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RÉSUMÉ- L'examen attentif des représentations que le cinéma américain (1929-1993) donne du Mexique tend à montrer la construction d'une image figée dans les stéréotypes. Comment expliquer cette prégnance d'un message unique qui ne se dément pas dans le temps ? A travers l'étude des conditions de production de ce cinéma, nous tenterons de comprendre les enjeux de cette représentation qui sollicite les fondements de l'identité et de la culture américaines dans son rapport avec son voisin hispanique, géographiquement le plus proche.

Bien qu'apparue au même moment que les objections sociologiques qui mettent à distance le don et la sensibilité innée pour l'art, la problématisation de la notion de malentendu culturel n'a pas été systématiquement sollicitée par la théorie de la légitimité. Notre hypothèse — que nombre d'observations sociologiques rendent crédible — est que les malentendus en matière culturelle et artistique sont massifs et touchent les groupes cultivés comme les autres. On cherche ensuite à tirer toutes les conséquences de ce point de départ pour établir une critique interne de cette théorie et explorer le chassé-croisé entre différentes espèces d'entendement musical et offres publiques. La comparaison entre expérience acousmatique de la musique et expérience du concert permet un premier éclairage des distorsions qui affectent les relations entre offres et entendements. On établit ensuite une première carte de ce chassé-croisé à partir desaccidentsqui affectent la confrontation symbolique qu'est le concert, pour clore sur une présentation des enquêtes comparées et internationales qui permettront de décliner à plus grande échelle les attendus discutés dans cet article.

Dans l'hypothèse où les procès pour crimes internationaux relèvent du registre symbolique, cet article est consacré aux conditions concrètes du rituel judiciaire à l'œuvre devant la Cour pénale internationale (CPI). L'analyse est structurée en trois cercles concentriques : le premier est celui de La Haye, ville de la paix et des organisations internationales, à des milliers de kilomètres des situations dont est saisie la CPI ; second cercle, le nouveau bâtiment de la CPI matérialise la forme que les États parties désirent donner à la Cour ; dans les salles d'audience, enfin, la mise en scène est opérante : le décorum qui y est requis matérialise le rituel judiciaire. On commentera aussi l'absence de publicité de ces « didascalies » judiciaires, ainsi que les prétentions à l'universalité de ces procès-rituels.

Les théories de la communication portent principalement leur attention sur les accords intersubjectifs relatifs au sens, à la règle, au code. Cet article adopte le point de vue opposé et postule que l'échange symbolique repose en premier lieu sur trois libertés virtuelles au regard de l'usage du signe : la transgression des conventions et des attentes, la possibilité de cacher ou de montrer ses états mentaux et, enfin, la possibilité de métamorphoser ses représentations. Ces trois libertés définissent un espace de réversibilité virtuelle qui constitue une source endogène importante et continue de transformation des codes et des formes sociales. L'histoire ne se présente pas comme une succession d'ententes intersubjectives souveraines, mais plutôt comme une régulation après coup d'une désertion, d'une transgression ou d'un rejet des anciennes conventions, attentes ou régularités.

La question de la consommation de médicaments chez les personnes âgées, et en particulier de l'observance, a donné lieu à de nombreuses études depuis une vingtaine d'années. Des multiples écrits sur le sujet se dégage une certaine interprétation de la personne âgée comme non-observante. Cette figure de l'inobservance involontaire doit cependant être remise en question. Dans le but de contribuer au développement d'une analyse sociologique du phénomène, il nous apparaît important de scruter les représentations et attitudes des personnes âgées face au médicament, de façon à montrer comment se modulent les expériences de maladie, le rapport au système de santé ainsi que les fonctions symboliques du médicament pour générer des stratégies de recours plus complexes et diversifiées que ce qu'en suggèrent les écrits sur l'observance.

Résumé Quinze ans après avoir proposé une première analyse géographique des lieux emblématiques de la nation, je m'interroge ici sur l'actualité de mon analyse et réfléchit à sa pertinence au vu des territorialités émergentes. Après avoir rappelé les termes de cette analyse pour l'échelle nationale, je propose d'en tester l'intérêt à d'autres échelles de la vie sociale et institutionnelle. À l'échelle des entités subnationales et des grandes villes, promues par la décentralisation et la métropolisation, un processus comparable d'emblématisation semble à l'œuvre et même prendre de l'ampleur. À l'échelle planétaire, le constat est plus nuancé?; on en veut pour exemple la promotion des sites du Patrimoine de l'humanité. Je conclus que la mondialisation présente promeut des lieux qui ont des significations emblématiques ou symboliques qui diffèrent selon les échelles auxquelles ils font sens.

Site du colloque : http://www.vrm.ca/Releve9.asp Texte en ligne sur le site du colloque : http://www.vrm.ca/documents/Releve9_Tratnjek.pdf ; Les villes en guerre sont un " laboratoire " pour la recherche sur la symbolique des lieux, sur le marquage de l'espace et sur la construction d'espaces géosymboliques. En effet, par la destruction de lieux-cibles dans la ville, certains acteurs en armes ne visent pas des avantages militaires, mais la destruction de l'urbanité, c'est-à-dire de la ville comme espace de rencontres et comme lieu d'interface pour les populations " brassées " dans un même espace de vie. Au prisme de l'urbicide (néologisme proposé par Bogdan Bogdanovic pour décrire le meurtre de la ville) et des modifications coercitives du peuplement, l'analyse de la ville en guerre interroge les espaces de rencontre dans la ville (lieux-cibles des acteurs en armes cherchant à " purifier " les villes selon des " nettoyages urbains " qui visent à produire une géographie de la différenciation par fragmentation de la ville en guerre en quartiers-territoires) : visés et détruits par les belligérants, ils permettent de mettre en exergue ce qui construit la ville comme lieu d'interface. S'appuyant sur des recherches empiriques menées dans les villes d'Abidjan, de Beyrouth, de Mitrovica et de Sarajevo, cette communication se propose d'interroger la question des échelles de la ville comme interface, au prisme de la destruction de l'urbanité. En questionnant les spatialités et les discours spatiaux produits par ces acteurs de la haine et de l'homogénéisation dans la ville, il s'agit d'interroger les lieux et les espaces géosymboliques qui, détruits, inscrivent la guerre et la disparition du vivre ensemble dans la ville par-delà le temps des combats armés, et de fait d'interroger ce qui fait lieu d'interface dans la ville. Cette approche par la médiance spatiale permet ainsi de mettre en exergue la reconstruction non comme un défi économique, mais comme un véritable enjeu social : la pacification des territoires ne peut ...

This paper is more particularly directed towards the website as a place of organization,information and coordination for the actions of both the fight for the "Alternative Libertaire" on the side of arnarchism and of the " Nouvelle résistance" for the Nationalist and revolutionary leanings located on the far right wing. Those movements are characterized by a weakness in the number of their militants, by the fact that the wills are too dissipated on a geographical level, and finally by their relative discretion or anonymity. Those constraints in the organization do find a providential place through the internet. the website shall become rather than a way of communication, a real militant platform. ; Cette communication s'oriente plus particulièrement sur le site internet comme lieu d'organisation, d'information et de coordination des actions et de la lutte pour Alternative Libertaire du côté de l'anarchisme et pour Nouvelle Résistance pour la tendance nationaliste révolutionnaire située à l'extrême droite. Ces mouvements se caractérisent par une faiblesse de leur effectif militant, un éparpillement géographique des volontés et une relative discrétion ou anonymat. Ces contraintes organisationnelles trouvent un espace providentiel dans l'internet. Le site internet deviendrait plus qu'un outil de communication, une véritable plate-forme militante.

Le Centre catholique des intellectuels français.
Le Centre catholique des intellectuels français était un lieu de dialogue (négociation symbolique) dans le champ religieux et entre celui-ci et le champ intellectuel. Institutionnellement démuni, il était réduit à quelques membres qui organisaient des débats entre intellectuels et, n'ayant pas de mandat ecclésial, il était juridiquement indépendant de l'autorité hiérarchique. L'étude du fonctionnement de l'institution et du processus de constitution du discours public de dialogue nous permet de voir comment en fait il s'appuyait sur la collaboration de tout un réseau de relations intellectuelles et de découvrir les mécanismes informels de contrôle du discours produit : auto-contrôle des promoteurs du dialogue et contrôle indirect de la hiérarchie, contrôle de la négociation privée précédant le débat public.

Notre pratique pédopsychiatrique au niveau de l'hôpital psychiatrique Frantz Fanon de Blida qui remonte à l'année 1991 a été marquée par sa coïncidence avec l'irruption de la violence terroriste. Il était important à partir de cette présentation de donner un aperçu aussi bien sur ce qu'a été son point d'impact sur la population infanto juvénile et nos institutions que sur les différentes transformations de cette violence depuis lors. Dans son aspect multiforme, celle-ci continue de prendre pour cible les enfants et les adolescents et témoigne des dérèglements et d'une panne des repères symboliques qui affectent la dynamique sociale. La conséquence a été d'ouvrir la voie à toutes les transgressions sur le corps des enfants, dont la maltraitance sexuelle en représente le prototype. À partir de trois parcours de professionnelles, il sera question dans cette présentation de la clinique du traumatisme et en filigrane de la place dévolue à l'institution comme lieu d'accueil et de soin privilégié. Un travail d'élaboration dans un cadre plus global s'impose et n'a comme autre visée que celle d'actionner les mécanismes qui mettent un point d'arrêt à cette violence.

Alors que l'utopie est une notion très étudiée en géographie ainsi que dans les autres sciences humaines et sociales et qu'elle bénéficie d'un intérêt croissant, la notion de dystopie, qui lui est pourtant intimement liée, ne bénéficie pas du même engouement. Il parait cependant important d'étudier ces deux notions en parallèle, de mettre en évidence leurs oppositions et leurs similitudes et de s'intéresser à leurs implications spatiales. L'imaginaire prend alors une place centrale dans ces réflexions, qu'elles portent sur des objets purement imaginaires comme la littérature, ou au contraire sur des faits réels, qui sont imprégnés de différents imaginaires. D'autre part, l'émergence et la recrudescence de mouvements de résistance territorialisée interrogent le rapport de ces mouvements tant à l'espace qu'à l'utopie : les mouvements Occupy, les printemps arabes, les ZAD (Zones à Défendre), et plus récemment les mouvements Nuit Debout occupent des lieux, s'inscrivent dans des lieux qui sont déjà, ou deviennent par cette occupation, symboliques. Ce travail permettra de mettre en avant que les notions d'utopie et de dystopie, ainsi qu'un détour par la science-fiction, permettent de nouveaux éclairages sur les espaces de résistance, sous leurs aspects tant spatiaux que politiques ou sociaux.

Alors que l'utopie est une notion très étudiée en géographie ainsi que dans les autres sciences humaines et sociales et qu'elle bénéficie d'un intérêt croissant, la notion de dystopie, qui lui est pourtant intimement liée, ne bénéficie pas du même engouement. Il parait cependant important d'étudier ces deux notions en parallèle, de mettre en évidence leurs oppositions et leurs similitudes et de s'intéresser à leurs implications spatiales. L'imaginaire prend alors une place centrale dans ces réflexions, qu'elles portent sur des objets purement imaginaires comme la littérature, ou au contraire sur des faits réels, qui sont imprégnés de différents imaginaires. D'autre part, l'émergence et la recrudescence de mouvements de résistance territorialisée interrogent le rapport de ces mouvements tant à l'espace qu'à l'utopie : les mouvements Occupy, les printemps arabes, les ZAD (Zones à Défendre), et plus récemment les mouvements Nuit Debout occupent des lieux, s'inscrivent dans des lieux qui sont déjà, ou deviennent par cette occupation, symboliques. Ce travail permettra de mettre en avant que les notions d'utopie et de dystopie, ainsi qu'un détour par la science-fiction, permettent de nouveaux éclairages sur les espaces de résistance, sous leurs aspects tant spatiaux que politiques ou sociaux.

Cet article est les résultats d'une étude sur les correspondances physiques et sociales existantes dans l'espace urbain avec une observation particulaire sur l'architecture et ses formes d'appréhension. La recherche se base sur une étude expérimentale de la fonction symbolique de l'espace urbain en appliquant la méthode de l'« Archétype-Test du Lieu à 9 éléments » (ATL-9) dans le quartier de Boa Vista à Recife en 2016. Cette étude a été réalisée dans le cadre d'une activité d'extension (« Université hors les murs ») - le Workshop Imaginaires Urbains -, du cours d'Architecture et Urbanisme de l'Université Fédérale de Pernambouc (UFPE). Les résultats de l'étude ont permis d'obtenir des faits symboliques matérialisés par des images (dessins) et par les sens (récits), en plus de la spatialisation et de l'organisation de ces faits en un sous-ensemble signifiant. Cette expérience, combinée aux préoccupations de l'architecte urbaniste, a permis de mettre en place une étude de l'imaginaire dans une perspective méthodologique orientée vers la connaissance de la réalité urbaine, ainsi que vers de nouvelles manières de considérer et de développer le projet qui prenne en compte les caractéristiques propres des lieux et de ses occupants.