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Résumé La violence au sein du couple a des effets dévastateurs pour les femmes qui en sont victimes, tant sur leur santé physique que sur leur santé mentale. La peur est un des moteurs de cette maltraitance, ce qui paraît évident dans le cas de la violence physique, même si ce n'est pas toujours conscient chez la victime. Mais la peur est là bien avant, à tous les stades de la violence psychologique, c'est même un élément essentiel qui permet la mise sous emprise.

Les recherches sociologiques menées en France ont presque unanimement rejeté l'idée que la peur du crime soit liée à la victimation. S'inscrivant dans la perspective ouverte par les recherches anglo-saxonnes sur les liens entre victimation et styles de vie, l'auteur suggère de ne pas isoler dans les modèles explicatifs peur et exposition au crime. Après avoir établi un schéma théorique des connexions entre peur, exposition, sociabilité et victimation, il teste le modèle sur la base des données recueillies dans une enquête sur un échantillon aléatoire de 1692 personnes, réalisée dans l'Isère en 1986-1987. La menace du crime provoque un syndrome fait à la fois de peur et de repli social, marqué par la réduction des sorties le soir, une attitude de fermeture et de défiance envers ceux qui n'appartiennent pas au nous. Il se prolonge au plan normatif par des orientations vindicatives et autoritaristes.

violence - fear - crime - non-violence - criminal and social justice - La violence et la peur font tellement partie de nos vies que, parfois, elles se confondent avec elles. Elles s'insinuent aussi bien dans le social que dans l'individuel et déterminent l'histoire de l'un et de l'autre. Le crime, quant à lui, semble d'être devenu un acte privilégié non seulement pour dire la violence, mais aussi pour vivre la peur. Le criminel, à cet égard, a parfois pour fonction de permettre de défini son contraire, l'individu de bonne réputation. L'époque actuelle favorise un individualisme d'un genre nouveau : la personne menacée de toutes parts tente de se protéger en démonisant un groupe particulier. Heureusement, le monde d'aujourd'hui produit aussi des individus qui, du fait de l'affaissement des valeurs anciennes, se montrent plus tolérants à l'égard des autres. Cette acceptation d'autrui fait obstacles à certaines formes de violence et favorise la non-violence. Le présent ouvrage nous conduit à examiner quels sens revêtent la violence, la peur et le crime et quels sont leur rapports mutuels. Il s'adresse à tous ceux qui s'intéressent à la justice pénale et sociale. Il fait ressortir certains problèmes et indique certains moyens permettant de résoudre les conflits, y compris ceux vécus par l'exclu. Il touche les pratiques sociales et les personnes appelées à les gérer, à assurer la sécurité et à éliminer la peur. Il est d'un grand intérêt pour les criminologues, travailleurs sociaux, psychologues, éducateurs, sociologues et politicologues.

Le discours de lutte contre la corruption est aujourd'hui omniprésent. Mais il est porté par une conception très économique et normative de la corruption ; or cette approche laisse de côté la question politique, qui conduit à s'interroger sur les risques spécifiques que la corruption fait courir au régime démocratique.