Δεν παρατίθεται περίληψη στα ελληνικά. ; Georges Kokkinos, Vision du monde, idéologie, recrutement politique. Le cas de Alexandre Delmouzos (1880-1956) Malgré le scheme interprétative dominant, selon lequel Alexandros Delmouzos a été un idéologue du libéralisme grec au moins jusqu'au débutde la deuxième décennie du 20e siècle, quand il a été confronté avec ces ex-combattants qui s' étaient orientés vers le marxisme, cet article essaie de montrer que la vision du monde de Delmouzos est construite par le conservatisme européen, le romantisme politique et le nationalisme allemand. Le dernier a fonctionné comme modèle pour le nationalisme grec. Néanmoins, dans la pensée de Delmouzos, du même que dans son oeuvre politique pour la modernisation et la démocratisation du système d'enseignement, on trouve beaucoup d'idées provenant du libéralisme politique et social et aussi quelques unes du socialisme allemand. Mais, ces idées ont été incorporées dans une vision du monde profondement conservatrice, qui, d'après moi, a frustré le dynamisme historique du libéralisme politique en Grèce.
Le philosophe Michel Psellos et le patriarche Michel Cérulaire constituentincontestablement deux personnalités qui ont marqué la scène politique del'empire byzantin du Xle siècle par leur comportement et caractère ambigus.L'évolution des relations des deux personnes constitue le sujet de la présenteétude. Douze textes du philosophe concernant le patriarche et contribuant àl'évaluation de la personnalité des deux personnes et principalement de leurécrivain, servent de guide. Il s'agit de neuf lettres, l'Accusation, laChronographie et l'Oraison Funèbre. Le contenu contradictoire des textesprovoque doute légitime pour le caractère, en ce qui concerne Cérulaire, maisplutôt leur écrivain lui-même, Michel Psellos.Les deux hommes expriment deux cosmothéories différentes quicaractérisent la société du milieu Xle siècle, le mysticisme et l'humanismechrétiens. Néanmoins, en écartant les différences idéologiques, ils seprésentent tous les deux exceptionnellement adaptables. Enfants authentiquesdu Xle siècle et des machinations, qui prédominaient la scène politiquede l'empire, j'oserais dire que les deux hommes étaient tellement semblableset en même temps différents. Exceptionnellement ambitieux et souventimpudiques, ils avaient la malchance d'appartenir à des camps différrents.
Δεν παρατίθεται περίληψη στα ελληνικά. ; Christos Loukos, Un Grec à Paris approuve le 18 Brumaire de Louis Bonaparte En premier lieu, on fait une introduction aux événements qui ont marqué une longue période, inaugurée par la révolution de février 1848 et l'avènement du Second Empire, qui aboutit finalement à la répression de l'insurrection de juin, à la présidence de Louis-Bonaparte, et, malgré les réactions de l'Assemblée, à la presque toute-puissance du nouveau président, jusque le coup d'état du 2 décembre 1851. Ensuite on examine comment Alexandre Mavrocordatos, ambassadeur de Grèce à Paris, a suivi et jugé, dès la fin de 1850, ces évènements, en tenant au courant le Gouvernement grec. On présente surtout ses analyses politiques et ses réactions concernant les débats du Président avec ses adversaires politiques, les idéologies et les motivations créées au sein de l'Assemblée, ainsi que les confrontations sociales. On montre que Mavrocordatos, face à l'éventualité d'un renversement social par les socialistes, justifie presque toujours les mesures de répression gouvernementale et approuve le renforcement des pouvoirs du Président. Enfin il défend le coup d'état et le présente comme nécessaire à la sauvegarde de la France et de l'Europe entière. Dans un effort d'intégrer la pensée de Mavrocordatos dans le contexte grec, on présente surtout les réactions principales de la presse d'Athènes et d'Hermoupolis concernant le coup d'état. On soutient que Mavrocordatos, bien plus que ses compatriotes, était tout à fait persuadé que le véritable péril de l'agitation de 1848 n'était pas le changement du caractère du régime politique (constitutionnel ou pas) mais la mise en doute de la hiérarchie sociale qui menaçât la prépondérance de la haute bourgeoisie.
Δεν παρατίθεται περίληψη στα ελληνικά. ; Anna Mahera, Émigration et développement économique dans la Grèce d'après guerre. L'approche du problème par le milieu politique de Centre-gauche Dans les premières années de l'après guerre, en Grèce se pose de nouveau le problème du mode de développement économique. En effet, la perspective de l'arrivée massive des capitaux américains en combinaison avec la disponibilité d'une main-d'oeuvre autochtone créent des conditions favorables à un projet d'industrialisation. C'est au sein des milieux politiques grecques qu'un tel projet est élaboré, alors que les instances internationales —comme le Food and Agriculture Organisation des Nations Unies— signalent les graves difficultés à surmonter. Progressivement, dans le climat de la guerre froide des années 1950, la quasi-totalité des forces politiques grecques ont abandonné l'idée d'un développement industriel, admettant la position subalterne occupée par le pays dans la division internationale du travail. Celui-ci doit se contenter au rôle de fournisseur de main-d'oeuvre vers les pays européens, en particulier vers l'Allemagne, en phase de reconstruction économique, à travers Γ émigration du travail qui prend une grande ampleur dans les années 1950 et 1960. Tout au plus, la Grèce peut-elle envisager le développement du secteur des services. Contrairement aux autres forces politiques, le Centre-gauche a parcouru ce chemin avec une décennie de retard, en raison de la présence en son sein d'une réflexion économique affirmée, émanant d'économistes de haut niveau, orientés vers l'économie de la planification, et peut-être aussi à cause de l'éloignement de ce milieu du jeu politique immédiat. Le rangement du Centre-gauche à la politique officielle d'émigration intereuropéenne a marqué la fin d'une période de fermentation sur le projet d'industrialisation de la Grèce dont l'origine remonte à l'entre-deux-guerres.
Despina Karakatsani, La discipline de socialisation politique en Grèced'après-guerre: Γ ((Education du citoyenDans la cadre de cet article on essaie de dévoiler la manière dont lacrise idéologique et politique de la période post-guerre civile a été reflétéedans l'institution scolaire et en particulier dans la discipline principalede socialisation politique: l'éducation civique. Dans le climat anticommunistede cette époque l'école, un des principaux appareils idéologiquesde l'Etat, a été utilisée pour effacer toute idéologie communisteet pour promouvoir les valeurs de la Nation, de la Patrie, de l'Hellénismeet du Ghrisrianisme.Les différentes initiatives du pouvoir politique ainsi que des personnalitésdans le cadre de la politique éducative de la Grèce d'après-guerreafin de moraliser le citoyen et construire une citoyenneté conforme auxvaleurs de la civilisation greco-chrétienne font aussi objet de cet article.L'institutionnalisation de la discipline d'«Education du citoyen»dans l'enseignement primaire en 1957 a été dictée, d'après ceux qui ontfait cette proposition, par la nécessité de renforcer les liens entre le citoyenet le pouvoir politique après leur affaiblissement à cause de la propagandecommuniste. L'analyse des manuels de la forme principale d'éducationcivique de cette période prouve que les valeurs avancées étaient cellesde Nation-de Patrie, d'Hellénisme, de Famille et de Religion-Orthodoxie.L'éducation du citoyen exalte la beauté de la patrie grecque en larendant en même temps symbole de toute l'humanité, et impose auxfuturs citoyens comme devoirs l'amour de celle-là, l'obéissance par l'accomplissementdes devoirs militaires et le respect des monuments anciens.Une conception communautaire des différentes formes sociopolitiques estégalement adoptée qui reconnaît l'individu seulement en tant que membredes différentes équipes sociales et lui prescrit le devoir d'obéir aux normesde l'ensemble, ce qui signifie également l'anéantissement de ses droits, l'annulation de toute individualité, de toute forme de critique et decontestation.La autodiscipline en faveur de l'ordre et de l'harmonie sociale dansle cadre du «bon comportement», la charité, le travail et l'épargne constituentles caractéristiques d'un individu moral et civilisé, du citoyenidéal, que l'éducation civique et tout le système éducatif grec de cettepériode veut créer. ; Despina Karakatsani, La discipline de socialisation politique en Grèced'après-guerre: Γ ((Education du citoyenDans la cadre de cet article on essaie de dévoiler la manière dont lacrise idéologique et politique de la période post-guerre civile a été reflétéedans l'institution scolaire et en particulier dans la discipline principalede socialisation politique: l'éducation civique. Dans le climat anticommunistede cette époque l'école, un des principaux appareils idéologiquesde l'Etat, a été utilisée pour effacer toute idéologie communisteet pour promouvoir les valeurs de la Nation, de la Patrie, de l'Hellénismeet du Ghrisrianisme.Les différentes initiatives du pouvoir politique ainsi que des personnalitésdans le cadre de la politique éducative de la Grèce d'après-guerreafin de moraliser le citoyen et construire une citoyenneté conforme auxvaleurs de la civilisation greco-chrétienne font aussi objet de cet article.L'institutionnalisation de la discipline d'«Education du citoyen»dans l'enseignement primaire en 1957 a été dictée, d'après ceux qui ontfait cette proposition, par la nécessité de renforcer les liens entre le citoyenet le pouvoir politique après leur affaiblissement à cause de la propagandecommuniste. L'analyse des manuels de la forme principale d'éducationcivique de cette période prouve que les valeurs avancées étaient cellesde Nation-de Patrie, d'Hellénisme, de Famille et de Religion-Orthodoxie.L'éducation du citoyen exalte la beauté de la patrie grecque en larendant en même temps symbole de toute l'humanité, et impose auxfuturs citoyens comme devoirs l'amour de celle-là, l'obéissance par l'accomplissementdes devoirs militaires et le respect des monuments anciens.Une conception communautaire des différentes formes sociopolitiques estégalement adoptée qui reconnaît l'individu seulement en tant que membredes différentes équipes sociales et lui prescrit le devoir d'obéir aux normesde l'ensemble, ce qui signifie également l'anéantissement de ses droits, l'annulation de toute individualité, de toute forme de critique et decontestation.La autodiscipline en faveur de l'ordre et de l'harmonie sociale dansle cadre du «bon comportement», la charité, le travail et l'épargne constituentles caractéristiques d'un individu moral et civilisé, du citoyenidéal, que l'éducation civique et tout le système éducatif grec de cettepériode veut créer.
Δεν παρατίθεται περίληψη στα Ελληνικά. ; L'article s'intéresse à la recherche des processus intellectuels, idéologiques et politiques, qui ont abouti en Allemagne pendant le 19ème et le début du 20ème siècle à la disjonction radicale des notions de la «culture» et de la «civilisation». Cette disjonction a eu comme résultat la surenchère de la culture et en même temps le mépris de la civilisation, et surtout la réduction de ce bipolaire oppositionnel au niveau d'un principe organisant l'idéologie nationaliste allemande. En particulier, cet article essaie de montrer le rôle qu'a joué la plupart de l'intelligentsia universitaire allemande pour la construction et la consolidation d'une opinion massive contre l'esprit occidental dès 1807 jusqu'à 1918.
Vassilis Kremmydas, Géographie de la formation politique de Rigas VélestinlisPar «géographie», nous entendons les conditions, sociales et idéologiques,qui ont permis le développement du personnage politique: à Vélestino,la famille de Rigas bénéficiait d'une bonne situation économique etaspirait à participer dans l'exercice du pouvoir local. Eduqué d'aborddans diverses écoles réputées de sa région, Rigas poursuivit ses étudesà Constantinople. Sa famille, qui se trouvait en conflit permanent avecle pouvoir ottoman, était liée à de puissantes familles de notables grecs.Ce sont ces réseaux familiaux quiauront permis à Rigas d'établirdes liens personnels avec le milieu des notables grecs exerçant leur pouvoirdans les Balkans et de suivre de près les événements politiques européensde haut niveau. Ces informations se reflétaint dans ses idées politiques,fondées sur une base solide.La péninsule balkanique constituait le talon d'Achille de l'EmpireOttoman: les autres empires la convoitaient. Les bases du programmepolitique de Rigas allaient à rencontre du pouvoir ottoman aussi bien que du despotisme: son pays, la Grèce, serait libérée et intégrée dansle nouvel Empire Balkanique, formé au moment où Napoléon Bonapartefondait le sien. Le programme politique de Rigas ne fut pas un programmede l'époque des révolutions nationales, mais celui de l'ère desmouvements séparatistes et régionaux. Il se situait par conséquent auxconfins des idées impériale et nationale. ; Vassilis Kremmydas, Géographie de la formation politique de Rigas VélestinlisPar «géographie», nous entendons les conditions, sociales et idéologiques,qui ont permis le développement du personnage politique: à Vélestino,la famille de Rigas bénéficiait d'une bonne situation économique etaspirait à participer dans l'exercice du pouvoir local. Eduqué d'aborddans diverses écoles réputées de sa région, Rigas poursuivit ses étudesà Constantinople. Sa famille, qui se trouvait en conflit permanent avecle pouvoir ottoman, était liée à de puissantes familles de notables grecs.Ce sont ces réseaux familiaux quiauront permis à Rigas d'établirdes liens personnels avec le milieu des notables grecs exerçant leur pouvoirdans les Balkans et de suivre de près les événements politiques européensde haut niveau. Ces informations se reflétaint dans ses idées politiques,fondées sur une base solide.La péninsule balkanique constituait le talon d'Achille de l'EmpireOttoman: les autres empires la convoitaient. Les bases du programmepolitique de Rigas allaient à rencontre du pouvoir ottoman aussi bien que du despotisme: son pays, la Grèce, serait libérée et intégrée dansle nouvel Empire Balkanique, formé au moment où Napoléon Bonapartefondait le sien. Le programme politique de Rigas ne fut pas un programmede l'époque des révolutions nationales, mais celui de l'ère desmouvements séparatistes et régionaux. Il se situait par conséquent auxconfins des idées impériale et nationale.
Fotini Tsibiridou, «On nous appelle Pomah). Héritages et politiques, constructionset expériences des identités minoritaires et marginalesCe texte puise ses données et ses arguments d'une «ethnographie» quiest en voie de publication en France. La dernière traite des constructionssocioculturelles des identités dans la montagne du Rhodope de la Thracegrecque. Elle cherche à relever les manières avec lesquelles les identitésculturelles, sexuelles et sociales dont la plus récente, l'identité ethnique,sont vécues par les sujets. La montagne du Rhodope est habitée par despopulations musulmanes slavophones qui sont marginales par rapport à la majorité de la «minorité musulmane» de la Thrace grecque, à partirde 1923.Dans le texte présent, la problématique anthropologique (théorie,terrain, ethnographe) est d'abord exposée de manière raccourcie; par lasuite, ce texte est centré sur le passé de ces populations, ou, mieux, surle traitement du passé et de son héritage sur le présent.Dans ce cadre, ambiguïtés, ambivalences, états conflictuels et réticencessemblent définir des identités culturelles et sociales différentessous le poids des macro- et micro-politiques et des conditions sociohistoriquesprécises. Or, toutes ces sociétés montagnardes avaient unpoint au moins en commun: l'héritage du passé d'une identificationcommune hétérodéfinie par les groupes voisins, stigmatisée par des attributsnégatifs comme «différent» et «inférieur», «minoritaire» et «marginal», «infidèle» et «peu fiable».Ces discriminations en héritage sont littéralement «incorporées» dansles attitudes quotidiennes et rituelles des sujets sociaux, comme la recherchesur le terrain l'a constaté; leurs pratiques comprennent, entreautres, l'adoption du silence, l'hésitation de s'extrérioriser et de s'exposer, l'immobilisation devant la présence de tout pouvoir, la symbolisationdans la situation suspendue, le passage dans la marge de la modernité. ; Fotini Tsibiridou, «On nous appelle Pomah). Héritages et politiques, constructionset expériences des identités minoritaires et marginalesCe texte puise ses données et ses arguments d'une «ethnographie» quiest en voie de publication en France. La dernière traite des constructionssocioculturelles des identités dans la montagne du Rhodope de la Thracegrecque. Elle cherche à relever les manières avec lesquelles les identitésculturelles, sexuelles et sociales dont la plus récente, l'identité ethnique,sont vécues par les sujets. La montagne du Rhodope est habitée par despopulations musulmanes slavophones qui sont marginales par rapport à la majorité de la «minorité musulmane» de la Thrace grecque, à partirde 1923.Dans le texte présent, la problématique anthropologique (théorie,terrain, ethnographe) est d'abord exposée de manière raccourcie; par lasuite, ce texte est centré sur le passé de ces populations, ou, mieux, surle traitement du passé et de son héritage sur le présent.Dans ce cadre, ambiguïtés, ambivalences, états conflictuels et réticencessemblent définir des identités culturelles et sociales différentessous le poids des macro- et micro-politiques et des conditions sociohistoriquesprécises. Or, toutes ces sociétés montagnardes avaient unpoint au moins en commun: l'héritage du passé d'une identificationcommune hétérodéfinie par les groupes voisins, stigmatisée par des attributsnégatifs comme «différent» et «inférieur», «minoritaire» et «marginal», «infidèle» et «peu fiable».Ces discriminations en héritage sont littéralement «incorporées» dansles attitudes quotidiennes et rituelles des sujets sociaux, comme la recherchesur le terrain l'a constaté; leurs pratiques comprennent, entreautres, l'adoption du silence, l'hésitation de s'extrérioriser et de s'exposer, l'immobilisation devant la présence de tout pouvoir, la symbolisationdans la situation suspendue, le passage dans la marge de la modernité.
Δεν παρατίθεται περίληψη στα Ελληνικά. ; Dans une époque de grands efforts pour l'organisation de l'état grec, qui était nouvellement établi, Spyridon Skoufos a adressé en Octobre 1829 au gouverneur Jean Kapodistrias un «Mémoire sur la statistique de la Grèce». L'auteur a rédigé ce mémoire sous l'influence des idées qui existaient depuis longtemps en Europe; on peut constater cette influence tant sur le plan général, que sur les termes utilisés (par exemple, Arithmétique Politique), sans toutefois que le rédacteur ignore la réalité grecque. Dans les vingt pages du Mémoire Skoufos met l'accent sur la nécessité d'un dénombrement de la population et décrit la manière par laquelle on peut le réaliser tant par des recensements, que par l'organisation de l'état civil (enregistrement des naissances, mariages et décès). Skoufos rédigea ce Mémoire dans le but évident de se faire procurer un emploi public, ce qui lui fut accordé, en 1833, après l'arrivée du roi Othon. On ignore si ce Mémoire a influencé les méthodes statistiques de l'état grec; on peut cependant dépister quelques similitudes entre le Mémoire de Skoufos et quelques textes postérieurs.
Eleni Varikas, Les notions du «social» et du «politique» dans l'histoireDans cet article, je traite de certains problèmes théoriques et méthodologiquesqui résultent de la dissociation du «social)) et du «politique» dans l'étude du passé. Partant de l'historicité d'une telle dissociation,et de son rapport étroit avec la constitution historique des sciencessociales, j'interroge la difficulté de l'étude du passé de s'arracher à ladimension scientiste d'une telle tradition qui a longtemps attribué àl'Histoire le statut de la Providence. Au coeur d'une telle conception del'histoire, se situe la notion du progrès qui accorde au «fait vainqueur»,une autorité à la fois éthique et scientifique. Au delà de ses implicationsproblématiques sur le plan éthique, une telle démarche pose des problèmesde rigueur scientifique dont le plus important est d'éloigner de notrevision l'imprévisible, l'inconnu, tout ce qu'on ne peut déduire de ce quel'on connaît déjà. Partant d'exemples pris dans l'histoire des idées etl'histoire politique, je plaide enfin pour la valeur euristique d'une optiquede l'échec, c'est-à-dire d'un point de vue qui revisite le passé du pointde vue des projets, actions, promesses qui ont échoué. ; Eleni Varikas, Les notions du «social» et du «politique» dans l'histoireDans cet article, je traite de certains problèmes théoriques et méthodologiquesqui résultent de la dissociation du «social)) et du «politique» dans l'étude du passé. Partant de l'historicité d'une telle dissociation,et de son rapport étroit avec la constitution historique des sciencessociales, j'interroge la difficulté de l'étude du passé de s'arracher à ladimension scientiste d'une telle tradition qui a longtemps attribué àl'Histoire le statut de la Providence. Au coeur d'une telle conception del'histoire, se situe la notion du progrès qui accorde au «fait vainqueur»,une autorité à la fois éthique et scientifique. Au delà de ses implicationsproblématiques sur le plan éthique, une telle démarche pose des problèmesde rigueur scientifique dont le plus important est d'éloigner de notrevision l'imprévisible, l'inconnu, tout ce qu'on ne peut déduire de ce quel'on connaît déjà. Partant d'exemples pris dans l'histoire des idées etl'histoire politique, je plaide enfin pour la valeur euristique d'une optiquede l'échec, c'est-à-dire d'un point de vue qui revisite le passé du pointde vue des projets, actions, promesses qui ont échoué.
Δεν παρατίθεται περίληψη στα Ελληνικά. ; En s'appuyant sur un échantillon de manuels scolaires grecs de lecture et d'histoire utilisés dans l'école primaire par excellence, cette étude cherche à suivre les manifestations de fanatisme nationaliste de 1880 à nos jours. Du point de vue analytique on distingue trois étapes: la construction et l'adoption d'une identité nationale; l'ethnocentrisme dogmatique; le chauvinisme fanatique qui se distingue par l'agressivité et le support de la violence envers l'ccautre». On constate que les ennemis de la nation grecque ont été déjà définis avant les guerres balkaniques mais que le fanatisme envers eux dans les manuels scolaires connaît des fluctuations suivant la conjoncture politique (guerre froide, danger communiste et slave etc.). Pendant la dictature des colonels d'ailleurs apparaît dans les manuels le fanatisme contre un ennemi intérieur, l'«autre)> politique et social, les communistes. Après la chute de la dictature cependant, et malgré les survivances d'ethnocentrisme, les manifestations fanatiques disparaissent.
Efi Avdela, Le ((publique» et le «privé» dans Ja nouvelle histoire politiqueou les confins changeants du politiqueLes elaborations de la nouvelle histoire politique, dont la reconceptualisationdu politique en tant que champ aux confins fluides et changeants,sont ici mises en rapport avec la recherche sur la construction historiquede la dichotomie entre domaine publique et domaine privé et leursconnotations sexuées. Sont ainsi identifiés certains des multiples chantiersqui s'ouvrent pour la recherche historique par une histoire politique quiprenne en considération la notion du genre. ; Efi Avdela, Le ((publique» et le «privé» dans Ja nouvelle histoire politiqueou les confins changeants du politiqueLes elaborations de la nouvelle histoire politique, dont la reconceptualisationdu politique en tant que champ aux confins fluides et changeants,sont ici mises en rapport avec la recherche sur la construction historiquede la dichotomie entre domaine publique et domaine privé et leursconnotations sexuées. Sont ainsi identifiés certains des multiples chantiersqui s'ouvrent pour la recherche historique par une histoire politique quiprenne en considération la notion du genre.
Anne Karakatsoulis, La Revue des Deux Mondes pendant l'entre-deuxguerresLa Revue des Deux Mondes nuance fortement l'image-type de la revuequi a attiré l'attention de la recherche historique récente. Elle n'est pasle produit d'un petit groupe d'intellectuels marginaux, elle ne connaîtpas de mésaventures économiques ou de vacillations idéologiques, elleabhorre tout ce qui de loin pourrait ressembler à une avant-garde eten plus, elle réussit un trajectoire plus que centenaire. Fondée en 1829,elle avait rapidement trouvé son espace comme «grande revue de culturegénérale» s'adressant à une «élite intellectuelle», bourgeoise et bienpensante.Si en ses débuts elle côtoya les romantiques, après 1848 ellesuivit l'évolution de son public vers le conservatisme social et y demeura.Depuis le Second Empire et jusqu'à l'entre-deux-guerres, sesidées de fond furent le libéralisme et la grandeur de la France, avec unintermède fortement tenté de polémique catholique durant le passagede Ferdinand Brunetière à sa direction à l'aube du vingtième siècle.La Reçue des Deux Mondes dépasse le simple cas de la revue etatteint la dimension d'une institution littéraire et politique en réunissantpour cela les exigences de la permanence et de la reconnaissanceofficielle. De par sa longévité, sa diffusion mondiale croissante, sonpartimoine inébranlable d'abonnés fidèles qui transmettent la traditionde l'abonnement familial à la Revue de génération en génération, et enconséquence, sa situation économique florissante, mais aussi et par dessustout, de par la direction inspirée de René Doumic (1916-1937) etson équipe rédactionnelle, la Reçue des Deux Mondes devient la tribunedes grands hommes politiques et des littérateurs consacrés et parvientainsi à s'imposer comme «l'ambassadrice des lettres françaises». ; Anne Karakatsoulis, La Revue des Deux Mondes pendant l'entre-deuxguerresLa Revue des Deux Mondes nuance fortement l'image-type de la revuequi a attiré l'attention de la recherche historique récente. Elle n'est pasle produit d'un petit groupe d'intellectuels marginaux, elle ne connaîtpas de mésaventures économiques ou de vacillations idéologiques, elleabhorre tout ce qui de loin pourrait ressembler à une avant-garde eten plus, elle réussit un trajectoire plus que centenaire. Fondée en 1829,elle avait rapidement trouvé son espace comme «grande revue de culturegénérale» s'adressant à une «élite intellectuelle», bourgeoise et bienpensante.Si en ses débuts elle côtoya les romantiques, après 1848 ellesuivit l'évolution de son public vers le conservatisme social et y demeura.Depuis le Second Empire et jusqu'à l'entre-deux-guerres, sesidées de fond furent le libéralisme et la grandeur de la France, avec unintermède fortement tenté de polémique catholique durant le passagede Ferdinand Brunetière à sa direction à l'aube du vingtième siècle.La Reçue des Deux Mondes dépasse le simple cas de la revue etatteint la dimension d'une institution littéraire et politique en réunissantpour cela les exigences de la permanence et de la reconnaissanceofficielle. De par sa longévité, sa diffusion mondiale croissante, sonpartimoine inébranlable d'abonnés fidèles qui transmettent la traditionde l'abonnement familial à la Revue de génération en génération, et enconséquence, sa situation économique florissante, mais aussi et par dessustout, de par la direction inspirée de René Doumic (1916-1937) etson équipe rédactionnelle, la Reçue des Deux Mondes devient la tribunedes grands hommes politiques et des littérateurs consacrés et parvientainsi à s'imposer comme «l'ambassadrice des lettres françaises».
Athéna Georganta, Kalvos et la Charbonnerie européenneLa présente étude tente d'éclairer les liens avec la Charbonnerie d'undes plus grands poètes de la littérature néohellénique. Il s'agit du poèteromantique Andréas Kalvos, qui était membre de la Charbonnerie italienneet avait participé à la révolution de carbonari italiens (1820-1821).Dans les études néohelléniques, on prit connaissance tardivement, c'està-dire dans les années I960, de l'engagement de Kalvos avec la Charbonnerieitalienne. Ceci grâce aux longues recherches dans les archivesitaliennes effectuées par un historien grec (K. Porfyris).Kalvos fut élevé, éduqué et formé dans les grands centres politiqueset culturels de l'Europe occidentale du début du XIXème siècle (en Italie, à Londres, à Genève, à Paris). Sa vie et son oeuvre restent, jusqu'ànos jours, le plus grand mystère de la littérature néohellénique. Unebonne partie de ce mystère est liée à son identité et à sa formation deCarbonaro.La production poétique de Kalvos est contenue dans deux petitsrecueils d'Odes publiés à Genève en 1824 et à Paris en 1826. Un chercheurgrec (L. Zafeiriou) découvrit récemment, en 2002, le premier poèmeque Kalvos écrivit en grec, publié à Londres en 1819. Il est à noter quele catéchisme symbolique des Carbonari fut enregistré même dans cepetit poème écrit en Angleterre, où se réfugiaient à l'époque de nombreuxrévolutionnaires italiens. La Charbonnerie évolua aussi dans le milieu desexilés à Londres.Le présent article est extrait d'une recherche qui concerne les relationsde Kalvos avec les sociétés des Carbonari italiens et français, aussibien qu'avec les Carbonari de Genève (la ville suisse était alors le siègede Philippe Buonarroti). En même temps, le but littéraire de ma rechercheest de déchiffrer les codes cachés de la Charbonnerie dans l'oeuvrepoétique de Kalvos; c'est-à-dire, interpréter ses vers aussi à la lumièredu symbolisme sibyllin du carbonarisme.L'article expose d'abord les relations peu connues de Kalvos avecles anciens Carbonari du journal Le Globe. Ensuite, il se focalise sur lepremier recueil d'Odes kalviennes, celui de Genève. L'interprétation proposéese réfère au symbole de la Vertu et à la triade sacrée des Carbonari(Foi, Espérance, Charité). L'examen de dix Odes révèle plusieurs exemplessignificatifs. La perspective de recherche se base sur des sources primairesrelatives au rituel et au catéchisme des Carbonari italiens et français.L'article conclut que les mots sacrés et les symboles de la Charbonneriequi furent incorporés dans les Odes de Kalvos sont en nombresimpressionnants. Ils nous permettent de considérer son oeuvre commel'un des rares documents, peut-être même le seul texte poétique, issu del'histoire de la Charbonnerie. ; Athéna Georganta, Kalvos et la Charbonnerie européenneLa présente étude tente d'éclairer les liens avec la Charbonnerie d'undes plus grands poètes de la littérature néohellénique. Il s'agit du poèteromantique Andréas Kalvos, qui était membre de la Charbonnerie italienneet avait participé à la révolution de carbonari italiens (1820-1821).Dans les études néohelléniques, on prit connaissance tardivement, c'està-dire dans les années I960, de l'engagement de Kalvos avec la Charbonnerieitalienne. Ceci grâce aux longues recherches dans les archivesitaliennes effectuées par un historien grec (K. Porfyris).Kalvos fut élevé, éduqué et formé dans les grands centres politiqueset culturels de l'Europe occidentale du début du XIXème siècle (en Italie, à Londres, à Genève, à Paris). Sa vie et son oeuvre restent, jusqu'ànos jours, le plus grand mystère de la littérature néohellénique. Unebonne partie de ce mystère est liée à son identité et à sa formation deCarbonaro.La production poétique de Kalvos est contenue dans deux petitsrecueils d'Odes publiés à Genève en 1824 et à Paris en 1826. Un chercheurgrec (L. Zafeiriou) découvrit récemment, en 2002, le premier poèmeque Kalvos écrivit en grec, publié à Londres en 1819. Il est à noter quele catéchisme symbolique des Carbonari fut enregistré même dans cepetit poème écrit en Angleterre, où se réfugiaient à l'époque de nombreuxrévolutionnaires italiens. La Charbonnerie évolua aussi dans le milieu desexilés à Londres.Le présent article est extrait d'une recherche qui concerne les relationsde Kalvos avec les sociétés des Carbonari italiens et français, aussibien qu'avec les Carbonari de Genève (la ville suisse était alors le siègede Philippe Buonarroti). En même temps, le but littéraire de ma rechercheest de déchiffrer les codes cachés de la Charbonnerie dans l'oeuvrepoétique de Kalvos; c'est-à-dire, interpréter ses vers aussi à la lumièredu symbolisme sibyllin du carbonarisme.L'article expose d'abord les relations peu connues de Kalvos avecles anciens Carbonari du journal Le Globe. Ensuite, il se focalise sur lepremier recueil d'Odes kalviennes, celui de Genève. L'interprétation proposéese réfère au symbole de la Vertu et à la triade sacrée des Carbonari(Foi, Espérance, Charité). L'examen de dix Odes révèle plusieurs exemplessignificatifs. La perspective de recherche se base sur des sources primairesrelatives au rituel et au catéchisme des Carbonari italiens et français.L'article conclut que les mots sacrés et les symboles de la Charbonneriequi furent incorporés dans les Odes de Kalvos sont en nombresimpressionnants. Ils nous permettent de considérer son oeuvre commel'un des rares documents, peut-être même le seul texte poétique, issu del'histoire de la Charbonnerie.
Δεν παρατίθεται περίληψη στα ελληνικά. ; Vasso Théodorou, Approches interprétatives de la philanthropie. Du contrôle social à la réciprocité Cet article s'intéresse à suivre les déplacements théoriques de l'histoire sociale des trente dernières années en ce qui concerne l'interprétation du mouvement philanthropique. Dans une perspective comparative, on essaie de mettre en évidence les catégories analytiques utilisées au sein des traditions britannique, française et grecque, afin d'approcher les divers aspects de la pratique, les differentiations et les nuances qui s'inscrivent dans le contexte de l'évolution de chaque tradition intellectuelle. Puisque le phénomène de la philanthropie a été considéré comme un champ privilégié pour l'étude des relations sociales au cours du 19ème siècle, et surtout celle du processus d'insertion des couches inférieures aux valeurs bourgeoises pendant la période de l'industrialisation, la notion du contrôle social a présidé dans la plupart des travaux publiés dans les années '70 et '80. L'influence de M. Foucault a été évidente sur la tentative de compréhension du geste généreux dans le contexte de la normalisation des comportements des indigents jugés dangereux, tandis que la consolidation du capital social par le biais de la donation a trouvé un excellent champ d'investigation en sociologie. Dans ce cadre, on a tenté de faire le lien entre la participation philanthropique des milieux bourgeois et leur ascention au pouvoir politique, les rythmes d'accroissement des villes et la genèse des inquiétudes provenant des groupes marginaux, enfin les initiatives des femmes et leur émancipation. Or, l'enrichissement de la bibliographie tant française que britannique des années '90, et raffinement des outils analytiques empruntés aux autres sciences sociales, ont amené au réfléchissement sur les significations, la durée et le contenu de la pratique. D'ailleurs, la problématique des acteurs sociaux, militant pour la diminution du phénomène de l'exclusion sociale et l'émergence du mouvement volontariste actuel, ont sans doute influencé les tentatives interprétatives de l'action philanthropique du 19ème siècle, changeant leur orientation vers un contexte plus humanitaire. La contestation du contrôle social en tant que cadre d'interprétation exclusive de la philanthropie, a donné sa place à des approches qui prennent en considération le sens propre du mot: l'altruisme et la réciprocité. L'ouverture du dialogue à des outils théoriques des disciplines voisines, surtout ceux de la sociologie et de l'anthropologie, ont amené à la redéfinition du domaine de la philanthropie en tant que système de rapports matériels et culturels tenant en compte tant les structures intellectuelles de la période étudiée que les stratégies des acteurs sociaux.