Comment forger la confiance des futurs officiers ? Le lieutenant-colonel Brice Erbland, commandant de bataillon à Saint-Cyr Coëtquidan, livre sa « recette » : agir pour donner confiance, d'abord, en employant l'exemplarité, la justice et l'amour, puis faire confiance et encourager en donnant de la liberté d'action et en poussant à rechercher les transcendantaux que sont le vrai, le beau, le juste et le grand dans toute entreprise.
Loin d'avoir disparu avec l'effondrement de l'Empire carolingien, l'attente du règne du Christ conduit les clercs à reconnaître aux guerriers la capacité de mener des combats permettant la parousie. Ils les invitent à affronter les Sarrasins comme Michel lutte contre le dragon, mais ils sont contraints de constater que la prise de Jérusalem n'est pas suivie du retour du Fils de l'homme. Cet échec sert les intérêts des réformateurs. Désireux de dégager l'Église du contrôle des laïcs, ils trouvent là un argument irréfutable pour réduire la portée des actions des guerriers, voire du roi, à des horizons terrestres. Ils proposent alors aux combattants d'imiter d'autres guerriers du sanctoral tels Georges, Maurice et Démétrius qui contribuent alors autant à la valorisation de l'homme de guerre qu'ils l'encouragent à la conversion. Ils demeurent toujours au service d'une volonté d'ordonnancement de la société marquée par la prééminence du pouvoir spirituel. Contestant cette conception, le Capétien prétend être le « roi des derniers temps » et, à ce titre, le collaborateur de l'archange, puisqu'il doit régner jusqu'au retour du Christ. Il n'en demeure pas moins un chef de guerre soucieux de contrôler la Ville sainte. Son idéal, comme celui des combattants désormais prêts à mourir pour leur foi, est incarné en saint Georges, patron des chevaliers et des croisés avant d'être le saint des Anglais.
À partir d'exemples aussi différents que le roman algérien des années cinquante et le défilé de la Biennale de la danse à Lyon en 1998, Fauteur décrit des processus de transformation culturelle à l'œuvre dans l'immigration et en situation coloniale. Les romanciers en langue française se singularisent s'individualisent face à leur communauté d'origine , tout en évoquant et en défendant leur culture dominée. A l'inverse, les youyous de la Biennale, entonnés par des femmes de toutes origines, ne sont plus un trait culturel caractéristique des immigrées maghrébines ; ils ont été "récupérés" par la société globale et font partie intégrante du paysage culturel recomposé de la France des années quatre-vingt-dix.
Bibliothécaire des Pères Blancs en Algérie, travailleur infatigable, cet autodidacte a été le défricheur et le vulgarisateur d'un domaine — la littérature maghrébine d'expression française — que l'Université, des deux côtés de la Méditerranée, s'est longtemps obstinée à ignorer. Les témoignages de trois chercheurs (algérien, anglais, français) qui évoquent une filiation, parfois orageuse, mais bien réelle. En effet, quelles que soient les positions des chercheurs ou des auteurs à son égard, Jean Déjeux était, pour eux, celui chez qui tout avait commencé.
Résumé C'est une étrange logique que celle de la souveraineté, telle que Georges Bataille a voulu la mettre en oeuvre et la théoriser, par deux fois. Il l'a fait d'abord en 1942, ensuite dans ce livre impossible qui était censé clore la seconde Somme qu'il avait prévue, celle de la part maudite. Elle suppose une expérience, mais c'est une expérience qui ne peut pas témoigner d'elle-même. Elle a besoin de s'inscrire de façon institutionnelle, mais elle appelle une pensée apocalyptique. A chaque fois, elle ne peut se dire qu'à travers une « catastrophe » et, à chaque fois également, elle est obligée de faire appel à la figure du « dernier homme ». Cette logique demande à être reconstruite. Il faut revenir là où Bataille s'est arrêté. Il faut comprendre quel était ce formidable obstacle auquel il s'est heurté. Il devait entrer dans un territoire vierge, celui du survivant. Et puisqu'il s'est arrêté précisément là où il se proposait d'écrire sur Kafka, le présent essai annonce et introduit un travail sur la situation de Kafka dans l'histoire (européenne) de la souveraineté.
What we will call the age-based TMFR is computed conventionally by adding up age-specific marital fertility rates in the hope of estimating the number of children ever born to a woman who is married throughout her childbearing years. Demographers have long been strongly skeptical about this quantity because it normally indicates implausibly many children. Our analysis of data from the Romanian GGS confirms this finding, and we propose an alternative duration-based TMFR computed in the spirit of parity-progression ratios. At the same time, we extend the method to cover any type of living arrangement (cohabitation, marriage, non-partnered arrangement, and so on). Because each resulting total union-type fertility rate (TUFR) explicitly accounts for the living arrangement, it improves on the conventional total fertility rate (TFR), which does not. We embed the investigation in an event-history analysis with fixed and time-varying control covariates and find patterns of relative risks for such variables that reveal interesting features of childbearing behavior in the Romanian data, which we use to illustrate the method. In most cases, these patterns are quite robust against model re-specification, including the shift from the age-based to the duration-based approach. Since, the number of female respondents is "only" about 6,000 (minus records that cannot be used for the current purpose) in a normal single-round GGS, there is considerable inherent random variation in the data set, but we show that simple few-term moving average graduation suffices to overcome this problem.
Dans cet article, l'auteur propose une synthèse des différents types d'articulations entre le couple et la famille. Ces distinctions le conduisent à interroger le choix du dispositif thérapeutique.
À partir d'une réflexion en forme de trilogie – le rapport entre Freud, ses doubles, et la création de son groupe viennois ; la présence de jumeaux et de mannequins dans le Théâtre de la mort du dramaturge Tadeusz Kantor ; l'émergence de figures spéculaires dans les psychothérapies de groupes d'enfants et d'adolescents –, l'auteur tentera d'aborder les liens qui unissent la question du double et du groupe. Entre dégagement du lien primaire, passage entre soi et l'autre, travail de deuil et tentative d'élaboration du fraternel et du générationnel.