Cet article propose de discuter des problèmes que soulève dans un certain nombre de "pays en développement", la mise en ceuvre d'une politique de soutien à la multifonctionnalité de l'agriculture. En contrepoint des difficultés posées à l'échelon des politiques publiques, nous envisageons les modalités pratiques de traitement des diverses fonctions de l'agriculture par les acteurs ruraux. Ces modalités sont abordées à travers la présentation de situations empiriques issues des zones rurales économiquernent marginales du Nordeste brésilien et de la Province Nord de Nouvelle-Calédonie.
ANR is a public organization devoted to competitive project funding in both fundamental and applied research. ANR was created in 2005 after the vote of a law whose objective was to improve the French Research and Innovation system. ANR is both a result of the evolution of the French research and innovation system and a tool to confirm and stabilize this evolution. The objective of ANR is to promote creativity, to bring more flexibility and, subsequently, reactivity, and to increase competitiveness while keeping a good balance between fundamental research and applied research. ANR addresses both public research institutions and industries with a double mission of producing new knowledge and promoting interaction between public laboratories and industrial laboratories through the development of partnerships. ANR disposes of programs and calls for proposals, but it cannot define on its own the content of these programs. It needs knowledge about the evolution of science at national and international levels, about the evolution of society at national and international levels, about national priorities as well as European ones, about the strategy of research institutions, universities and industries, about competencies, markets¿ and needs¿ analysis. Each year, at the beginning of the programming step, there is asymmetry of information between ANR and scientists from French and European research organisations and universities, scientists from industries and policymakers in different ministries. The agency currently has three broad approaches to define its programs and reduce asymmetry of information: (a) monitoring and Intelligence; (b) expert opinion, i.e. consultations of individuals or panels in the form of an annual epistolary consultation, international consultations and foresight workshops, a Foresight Council as well as sectoral and steering committees; and (c) analysis, i.e. extrapolation of perceived trends through the analyses of proposals and end of programs workshops. The approaches adopted by ANR leave important challenges for the future: ANR must express its underlying paradigms as it has entered the political and the economic arenas; it must stay close to frontier research and reduce the time span between anticipation and action; last but not least, it must drastically increase the number of foreign scientists in its committees.
In this article, we assess the participatory experiences of a CIRAD research group created more than 20 years ago to provide support for a rural development plan for cattle farming in the highlands of Reunion Island. On the basis of an analysis of various Research & Development (R&D) projects, we evaluate the benefits and difficulties of a "Bottom-Up" approach. Four types of stakeholders have been systematically involved in these R&D projects. They all participate in the various steps of the innovation process. Although participatory approaches can be seen as timeconsuming and involving a risk of dispersion from the researcher's point of view, they lead to radical changes in the respective roles of the various stakeholders involved, beneficial for both the effective production and dissemination of innovative measures.
Le développement spectaculaire de l'aquaculture est aujourd'hui confronté au défi du développement durable. Une approche par les types d'éco-innovations est mobilisée ici à propos de nouvelles logiques de production, relevant de l'intensification écologique. L'objectif est de caractériser quelques-uns des facteurs déterminants des changements en faveur de l'intensification écologique dans le cas de l'aquaculture d'étang en France et au Brésil. La revue de la littérature nous a permis d'identifier trois profils d'éco-innovation : i) maîtrise des rejets et substitution des intrants ; ii) changements organisationnels et institutionnels des modes de production et iii) prise en compte des services écosystémiques. Ces profils ont été croisés avec la typologie des aquaculteurs d'étang élaborée à partir d'enquêtes en France (Brenne et Lorraine) et au Brésil (dans la Province de Santa Catarina dans la Haute Vallée de l'Itajai et à Chapeco). Les trois groupes identifiés caractérisent différents itinéraires d'appropriation des éco-innovations. Ces itinéraires sont fonction des apprentissages à la fois techniques, informationnels et organisationnels, mais aussi des pratiques initiales, du niveau d'information des exploitants et du contexte institutionnel.
En Europe, depuis trois décennies, la prise en compte des enjeux environnementaux dans les politiques agricoles se traduit, en partie, par la conception de Mesures agrienvironnementales (MAE), visant à promouvoir le changement de pratiques. En France, ces mesures ont été mobilisées dans différents modèles de contrats avec les agriculteurs, passant d'un paradigme basé sur la subvention de la multifonctionnalité d'une exploitation agricole à une compensation des surcoûts liés à l'adoption de nouvelles pratiques plus vertueuses au niveau des parcelles. Cet article aborde la mise en application de ce changement de paradigme et analyse l'opérationnalisation de ces mesures à la Guadeloupe et à la Réunion, petits territoires insulaires et régions ultrapériphériques européennes, qui se caractérisent par des modèles agricoles majoritairement productivistes, orientés vers l'export et largement soutenus par les politiques publiques. L'analyse présentée dans cet article montre comment, dans ces îles confrontées de façon aiguë aux enjeux environnementaux, et soumises aux normes européennes, les acteurs agricoles ont su adapter les dispositifs agrienvironnementaux pour maintenir leurs objectifs de productivité et de soutien aux filières dominantes. Ainsi, après avoir souscrit les mesures intégrées dans les dispositifs hybrides inspirés de la multifonctionnalité, la profession agricole s'est peu mobilisée pour contractualiser la dernière génération de MAE. Les observations montrent qu'il n'y a pas eu d'évolution significative dans la déclinaison opérationnelle des instruments de politique agrienvironnementale qui restent conçus et pilotés par les institutions agricoles. L'absence de coordination avec les acteurs de l'environnement et de l'aménagement constitue un frein à l'appropriation des enjeux environnementaux par les exploitations. De fait, la convergence de la production agricole et de la fourniture de services environnementaux ne peut être assurée dans une logique d'aménagement et de gouvernance de l'espace rural.
Le débat sur le développement durable invite à appréhender les problématiques économiques dans leur intégration, leur "enchâssement" dans les dynamiques sociales et culturelles plus larges. L'attention portée à la gestion des ressources naturelles et à la valorisation de la diversité culturelle - qui s'affirme comme le quatrième pilier du développement durable - vont bien dans ce sens. Or, sortir du tout économique, c'est aussi sortir des visions normatives en termes d'intervention publique; il s'agit d'inventer localement des projets de sociétés favorisant les articulations entre les sphères économique, sociale, culturelle et environnementale. Ce nécessaire repositionnement se décline spécifiquement dans le Pacifique. En premier lieu, force est de constater que les modèles économiques, sociaux et culturels restent éloignés des standards occidentaux, par nature expansionnistes, qui contribuent très largement à façonner l'environnement mondialisé dans lequel les sociétés locales évoluent. L'insularité, caractéristique de nombreux pays et territoires, contribue de surcroît à brider les perspectives de développement économique et à fragiliser les milieux naturels: les marchés sont étroits, les possibilités d'économies d'échelle réduites, l'accès au commerce international grevé par l'éloignement, etc. Le Pacifique francophone, à travers ses évolutions politiques et institutionnelles récentes, offre quant à lui la particularité d'une importation - au mieux d'un ajustement - de politiques publiques pensées et formalisées en métropole. Les inadéquations de ces politiques aux réalités locales sont nombreuses, particulièrement dans le monde rural: encouragement à la spécialisation quand la complexité des systèmes d'activité semble la règle, difficultés des opérateurs économiques à développer des activités durablement rentables, appropriation difficile et seulement partielle des innovations proposées, etc. Conjointement à ces difficultés à répondre aux besoins locaux de développement, on note une inquiétude croissante liée à la perte de repères culturels et de savoir-faire anciens. La présente intervention entend illustrer ces grands questionnements à partir d'études de cas, principalement issues du monde rural calédonien, mettant en lumière les décalages entre les pratiques et représentations des acteurs locaux et les politiques dont ils sont la cible. Une attention particulière est portée aux innovations endogènes, articulant de façon originale les principes du développement économique et les fondements des organisations sociales locales. L'accent est mis également sur les difficultés de l'accompagnement de ces articulations originales avec les outils du développement classiquement disponibles. Ce regard critique conduit à mettre en avant les perspectives d'approches dites de développement local. Celles-ci entendent, schématiquement, mieux tenir compte des pratiques et dynamiques économiques et sociales. Elles mobilisent pour cela les acquis d'une recherche action compréhensive des stratégies des différents acteurs, s'intéressant aux interrelations entre pratiques marchandes et non marchandes. Il s'agit aussi de définir des formes innovantes d'animation participative, qui permettent une contribution effective des populations locales aux politiques publiques qui les concernent. Il ne s'agit plus de réfléchir au seul "pourquoi ?", mais aussi au "comment ?" Il ne s'agit plus simplement de faire participer les acteurs à la mise en oeuvre des projets, mais de proposer des méthodes (organisation d'ateliers, supports de discussion et de réflexion, etc.), adaptées au contexte. Ces méthodes, nécessairement innovantes, favorisent l'émergence d'une implication collective dans l'ensemble du processus de développement, depuis la définition des actions et projets jusqu'à leur évaluation.
Réunion Island, situated in the Indian Ocean, presents a unique case study to model regional bio-economic parameters of the dairy industry. It is a good example of a closed system for movement of animals, available labour, consumption of products, and available land. The present study models the dairy sector at a regional (island) level, in close collaboration with key stakeholders, to study the impact of new agricultural policies in terms of changes to subsidy norms, price fluctuations and environment, with reference to nitrogen excess. The model can be used to generate a number of scenarios, to explore the effects of various industry controls, such as fixing the stocking rate according to EU norms, increasing or reducing the milk subsidy, intensification (such as an increase in milk production to 40 million litres per year) and labour and price constraints (such as an increase or reduction in the milk price or a reduction in labour hours). The model is being consulted by the local dairy cooperative as a discussion support tool at a regional scale to look at implications of expanding the sector and its economic, environmental and social impact.
La prolifération des algues vertes échouées sur les plages est un problème inscrit à l'agenda public depuis les années 1980 en Bretagne (France). Passé d'un problème essentiellement local au départ à un problème d'envergure nationale depuis la fin des années 2000, ce cas offre une illustration particulièrement frappante de cette idée que les indicateurs écologiques sont des entités éminemment politiques. Nous analysons l'imbrication du politique et du scientifique en suivant l'élaboration de tels indicateurs. À cet effet, nous mettons en perspective le processus de construction scientifique des indicateurs écologiques et le processus de construction politique des problèmes publics auxquels ils peuvent être rapportés. L'expertise scientifique autour des " algues vertes " se caractérise par un climat de fortes controverses qui l'a accompagnée sur un temps relativement long et qui l'a empêchée d'acquérir une véritable légitimité jusqu'à une période récente. Nous montrons la relative inefficacité du travail de démarcation entrepris par les protagonistes de la controverse, et en revanche l'impact positif de l'adoption de nouvelles catégories d'intervention elles-mêmes validées par une expertise d'État qui se pose en arbitre pour stabiliser la controverse.
Plus de 40 personnes spécialistes du développement agricole des cinq DOM (DMF, Chambres d'agriculture, instituts techniques régionaux, organismes de recherche, ACTA, APCA, Cirad, Inra, ODEADOM, représentants des Ministères chargés de l'Agriculture et de l'Outre-Mer), ont participé au séminaire de démarrage du projet RITA organisé par le Cirad, l'ACTA et le MAAPRAT à Montpellier du 24 au 26 janvier 2012 (cf liste des participants annexe 1et programme annexe 2). Ce séminaire correspondait au lancement des " Réseaux d'Innovations Techniques et Transfert Agricole" (RITA). Les RITA sont la déclinaison des Instituts Techniques annoncés suite aux Etats Généraux de l'Outre-Mer. Ce séminaire a eu pour principaux objectifs de rappeler les enjeux des RITA aux bénéfices des producteurs des filières de diversification végétale et animale des DOM, de discuter leur mode de fonctionnement et de gouvernance, de lever les derniers obstacles à leur démarrage opérationnel. Le séminaire a été une formidable occasion de rencontres entre les différents acteurs du développement agricole des 5 DOM dans le domaine de la R&D et du transfert qui pour la première fois avaient l'occasion de discuter collectivement de leurs projets et d'échanger sur leurs expériences. Une feuille de route co-construite par l'ensemble des participants a été au final établie afin de fixer le cap et les objectifs 2012. (Résume d'auteur)
L'association des producteurs de blé en France est née entre les deux guerres pour défendre les intérêts de grands producteurs du bassin parisien, fortement spécialisés et bien insérés sur les marchés. Ces producteurs ont su s'engager dans le fonctionnement du marché du blé (création de coopératives, instances de régulation du marché) mais aussi développer une action technique, après 1950, en direction des producteurs moins performants d'autres régions. Ces éléments combinés à la mise sur pied d'un système de financement propre leur a permis d'exercer, au sein du syndicalisme agricole général, une influence significative sur les politiques agricoles depuis plusieurs décennies. Les crises de politiques agricoles depuis les années 1980 remettent en question partiellement les alliances passées au sein du monde agricole : les céréaliers tendent à développer des stratégies plus ciblées et diversifiées.
Des crises médiatisées telles que l'encéphalite spongiforme, la pollution des eaux, l., ont fait prendre conscience à la société de la fragilité de son cadre de vie et de son patrimoine. La Loi d'Orientation Agricole de 1999 en France, instauré un "nouveau" modèle de gouvernance territoriale qui associe, dans le Comité Départemental d'Orientation Agricole, de facto la société civile à la définition et à la mise en oeuvre des politiques locales. La loi propose aux agriculteurs un contrat (Contrat Territoriale d'Exploitation, CTE) permettant de rémunérer les produits non-marchands. De leur activité. Dans le cadre des recherches sur la multifonctionnalité de l'agriculture dans les Caraïbes Françaises (Guadeloupe), nous avons montré que le CTE a été détourné de son objectif initial. Il a consolidé les intérêts des filières et des modèles productivistes en place, et non les dynamiques territoriales nouvelles souhaitées. Néanmoins les modes de construction et de gestion des CTE ont fait évoluer les représentations des acteurs quant au modèle agricole et leurs modes de coordinations. Les résultats que nous avons obtenus montrent la nécessité de continuer à analyser le formes de gouvernance à l'oeuvre afin non seulement d'éclairer les décideurs publics mais aussi de produire des connaissances sur les processus de "gouvernance territoriale", où les acteurs locaux sont associés à la définition puis à la mise en place des politiques locales.
La province Sud de la Nouvelle-Calédonie a confié au Cirad-forêt et à ta société SIRAS-Pacifique la restauration écologique d'une réserve botanique, la chute de ta Madeleine. Le site, soumis à une pression du public incompatible avec son statut de réserve, a nécessité une restauration de [a flore originale, exceptionnelle en ces lieux en termes d'endémisme et de rareté de certaines espèces. À partir des récoltes effectuées par le Cirad-forêt autour de ta réserve, t'étude de la multiplication et de l'élevage de ces espèces a permis la plantation de plusieurs gymnospermes rares comme Retrophyllum minor, Araucaria muelleri et Neocallitropsis pancheri. En s'appuyant sur la connaissance des différents groupements végétaux présents sur le site, un plan d'aménagement a été réalisé, qui prévoit l'accueil du public, en donnant ta priorité à la restauration et à la protection du milieu naturel. Au total, 13 330 plants endémiques ont été mis en place en 1998 et 1999, représentant 36 espèces, toutes endémiques, dont quatre gymnospermes. Cet aménagement s'inscrit dans une politique de valorisation touristique de la biodiversité de la Nouvelle-Calédonie et de sensibilisation du public au patrimoine inégalable que constitue la flore unique de ce territoire.
This paper presents the research framework of an on-going study on the dairy sector on La Reunion. This Indian Ocean island is one of the French overseas departments. However, it struggles with similar problems as the developing areas in its neighbourhood, high levels of unemployment especially being a major concern. The agricultural sector therefore justifies the state support it receives by indicating the creation of employment and economic activity. Our focus is on the dairy sector on the Island, which is relatively recent and highly organized. Local milk production has increased over the years, yet farmers are aware of future policy reforms that should liberalize the sector. The outcome for the sector is a major concern. Our research question is to what extent milk production is sustainable on La Reunion, including the question of a future without governmental subsidies. The aim of this paper is to discuss a conceptual framework, relevant research questions and methodology to answer these research questions.
In many parts of Africa, tsetse eradication is impossible due to political, environmental or economic circumstances. In these situations, African animal trypanosomosis control relies on communities or farmer-based control, implemented at a local scale in accordance to the eco- epidemiological context and the cattle rearing system to be sustainable. Management of the African animal trypanosomosis requires integrated controls strategies that combine the use of more than one locally-based tool and where possible, needs to be assisted by veterinarians and other animal health professionals. Several tsetse control methods based on insecticide treated cattle (i.e. pour-on, manual spraying, community bath) and insecticide treated target (traps and screens impregnated with insecticides) are available and should be complemented with diagnostic tests and medication (active trypanocides with prophylactic and/or therapeutic action). However, their adoption is mainly dependent on the engagement of communities, farmers and herders. Indeed, the adoption of a locally-adapted control strategy will depend on farmers socio-technical networks, the cost-effectiveness of the control activities, as well as the time and cost for implementation. In general, insecticide treated cattle methods are the most suitable and acceptable for farmers, because they protect a private good i.e. cattle, whereas insecticide treated targets are generally considered to provide a public good. Nonetheless, selection of the most appropriate tools requires consideration of local disease epidemiology (including host-parasite coevolution), local environmental and socio-economic constraints. The active involvement of communities, farmers and herders is essential from the beginning of the conception of innovative control strategies, and the cost of local integrated pest management should be reduced as much as possible, to be adopted as an acceptable and sustainable animal production cost.
Depuis ses balbutiements au début des années 2000, la Réduction des Emissions liées à la Déforestation et la Dégradation forestière, plus connue sous le sigle REDD+, a peu à peu été admise comme un moyen indispensable des politiques globales de lutte contre le changement climatique. Reposant sur le concept de " déforestation évitée ", elle nécessite la formulation d'un scénario de référence servant à évaluer les efforts des pays dans la maîtrise de leur niveau de déforestation. Ces scénarios sont au coeur de nombreux débats politiques et scientifiques. Cette thèse constitue une mise en perspective des principes de REDD+ avec, comme cas d'étude, le Plateau des Guyanes. Dans un premier temps, on présentera l'établissement d'un modèle spatialisé de déforestation pour la Guyane française, insistant sur la nécessité de se focaliser sur les moteurs socio-économiques de la déforestation. Ce constat sera renforcé, dans un second temps, par l'étude de la déforestation liée à l'orpaillage à l'échelle de l'ensemble du Plateau des Guyanes, montrant un impact très fort du cours de l'or et des contextes politiques sur le niveau déforestation. Ces résultats alimenteront une discussion critique du mécanisme REDD+, basé sur la formulation de scénarios de référence potentiellement très variables et fondés sur des déterminants davantage politiques que scientifiques, ouvrant ainsi la porte à un potentiel chantage environnemental.