En France les problèmes de population, d'environnement et de développement, sont abordés en particulier via les défis du long terme que posent respectivement la désertification rurale, le renforcement de l'effet de serre et l'innovation dans le secteur énergétique sous contraintes de disponibilité des ressources fossiles et d'acceptabilité de la solution nucléaire. Dans ce contexte et sous la pression des lobbies agricoles, le soutien public aux biocarburants s'est trouvé légitimé par la prise en compte de variables environnementales et sociales, alors même que l'option des biocarburants en France ne concerne que les grandes cultures seulement pour le temps où leur capacité de production est excédentaire, et qu'elle n'est pas exempte de problèmes d'environnement. De plus, cette option transitoire ne représente pas d'innovation avec effets cumulatifs d'échelle et d'apprentissage à l'instar des véritables énergies nouvelles renouvelables dont l'émergence se heurte à des barrières institutionnelles puissantes. Dans quelle mesure l'option des biocarburants en France est-elle nécessaire à la réalisation d'une transition énergétique, ou au contraire risque-t-elle de faire perdurer cette période pleine d'incertitudes néfastes à la prise de décisions de politiques publiques ?
Une étude internationale - pilotée par la Banque mondiale, la FAO et l'USAID, impliquant la Commission de l'Union européenne et des bailleurs de fonds européens et américains - a porté sur les interactions entre l'élevage et l'environnement sur le plan mondial. Les impacts directs de la dégradation ainsi que les risques liés à l'élevage ont été mis en évidence. De plus, les causes indirectes - principalement économiques et sociales - ont retenu l'attention, afin de préciser les liens entre les politiques de développement de l'élevage et l'utilisation des ressources naturelles et finalement d'améliorer les mécanismes de prise de décision. L'étape actuelle consiste à mettre au point des outils pour évaluer et suivre les impacts environnementaux dans les futurs projets de développement et à choisir de nouvelles politiques.
Le deuxième "sommet de la Terre", dix ans après celui de Rio qui s'était concrétisé par la signature de conventions internationales, ne suscite pas le même enthousiasme, Pour comprendre les enjeux des négociations qui suivent de tels sommets, NSS revient avec cet article sur les accords de Kyoto, en particulier les controverses que la question des puits de carbone a suscitées. En analysant la confrontation des argumentaires autour d'une mesure précise, à savoir la possibilité pour les États de comptabiliser les puits dans la réduction des émissions à effet de serre, les auteurs montrent combien la scène de la négociation internationale est complexe et traversée par des enjeux où science et politique sont constamment imbriquées.
En matière de développement, l'écart entre pays riches et pays pauvres se creuse de plus en plus. La solution passe par la mise en oeuvre de politiques nationales, par l'aide internationale et par la concertation entre les nations sur la gestion des biens communs. Souvent négligée dans les propositions, l'agriculture, premier secteur d'emploi et de revenu pour la population, est pourtant le levier essentiel d'un développement réellement partagé. Les cartes, graphiques et données de ce cédérom sont autant d'outils pour aider à la recherche de solutions.
Étant donné la faiblesse et la régression de la couverture forestière, l'accroissement de ta demande en bois et la fragilité des sois à Madagascar, les plantations forestières sont nécessaires au développement de l'île. Les plantations en eucalyptus et en pins, dont l'adaptation aux différentes conditions bioclimatiques est remarquable, satisfont aux enjeux de production et de protection de l'environnement. Aujourd'hui, la tendance s'oriente vers le reboisement en milieu paysan. Le FOFIFA, avec l'appui du CIRAD-Forêt, s'est donné de nouveaux objectifs de recherche. Les services forestiers ont favorisé te développement de ce secteur en mettant en place le Silo national des graines forestières (SNGF), dont te mandat principal est de diffuser des semences de qualité. Les travaux de recherche forestière de ces vingt dernières années ont permis de porter à 180 ha la surface du réseau national de production en graines. Celui-ci approvisionne le marché national en espèces exotiques à travers le SNGF qui diffuse directement les obtentions issues des recherches. Parallèlement, te gouvernement malgache a renforcé l'impact de cette filière semencière en normalisant ta récolte et la commercialisation des graines. Les politiques forestière, agricole et environnementale ont été redéfinies. Elles sont destinées, entre autres, à améliorer la protection des sols et à favoriser l'extension des superficies reboisées. Néanmoins, il reste encore à améliorer et à pérenniser te dispositif de production semencière et à étendre la diffusion des acquis en associant les efforts de la recherche, du SNGF et des utilisateurs.
La définition des politiques environnementales dans les pays en développement est affectée par la globalisation des questions soulevées ainsi que l'évolution des logiques d'intervention des pouvoirs publics. Longtemps basée sur une approche réglementaire et coercitive, la politique environnementale tend aujourd'hui à promouvoir les instruments davantage incitatifs dits de marché. Le présent article a pour objectif d'illustrer cette tendance au Cambodge à partir de données de terrain provenant d'enquêtes réalisées au cours de l'année 2010 auprès d'un échantillon d'acteurs locaux : décideurs politiques, responsables d'ONG et bailleurs de fonds. L'objectif est de rendre compte de l'émergence du couple de notions service écosystémique (ES) et paiement pour services environnementaux (PSE) dans les politiques de conservation mises en place dans le pays (domaine de la biodiversité, de la séquestration du carbone principalement) ainsi que de l'influence internationale dans ce processus. Le papier montre que les stratégies initiales de conservation, basées sur des approches réglementaires notamment avec la mise en place d'aires protégées, ont eu un succès mitigé notamment pour réduire la déforestation. Dans les années récentes, la notion de SE a été rapidement diffusée au sein des administrations gouvernementales (administration forestière, ministère de l'Environnement). Nombre de projets de conservation conduits par des ONG internationales (comme CI, WCS) ont également cherché à faire reconnaître la valeur des écosystèmes protégés en expérimentant des dispositifs de paiement aux communautés paysannes/forestières reposant sur le respect de pratiques favorables à la conservation des habitats fragiles. Le cadre légal cambodgien ne reconnaît pas encore, pour autant, la notion de PSE (basée sur le principe bénéficiaire payeur) et des freins importants subsistent au développement de tels mécanismes à grande échelle.
Afin d'assurer l'aménagement durable de la Guyane, il convient de mettre en place une surveillance du territoire. En effet, dans la forêt tropicale humide qui couvre 96% de la superficie de ce département et s'avère difficilement accessible, beaucoup d'activités restent mal connues et certaines sont même exercées illégalement. C'est souvent le cas de l'orpaillage qui, lorsqu'il est illicite, dégrade le milieu naturel et pollue fortement les rivières, du fait de l'utilisation de techniques inadaptées et des conditions précaires inhérentes aux chantiers clandestins. La surveillance des activités d'orpaillage, légales ou illégales, est du ressort du gestionnaire forestier en charge du respect de la loi sur l'ensemble des forêts. L'Onf-Guyane a pour mission de gérer ce vaste territoire qui représente environ 7,5 millions d'hectares. Actuellement, la recrudescence des conflits provoqués par les exploitations illégales exige des moyens opérationnels de surveillance. Cet article propose une technique qui fait appel à l'imagerie satellitaire optique. Malgré l'ennuagement important de ces régions équatoriales, l'imagerie satellitaire est fiable. L'obtention régulière d'informations constitue un atout pour la gestion du territoire guyanais.
Près de 80 spécialistes de la biodiversité se sont mis d'accord mi-novembre 2007 sur les impératifs d'un groupe intergouvernemental d'expertise dans ce domaine. Telle est la conclusion de la réunion finale d'un comité international de pilotage sur le sujet, dont le secrétariat exéctif a été confié à l'Institut français de la biodiversité (IFB), dont le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) font partie.
A major challenge faced by human societies is to promote development that truly makes difference for people without jeopardizing their environment. This is particularly urgent in developing countries where, despite decades of development programs, local populations often live under poverty thresholds. With this study, we participate in the ongoing debate about the necessary global revision of development theory and practice in the rural Sahel. We retrace the development trajectories in the Ferlo, the northern silvopastoral zone of Senegal. We highlight how development has evolved from the 1940s to the present, from centralized development action programs focused on hydraulic infrastructure to current polycentric development with growing environmental concerns. We highlight multi-scale events that have influenced the successive development paradigms in the area. Focusing on the past thirty years, we analyzed twenty-five environment and natural resource management-oriented projects, describing the evolution of their objectives and actions over time and identifying recurring flaws: redundancy, lack of synergy, and questionable relevance to local needs We put forth that a more resilient thinking-based development paradigm is necessary to guide the growing number of environment-oriented development actions, including the African Great Green Wall, for which massive investments are ongoing throughout Ferlo and across the Sahel.
Les politiques de conservation de la nature ont largement évolué ces quarante dernières années. Si les premières aires protégées ont été créées selon un modèle ségrégatif, elles s'inscrivent aujourd'hui dans des modèles intégratifs. De fait, les aires protégées et leurs gestionnaires ne jouent plus les mêmes rôles au sein des socioécosystèmes. Leurs objectifs, leurs pratiques de conservation, les modes de régulation et de prise de décision, l'articulation avec les territoires environnants ont évolué. Nous nous concentrons ici sur les réserves naturelles françaises (RN), l'un des principaux outils réglementaires de protection de la nature en France. Nous caractérisons les interactions entre RN et territoires et les enjeux qui y sont liés, dans la perspective de cette transition ségrégatif – intégratif. Cette étude porte sur deux échelles distinctes : l'échelle nationale et l'ensemble des 277 RN, et l'échelle locale avec 10 études de cas. À l'échelle nationale, l'analyse de l'émergence des thématiques liées au développement durable des territoires dans le réseau des RN met en évidence les enjeux institutionnels, organisationnels, culturels et stratégiques de ce réseau, et permet de discuter la thèse d'une institutionnalisation inachevée. Nous montrons ensuite qu'il existe différents types de RN selon les pratiques mises en oeuvre par les gestionnaires. Nous analysons ces investissements variés sur la base de trois types de facteurs : (i) les caractéristiques géographiques des RN ; (ii) le gestionnaire : son système de valeur et son profil socioculturel et (iii) les caractéristiques du territoire environnant. Avec nos 10 cas d'étude, nous caractérisons les socioécosystèmes constitués par les RN et les territoires environnants. Nous analysons dans le détail l'articulation identifiée à l'échelle nationale entre perceptions des acteurs, pratiques, caractéristiques des sites, des territoires et des gestionnaires, à l'intérieur des RN, mais également au-delà de leurs limites spatiales et fonctionnelles. À l'aide des cadres d'analyse des socioécosystèmes complexes, de la solidarité écologique, de la political ecology et de l'analyse institutionnelle, nous identifions les interactions entre RN et territoire, et mettons en lumière les limites des arrangements institutionnels mis en oeuvre. Nous concluons sur la notion de trajectoire des sites, et dans une perspective de recherche appliquée, sur les implications de nos résultats pour le réseau des RN.
Participatory Modeling (PM) is becoming increasingly common in environmental planning and conservation, due in part to advances in cyberinfrastructure as well as to greater recognition of the importance of engaging a diverse array of stakeholders in decision making. We provide lessons learned, based on over 200 years of the authors' cumulative and diverse experience, about PM processes. These include successful and, perhaps more importantly, not-so-successful trials. Our collective interdisciplinary background has supported the development, testing, and evaluation of a rich range of collaborative modeling approaches. We share here what we have learned as a community of participatory modelers, within three categories of reflection: a) lessons learned about participatory modelers; b) lessons learned about the context of collaboration; and c) lessons learned about the PM process. First, successful PM teams encompass a variety of skills beyond modeling expertise. Skills include: effective relationship-building, openness to learn from local experts, awareness of personal motivations and biases, and ability to translate discussions into models and to assess success. Second, the context for collaboration necessitates a culturally appropriate process for knowledge generation and use, for involvement of community co-leads, and for understanding group power dynamics that might influence how people from different backgrounds interact. Finally, knowing when to use PM and when not to, managing expectations, and effectively and equitably addressing conflicts is essential. Managing the participation process in PM is as important as managing the model building process. We recommend that PM teams consider what skills are present within a team, while ensuring inclusive creative space for collaborative exploration and learning supported by simple yet relevant models. With a realistic view of what it entails, PM can be a powerful approach that builds collective knowledge and social capital, thus helping communities to take charge of their future and address complex social and environmental problems.
Ce partenariat vise à prévenir les dangers de destruction qui pèsent sur la seconde forêt tropicale au monde : 200 millions d'hectares soit 6 % de la surface forestière mondiale. Il repose sur le renforcement des capacités nationales et régionales dans les trois domaines clés du développement durable : l'environnement, l'économie et le social. L'ambition affichée à court terme est d'appuyer la gestion efficace d'un réseau de 10 millions d'hectares de parcs nationaux et d'aires protégées et de 20 millions d'hectares de concessions forestières aménagées.
L'agriculture durable, mentionnée dans la plupart des projets des pays en voie de développement, et dans les discours politiques des pays développés, est significative du souci d'intégrer les préoccupations du long terme à la gestion du développement, en particulier à la préservation de l'environnement. Les outils d'analyse classiques ne permettent que de manière assez limitée l'évaluation et la comparaison des alternatives technologiques et des différentes politiques possibles, c'est pourquoi ont été créés les 'modèles bioéconomiques' qui rassemblent et groupent les apports des différentes disciplines afin d'avoir une vision d'ensemble qui permette de reproduire le comportement des agents, l'impact sur l'environnement et la simulation des points de rupture
One Health (OH), EcoHealth (EH), and Planetary Health (PH) share an interest in transdisciplinary efforts that bring together scientists, citizens, government and private sectors to implement contextualized actions that promote adaptive health management across human, animal and ecosystem interfaces. A key operational element underlying these Integrated Approaches to Health (IAH) is use of Systems Thinking as a set of tools for integration. In this paper we discuss the origins and epistemology of systems thinking and argue that participatory modeling, informed by both systems theory and expertise in facilitating engagement and social learning, can help ground IAH theoretically and support its development. Participatory modeling is iterative and adaptive, which is necessary to deal with complexity in practice. Participatory modeling (PM) methods actively involve affected interests and stakeholders to ground the field of inquiry in a specific social-ecological context. Furthermore, PM processes act to reconcile the diverse understandings of the empirical world that stem from divergent discipline and community viewpoints. In this perspective article, we argue that PM can support systems thinking in practice and is essential for IAH implementation. Accordingly we invite PH, OH, and EH practitioners to systematically incorporate specialists in systems science and social engagement and facilitation. This will enable the appropriate contextualization of research practice and interventions, and ensure a balanced representation of the roles and relationships of medical, biological, mathematical, and social disciplines. For completeness, funding schemes supporting IAH need to follow the same iterative, adaptive, and participative processes to accompany IAH projects throughout their implementation.
RESUMEN : Este trabajo se desarrolla, con el fin de contextualizar el proceso que se realiza en una planta de beneficio de ganado bovino, dado que dicho proceso genera una huella ambiental importante, identificando y analizando concienzudamente los impactos ambientales generados, además se presentan medidas preventivas, de mitigación y controles existentes para minimizar los impactos ambientales generados por este proceso en Colombia. Sin embargo, aunque existe una amplia legislación ambiental y se han creado mecanismos eficaces destinados al control de la contaminación y reducción de dichos impactos, con los cuales las autoridades pueden garantizar la defensa de los recursos naturales y ambientales, su incumplimiento es una práctica común en un sin número de plantas. Es así como decidimos profundizar un poco más en el impacto ambiental generado por las plantas de beneficio de ganado bovino en Colombia, además se presentan una serie de metodologías y estrategias que las plantas de beneficio animal pueden implementar para trabajar de una manera ambientalmente responsable, con esto se pretende demostrar que la implementación de estas estrategias durante el proceso previene y garantiza la protección ambiental y el uso razonable de los recursos naturales Durante este proceso y tratando de investigar sobre el tema, pudimos ver que existe poca información acerca de él, igualmente notamos que en este sector industrial, la inversión para lograr mitigar el impacto ambiental producto de su actividad es muy baja, lo que significa que los entes de control no ejercen eficazmente su función, además las empresas al dejar de lado la gestión y tratamiento de dichos residuos, están perdiendo una oportunidad de ingresos con la comercialización de los subproductos que resultan de dichos tratamientos. ; ABSTRACT : This work is developed, in order to contextualize the process that is carried out in a plant of benefit of cattle, since this process generates an important environmental footprint, identifying and analyzing conscientiously the generated environmental impacts, in addition it is presented preventive measures, of mitigation and existing controls to minimize the environmental impacts generated by this process in Colombia. However, even though there is a wide environmental legislation and effective mechanisms have been created to control pollution and reduce such impacts, with which the authorities can guarantee the defense of natural and environmental resources, its noncompliance is a common practice in many plants. This is how we decided to go deeper into the environmental impact generated by the cattle benefit plants in Colombia. In addition, we present a series of methodologies and strategies that the animal benefit plants can implement to work in an environmentally responsible way, with this we intend to demonstrate that the implementation of these strategies during the process prevents and guarantees the environmental protection and the reasonable use of natural resources. During this process and trying to investigate about the subject, we could see that there is little information about it, also we noticed that in this industrial sector, the investment to manage to mitigate the environmental impact product of its activity is very low, which means that the control entities do not exercise their function effectively, in addition the companies when leaving aside the management and treatment of these residues, are losing an opportunity of income with the commercialization of the subproducts that result from these treatments.