Les activités marquantes de ce trimestre ont été la poursuite du diagnostic régional avec la caractérisation de trois nouvelles zones, la poursuite de la collaboration avec le CNAR sur le Système d'Information Géographique (ou SIG), la participation et la préparation d'exposés pour deux ateliers de travail, l'un organisé par le PRASAC sur le diagnostic global à l'échelle régionale et l'autre organisé par l'O.N.G ACRA sur les approches à développer pour l'appui au monde rural.
Cette courte mission avait pour objectif d'une part de faire le point avec le coordonnateur de l'organisation de la conférence "Desertification combat and food security: the added values of camelproducers" (financement OTAN), d'autre part de faire le bilan de la collaboration avec l'institut d'élevage et de médecine vétérinaire d'Achkhabad. Concernant le premier point, le programme scientifique de la conférence internationale (22 pays représentés) a été finalisé, l'organisation générale précisée, les contacts administratifs (visa, billets d'avion) pris, et les autres bailleurs de fonds potentiels (UNDP, ambassades) contactés. Concernant le second point, le bilan de l'utilisation du logiciel LASER a été réalisé et les propositions pour le futur (traduction en russe, utilisation effective sur le terrain, protocole d'observation envisagé pour la fin de l'année 2004) arrêtées avec le jeune chercheur formé à Montpellier en octobre 2003. Il est proposé, si le budget du SCAC le permet, une mission de travail sur la base de ces propositions en 2005.
L'utilisation de l'énergie animale est une technologie très ancienne dans le monde. Malgré les énormes mutations technologiques du siècle passé, en agriculture comme dans les autres domaines économiques, son utilisation reste encore très importante dans de nombreuses sociétés agraires de ce début de XXIe siècle. La situation actuelle de cette technique est d'ailleurs très diverse: l'utilisation des animaux pour leur énergie dans les systèmes de production agricoles est en effet pratiquement abandonnée dans les pays industrialisés, en cours de remplacement dans nombre de pays émergents et tout à fait d'actualité dans certains pays en développement. En Afrique, une grande partie de l'énergie agricole est encore manuelle (énergie humaine), ce qui laisse une grande marge de progrès pour l'utilisation de l'énergie animale; cela induit pour la recherche et le développement de nouveaux enjeux. La libéralisation des filières et le désengagement des Etats constituent des facteurs forts d'évolution du contexte économique, social et politique des pays concernés; cela se traduit notamment par une demande renouvelée de la part d'acteurs qui se diversifient. II faut donc tenter simultanément: i) de répondre aux besoins nouveaux des agriculteurs et autres acteurs concernés; ii) de prendre en compte les contraintes économiques des exploitations et des filières de production; iii) de contribuer à la durabilité et à l'augmentation de rentabilité de l'activité agricole; et iv) d'appuyer l'offre locale des services émergents (artisans, crédits, soins vétérinaires aux animaux, conseil, etc.).
Cette mission a été organisée dans le cadre du projet de réhabilitation de la caféiculture angolaise. Elle a permis de prendre connaissance du matériel végétal actuellement utilisé en plantation et des techniques culturales qui lui sont appliquées, et de définir, en fonction des conditions édaphoclimatiques et des possibilités matérielles et humaines du pays, une stratégie pour l'amélioration génétique des caféiers en Angola. Il a également été étudié les possibilités de coopération franco-angolaise dans ce domaine
L'auteur s'est rendu en Tunisie dans le cadre d'une mission de la CFD pour participer aux ateliers de démarrage des projets de développement rural intégré de Sidi Bouzid et de Siliana. L'objectif de la mission consistait à présenter le service recherche/animation/dé veloppement et à proposer un calendrier de mise en oeuvre des actions. Le rapport rapelle les principes de la composante recherche/développement et propose des priorités, un calendrier et un budget d'opérations
Trente ans après l'indépendance et la fin de l'apartheid, le Zimbabwe se relève doucement d'une grave crise économique.et politique Après avoir été le grenier de l'Afrique australe, le pays connaît une situation alimentaire difficile et la moitié de la population dépend aujourd'hui en partie de l'aide alimentaire internationale. C'est dans le Sud-Est Lowveld, probablement la zone la plus aride du pays avec moins de 400mm de précipitations annuelles et qui réuni l'ensemble des problématiques qui traversent le pays, que la situation alimentaire est la plus préoccupante. On y retrouve des populations rurales pratiquant tant bien que mal une agriculture vivrière ne pouvant pas satisfaire leurs besoins alimentaires. De plus ces populations partagent leur espace avec des zones de conservations de la faune, ce qui n'est pas sans causer de sérieux problèmes de cohabitation. C'est dans ce contexte que s'intègre le projet PARSEL, qui s'est notamment fixé comme objectif d'améliorer la sécurité alimentaire des communautés vivant autour et au sein de la Save Valley Conservancy (Réserve de la Vallée de Savé, plus grande réserve privée du monde) en leur fournissant en partenariat avec celle-ci de la viande d'éléphant à un prix très faible, rendant les protéines accessibles à ces ménages. Les deux buts principaux sont alors d''améliorer la situation des ménages bénéficiaires tout en améliorant les relations parfois compliquées entre les communautés et les gestionnaires de la réserve. Menée dans des communautés vivant tout autour de la réserve, la présente étude s'est attachée à évaluer l'impact concret de cette distribution sur la situation alimentaire et sur l'évolution potentielle des relations communautés/Réserve. Au-delà de ces objectifs pratiques on a tenté de dégager des indicateurs de la sécurité (ou de l'insécurité) alimentaire des ménages pouvant à terme être utilisés dans un procédé de suivi-évaluation de ces distributions de viande ou plus généralement de tout projet similaire. Notre étude met en relief un certain nombre de relations entre le statut alimentaire des ménages et plusieurs paramètres mesurés chez ceux-ci. Il ressort ainsi de nos résultats que le type de surface agricole possédés, de différents types de revenus ou encore la position sociale du chef de famille qui selon leurs nature, conditionnent la situation alimentaire des ménages échantillonnés. Cependant il est difficile à ce stade de dégager des indicateurs fiables de la sécurité alimentaire des ménages. Concernant l'impact potentiel du projet, force est de constater qu'il est négligeable quant à la sécurisation alimentaire avec des apports supplémentaires de seulement 500g par personne et par an. Notre étude met également en évidence certains disfonctionnement du projet, des problèmes de communication entre les différents acteurs impliqués dans le programme PARSEL, problèmes remettant en cause l'efficacité sociale de la distribution de viande de brousse. Au delà de ces problèmes techniques on met en évidence des problèmes de fond sur le coeur du projet, ses motivations et la manière dont celui-ci s'est mis en place, à savoir un rapport de force déséquilibré et le fait que l'ensemble des partenaires n'aient pas tous autant à gagner dans ce projet.
L'objectif de cette mission à Cuba est de proposer une collaboration de l'IRCC au niveau de la fertilisation et de l'irrigation des caféiers et des cacaoyers. Le programme de la mission comportait 3 parties : connaître les programmes de recherche des différents organismes cubains, exposer les méthodes utilisées par l'IRCC et les résultats obtenus, proposer une expérimentation pour comparer les méthodes et collaborer dans des programmes identiques
Le travail initié depuis 2006 sur les zones du lac Alaotra et du Vakinankaratra, porte principalement d'une part sur l'acquisition de connaissances sur les exploitations agricoles, les stratégies paysannes et les processus d'innovation, et, d'autre part, sur la valorisation de cette connaissance à travers la mise au point d'une approche et d'outils dédiés pour l'aide à la décision dans les projets de développement pour adapter les messages techniques ou organisationnels aux réalités paysannes et favoriser les processus d'innovation. Ces outils permettent également le suivi-évaluation des actions et l'appui à la définition, ou la redéfinition en cours de route, d'éléments de politique publique de développement agricole.
L'objet de ce papier est de caractériser les divers types d'interventions et d'approches mobilisées dans les projets de développement visant à améliorer la connexion des petits agriculteurs au marché afin de mieux concevoir ces projets. Pour ce faire, nous nous appuyons à la fois sur une revue de littérature et sur l'évaluation d'un ensemble de projets.
Le présent rapport rend compte de la mission d'appui à l'équipe technique du projet de développement du plateau des Bolovens. Elle avait pour objectifs d'encadrer les stagiaires français et laos sur l'étude du système agraire dans la zone basse du plateau et d'accompagner les travaux liés au programme recherche-développement. Plusieurs types d'activités ont été discutées avec l'équipe sur place: les études système agraire, les expérimentations en station et en milieu paysan, la réalisation des analyses de sol, la valorisation des bases de données, la cartographie, les études filières, l'élevage, la formation et le suivi-évaluation. Pour chacun de ces thèmes des observations et/ou des propositions ont été formulées.
A l'issue d'un siècle de progrès techniques, le problème alimentaire ne paraît plus seulement répondre à l'envolée de la courbe démographique en proposant des variétés plus productives. De nouvelles préoccupations ont vu le jour qui n'interpellent plus seulement les agriculteurs et les agronomes sommés de produire plus. Elles ont pour mots clés : urbanisation, mondialisation, disparité et pauvreté, risques sanitaires, gestion sur le long terme, maîtrise sociale des techniques, identité, éthique. L'analyse de ces préoccupations montre que l'une des questions cruciales pour l'avenir alimentaire de la planète est la mise en relation entre la production et la consommation, autrement dit ce qu'on appelle l'agro-alimentaire. Dans les pays tropicaux, l'agro-alimentaire est resté un domaine de recherche secondaire par rapport à l'agriculture. Il tend cependant aujourd'hui à être reconnu. Dans ce contexte, il apparaît utile de tirer des leçons des orientations passées et de l'évolution récente de la recherche dans ce domaine. Ce diagnostic permet de réfléchir aux nouveaux champs de recherche. Il plaide en faveur d'une réforme des pratiques de recherche et développement et aussi d'un renforcement du dispositif scientifique au Sud.
Le programme DIMAC (Diversification et Intensification dans les Marges de l'Aire Caféière), développé par le CIRAD, est un sous-projet du LIDER (Laboratorio de Investigacion y Desarollo Regional), observatoire créé en 1982-83. Le système de production du café dans la région concernée est peu technique, peu intensif et peu productif. L'INMECAFE a lancé deux programmes d'amélioration et d'intensification de la production. Mais cette intensification passe par l'adoption d'un nouveau système technique de production, qui devra être mis au point à partir du modèle du Costa Rica
La Guyane offre, par ses réserves foncières et ses conditions pédoclimatiques, un important potentiel de développement de produits issus de la biomasse. Il existe aujourd'hui une forte demande en énergie électrique et en biocarburants. La production électrique est contrainte par un réseau limité à la zone côtière, des moyens de production à réformer et un accroissement de la demande. Les besoins en biocarburants relèvent d'une incorporation imposée par la TGAP dont l'application interviendra en 2010 dans les DOM. La politique de la Région Guyane vise à favoriser les énergies renouvelables. Des recherches finalisées sont nécessaires pour atteindre ces objectifs. Elles justifient l'affectation d'un chercheur biomasse canne à sucre en Guyane, en renfort aux recherches en cours sur la biomasse forestière. Un travail de montage de projet doit être réalisé pour inscrire ces propositions dans un cadre de développement agro-industriel. Il s'agit notamment de dimensionner la production, d'identifier des partenaires et d'aborder les problèmes de financements. L'échec répété de la quasi-totalité des projets agro-industriels en Guyane ces dernières décennies impose un important travail de lobbying. François Pinta a accepté de coordonner ces activités à la demande de Philippe Godon. Dans l'immédiat, la demande de financement d'un chercheur biomasse basé à Kourou et appuyé par 3 techniciens semble incontournable pour pérenniser ces propositions de programme.
Une mission conjointe ORSTOM-CIRAD s'est déroulée en Amazonie brésilienne. Elle avait pour objectif de vérifier les possibilités d'implantation d'un projet écorégional en Amazonie. Plusieurs sites ont été visités dans les Etats d'Amazonas, du Para et de l'Amapa. A chaque étape la mission a rencontré les interlocuteurs institutionnels et les acteurs locaux, afin d'actualiser les connaissances sur la problématique amazonienne et de détecter les priorités des interlocuteurs. Sur la base de cette information, il est proposé un thème fédérateur qui pourrait être l'axe principal du projet. Ensuite trois montages pratiques (transect, multi-sites et pôle) sont proposés en fonction des problématiques et des situations agraires de ces trois états. Une réflexion est engagée sur la conception et la mise en oeuvre du projet écorégional dans le contexte amazonien. Enfin une analyse du partenariat actuel et potentiel est réalisée que ce soit du côté français ou du côté brésilien.
Le projet de développement agricole et rural intégré du Gouvernorat de Siliana est en phase d'élaboration. Il prévoit des actions de restauration et conservation des ressources naturelles (aménagement agro-sylvopastoral), de développement hydro-agricole (extension de l'arboriculture, réhabilitation et création de nouveaux périmètres irrigués), de développement de l'élevage et d'amélioration des conditions de vie de la population. Tout en sauvegardant le potentiel actuel de production (capital sol et forêt), par des investissements de CES et des reboisements, le projet veut mobiliser des ressources hydriques (essentiellement par le contrôle des eaux de ruissellement), créer des ressources supplémentaires, d'abord fourragères mais aussi forestières et enfin de définir des régles de gestion de ces ressources, dans la perspective d'un développement durable. Le caractère novateur du projet tant dans sa démarche d'intervention que dans les thèmes techniques retenus a conduit à proposer des actions de recherche-développement. Le rapport propose des axes de recherche concernant le suivi-évalution, la planification régionale, les méthodes d'animation et la recherche d'accompagnement