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L'essor de la conquête spatiale reste enraciné dans la rivalité entre superpuissances sous la guerre froide, conjuguant autocélébration en surface et course à l'armement en coulisses. Retour sur une histoire qui n'est peut-être pas terminée.

International audience ; Le phénomène de Guerre froide ne pouvait manquer d'affecter le monde étudiant. Disposant de loisirs et de moyens d'information, les jeunes intellectuels en formation ne pouvaient rester à l'écart de ses soubresauts. L'organisation qui se voulait leur syndicat unique, et les représentait auprès des autorités politiques et universitaires, l'UNEF, rassemblait de fait toutes les sensibilités politiques et sociales. Elle ne pouvait qu'être la caisse de résonance des effets de la Guerre froide dans la jeunesse universitaire. En outre, l'UNEF avait, depuis avant 1939, une pratique des relations internationales étudiantes. Avait alors existé une Confédération Internationale des Étudiants, où l'UNEF tenait une place essentielle. Il n'est donc pas surprenant que lorsque se constitua, en 1946, une nouvelle Union Internationale des Étudiants (UIE), les responsables de l'UNEF y aient eu, avec d'autres, un rôle fondateur. . Il s'agira d'interroger les effets de la Guerre froide sur les étudiants en France et leur appropriation de celle-ci dans leurs propres débats et combats.

Avec la fin de la guerre froide, les priorités américaines en matière de politique étrangère, surtout vis-à-vis de l'Europe et de l'ex-URSS, sont devenues imprécises. Malgré le consensus sur le maintien de l'OTAN, différents courants coexistent sur les relations avec la Russie et son rôle futur, sur l'éventuel élar- gissement à l'Est de l'OTAN, sur la participation américaine aux efforts internationaux de maintien de la paix, et enfin sur le niveau et le rôle des forces américaines en Europe. L'optimisme qui suivi la fin de la guerre froide n'est plus de mise et l'on soupçonne de plus en plus la Russie de tenter maladroitement un rétablissement de sa suprématie sur les pays de l'ancienne Union soviétique. Les Etats-Unis continueront sans doute à maintenir symboliquement d'importantes forces militaires en Europe et à vouloir participer à la défense de l'Occident en cas de guerre totale. Cependant, on ne peut pas attendre des Etats-Unis qu'ils interviennent en Europe dans chaque conflit localisé, et encore moins sur le territoire de l'ex-Union soviétique, sans que Washington examine au cas par cas si les intérêts américains sont en jeu.

International audience ; Bottom-up view of the Cold War in France. This collective project looks the French experience of the Cold War. It develops a novel approach from the bottum-up to grasp its meaning from the stand-point of local actors. It seeks to shift the focus away from the usual field of international relations which more often than not offers an oversimplified view of the Cold War. Instead, it rests on the assumption that it matters to look at the impact this world-view had on specific localities and what common people made of it, if we are to understand what it came to mean over time and specifically for French people. The contributors to this project do not intend to look again at the nature of the Cold War. They ask different questions altogether : how did people experience the Cold War and in which ways did it affect their lives ? How did it shape behaviors and ideas people had in specific places ? To which extent did the Cold War operate as a conceptual framework allowing common volks to make sense of what surrounded them ? ; L'approche inédite " par le bas " permet d'appréhender la guerre froide au plus près des acteurs locaux. Cette recherche collective, repose sur une double ambition : tout d'abord, révéler la guerre froide ailleurs que là où elle est communément située, analysée, voire réduite. Ensuite, retrouver une autre Guerre froide que celle élaborée par les seuls agents des relations internationales. Nous avons fait l'hypothèse qu'une approche dite " par le bas ", non seulement localisée, mais aussi soucieuse des appropriations par des agents ordinaires, permettrait de mettre au jour des modalités singulières de construction de ses représentations. Cette enquête n'entend pas revenir sur ce que fut la Guerre froide, mais pose la question, inédite, de ses différentes expériences et usages sociaux. Comment l'ombre de la Guerre froide porta sur les comportements et les discours locaux ? Comment constitua-t-elle, selon quelles modalités singulières et dans quelles limites précises, une grille de lecture permettant à des acteurs locaux de donner du sens à leur environnement immédiat ? Cet article qui constitue l'introduction de l'ouvrage "La Guerre froide vue d'en bas" est accompagné de la couverture, de la table des matières et de la bibliographie.

International audience ; Bottom-up view of the Cold War in France. This collective project looks the French experience of the Cold War. It develops a novel approach from the bottum-up to grasp its meaning from the stand-point of local actors. It seeks to shift the focus away from the usual field of international relations which more often than not offers an oversimplified view of the Cold War. Instead, it rests on the assumption that it matters to look at the impact this world-view had on specific localities and what common people made of it, if we are to understand what it came to mean over time and specifically for French people. The contributors to this project do not intend to look again at the nature of the Cold War. They ask different questions altogether : how did people experience the Cold War and in which ways did it affect their lives ? How did it shape behaviors and ideas people had in specific places ? To which extent did the Cold War operate as a conceptual framework allowing common volks to make sense of what surrounded them ? ; L'approche inédite " par le bas " permet d'appréhender la guerre froide au plus près des acteurs locaux. Cette recherche collective, repose sur une double ambition : tout d'abord, révéler la guerre froide ailleurs que là où elle est communément située, analysée, voire réduite. Ensuite, retrouver une autre Guerre froide que celle élaborée par les seuls agents des relations internationales. Nous avons fait l'hypothèse qu'une approche dite " par le bas ", non seulement localisée, mais aussi soucieuse des appropriations par des agents ordinaires, permettrait de mettre au jour des modalités singulières de construction de ses représentations. Cette enquête n'entend pas revenir sur ce que fut la Guerre froide, mais pose la question, inédite, de ses différentes expériences et usages sociaux. Comment l'ombre de la Guerre froide porta sur les comportements et les discours locaux ? Comment constitua-t-elle, selon quelles modalités singulières et dans quelles limites précises, une ...