidigt werden müssen? Können Opfer, aber auch Vervielfältiger von Ungleichheiten und Diskriminierung von Mädchen / Frauen, bestimmte Darstellungen, die "schwarze" Frauen charakterisieren, ihre Quellen in kolonialen Zwischenräumen finden? Wie erfassen Burkinabè-Rechtsnormen Rechte in einem rechtlichen Kontext, der eine Minderwertigkeit des indigenen Rechts gegenüber dem westlichen Recht, ihrer Hauptquelle, in einem Kontext voraussetzt, in dem sich soziale Konfigurationen unterscheiden und sich laut dem Historiker Joseph Ki-Zerbo sogar oft widersprechen? ; Questioning the universality and exportability of Human Rights implies the presupposition that they were developed in a certain socio-legal context and that they are transposed elsewhere. If we remain within the framework of a universalism posited as a dogma, Human Rights seem to know only one truth: that of the relationship of male and "white" domination; the peculiarities (being not "white"), as well as the differences (being women) are then erased. Countries in "black" Africa are exposed to an internationally defined multidimensional hierarchy. As a result, "black" African women undergo a double domination, horizontal (for their color and for their sex), and vertical (by the dominant ones and by the other dominated ones of the chain). The common element that links these two situations is the fact that the color "black" assigns a position in the legal, social, economic, and intellectual order, establishing a relationship of coloniality maintained both by the authors and by the victims. Discriminatory colonial categorizations assume that development aid submitted to them by international institutions and "Western" states is in a perspective of co-constructing the domination assumed by both sides. The application of the universality of human rights then turns out to be problematic insofar as certain cultural, social and legal specificities are not taken into account as required by human rights.What place do "black" women occupy in the hierarchical scheme of the world-system when we deconstruct the doxas of victimization and miserability presenting them as new subjects of law to be guided and defended ? Often victims but also reproducers of inequalities and discrimination against girls / women can certain representations characterizing "black" women find their sources in colonial interstices? How do Burkinabè legal norms grasp rights in a legal context which supposes inferiorizing indigenous law vis-à-vis Western law, their main main source, in a context where social configurations differ, even often contradict each other according to historian Joseph Ki-Zerbo? ; La remise en cause de l'universalité et de l'exportabilité des Droits de l'Homme implique le présupposé qu'ils ont été développés dans un certain contexte sociojuridique et qu'ils sont transposés ailleurs. Si l'on reste dans le cadre d'un universalisme posé comme dogme, les Droits de l'Homme semblent ne connaître qu'une seule vérité: celle du rapport de domination masculine et « blanche »; les particularités (ne pas être « blanc »), ainsi que les différences (être des femmes) sont alors effacées. Les pays d'Afrique « noire » sont exposés à une hiérarchie multidimensionnelle définie au niveau international. En conséquence, les femmes africaines «noires» subissent une double domination, horizontale (pour leur couleur et pour leur sexe), et verticale (par les dominantes et par les autres dominées de la chaîne). L'élément commun qui relie ces deux situations est le fait que la couleur « noire » assigne une position dans l'ordre juridique, social, économique et intellectuel, établissant un rapport de colonialité entretenu tant par les auteurs que par les victimes. Les catégorisations coloniales discriminatoires supposent que l'aide au développement qui leur est soumise par les institutions internationales et les Etats «occidentaux» s'inscrit dans une perspective de co-construction de la domination assumée par les deux parties. L'application de l'universalité des droits de l'homme s'avère alors problématique dans la mesure où certaines spécificités culturelles, sociales et juridiques ne sont pas prises en compte comme l'exigent les droits de l'homme.Quelle place occupent les femmes "noires" dans le schéma hiérarchisé du système-monde lorsqu'on déconstruit les doxas de victimisation et de misérabilisme les présentant comme de nouveaux sujets de droit à guider et à défendre ? Souvent victimes mais aussi reproductrices des inégalités et discriminations contre les filles/ femmes, certaines représentations caractérisant les femmes "noires" peuvent-elles trouver leurs sources dans les interstices coloniales ? Comment les normes juridiques Burkinabè saisissent-elles les droits dans un contexte juridique qui suppose d'inférioriser le droit autochtone vis-à-vis du droit occidental, leur principale source principale, dans un contexte où les configurations sociales diffèrent, voire, se contredisent souvent selon l'historien Joseph Ki-Zerbo ? ; uhoji juu ya ulimwengu na usafirishaji wa Haki za Binadamu kunamaanisha utabiri kwamba zilitengenezwa katika muktadha fulani wa kijamii na kisheria na kwamba zimepelekwa mahali pengine. Ikiwa tutabaki katika mfumo wa ulimwengu unaosababishwa kama fundisho, Haki za Binadamu zinaonekana kujua ukweli mmoja tu: ule wa uhusiano wa utawala wa kiume na "mweupe"; upendeleo (kuwa sio "mweupe"), na vile vile tofauti (kuwa wanawake) zinafutwa. Nchi zilizo Afrika "nyeusi" zinakabiliwa na uongozi wa kimataifa unaofafanuliwa kimataifa. Kama matokeo, wanawake "weusi" wa Kiafrika wanatawaliwa mara mbili, usawa (kwa rangi yao na jinsia yao), na wima (na wale wakubwa na wale wengine wanaotawaliwa na mnyororo). Jambo la kawaida linalounganisha hali hizi mbili ni ukweli kwamba rangi "nyeusi" inapeana msimamo katika utaratibu wa kisheria, kijamii, kiuchumi, na kiakili, ikianzisha uhusiano wa ukoloni unaodumishwa na waandishi na wahasiriwa. Uainishaji wa kikoloni wa ubaguzi hudhani kuwa misaada ya maendeleo iliyowasilishwa kwao na taasisi za kimataifa na majimbo ya "Magharibi" ni katika mtazamo wa kujenga utawala unaodhaniwa na pande zote mbili. Utekelezaji wa haki za binadamu ulimwenguni pote unageuka kuwa shida kulingana na hali fulani za kitamaduni, kijamii na kisheria hazizingatiwi kama inavyotakiwa na haki za binadamu.Je! Wanawake "weusi" wanashikilia nafasi gani katika mpango wa kihierarkia wa mfumo wa ulimwengu wakati tunapounda mada za udhalilishaji na udhalili unaowasilisha kama masomo mapya ya sheria ya kuongozwa na kutetewa? Aghalabu wahasiriwa lakini pia wazalishaji wa ukosefu wa usawa na ubaguzi dhidi ya wasichana / wanawake, je! Uwakilishi fulani wa wanawake "weusi" unaweza kupata vyanzo vyao kwa njia ya ukoloni? Je! Sheria za Burkinabè zinashikiliaje haki katika muktadha wa kisheria ambao unadhania kudharau sheria za asili dhidi ya sheria ya Magharibi, chanzo kikuu chao, katika hali ambayo mipangilio ya kijamii inatofautiana, hata mara nyingi hupingana kulingana na mwanahistoria Joseph Ki-Zerbo?
Die Infragestellung der Universalität und Exportierbarkeit der Menschenrechte setzt voraus, dass sie in einem bestimmten sozio-rechtlichen Kontext entwickelt wurden und an anderer Stelle umgesetzt werden. Wenn wir im Rahmen eines als Dogma gesetzten Universalismus bleiben, scheinen die Menschenrechte nur eine Wahrheit zu kennen: die des Verhältnisses von männlicher und "weißer" Herrschaft; Die Besonderheiten (nicht "weiß" sein) sowie die Unterschiede (Frauen sein) werden dann gelöscht. Länder im "schwarzen" Afrika sind einer international definierten mehrdimensionalen Hierarchie ausgesetzt. Infolgedessen unterliegen "schwarze" afrikanische Frauen einer doppelten Dominanz, horizontal (für ihre Farbe und für ihr Geschlecht) und vertikal (von den dominanten und von den anderen dominierten der Kette). Das gemeinsame Element, das diese beiden Situationen verbindet, ist die Tatsache, dass die Farbe "Schwarz" eine Position in der rechtlichen, sozialen, wirtschaftlichen und intellektuellen Ordnung zuweist und ein Kolonialitätsverhältnis herstellt, das sowohl von den Autoren als auch von den Opfern aufrechterhalten wird. Diskriminierende koloniale Kategorisierungen gehen davon aus, dass die ihnen von internationalen Institutionen und "westlichen" Staaten vorgelegte Entwicklungshilfe die von beiden Seiten angenommene Dominanz mitkonstruieren soll. Die Anwendung der Universalität der Menschenrechte erweist sich dann insofern als problematisch, als bestimmte kulturelle, soziale und rechtliche Besonderheiten nicht berücksichtigt werden, wie es die Menschenrechte vorschreiben.Welchen Platz nehmen "schwarze" Frauen im hierarchischen Schema des Weltsystems ein, wenn wir die Doxas der Viktimisierung und des Elends dekonstruieren und sie als neue Rechtssubjekte darstellen, die geführt und verteidigt werden müssen? Können Opfer, aber auch Vervielfältiger von Ungleichheiten und Diskriminierung von Mädchen / Frauen, bestimmte Darstellungen, die "schwarze" Frauen charakterisieren, ihre Quellen in kolonialen Zwischenräumen finden? Wie erfassen Burkinabè-Rechtsnormen Rechte in einem rechtlichen Kontext, der eine Minderwertigkeit des indigenen Rechts gegenüber dem westlichen Recht, ihrer Hauptquelle, in einem Kontext voraussetzt, in dem sich soziale Konfigurationen unterscheiden und sich laut dem Historiker Joseph Ki-Zerbo sogar oft widersprechen? ; Questioning the universality and exportability of Human Rights implies the presupposition that they were developed in a certain socio-legal context and that they are transposed elsewhere. If we remain within the framework of a universalism posited as a dogma, Human Rights seem to know only one truth: that of the relationship of male and "white" domination; the peculiarities (being not "white"), as well as the differences (being women) are then erased. Countries in "black" Africa are exposed to an internationally defined multidimensional hierarchy. As a result, "black" African women undergo a double domination, horizontal (for their color and for their sex), and vertical (by the dominant ones and by the other dominated ones of the chain). The common element that links these two situations is the fact that the color "black" assigns a position in the legal, social, economic, and intellectual order, establishing a relationship of coloniality maintained both by the authors and by the victims. Discriminatory colonial categorizations assume that development aid submitted to them by international institutions and "Western" states is in a perspective of co-constructing the domination assumed by both sides. The application of the universality of human rights then turns out to be problematic insofar as certain cultural, social and legal specificities are not taken into account as required by human rights.What place do "black" women occupy in the hierarchical scheme of the world-system when we deconstruct the doxas of victimization and miserability presenting them as new subjects of law to be guided and defended ? Often victims but also reproducers of inequalities and discrimination against girls / women can certain representations characterizing "black" women find their sources in colonial interstices? How do Burkinabè legal norms grasp rights in a legal context which supposes inferiorizing indigenous law vis-à-vis Western law, their main main source, in a context where social configurations differ, even often contradict each other according to historian Joseph Ki-Zerbo? ; La remise en cause de l'universalité et de l'exportabilité des Droits de l'Homme implique le présupposé qu'ils ont été développés dans un certain contexte sociojuridique et qu'ils sont transposés ailleurs. Si l'on reste dans le cadre d'un universalisme posé comme dogme, les Droits de l'Homme semblent ne connaître qu'une seule vérité: celle du rapport de domination masculine et « blanche »; les particularités (ne pas être « blanc »), ainsi que les différences (être des femmes) sont alors effacées. Les pays d'Afrique « noire » sont exposés à une hiérarchie multidimensionnelle définie au niveau international. En conséquence, les femmes africaines «noires» subissent une double domination, horizontale (pour leur couleur et pour leur sexe), et verticale (par les dominantes et par les autres dominées de la chaîne). L'élément commun qui relie ces deux situations est le fait que la couleur « noire » assigne une position dans l'ordre juridique, social, économique et intellectuel, établissant un rapport de colonialité entretenu tant par les auteurs que par les victimes. Les catégorisations coloniales discriminatoires supposent que l'aide au développement qui leur est soumise par les institutions internationales et les Etats «occidentaux» s'inscrit dans une perspective de co-construction de la domination assumée par les deux parties. L'application de l'universalité des droits de l'homme s'avère alors problématique dans la mesure où certaines spécificités culturelles, sociales et juridiques ne sont pas prises en compte comme l'exigent les droits de l'homme.Quelle place occupent les femmes "noires" dans le schéma hiérarchisé du système-monde lorsqu'on déconstruit les doxas de victimisation et de misérabilisme les présentant comme de nouveaux sujets de droit à guider et à défendre ? Souvent victimes mais aussi reproductrices des inégalités et discriminations contre les filles/ femmes, certaines représentations caractérisant les femmes "noires" peuvent-elles trouver leurs sources dans les interstices coloniales ? Comment les normes juridiques Burkinabè saisissent-elles les droits dans un contexte juridique qui suppose d'inférioriser le droit autochtone vis-à-vis du droit occidental, leur principale source principale, dans un contexte où les configurations sociales diffèrent, voire, se contredisent souvent selon l'historien Joseph Ki-Zerbo ? ; uhoji juu ya ulimwengu na usafirishaji wa Haki za Binadamu kunamaanisha utabiri kwamba zilitengenezwa katika muktadha fulani wa kijamii na kisheria na kwamba zimepelekwa mahali pengine. Ikiwa tutabaki katika mfumo wa ulimwengu unaosababishwa kama fundisho, Haki za Binadamu zinaonekana kujua ukweli mmoja tu: ule wa uhusiano wa utawala wa kiume na "mweupe"; upendeleo (kuwa sio "mweupe"), na vile vile tofauti (kuwa wanawake) zinafutwa. Nchi zilizo Afrika "nyeusi" zinakabiliwa na uongozi wa kimataifa unaofafanuliwa kimataifa. Kama matokeo, wanawake "weusi" wa Kiafrika wanatawaliwa mara mbili, usawa (kwa rangi yao na jinsia yao), na wima (na wale wakubwa na wale wengine wanaotawaliwa na mnyororo). Jambo la kawaida linalounganisha hali hizi mbili ni ukweli kwamba rangi "nyeusi" inapeana msimamo katika utaratibu wa kisheria, kijamii, kiuchumi, na kiakili, ikianzisha uhusiano wa ukoloni unaodumishwa na waandishi na wahasiriwa. Uainishaji wa kikoloni wa ubaguzi hudhani kuwa misaada ya maendeleo iliyowasilishwa kwao na taasisi za kimataifa na majimbo ya "Magharibi" ni katika mtazamo wa kujenga utawala unaodhaniwa na pande zote mbili. Utekelezaji wa haki za binadamu ulimwenguni pote unageuka kuwa shida kulingana na hali fulani za kitamaduni, kijamii na kisheria hazizingatiwi kama inavyotakiwa na haki za binadamu.Je! Wanawake "weusi" wanashikilia nafasi gani katika mpango wa kihierarkia wa mfumo wa ulimwengu wakati tunapounda mada za udhalilishaji na udhalili unaowasilisha kama masomo mapya ya sheria ya kuongozwa na kutetewa? Aghalabu wahasiriwa lakini pia wazalishaji wa ukosefu wa usawa na ubaguzi dhidi ya wasichana / wanawake, je! Uwakilishi fulani wa wanawake "weusi" unaweza kupata vyanzo vyao kwa njia ya ukoloni? Je! Sheria za Burkinabè zinashikiliaje haki katika muktadha wa kisheria ambao unadhania kudharau sheria za asili dhidi ya sheria ya Magharibi, chanzo kikuu chao, katika hali ambayo mipangilio ya kijamii inatofautiana, hata mara nyingi hupingana kulingana na mwanahistoria Joseph Ki-Zerbo?
Thèse publiée en 1998 au Verlag Hans-Dieter Heinz, Stuttgart. N'est plus disponible. ; Das vorliegende Buch ist die veröffentlichte Fassung einer Dissertation, die 1994 an der Universität Lyon II unter der Leitung von Herrn Professor Jacques Poumet verteidigt wurde.Ihr liegen die Verarbeitung von DDR-Archiven zugrunde, die ab 1990 zum ersten Mal der Öffentlichkeit zugänglich waren, sowie die genaue Analyse von Gedichten, deren Autoren absichtlich nicht zu den bekanntesten gehören, die aber für unser Thema relevant sind. Anhand dieser historischen und literarischen Analysen wird das Konzept "Identität" erörtet und die Frage gestellt, inwieweit die Dichtung der DDR von 1960 bis 1989 ein Träger der umstrittenen ostdeutschen Identität war.Identität wird hier durch zwei Hauptzüge charakterisiert. Einerseits ist sie definiert durch das Zusammenwirken zwischen dem Individuellen und dem Kollektiven. Andererseits wird unterstrichen, daß sie als Inbegriff des Beweglichen keinerseits endgültig feststeht und sich immer im Wandel befindet. So besteht das Ziel dieser Arbeit nicht darin, polemisch über die Existenz oder Nichtexistenz der ostdeutschen Identität zu urteilen, sondern die Mittel zu erforschen, die die Suche nach dieser Identität in der DDR-Lyrik von den 60er bis zu den 80er Jahren möglich gemacht haben.Das chronologische Herangehen beleuchtet die allmähliche Scheidung zwischen einer kollektiven auferlegten Identität und einer persönlichen Identität, die sich immer stärker behauptet. Den drei Jahrzehnten entsprechen drei Phasen der Identitätssuchen des poetischen Subjekts.In den Jahren nach dem Bau der Mauer ist der Sozialkonsens noch so groß, daß er in der Dichtung klar zum Ausdruck kommt. Das lyrische "Ich" identifiziert sich stark mit dem "Wir" der Gesellschaft. Diese Identifikation wird durch die Gründung von Strukturen gefördert, in denen Lyrik produziert wird. Am Anfang der 60er Jahre erleben die "Zirkel Schreibender Arbeiter" ihre Blüte. Die bevorzugten Themen dieser Zeit zeigen die Identifikation mit neuen Helden, wie die Kosmonautengedichte es exemplarisch ans Licht bringen, sei es bei den Schreibenden Arbeitern oder bei den zukünftigen bekannten Dichtern der DDR, wie Kunert oder Braun. Zur Wunschvorstellung einer kollektiven Identität trägt auch der Aufbau von "Feindbildern" bei, der im Vietnamkrieg seinen Höhepunkt erreicht. Diese Bildung und Charakterisierung des "Feindbilds" wird anhand von Gedichten aus der Pressen sowie der Anthologie Vietnam in dieser Stunde und Volker Brauns KriegsErklärung analysiert.Jedoch werden die oktroyierten obligatorischen Komponenten einer kollektiven Identität von den meisten Dichtern von ihrem ursprünglichen Ziel abgeleitet. Diese benutzen in der Regel die von oben auferlegten Themen, um das Regime der DDR in der "Sklavensprache" zu kritisieren. Das kommt insbesondere in Protokollen von öffentlichen Lesungen zum Vorschein, die in den vorher geschlossenen Archiven zu finden waren. Die Mächtigen fürchten sich vor dem poetischen Wort und unterdrücken die Dichter in der zweiten Hälfte der 60er Jahre nach dem Plenum von 1965. Lyriklesungen sind dann kein Ort mehr eines wahren Austausches zwischen den Autoren und dem Publikum. Durch die getroffenen Maßnahmen wird das Bild des Dichters in der Gesellschaft als desjenigen, der eine wichtige Rolle zu spielen hat, stärker geprägt. Dieses Bild des Dichters wird bei Bernd Jentzsch, Adolf Endler und Karl Mickel analysiert.Im Laufe der 70er Jahre bleiben die Richtlinien der Kulturpolitik unverändert, was die Lyrik betrifft, aber die Beziehungen der Dichter zur Macht werden zweideutiger. Diese versucht immer mehr, die poetische Produktion im Lande zu kontrollieren: nicht mehr durch die Zirkel Schreibender Arbeiter, sondern durch die Nachwuchsförderung.So entsteht 1970 das Schweriner "Poetenseminar", das ein Ort der Begegnung und des relativ freien Ausdrucks wird, sowie das von Bernd Jentzsch betreute und ab 1967 erscheinende Poesiealbum auch für Doppeldeutigkeit zeugt. Es spiegelt gleichzeitig eine dogmatische Denkrichtung und eine Liberalisierung wider. Die Lyriker ändern auch ihre Haltung, indem sie meistens die direkte Konfrontation mit dem Regime vermeiden. Nach der Desillusion der späten 60er Jahre, die mit dem Scheitern des Prager Frühlings zusammenhängt, richten sie sich nach neuen identitätsstiftenden Anhaltspunkten. Die markanteste Erscheinung der ersten Hälfte der 70er Jahre ist die Rückkehr zur Lyrik der "Heimat" als Ort der Verwurzelung und Ersatz der politischen Identifikation, die nicht mehr auf der Tagesordnung ist. Die Heimat-Thematik wird verschiedenartig behandelt. Ihre Vielfalt und ihr Reichtum werden im Werk von Walter Werner, Wulf Kirsten und Kito Lorenc illustriert.Der harte Kurs der Kulturpolitik und die Ausbürgerung des Liedermachers Wolf Biermann 1976 zwingen die Dichter dazu, ihre Haltung des Rückzuges aufzugeben und der Macht gegenüber klar Stellung zu nehmen. Diejenigen, die dann die Ausreise aus der DDR beantragen oder beantragen müssen und dann in der Bundesrepublik im Exil leben, müssen dann in ihrer Lyrik ihre persönliche Identität im Vergleich zur kollektiven ostdeutschen oder deutschen Identität definieren, wie es bei Bernd Jentzsch der Fall ist. Für die jüngeren Dichter ist das lyrische Ich nicht mehr das Refugium, das es für die älteren noch darstellt. Ihre zerstörerische, ja sogar nihilistische Lyrikauffassung kündigt die Negierung des Identitätsbegriffs in der Lyrik der 80er Jahre an. Das wird anhand der Gedichte von Jürgen Fuchs, Frank-Wolf Matthies und Lutz Rathenow veranschaulicht.Das Jahrzehnt 1989-1990 haben wir "die Ära der Dekonstruktion" genannt. Die Auffassung des lyrischen Subjekts, wie sie bis in den 70er Jahren gültig war, wird in Frage gestellt und sogar abgelehnt. Die großen Strukturen, die seit den 60er Jahren die lyrische Produktion gelenkt hatten, kontrollieren nur noch einen kleinen Teil von dem, was in der DDR geschrieben wird. Die jungen Autoren nutzen die inoffiziellen Publikationsmöglichkeiten wie alternative Zeitschriften oder Verlage aus der Bundesrepublik. Die Neugestaltung der Öffentlichkeit hat eine größere Vielfalt der Standpunkte zur Folge und die Entstehung von Gruppen, die sich mehr der eigenen als der "ostdeutschen" Identität widmen. Exemplarisch für diesen Trend sind die Dichter vom Prenzlauer Berg, deren innere Widersprüche ans Licht gebracht werden. Was die älteren Dichter der "Sächsischen Dichterschule" betrifft, so trauern sie um ihre frühere Poetik und drücken sich nur noch durch ein fragmentarisches, zerstückeltes Ich aus, so wie es die Gedichte von Heinz Czechowski zeigen. Bei Volker Braun könnte dieselbe Zersetzung des Ich festgestellt werden.Bei jüngeren Dichtern zeigen die unterschiedlichen Lyrikauffassungen, daß die "Rolle des Dichters" und "das lyrische Subjekt" keinen Identitätskonsens mehr bilden. Der oft berlinerische Experimentaltrend sieht im Gebrauch des "Ich" nur noch die Regel eines Rollenspiels. Im Gegenteil dazu rehabilitieren die Leipziger Romantiker den Begriff des Autors und der Ich-Authentizität (Wolfgang Hilbig, Bernd Igel). In ihren Augen erfolgt die Suche nach einer Identität nicht aus der Konfrontation mit der sozialen Wirklichkeit, sondern aus der Erforschung der geheimsten Schichten des subjektiven Gedächtnisses.Aus diesem Überblick über dreißig Jahre Lyrik in der DDR geht hervor, daß die politische Zäsur von 1989 einen Prozeß bestätigt, der schon lange in der ostdeutschen Lyrik wirkte. Je mehr die Zeit verging, desto größer wurde die Kluft zwischen der persönlichen und der kollektiven Identität. Nach wirtschaftlichen und historischen Studien scheint der Sozialkonsens in der DDR seinen Höhepunkt in der Mitte der 70er Jahre erreicht zu haben, als die materiellen Bedürfnisse der Bevölkerung am besten befriedigt waren. Die Gedichte der ersten Hälfte der 70er Jahre zeigen aber die Desillusion von orientierungslosen Lyrikern. Sie scheinen Vorzeichen für die Unzufriedenheit der Bevölkerung in den 80er Jahren zu geben, ähnlich wie der Zerfall der Formen und des poetischen Zusammenhalts eine Gesellschaft widerspiegeln, die immer noch auf der Suche nach neuen Anhaltspunkten der Identität ist. ; L'identité était à la fois définie comme le creuset de l'individuel et du collectif, mais son caractère fluctuant était souligné dans le mouvement permanent d'une « recherche » d'identité. L'approche chronologique mettait en lumière le divorce progressif d'une identité imposée par le collectif et une identité plus personnelle qui ne cessait de s'affirmer. Les trois décennies abordées correspondaient ainsi à trois phases de la recherche d'identité du sujet poétique.Dans les années qui avaient suivi la construction du Mur, le consensus social était encore si important, qu'il se traduisait jusque dans la poésie. Le moi lyrique s'identifiait clairement avec le "Nous" de la société. Cette identification était favorisée par la mise en place de structures au sein desquelles la poésie était produite.Le début des années 1960 était caractérisé par le grand essor des « Cercles d'ouvriers-écrivains ». Un thème souvent traité à cette époque montre l'identification avec de nouveaux héros, comme l'illustrent parfaitement les poèmes sur les cosmonautes, composés aussi bien par les ouvriers-écrivains que par de futurs poètes très connus de la RDA tels que Kunert ou Braun. La construction d'images de l'ennemi (« Feindbilder ») participe aussi à l'élaboration d'une identité collective ; ce processus atteint son point culminant pendant la guerre du Vietnam, l'étude des poèmes de l'anthologie Vietnam in dieser Stunde et du recueil KriegsErklärung de Volker Braun en apportent la preuve. Cependant, les composantes obligatoires d'une identité collective sont détournées de leur objectif premier par la plupart des poètes qui utilisent les thèmes octroyés pour critiquer le régime de RDA dans la « langue des esclaves » ("Sklavensprache"), comme c'est particulièrement le cas lors des lectures publiques de poésie de la première moitié des années 1960. Les autorités craignaient pourtant la parole poétique et ont réprimé les poètes après le Plénum de 1965. Les lectures ne sont alors plus le lieu d'un réel échange des auteurs avec le public. Mais cette situation renforce l'idée du rôle social particulier que le poète doit jouer, analysée ici à l'exemple de textes de Bernd Jentzsch, Adolf Endler et Karl Mickel.Les lignes directrices de la politique culturelle en cette matière ne varient guère au cours des années 1970, mais la relation des poètes au pouvoir devient plus ambiguë. Le pouvoir politique tente de plus en plus de contrôler la production poétique du pays, non seulement par le biais des cercles de poètes ouvriers, mais aussi par la promotion de la nouvelle génération de poètes. Ainsi est créé en 1970 le « Séminaire des poètes » de Schwerin qui devient le lieu d'une expression relativement libre ; il est accompagné de la publication du Poesiealbum, sous la responsabilité de Bernd Jentzsch à partir de 1967. Ce dernier reflète à la fois une orientation plus dogmatique et une certaine libéralisation. Les poètes modifient également leur attitude en évitant la confrontation directe avec le régime. Après la désillusion de la fin des années 1960, dans le contexte du printemps de Prague, ils s'orientent vers de nouveaux critères d'identification. Le phénomène le plus marquant de la première moitié des années 1970 est le retour à la « Heimat » comme lieu d'enracinement et comme substitut de l'identification politique. La variété et la richesse de cette thématique est illustrée par l'analyse d'œuvres de Walter Werner, Wulf Kirsten et Kito Lorenc.La dureté de la politique culturelle et la destitution de nationalité du chanteur engagé Wolf Biermann en 1976, poussent les poètes à abandonner leur attitude de retrait et à prendre clairement parti face au pouvoir. Ceux qui demandent ensuite à quitter la RDA puis qui vivent en RFA doivent redéfinir leur identité personnelle par rapport à l'identité est-allemande ou allemande, comme le fait Bernd Jentzsch. Pour les poètes de la génération suivante, le Moi lyrique n'est plus le refuge qu'il représentait encore pour leurs aînés. Leur conception destructrice, voire nihiliste de la poésie annonce la négation du concept d'identité des années 1980. Ce propos est illustré par des poèmes de Jürgen Fuchs, Frank-Wolf Matthies et Lutz Rathenow.Nous avons nommé la décennie 1980-1989 « l'ère de la déconstruction ». La conception du moi lyrique des années 1970 est alors remise en question. Les grandes structures qui ont orienté la production lyrique depuis les années 1960 ne contrôlent plus qu'une petite partie de ce qui est écrit en RDA. Les jeunes auteurs utilisent les possibilités de publication non officielles telles que les revues alternatives ou les maisons d'éditions de R.F.A. Cette recomposition de l'espace public a pour conséquence une grande variété des points de vue et l'apparition de groupes qui se consacrent plus à leur propre identité qu'à une identité « est-allemande ». Les poètes du Prenzlauer Berg, avec toutes leurs contradictions internes, illustrent parfaitement leur orientation.Quant aux poètes plus âgés de l' «Ecole saxonne de poésie », ils font le deuil de leur poétique antérieure et ne s'expriment plus qu'à travers un moi fragmentaire et morcelé, comme le montrent les poèmes d'Heinz Czechowski ou de Volker Braun.Chez leurs cadets, les différentes conceptions de la poésie indiquent que le « rôle du poète » et le « moi lyrique » ne font plus l'objet d'un consensus identitaire. La tendance expérimentale, souvent berlinoise, ne voit plus dans le « moi lyrique » que la règle d'une convention. A l'inverse, les romantiques leipzigois réhabilitent le concept d'auteur et l'authenticité du moi (Wolfgang Hilbig, Bernd Igel). A leurs yeux, la recherche d'une identité ne résulte pas d'une confrontation avec la réalité sociale, mais de l'exploration des couches les plus intimes de la mémoire subjective. Ce survol de trente ans de poésie en RDA m'a permis de confirmer que la césure politique de 1989 entérinait un processus qui était déjà à l'œuvre depuis longtemps dans la poésie est-allemande. Plus le temps passait, plus l'écart se creusait entre identité personnelle et identité collective. Les études économiques et historiques ont montré que le consensus social avait atteint son niveau le plus haut en RDA au milieu des années 1970, lorsque les besoins matériels de la population étaient satisfaits au mieux. Les poèmes du début des années 1970 traduisent cependant la désillusion de poètes à l'identité flottante. Ils semblaient donner les signes avant-coureurs de l'insatisfaction de la population au cours des années 1980, tout comme la désintégration des formes poétiques reflétait une société toujours à la recherche de nouveaux points de repère pour son identité.
Thèse publiée en 1998 au Verlag Hans-Dieter Heinz, Stuttgart. N'est plus disponible. ; Das vorliegende Buch ist die veröffentlichte Fassung einer Dissertation, die 1994 an der Universität Lyon II unter der Leitung von Herrn Professor Jacques Poumet verteidigt wurde.Ihr liegen die Verarbeitung von DDR-Archiven zugrunde, die ab 1990 zum ersten Mal der Öffentlichkeit zugänglich waren, sowie die genaue Analyse von Gedichten, deren Autoren absichtlich nicht zu den bekanntesten gehören, die aber für unser Thema relevant sind. Anhand dieser historischen und literarischen Analysen wird das Konzept "Identität" erörtet und die Frage gestellt, inwieweit die Dichtung der DDR von 1960 bis 1989 ein Träger der umstrittenen ostdeutschen Identität war.Identität wird hier durch zwei Hauptzüge charakterisiert. Einerseits ist sie definiert durch das Zusammenwirken zwischen dem Individuellen und dem Kollektiven. Andererseits wird unterstrichen, daß sie als Inbegriff des Beweglichen keinerseits endgültig feststeht und sich immer im Wandel befindet. So besteht das Ziel dieser Arbeit nicht darin, polemisch über die Existenz oder Nichtexistenz der ostdeutschen Identität zu urteilen, sondern die Mittel zu erforschen, die die Suche nach dieser Identität in der DDR-Lyrik von den 60er bis zu den 80er Jahren möglich gemacht haben.Das chronologische Herangehen beleuchtet die allmähliche Scheidung zwischen einer kollektiven auferlegten Identität und einer persönlichen Identität, die sich immer stärker behauptet. Den drei Jahrzehnten entsprechen drei Phasen der Identitätssuchen des poetischen Subjekts.In den Jahren nach dem Bau der Mauer ist der Sozialkonsens noch so groß, daß er in der Dichtung klar zum Ausdruck kommt. Das lyrische "Ich" identifiziert sich stark mit dem "Wir" der Gesellschaft. Diese Identifikation wird durch die Gründung von Strukturen gefördert, in denen Lyrik produziert wird. Am Anfang der 60er Jahre erleben die "Zirkel Schreibender Arbeiter" ihre Blüte. Die bevorzugten Themen dieser Zeit zeigen die Identifikation mit neuen Helden, wie die Kosmonautengedichte es exemplarisch ans Licht bringen, sei es bei den Schreibenden Arbeitern oder bei den zukünftigen bekannten Dichtern der DDR, wie Kunert oder Braun. Zur Wunschvorstellung einer kollektiven Identität trägt auch der Aufbau von "Feindbildern" bei, der im Vietnamkrieg seinen Höhepunkt erreicht. Diese Bildung und Charakterisierung des "Feindbilds" wird anhand von Gedichten aus der Pressen sowie der Anthologie Vietnam in dieser Stunde und Volker Brauns KriegsErklärung analysiert.Jedoch werden die oktroyierten obligatorischen Komponenten einer kollektiven Identität von den meisten Dichtern von ihrem ursprünglichen Ziel abgeleitet. Diese benutzen in der Regel die von oben auferlegten Themen, um das Regime der DDR in der "Sklavensprache" zu kritisieren. Das kommt insbesondere in Protokollen von öffentlichen Lesungen zum Vorschein, die in den vorher geschlossenen Archiven zu finden waren. Die Mächtigen fürchten sich vor dem poetischen Wort und unterdrücken die Dichter in der zweiten Hälfte der 60er Jahre nach dem Plenum von 1965. Lyriklesungen sind dann kein Ort mehr eines wahren Austausches zwischen den Autoren und dem Publikum. Durch die getroffenen Maßnahmen wird das Bild des Dichters in der Gesellschaft als desjenigen, der eine wichtige Rolle zu spielen hat, stärker geprägt. Dieses Bild des Dichters wird bei Bernd Jentzsch, Adolf Endler und Karl Mickel analysiert.Im Laufe der 70er Jahre bleiben die Richtlinien der Kulturpolitik unverändert, was die Lyrik betrifft, aber die Beziehungen der Dichter zur Macht werden zweideutiger. Diese versucht immer mehr, die poetische Produktion im Lande zu kontrollieren: nicht mehr durch die Zirkel Schreibender Arbeiter, sondern durch die Nachwuchsförderung.So entsteht 1970 das Schweriner "Poetenseminar", das ein Ort der Begegnung und des relativ freien Ausdrucks wird, sowie das von Bernd Jentzsch betreute und ab 1967 erscheinende Poesiealbum auch für Doppeldeutigkeit zeugt. Es spiegelt gleichzeitig eine dogmatische Denkrichtung und eine Liberalisierung wider. Die Lyriker ändern auch ihre Haltung, indem sie meistens die direkte Konfrontation mit dem Regime vermeiden. Nach der Desillusion der späten 60er Jahre, die mit dem Scheitern des Prager Frühlings zusammenhängt, richten sie sich nach neuen identitätsstiftenden Anhaltspunkten. Die markanteste Erscheinung der ersten Hälfte der 70er Jahre ist die Rückkehr zur Lyrik der "Heimat" als Ort der Verwurzelung und Ersatz der politischen Identifikation, die nicht mehr auf der Tagesordnung ist. Die Heimat-Thematik wird verschiedenartig behandelt. Ihre Vielfalt und ihr Reichtum werden im Werk von Walter Werner, Wulf Kirsten und Kito Lorenc illustriert.Der harte Kurs der Kulturpolitik und die Ausbürgerung des Liedermachers Wolf Biermann 1976 zwingen die Dichter dazu, ihre Haltung des Rückzuges aufzugeben und der Macht gegenüber klar Stellung zu nehmen. Diejenigen, die dann die Ausreise aus der DDR beantragen oder beantragen müssen und dann in der Bundesrepublik im Exil leben, müssen dann in ihrer Lyrik ihre persönliche Identität im Vergleich zur kollektiven ostdeutschen oder deutschen Identität definieren, wie es bei Bernd Jentzsch der Fall ist. Für die jüngeren Dichter ist das lyrische Ich nicht mehr das Refugium, das es für die älteren noch darstellt. Ihre zerstörerische, ja sogar nihilistische Lyrikauffassung kündigt die Negierung des Identitätsbegriffs in der Lyrik der 80er Jahre an. Das wird anhand der Gedichte von Jürgen Fuchs, Frank-Wolf Matthies und Lutz Rathenow veranschaulicht.Das Jahrzehnt 1989-1990 haben wir "die Ära der Dekonstruktion" genannt. Die Auffassung des lyrischen Subjekts, wie sie bis in den 70er Jahren gültig war, wird in Frage gestellt und sogar abgelehnt. Die großen Strukturen, die seit den 60er Jahren die lyrische Produktion gelenkt hatten, kontrollieren nur noch einen kleinen Teil von dem, was in der DDR geschrieben wird. Die jungen Autoren nutzen die inoffiziellen Publikationsmöglichkeiten wie alternative Zeitschriften oder Verlage aus der Bundesrepublik. Die Neugestaltung der Öffentlichkeit hat eine größere Vielfalt der Standpunkte zur Folge und die Entstehung von Gruppen, die sich mehr der eigenen als der "ostdeutschen" Identität widmen. Exemplarisch für diesen Trend sind die Dichter vom Prenzlauer Berg, deren innere Widersprüche ans Licht gebracht werden. Was die älteren Dichter der "Sächsischen Dichterschule" betrifft, so trauern sie um ihre frühere Poetik und drücken sich nur noch durch ein fragmentarisches, zerstückeltes Ich aus, so wie es die Gedichte von Heinz Czechowski zeigen. Bei Volker Braun könnte dieselbe Zersetzung des Ich festgestellt werden.Bei jüngeren Dichtern zeigen die unterschiedlichen Lyrikauffassungen, daß die "Rolle des Dichters" und "das lyrische Subjekt" keinen Identitätskonsens mehr bilden. Der oft berlinerische Experimentaltrend sieht im Gebrauch des "Ich" nur noch die Regel eines Rollenspiels. Im Gegenteil dazu rehabilitieren die Leipziger Romantiker den Begriff des Autors und der Ich-Authentizität (Wolfgang Hilbig, Bernd Igel). In ihren Augen erfolgt die Suche nach einer Identität nicht aus der Konfrontation mit der sozialen Wirklichkeit, sondern aus der Erforschung der geheimsten Schichten des subjektiven Gedächtnisses.Aus diesem Überblick über dreißig Jahre Lyrik in der DDR geht hervor, daß die politische Zäsur von 1989 einen Prozeß bestätigt, der schon lange in der ostdeutschen Lyrik wirkte. Je mehr die Zeit verging, desto größer wurde die Kluft zwischen der persönlichen und der kollektiven Identität. Nach wirtschaftlichen und historischen Studien scheint der Sozialkonsens in der DDR seinen Höhepunkt in der Mitte der 70er Jahre erreicht zu haben, als die materiellen Bedürfnisse der Bevölkerung am besten befriedigt waren. Die Gedichte der ersten Hälfte der 70er Jahre zeigen aber die Desillusion von orientierungslosen Lyrikern. Sie scheinen Vorzeichen für die Unzufriedenheit der Bevölkerung in den 80er Jahren zu geben, ähnlich wie der Zerfall der Formen und des poetischen Zusammenhalts eine Gesellschaft widerspiegeln, die immer noch auf der Suche nach neuen Anhaltspunkten der Identität ist. ; L'identité était à la fois définie comme le creuset de l'individuel et du collectif, mais son caractère fluctuant était souligné dans le mouvement permanent d'une « recherche » d'identité. L'approche chronologique mettait en lumière le divorce progressif d'une identité imposée par le collectif et une identité plus personnelle qui ne cessait de s'affirmer. Les trois décennies abordées correspondaient ainsi à trois phases de la recherche d'identité du sujet poétique.Dans les années qui avaient suivi la construction du Mur, le consensus social était encore si important, qu'il se traduisait jusque dans la poésie. Le moi lyrique s'identifiait clairement avec le "Nous" de la société. Cette identification était favorisée par la mise en place de structures au sein desquelles la poésie était produite.Le début des années 1960 était caractérisé par le grand essor des « Cercles d'ouvriers-écrivains ». Un thème souvent traité à cette époque montre l'identification avec de nouveaux héros, comme l'illustrent parfaitement les poèmes sur les cosmonautes, composés aussi bien par les ouvriers-écrivains que par de futurs poètes très connus de la RDA tels que Kunert ou Braun. La construction d'images de l'ennemi (« Feindbilder ») participe aussi à l'élaboration d'une identité collective ; ce processus atteint son point culminant pendant la guerre du Vietnam, l'étude des poèmes de l'anthologie Vietnam in dieser Stunde et du recueil KriegsErklärung de Volker Braun en apportent la preuve. Cependant, les composantes obligatoires d'une identité collective sont détournées de leur objectif premier par la plupart des poètes qui utilisent les thèmes octroyés pour critiquer le régime de RDA dans la « langue des esclaves » ("Sklavensprache"), comme c'est particulièrement le cas lors des lectures publiques de poésie de la première moitié des années 1960. Les autorités craignaient pourtant la parole poétique et ont réprimé les poètes après le Plénum de 1965. Les lectures ne sont alors plus le lieu d'un réel échange des auteurs avec le public. Mais cette situation renforce l'idée du rôle social particulier que le poète doit jouer, analysée ici à l'exemple de textes de Bernd Jentzsch, Adolf Endler et Karl Mickel.Les lignes directrices de la politique culturelle en cette matière ne varient guère au cours des années 1970, mais la relation des poètes au pouvoir devient plus ambiguë. Le pouvoir politique tente de plus en plus de contrôler la production poétique du pays, non seulement par le biais des cercles de poètes ouvriers, mais aussi par la promotion de la nouvelle génération de poètes. Ainsi est créé en 1970 le « Séminaire des poètes » de Schwerin qui devient le lieu d'une expression relativement libre ; il est accompagné de la publication du Poesiealbum, sous la responsabilité de Bernd Jentzsch à partir de 1967. Ce dernier reflète à la fois une orientation plus dogmatique et une certaine libéralisation. Les poètes modifient également leur attitude en évitant la confrontation directe avec le régime. Après la désillusion de la fin des années 1960, dans le contexte du printemps de Prague, ils s'orientent vers de nouveaux critères d'identification. Le phénomène le plus marquant de la première moitié des années 1970 est le retour à la « Heimat » comme lieu d'enracinement et comme substitut de l'identification politique. La variété et la richesse de cette thématique est illustrée par l'analyse d'œuvres de Walter Werner, Wulf Kirsten et Kito Lorenc.La dureté de la politique culturelle et la destitution de nationalité du chanteur engagé Wolf Biermann en 1976, poussent les poètes à abandonner leur attitude de retrait et à prendre clairement parti face au pouvoir. Ceux qui demandent ensuite à quitter la RDA puis qui vivent en RFA doivent redéfinir leur identité personnelle par rapport à l'identité est-allemande ou allemande, comme le fait Bernd Jentzsch. Pour les poètes de la génération suivante, le Moi lyrique n'est plus le refuge qu'il représentait encore pour leurs aînés. Leur conception destructrice, voire nihiliste de la poésie annonce la négation du concept d'identité des années 1980. Ce propos est illustré par des poèmes de Jürgen Fuchs, Frank-Wolf Matthies et Lutz Rathenow.Nous avons nommé la décennie 1980-1989 « l'ère de la déconstruction ». La conception du moi lyrique des années 1970 est alors remise en question. Les grandes structures qui ont orienté la production lyrique depuis les années 1960 ne contrôlent plus qu'une petite partie de ce qui est écrit en RDA. Les jeunes auteurs utilisent les possibilités de publication non officielles telles que les revues alternatives ou les maisons d'éditions de R.F.A. Cette recomposition de l'espace public a pour conséquence une grande variété des points de vue et l'apparition de groupes qui se consacrent plus à leur propre identité qu'à une identité « est-allemande ». Les poètes du Prenzlauer Berg, avec toutes leurs contradictions internes, illustrent parfaitement leur orientation.Quant aux poètes plus âgés de l' «Ecole saxonne de poésie », ils font le deuil de leur poétique antérieure et ne s'expriment plus qu'à travers un moi fragmentaire et morcelé, comme le montrent les poèmes d'Heinz Czechowski ou de Volker Braun.Chez leurs cadets, les différentes conceptions de la poésie indiquent que le « rôle du poète » et le « moi lyrique » ne font plus l'objet d'un consensus identitaire. La tendance expérimentale, souvent berlinoise, ne voit plus dans le « moi lyrique » que la règle d'une convention. A l'inverse, les romantiques leipzigois réhabilitent le concept d'auteur et l'authenticité du moi (Wolfgang Hilbig, Bernd Igel). A leurs yeux, la recherche d'une identité ne résulte pas d'une confrontation avec la réalité sociale, mais de l'exploration des couches les plus intimes de la mémoire subjective. Ce survol de trente ans de poésie en RDA m'a permis de confirmer que la césure politique de 1989 entérinait un processus qui était déjà à l'œuvre depuis longtemps dans la poésie est-allemande. Plus le temps passait, plus l'écart se creusait entre identité personnelle et identité collective. Les études économiques et historiques ont montré que le consensus social avait atteint son niveau le plus haut en RDA au milieu des années 1970, lorsque les besoins matériels de la population étaient satisfaits au mieux. Les poèmes du début des années 1970 traduisent cependant la désillusion de poètes à l'identité flottante. Ils semblaient donner les signes avant-coureurs de l'insatisfaction de la population au cours des années 1980, tout comme la désintégration des formes poétiques reflétait une société toujours à la recherche de nouveaux points de repère pour son identité.