Irepe Working paper serie ; WP 2017-2. Lyon : Institut de recherche pour l'économie politique de l'entreprise, 26 p. ; Une histoire longue de l'économie du travail permet d'identifier deux traditions d'analyse des questions du travail : l'approche qualifiée de "labor problems" et celle du "labor economics". Ce texte discute leurs conditions d'émergence, leurs fondements axiomatiques et leurs rapports dans le champ scientifique des dernières décennies. Au contraire de l'idée communément répandue, il est avancé l'idée que ces deux traditions peuvent être comprises comme deux "programmes de recherche" irréductibles.
Irepe Working paper serie ; WP 2017-2. Lyon : Institut de recherche pour l'économie politique de l'entreprise, 26 p. ; Une histoire longue de l'économie du travail permet d'identifier deux traditions d'analyse des questions du travail : l'approche qualifiée de "labor problems" et celle du "labor economics". Ce texte discute leurs conditions d'émergence, leurs fondements axiomatiques et leurs rapports dans le champ scientifique des dernières décennies. Au contraire de l'idée communément répandue, il est avancé l'idée que ces deux traditions peuvent être comprises comme deux "programmes de recherche" irréductibles.
At head of title : René Moulin et Serge de Chessin. ; La question marocaine. -- Les accords de la Baltique et de la Mer du Nord. -- La crise balkanique. -- Chine et Japon. -- Les rapports nippo-américains. ; Mode of access: Internet.
In 1914, sport was not widely practiced in France. On the contrary, gymnastics, shooting and military preparation societies were very numerous. Their main purpose was to train healthy young men and good soldiers. The goal was also to offer "healthy" leisure activities, creating republican structures of control between school time and army. At the same time, Catholics developed their own militarised associative network. More than 6000 associations were approved by the government on the eve of the First World War. "Conscriptive practices", according to Pierre Arnaud's expression, were also present in schools. The "preparatory" movement did not disappear in the inter-war period, despite the growth of sports. At least 3,000 associations were actively involved in military training in the late 1930s.This thesis aims to complete the rich historiography about those activities, by offering a national level study, on the whole period of the Third Republic. The "Union des sociétés de préparation militaire de France" directed by Adolphe Chéron is specifically analysed. The specific study of military preparation policy underlines how the growing institutionalisation of training practices largely influenced early sports policies. But the careful observation of the daily life in the societies, looked at mainly from associative sources, also shows the porosity between conscriptive practices and sports until the 1930s. This study, carried out in several geographical areas, revisits the history of physical and sporting activities in interwar France. Finally, an outline of comparisons taking place at the European level situates this French dynamic in a broader perspective.The history of these associations also provides a contribution to the First World War history, thanks to a chronological shift. 50,000 young men received the "brevet de préparation militaire", introduced in 1908. Teachers were also part of this preparatory movement. Despite the small numerical importance of the movement, it suggests a militarisation of society, including youth entertainment. In that sense, elements of a military culture were diffused, both ideologically and practically, for example by shooting training. This military culture, built up over several decades, could thus function as a repertoire for the emergence of war cultures in 1914. Nevertheless, the relatively small size of the preparatory movement puts this idea of militarisation into perspective, by highlighting resistance to these social control attempts. Conscriptive practices turn out afterwards to be much more ambiguous than they might appear at first sight.Finally, military training societies show the rise of the associative form at the end of the 19th century, especially in rural areas. A sociological study of these groups reveals the desire of the middle and upper classes to manage the leisure activities of young working class men. Teachers were also essential participants in the dissemination of these groups. It can be seen as an attempt to social control, using the concepts developed by Michel Foucault. But these groups were fundamentally places of new sociability, beyond the military aspect. Association as a modern technology of social power also revealed its limits. Gymnasts appear unruly, undisciplined, and the attempt to control their leisure time was generally unsuccessful. ; Si le sport reste une pratique peu diffusée dans la France de 1914, les sociétés de gymnastique, de tir et de préparation militaire y sont au contraire très nombreuses. Elles visent essentiellement à former des jeunes hommes en bonne santé, en amont de leur service militaire, pour en faire de bons soldats. Il s'agit aussi de leur proposer des loisirs « sains ». Ces structures républicaines d'encadrement du temps libre entre l'école et l'armée permettent aussi de concurrencer les catholiques, qui développent leur propre réseau de patronages. Plus de 6000 associations sont ainsi agréées par le gouvernement à la veille de la Première Guerre mondiale. Les sociétés « conscriptives », selon l'expression de Pierre Arnaud, ne disparaissent pas dans l'entre-deux-guerres, malgré l'essor du sport et du pacifisme. Au moins 3000 associations pratiquent encore la préparation militaire à la fin des années 1930.Cette thèse vise donc à prolonger une historiographie déjà riche, en proposant une étude au niveau national, sur toute la période de la Troisième République. L'Union des sociétés de préparation militaire de France, dirigée par Adophe Chéron, a fait l'objet d'une attention particulière. La politique de préparation militaire mise en œuvre laisse voir comment l'institutionnalisation croissante des pratiques conscriptives a largement influencé les premières politiques sportives. L'observation au plus près de la réalité locale des sociétés, notamment grâce à l'étude de sources associatives, fait apparaître la porosité entre les pratiques conscriptives et sportives jusque dans les années 1930. Cette étude menée dans plusieurs départements éclaire ainsi d'un jour nouveau l'histoire des activités physiques et sportives de la France de l'entre-deux-guerres. Enfin, une ébauche de comparatisme au niveau européen permet de replacer cette dynamique française dans une perspective plus large.L'étude de ces associations permet également, par un pas de côté chronologique, d'apporter une contribution à l'histoire de la Première Guerre mondiale. Leur développement, même s'il est limité numériquement, révèle une large militarisation de la société, jusque dans les loisirs juvéniles. 50 000 jeunes hommes reçoivent en effet le « brevet de préparation militaire », mis en place en 1908. Ainsi, des éléments d'une culture militaire sont diffusés, à la fois sur le plan idéologique et sur le plan pratique, avec par exemple l'essor de l'entrainement au tir. Cette culture militaire, construite durant plusieurs décennies, peut fonctionner comme un répertoire pour l'émergence des cultures de guerre, dès la mobilisation de 1914. Dans le même temps, les effectifs malgré tout assez réduits du mouvement préparatiste permettent de relativiser cette idée de militarisation, en soulignant les résistances à ces tentatives d'encadrement. Les pratiques conscriptives se révèlent alors beaucoup plus ambigües que ce qui pourrait apparaître au premier abord.Plus globalement, les sociétés de préparation militaire sont aussi une manifestation de l'essor de l'associationnisme à la fin du XIXe siècle, en particulier dans les campagnes. La sociologie de ces groupes fait apparaître la volonté des classes moyennes et supérieures d'encadrer les loisirs de jeunes hommes des classes populaires salariées. Les instituteurs sont des acteurs essentiels de la diffusion de cette forme associative. Ainsi, au-delà de leur aspect militaire, ces associations sont fondamentalement des espaces de sociabilités réinventées. On peut y lire une tentative de contrôle social, en s'appuyant notamment sur les travaux de Michel Foucault. Néanmoins, cette technologie de pouvoir révèle ses limites : les gymnastes paraissent indisciplinés, indociles, et la tentative d'encadrer leurs loisirs se solde globalement par un échec.
In 1914, sport was not widely practiced in France. On the contrary, gymnastics, shooting and military preparation societies were very numerous. Their main purpose was to train healthy young men and good soldiers. The goal was also to offer "healthy" leisure activities, creating republican structures of control between school time and army. At the same time, Catholics developed their own militarised associative network. More than 6000 associations were approved by the government on the eve of the First World War. "Conscriptive practices", according to Pierre Arnaud's expression, were also present in schools. The "preparatory" movement did not disappear in the inter-war period, despite the growth of sports. At least 3,000 associations were actively involved in military training in the late 1930s.This thesis aims to complete the rich historiography about those activities, by offering a national level study, on the whole period of the Third Republic. The "Union des sociétés de préparation militaire de France" directed by Adolphe Chéron is specifically analysed. The specific study of military preparation policy underlines how the growing institutionalisation of training practices largely influenced early sports policies. But the careful observation of the daily life in the societies, looked at mainly from associative sources, also shows the porosity between conscriptive practices and sports until the 1930s. This study, carried out in several geographical areas, revisits the history of physical and sporting activities in interwar France. Finally, an outline of comparisons taking place at the European level situates this French dynamic in a broader perspective.The history of these associations also provides a contribution to the First World War history, thanks to a chronological shift. 50,000 young men received the "brevet de préparation militaire", introduced in 1908. Teachers were also part of this preparatory movement. Despite the small numerical importance of the movement, it suggests a militarisation of society, including youth entertainment. In that sense, elements of a military culture were diffused, both ideologically and practically, for example by shooting training. This military culture, built up over several decades, could thus function as a repertoire for the emergence of war cultures in 1914. Nevertheless, the relatively small size of the preparatory movement puts this idea of militarisation into perspective, by highlighting resistance to these social control attempts. Conscriptive practices turn out afterwards to be much more ambiguous than they might appear at first sight.Finally, military training societies show the rise of the associative form at the end of the 19th century, especially in rural areas. A sociological study of these groups reveals the desire of the middle and upper classes to manage the leisure activities of young working class men. Teachers were also essential participants in the dissemination of these groups. It can be seen as an attempt to social control, using the concepts developed by Michel Foucault. But these groups were fundamentally places of new sociability, beyond the military aspect. Association as a modern technology of social power also revealed its limits. Gymnasts appear unruly, undisciplined, and the attempt to control their leisure time was generally unsuccessful. ; Si le sport reste une pratique peu diffusée dans la France de 1914, les sociétés de gymnastique, de tir et de préparation militaire y sont au contraire très nombreuses. Elles visent essentiellement à former des jeunes hommes en bonne santé, en amont de leur service militaire, pour en faire de bons soldats. Il s'agit aussi de leur proposer des loisirs « sains ». Ces structures républicaines d'encadrement du temps libre entre l'école et l'armée permettent aussi de concurrencer les catholiques, qui développent leur propre réseau de patronages. Plus de 6000 associations sont ainsi agréées par le gouvernement à la veille de la Première Guerre mondiale. Les sociétés « conscriptives », selon l'expression de Pierre Arnaud, ne disparaissent pas dans l'entre-deux-guerres, malgré l'essor du sport et du pacifisme. Au moins 3000 associations pratiquent encore la préparation militaire à la fin des années 1930.Cette thèse vise donc à prolonger une historiographie déjà riche, en proposant une étude au niveau national, sur toute la période de la Troisième République. L'Union des sociétés de préparation militaire de France, dirigée par Adophe Chéron, a fait l'objet d'une attention particulière. La politique de préparation militaire mise en œuvre laisse voir comment l'institutionnalisation croissante des pratiques conscriptives a largement influencé les premières politiques sportives. L'observation au plus près de la réalité locale des sociétés, notamment grâce à l'étude de sources associatives, fait apparaître la porosité entre les pratiques conscriptives et sportives jusque dans les années 1930. Cette étude menée dans plusieurs départements éclaire ainsi d'un jour nouveau l'histoire des activités physiques et sportives de la France de l'entre-deux-guerres. Enfin, une ébauche de comparatisme au niveau européen permet de replacer cette dynamique française dans une perspective plus large.L'étude de ces associations permet également, par un pas de côté chronologique, d'apporter une contribution à l'histoire de la Première Guerre mondiale. Leur développement, même s'il est limité numériquement, révèle une large militarisation de la société, jusque dans les loisirs juvéniles. 50 000 jeunes hommes reçoivent en effet le « brevet de préparation militaire », mis en place en 1908. Ainsi, des éléments d'une culture militaire sont diffusés, à la fois sur le plan idéologique et sur le plan pratique, avec par exemple l'essor de l'entrainement au tir. Cette culture militaire, construite durant plusieurs décennies, peut fonctionner comme un répertoire pour l'émergence des cultures de guerre, dès la mobilisation de 1914. Dans le même temps, les effectifs malgré tout assez réduits du mouvement préparatiste permettent de relativiser cette idée de militarisation, en soulignant les résistances à ces tentatives d'encadrement. Les pratiques conscriptives se révèlent alors beaucoup plus ambigües que ce qui pourrait apparaître au premier abord.Plus globalement, les sociétés de préparation militaire sont aussi une manifestation de l'essor de l'associationnisme à la fin du XIXe siècle, en particulier dans les campagnes. La sociologie de ces groupes fait apparaître la volonté des classes moyennes et supérieures d'encadrer les loisirs de jeunes hommes des classes populaires salariées. Les instituteurs sont des acteurs essentiels de la diffusion de cette forme associative. Ainsi, au-delà de leur aspect militaire, ces associations sont fondamentalement des espaces de sociabilités réinventées. On peut y lire une tentative de contrôle social, en s'appuyant notamment sur les travaux de Michel Foucault. Néanmoins, cette technologie de pouvoir révèle ses limites : les gymnastes paraissent indisciplinés, indociles, et la tentative d'encadrer leurs loisirs se solde globalement par un échec.
In 1914, sport was not widely practiced in France. On the contrary, gymnastics, shooting and military preparation societies were very numerous. Their main purpose was to train healthy young men and good soldiers. The goal was also to offer "healthy" leisure activities, creating republican structures of control between school time and army. At the same time, Catholics developed their own militarised associative network. More than 6000 associations were approved by the government on the eve of the First World War. "Conscriptive practices", according to Pierre Arnaud's expression, were also present in schools. The "preparatory" movement did not disappear in the inter-war period, despite the growth of sports. At least 3,000 associations were actively involved in military training in the late 1930s.This thesis aims to complete the rich historiography about those activities, by offering a national level study, on the whole period of the Third Republic. The "Union des sociétés de préparation militaire de France" directed by Adolphe Chéron is specifically analysed. The specific study of military preparation policy underlines how the growing institutionalisation of training practices largely influenced early sports policies. But the careful observation of the daily life in the societies, looked at mainly from associative sources, also shows the porosity between conscriptive practices and sports until the 1930s. This study, carried out in several geographical areas, revisits the history of physical and sporting activities in interwar France. Finally, an outline of comparisons taking place at the European level situates this French dynamic in a broader perspective.The history of these associations also provides a contribution to the First World War history, thanks to a chronological shift. 50,000 young men received the "brevet de préparation militaire", introduced in 1908. Teachers were also part of this preparatory movement. Despite the small numerical importance of the movement, it suggests a militarisation of society, ...
Les Années di Annie Ernaux sono la tappa più ambiziosa nel suo progetto di «scrivere la vita». Il libro mette a punto un'«autobiografia impersonale», in cui all'io sono sostituite le tre figure del lei, del si, del noi. Il racconto segue così un disegno annalistico e introietta le categorie della sociologia di Bourdieu. Nata nel 1940, Ernaux ripercorre la vicenda della sua generazione, che ha conosciuto il benessere crescente del dopoguerra, la speranza sessantottina di cambiare il mondo, la marginalità rispetto alla storia subita come una forza incontrollabile. Al senso di fallimento politico corrisponde un materialismo disincantato, che rifiuta la fede proustiana nella redenzione dell'arte. Solo accettando integralmente la morte la scrittura, con le sue epifanie secolarizzate, può cercare di salvare qualcosa delle esistenze singolari e collettive. Les Années can be considered as the most ambitious part of Annie Ernaux's life-writing project. This book provides an 'impersonal autobiography', where the I is replaced by 'she', 'one' and 'we'; the story is therefore structured according to an annalist approach, based on the categories of Bourdieu's sociology. Born in 1940, Ernaux follows the story of her generation – from the post-war boom and the 1968-inspired hope to change the world, to a state of passive marginality towards history. The sense of political failure is combined with a disillusioned materialism, refusing Proust's faith in art as a form of redemption. It is only by fully accepting death that literature (with its secularized epiphanies) can try to partially redeem individual and collective experiences.
International audience ; Confrontées à la crise économique des années trente, les autorités françaises mènent une politique dont la finalité est de provoquer le départ d'une partie importante de la population étrangère présente.
International audience ; Confrontées à la crise économique des années trente, les autorités françaises mènent une politique dont la finalité est de provoquer le départ d'une partie importante de la population étrangère présente.
Le texte mis en ligne est celui prononcé lors du colloque organisé par la Chambre de commerce de Paris pour son bicentenaire, en 2003, dont les actes sont parus sous forme d'ouvrage en 2008. ; National audience ; Bien que la notion de "corps intermédiaire" soit devenue tabou en France après la Révolution, qui avait officiellement proscrit toute expression organisée des intérêts particuliers, une observation attentive des sources du XIXe siècle montre que l'État n'a jamais su se passer de recueillir les vœux ou les informations détenues par les acteurs économiques et a dû pour cela trouver des procédures, bien avant la légalisation des syndicats. Les Chambres de commerce, et en particulier celle de Paris, ont joué un rôle discret mais crucial pour répondre à ce besoin de communication, voire de représentation. La spécificité de la situation parisienne tient à ce que la Chambre de commerce de la capitale, comptant dans ses rangs, pendant ses premières décennies, les plus grands banquiers et même quelques économistes, s'est construite comme un conseiller de premier plan des pouvoirs publics en matière économique, comme une institution préoccupée de l'intérêt général de l'économie, plus que comme un corps intermédiaire. Ses membres ont longtemps refusé d'admettre qu'ils pouvaient aussi représenter les intérêts d'un lieu, Paris, ou ceux de tel ou tel secteur. En cohérence avec cette vision, ils ont pris très fortement position contre le rétablissement de toute forme de corporation lors des débats houleux sur cette question qui se sont multipliés jusqu'aux années 1820. Mais l'institution a connu ensuite des tournants importants, liés à la fois aux changements politiques généraux et à l'élargissement de son électorat : on peut les situer autour de 1848 et autour de 1870. Dès les années 1840, en réalité, l'opinion dominante du moment est représentée au sein de la Chambre de commerce de Paris, qui commence à modérer quelque peu, en pratique, ses grands principes libéraux. Cette vulgate affirme qu'il faut faire quelque ...
Le texte mis en ligne est celui prononcé lors du colloque organisé par la Chambre de commerce de Paris pour son bicentenaire, en 2003, dont les actes sont parus sous forme d'ouvrage en 2008. ; National audience ; Bien que la notion de "corps intermédiaire" soit devenue tabou en France après la Révolution, qui avait officiellement proscrit toute expression organisée des intérêts particuliers, une observation attentive des sources du XIXe siècle montre que l'État n'a jamais su se passer de recueillir les vœux ou les informations détenues par les acteurs économiques et a dû pour cela trouver des procédures, bien avant la légalisation des syndicats. Les Chambres de commerce, et en particulier celle de Paris, ont joué un rôle discret mais crucial pour répondre à ce besoin de communication, voire de représentation. La spécificité de la situation parisienne tient à ce que la Chambre de commerce de la capitale, comptant dans ses rangs, pendant ses premières décennies, les plus grands banquiers et même quelques économistes, s'est construite comme un conseiller de premier plan des pouvoirs publics en matière économique, comme une institution préoccupée de l'intérêt général de l'économie, plus que comme un corps intermédiaire. Ses membres ont longtemps refusé d'admettre qu'ils pouvaient aussi représenter les intérêts d'un lieu, Paris, ou ceux de tel ou tel secteur. En cohérence avec cette vision, ils ont pris très fortement position contre le rétablissement de toute forme de corporation lors des débats houleux sur cette question qui se sont multipliés jusqu'aux années 1820. Mais l'institution a connu ensuite des tournants importants, liés à la fois aux changements politiques généraux et à l'élargissement de son électorat : on peut les situer autour de 1848 et autour de 1870. Dès les années 1840, en réalité, l'opinion dominante du moment est représentée au sein de la Chambre de commerce de Paris, qui commence à modérer quelque peu, en pratique, ses grands principes libéraux. Cette vulgate affirme qu'il faut faire quelque chose (sans que des projets précis soient bien définis, hors des groupes socialistes) pour organiser les professions – à la fois pour mieux les réglementer et pour leur donner une voix auprès de l'État. La Révolution de 1848 accélère ce mouvement ; elle paraît être à l'origine de la multiplication des chambres syndicales patronales, créées en marge de la légalité mais fort actives dans la capitale. Après le Tribunal de commerce, mais avant les autorités nationales, la Chambre de commerce s'intéresse à ces chambres syndicales, leur offre quelques sièges en son sein, puis se voit débordée par leur organisation interprofessionnelle, particulièrement précoce dans la capitale. En effet, à la fin du Second Empire, l'union locale des chambres syndicales prend le contrôle de la désignation des candidats aux sièges consulaires – aussi bien à la Chambre qu'au Tribunal de commerce de Paris. Ce moment marque en réalité non un coup de force, mais le stade ultime d'une évolution de long terme. Désormais, il est possible de dire qu'un siège de la Chambre de commerce doit aller aux sucres ou aux fleurs artificielles, et non à M. X ou Y en vertu de ses seules compétences personnelles. La notion de représentativité, évidemment problématique lorsqu'il faut s'accorder sur des critères, est acquise et avec elle l'idée que la Chambre est non seulement un organe consultatif, d'étude, mais aussi – voire d'abord – le porte-parole de branches de l'économie. Ce rôle est d'autant plus prégnant à cette période que la création d'une organisation patronale nationale se fait attendre en France jusqu'à la Première Guerre mondiale, laissant aux Chambres de commerce et en particulier à celle de Paris une place importante parmi les corps intermédiaires, en tant que représentantes du "patronat" – notion qui n'a elle-même émergé qu'à l'issue de la Révolution de 1848.
National audience ; Immigration policies have been at the center of the political scene in France from the seventies until the mid nineties. The center-right governments of the seventies took a tough stance on immigration, trying to reduce the number of foreign migrants living in France. The left during the 1981-1983 period opened the borders and guaranteed the rights of foreign residents. This strong opposition left way for a discreet bi-partisan policy, in place until the mid 1990's of limiting the number of entries while at the same time offering long term legal foreign residents a safe sojourn. ; Ce texte revient sur les grandes orientations des politiques suivies par la France en matière d'immigration. Confronté au brutal retournement de la conjoncture économique, le pouvoir giscardien tente, sans succès, de fermer les frontières et de provoquer une importante vague de retours. La gauche au pouvoir, de 1981 à 1983, faisant le pari d'un retournement de la conjoncture ouvre au contraire les frontières tout en garantissant les droits des étrangers. L'échec de ces deux stratégies aboutit à un compromis bi-partisan, dénié par les principales forces politiques, qui combine contrôle des entrées, garantie des droits des résidents en règle, coopération européenne et demeure en place jusque dans les années 1990.
National audience ; Immigration policies have been at the center of the political scene in France from the seventies until the mid nineties. The center-right governments of the seventies took a tough stance on immigration, trying to reduce the number of foreign migrants living in France. The left during the 1981-1983 period opened the borders and guaranteed the rights of foreign residents. This strong opposition left way for a discreet bi-partisan policy, in place until the mid 1990's of limiting the number of entries while at the same time offering long term legal foreign residents a safe sojourn. ; Ce texte revient sur les grandes orientations des politiques suivies par la France en matière d'immigration. Confronté au brutal retournement de la conjoncture économique, le pouvoir giscardien tente, sans succès, de fermer les frontières et de provoquer une importante vague de retours. La gauche au pouvoir, de 1981 à 1983, faisant le pari d'un retournement de la conjoncture ouvre au contraire les frontières tout en garantissant les droits des étrangers. L'échec de ces deux stratégies aboutit à un compromis bi-partisan, dénié par les principales forces politiques, qui combine contrôle des entrées, garantie des droits des résidents en règle, coopération européenne et demeure en place jusque dans les années 1990.
National audience ; Immigration policies have been at the center of the political scene in France from the seventies until the mid nineties. The center-right governments of the seventies took a tough stance on immigration, trying to reduce the number of foreign migrants living in France. The left during the 1981-1983 period opened the borders and guaranteed the rights of foreign residents. This strong opposition left way for a discreet bi-partisan policy, in place until the mid 1990's of limiting the number of entries while at the same time offering long term legal foreign residents a safe sojourn. ; Ce texte revient sur les grandes orientations des politiques suivies par la France en matière d'immigration. Confronté au brutal retournement de la conjoncture économique, le pouvoir giscardien tente, sans succès, de fermer les frontières et de provoquer une importante vague de retours. La gauche au pouvoir, de 1981 à 1983, faisant le pari d'un retournement de la conjoncture ouvre au contraire les frontières tout en garantissant les droits des étrangers. L'échec de ces deux stratégies aboutit à un compromis bi-partisan, dénié par les principales forces politiques, qui combine contrôle des entrées, garantie des droits des résidents en règle, coopération européenne et demeure en place jusque dans les années 1990.
National audience ; Immigration policies have been at the center of the political scene in France from the seventies until the mid nineties. The center-right governments of the seventies took a tough stance on immigration, trying to reduce the number of foreign migrants living in France. The left during the 1981-1983 period opened the borders and guaranteed the rights of foreign residents. This strong opposition left way for a discreet bi-partisan policy, in place until the mid 1990's of limiting the number of entries while at the same time offering long term legal foreign residents a safe sojourn. ; Ce texte revient sur les grandes orientations des politiques suivies par la France en matière d'immigration. Confronté au brutal retournement de la conjoncture économique, le pouvoir giscardien tente, sans succès, de fermer les frontières et de provoquer une importante vague de retours. La gauche au pouvoir, de 1981 à 1983, faisant le pari d'un retournement de la conjoncture ouvre au contraire les frontières tout en garantissant les droits des étrangers. L'échec de ces deux stratégies aboutit à un compromis bi-partisan, dénié par les principales forces politiques, qui combine contrôle des entrées, garantie des droits des résidents en règle, coopération européenne et demeure en place jusque dans les années 1990.