Le present Report a pour theme central "Elevage et gestion des ressources naturelles". Le principal article est base sur la communication presentee par l'ILRI et presente, les resultats de travaux auquels a participe l'institut avec de nombreux autre partenaires. L'article thematique de ce rapport est consacre a des travaux de recherche fondes sur les capacites d'une part, de l'ILRI en matiere de systemes d'information geographique (SIG) et de modelisation des systemes agriculture - elevage, et d'autre part de ces partenaires sur des differents themes. Ensemble, ces partenaires assimilent les connaissances scientifiques et traditionnelles et s'en servent conne base d'appui a la prise de decision et a l'analyse des politiques en vue d'affronter les defis que connaissent les terres de parcours en Afrique de l'Est compte tenu des exigences conflictuelles de la production vegetale, de la flore et de la faune sauvages et de l'elevage.
L'analyse de la nature de l'appropriation des biens (biens publics, privés, communs) appliquée aux ressources naturelles renouvelables en Afrique et la notion de coût de transaction, permettent de mieux comprendre le fonctionnement des institutions et règles de gestion traditionnelles des forêts, eaux de pêche, eaux d'irrigation, pâturages, sols agricoles, etc. L'accroissement de la densité de la populationrurale et de la pression d'utilisation des écosystèmes implique des changements de techniques de production et l'adaptation des institutions. Le texte explore quelques-unes des questions posées par cette évolution et conclut sur la nécessité de décentraliser l'Etat et de prendre en compte les concepts de l'économie institutionnelle pour l'évaluation des projets d'environnement
Les politiques de développement pastoral en Afrique sahélienne et plus particulièrement au Niger , ont beaucoup évolué au cours des vingt dernières années. Elles ont également montré leurs limites et influencé sinon infléchi de ce fait la perception des organes de développement et des bailleurs de fonds quant aux performances des systèmes traditionnels de production dans leurs rapports avec les conditions de gestion de l'espace dans un environnement de plus en plus dégradé. Ainsi, il est aujourd'hui admis que les systèmes traditionnels de production pastorale constituaient la forme la mieux adaptée aux conditions d'exploitation et de gestion du milieu.
Cette communication analyse le renouvellement des politiques publiques et leur impact sur la gestion des ressources naturelles dans deux situations contrastées : le Nordeste du Brésil et l'Ouest de la France. Les observations reposent sur l'étude de la gestion des ressources dans le cadre de projets de développement local dans la région semi-aride du Brésil avec l'Institut Brésilien de Recherche Agronomique et l'Université Fédérale de Campina Grande d'une part et, d'autre part, sur une approche comparative de la multifonctionnalité de l'agriculture entre des pays européens et des pays du Sud (Brésil, Sénégal, Nouvelle Calédonie) conduite par le Cirad et l'Inra. La dégradation des ressources naturelles associée à la crise de l'agriculture productiviste a conduit les pays d'Europe comme d'Amérique latine à chercher des stratégies alternatives de développement rural. Dans les deux cas, il y a remise en cause des politiques agricoles. En France, elle s'est traduite par le second pilier de la PAC et par le dispositif de soutien à la multifonctionnalité de l'agriculture. Au Brésil, comme dans d'autres pays du Sud, s'impose un nouveau mode de gouvernance : on assiste à une multiplication et segmentation des politiques publiques en matière de développement rural (production, environnement, pauvreté, genre, etc). Dans les deux cas, cette réforme s'accompagne d'une démarche de participation de la société locale. En France il s'agit d'une approche contractuelle entre l'agriculteur, l'Etat et la société civile, avec les Contrats Territoriaux d'Exploitation, devenus Contrats d'Agriculture Durable. Au Brésil, il s'agit de la volonté d'associer les structures locales aux politiques sociales, productives et environnementales, via les Conseil Municipaux de Développement Rural Durable. En France, les pouvoirs publics via les CTE, rémunèrent les fonctions environnementales assurée par les agriculteurs. Au Brésil, les appuis à la production sont mobilisés pour l'agriculture d'entreprise et les appuis aux agricultures familiales sont réduits à des politiques sociales ou de lutte contre la pauvreté. Par contre, dans le Nordeste semi-aride, les fonctions environnementales associées à l'activité agricole, continuent encore à être assurées gratuitement par les agriculteurs, au moyen des dispositifs collectifs de gestion des ressources locales (pâturages, forêt sèche, biodiversité, eaux, etc). La communication pose la question de l'appui au fonctionnement et à la pérennisation de ces dispositifs multifonctionnels. Ils sont menacés de disparition, par le changement de nature induit par leur marchandisation en France, par le manque d'appui aux agriculteurs paysans et familiaux ou par les politiques d'assistance au Brésil. Le texte propose une réflexion et quelques pistes alternatives en termes d'instruments de politique publique dans ces deux types de situation.
Metadata only record ; A cause de la forte croissance dmographique, les ressources naturelles (RN) sont de plus en plus rares dans les Pays du Sahel. Elles subissent aussi une dgradation aggrave par la scheresse. Il y a unanimit pour dire que sans une gestion amliore de ces ressources, les systmes de production agricoles sahliens ne pourront maintenir leurs performances actuelles qui sont dj trs en de des besoins de consommation des populations et encore moins les amliorer. La Rencontre Rgionale qui s'est tenue Sgou en Mai 1989 sur la Gestion des Terroirs et qui regroupait des reprsentants des associations paysannes, des Etats, des donateurs et des techniciens, a dans ses recommandations dclar que: la gestion des ressources naturelles doit tre une proccupation majeure de l'ensemble de la sous-rgion (OCDE/Club du Sahel/CILSS 1989). Mais un des rsultats les plus notables de cette rencontre est que pour la premire fois notre connaissance, dans un cadre officiel dans le Sahel (CILSS), on ne parle plus seulement de participation des populations mais d'autonomie, de dcentralisation, du droit des communauts villageoises tre propritaires et gestionnaires de leurs ressources naturelles. ; Available in SANREM office, FS
L'article s'intéresse à la mise en œuvre des processus participatifs et des dispositifs de gouvernance en matière de gestion des ressources naturelles en Tunisie, et qui s'inscrivent dans la rhétorique des bailleurs de fonds internationaux. La traduction des injonctions internationales en Tunisie entraîne un retrait économique de l'État mais également son redéploiement sur le territoire et sur les populations qui s'inscrit dans un processus historique d'encadrement du monde rural. L'instrument coercitif demeure l'instrument principal de l'action publique, et l'État effectue un contrôle in itineris. La « gouvernance » s'apparente à un système institutionnel dans le sens où les échelons sont enchevêtrés. Cet exemple montre l'intérêt de lier l'analyse de la gouvernance à celle du politique.
L'article s'intéresse à la mise en œuvre des processus participatifs et des dispositifs de gouvernance en matière de gestion des ressources naturelles en Tunisie, et qui s'inscrivent dans la rhétorique des bailleurs de fonds internationaux. La traduction des injonctions internationales en Tunisie entraîne un retrait économique de l'État mais également son redéploiement sur le territoire et sur les populations qui s'inscrit dans un processus historique d'encadrement du monde rural. L'instrument coercitif demeure l'instrument principal de l'action publique, et l'État effectue un contrôle in itineris. La « gouvernance » s'apparente à un système institutionnel dans le sens où les échelons sont enchevêtrés. Cet exemple montre l'intérêt de lier l'analyse de la gouvernance à celle du politique. (Maghreb-Machrek/GIGA)
International audience ; L'aide à la décision n'a pas pour but de se substituer aux décideurs en leur proposant des solutions "toutes faites". Elle cherche plutôt à les éclairer et à les guider vers des décisions dont ils conservent la responsabilité. Dans le domaine agricole et dans celui de la gestion des ressources naturelles, il existe aujourd'hui de nombreux outils d'aide à la décision. Les systèmes experts utilisent une base de connaissances afin de fournir des solutions, équivalentes à celles que fournirait un expert. Les modèles de fonctionnement sont des logiciels qui simulent, à différents niveaux de complexité, le fonctionnement d'un peuplement. Les systèmes d'aide à la décision reposant sur la représentation des connaissances et la mise en oeuvre d'algorithmes d'optimisation sont les produits d'une branche moderne et importante de l'intelligence artificielle. Enfin les systèmes les plus récents intègrent des représentations spatiales et des SIG. Les orientations les plus récentes vont vers le futur: agriculture de précision et gestion collective des ressources. (Résumé d'auteur)
International audience ; L'aide à la décision n'a pas pour but de se substituer aux décideurs en leur proposant des solutions "toutes faites". Elle cherche plutôt à les éclairer et à les guider vers des décisions dont ils conservent la responsabilité. Dans le domaine agricole et dans celui de la gestion des ressources naturelles, il existe aujourd'hui de nombreux outils d'aide à la décision. Les systèmes experts utilisent une base de connaissances afin de fournir des solutions, équivalentes à celles que fournirait un expert. Les modèles de fonctionnement sont des logiciels qui simulent, à différents niveaux de complexité, le fonctionnement d'un peuplement. Les systèmes d'aide à la décision reposant sur la représentation des connaissances et la mise en oeuvre d'algorithmes d'optimisation sont les produits d'une branche moderne et importante de l'intelligence artificielle. Enfin les systèmes les plus récents intègrent des représentations spatiales et des SIG. Les orientations les plus récentes vont vers le futur: agriculture de précision et gestion collective des ressources. (Résumé d'auteur)
National audience ; Le transfert de gestion des ressources naturelles renouvelables (TGRNR) est porteur d'enjeux institutionnels conséquents dans la pérennité de la gestion des ressources, expressions des compétences et des divers intérêts portés par les acteurs concernés. Pourtant, en fonction des stratégies très diverses développées par les organismes d'appui, l'appropriation effective des contrats de TGRNR par les parties prenantes signataires (VOI, Administration forestière, Commune) n'est pas systématique. L'appropriation de l'outil " contrat de transfert de gestion " est dans cette communication mesurée à l'aide d'indicateurs juridico-institutionnels, au niveau national d'après les données recueillies auprès de 896 TG et au niveau local selon les résultats des enquêtes participatives conduites auprès d'une dizaine de TG respectivement à Didy et sur le Plateau Mahafaly. Concernant les communautés de base, sur les 896 TGRNR recensés, seul 52% des VOI ont un numéro de récépissé qui formalise leur enregistrement effectif auprès des communes (40% des contrats signés et 4 % des contrats renouvelés ne sont pas enregistrés). Par ailleurs, les membres des 10 VOI, à Didy et sur le Plateau Mahafaly représentent respectivement de 5 à 42 %, et de 3% à 56 % de la population d'électeurs recensée dans les fokontany de rattachement. Concernant les communes, les TGRNR occupent en moyenne 3% des surfaces des communes en 2000, 7 % en 2005, et 5% en 2013. Par ailleurs, 83% de l'ensemble des contrats signés et renouvelés ont des superficies inférieures ou égales à 4000 ha, seuil de compétence du service topographique régional pour la sécurisation foncière. Concernant l'administration forestière, 40% des contrats signés, 25% des contrats renouvelés, 40% des intentions de contrat et 54% d'autres systèmes ne sont pas spatialisés. Enfin concernant les organismes d'appui, 95 % des VOI sont appuyées par divers organismes, dont la plupart sont également impliqués directement dans la mise en place du SAPM, mais 3% n'ont aucun appui et 2 VOI ont été créés par des individus. Ces chiffres permettent de mettre en discussion l'intérêt des différents outils nécessaires pour l'investissement coordonné des acteurs dans une politique ambitieuse de gestion décentralisée des forêts de Madagascar. Mots clés : appropriation des contrats de transferts de gestion, indicateurs juridico-institutionnels, taux de spatialisation, représentativité
Milieu dégradé, conflits de pouvoirs et développement incertain : la gestion des ressources naturelles n'est pas évidente au Yatenga, province du Burkina Faso. Une approche spatiale nuance toutefois cette situation. Le contraste est important entre zones rurales surpeuplées, périphéries urbaines et marges en cours de colonisation. Ces variations locales replacées dans des constructions territoriales plus vastes, le Burkina Faso et le Sahel, permettent de mieux comprendre les évolutions en cours. Plusieurs recommandations en découlent en matière de gestion des ressources naturelles tant sur le plan méthodologique qu'opérationnel. L'une d'entre elles : mieux intégrer la diversité territoriale aux approches institutionnelles