Δεν παρατίθεται περίληψη στα ελληνικά. ; Christos Loukos, Un Grec à Paris approuve le 18 Brumaire de Louis Bonaparte En premier lieu, on fait une introduction aux événements qui ont marqué une longue période, inaugurée par la révolution de février 1848 et l'avènement du Second Empire, qui aboutit finalement à la répression de l'insurrection de juin, à la présidence de Louis-Bonaparte, et, malgré les réactions de l'Assemblée, à la presque toute-puissance du nouveau président, jusque le coup d'état du 2 décembre 1851. Ensuite on examine comment Alexandre Mavrocordatos, ambassadeur de Grèce à Paris, a suivi et jugé, dès la fin de 1850, ces évènements, en tenant au courant le Gouvernement grec. On présente surtout ses analyses politiques et ses réactions concernant les débats du Président avec ses adversaires politiques, les idéologies et les motivations créées au sein de l'Assemblée, ainsi que les confrontations sociales. On montre que Mavrocordatos, face à l'éventualité d'un renversement social par les socialistes, justifie presque toujours les mesures de répression gouvernementale et approuve le renforcement des pouvoirs du Président. Enfin il défend le coup d'état et le présente comme nécessaire à la sauvegarde de la France et de l'Europe entière. Dans un effort d'intégrer la pensée de Mavrocordatos dans le contexte grec, on présente surtout les réactions principales de la presse d'Athènes et d'Hermoupolis concernant le coup d'état. On soutient que Mavrocordatos, bien plus que ses compatriotes, était tout à fait persuadé que le véritable péril de l'agitation de 1848 n'était pas le changement du caractère du régime politique (constitutionnel ou pas) mais la mise en doute de la hiérarchie sociale qui menaçât la prépondérance de la haute bourgeoisie.
Δεν παρατίθεται περίληψη στα ελληνικά. ; Visant à stimuler d'une part le dialogue entre anthropologues et historiens/iennes et d'autre part les débats concernant les problèmes epistémologiques et politiques que posent l'histoire et l'anthropologie des femmes et des sexes, l'Association des Études Néohelléniques organisa une table-ronde sur les approches historiques et anthropologiques du «gender» et procéda à la publication des quatre interventions des collègues invités: Eleni Fournaraki examine certaines étapes du déplacement que connût récemment l'histoire des femmes, centrée sur les terrains spécifiques où les expériences des femmes ont été historiquement formées —démarche répondant à un besoin toujours actuel—, vers une «nouvelle synthèse historique»; celle-ci renouvelle le questionnement de l'histoire des femmes (et de l'histoire en général), en posant au centre de l'analyse les rapports masculin-féminin (en relation avec d'autres formes d'inégalité sociale) et le sexe, conçu comme construction culturelle. Efthymios Papataxiarchis se réfère aux différentes conceptions théoriques actuelles du sexe (le sexe comme rôle, relation et construction) et commente leurs conséquences cognitives plus larges pour l'anthropologie; examinant aussi ces conséquences pour le virage anthropologique de l'histoire, il constate une certaine difficulté de l'histoire à appliquer la théorie du sexe comme construction. Alexandra Bakalaki en analysant la contribution de l'anthropologie à la décomposition du sexe en tant qu'élément constitutif du sujet, se demande si en effet «l'anthropologie des femmes est pour l'anthropologie ce que l'enfance est pour la maturité»; elle estime que l'assertion ci-dessus, assez repondue actuellement au sein des anthropologues, est trop simpliste, car d'une part elle tend à «oublier» la critique de l'anthropologie des femmes à la «règle)) ethnocentrique et sexuée imposée par les «pères» de l'anthropologie, et d'autre part elle risque à sous-estimer certains problèmes, théoriques et politiques, que relève le virage vers l'anthropologie du sexe, indépendamment de son intérêt scientifique incontestable. Efi Avdela, en posant certaines questions plus générales sur l'historiographie, analyse deux stéréotypes qui accompagnent souvent la réception de l'histoire des femmes et/ou des sexes en Grèce: soit elle est envisagée comme un terrain cognitif discrédité car taxé d'usage politique-idéologique soit elle est considérée comme une thématique manquant d'intérêt scientifique.
Anne Karakatsoulis, La Revue des Deux Mondes pendant l'entre-deuxguerresLa Revue des Deux Mondes nuance fortement l'image-type de la revuequi a attiré l'attention de la recherche historique récente. Elle n'est pasle produit d'un petit groupe d'intellectuels marginaux, elle ne connaîtpas de mésaventures économiques ou de vacillations idéologiques, elleabhorre tout ce qui de loin pourrait ressembler à une avant-garde eten plus, elle réussit un trajectoire plus que centenaire. Fondée en 1829,elle avait rapidement trouvé son espace comme «grande revue de culturegénérale» s'adressant à une «élite intellectuelle», bourgeoise et bienpensante.Si en ses débuts elle côtoya les romantiques, après 1848 ellesuivit l'évolution de son public vers le conservatisme social et y demeura.Depuis le Second Empire et jusqu'à l'entre-deux-guerres, sesidées de fond furent le libéralisme et la grandeur de la France, avec unintermède fortement tenté de polémique catholique durant le passagede Ferdinand Brunetière à sa direction à l'aube du vingtième siècle.La Reçue des Deux Mondes dépasse le simple cas de la revue etatteint la dimension d'une institution littéraire et politique en réunissantpour cela les exigences de la permanence et de la reconnaissanceofficielle. De par sa longévité, sa diffusion mondiale croissante, sonpartimoine inébranlable d'abonnés fidèles qui transmettent la traditionde l'abonnement familial à la Revue de génération en génération, et enconséquence, sa situation économique florissante, mais aussi et par dessustout, de par la direction inspirée de René Doumic (1916-1937) etson équipe rédactionnelle, la Reçue des Deux Mondes devient la tribunedes grands hommes politiques et des littérateurs consacrés et parvientainsi à s'imposer comme «l'ambassadrice des lettres françaises». ; Anne Karakatsoulis, La Revue des Deux Mondes pendant l'entre-deuxguerresLa Revue des Deux Mondes nuance fortement l'image-type de la revuequi a attiré l'attention de la recherche historique récente. Elle n'est pasle produit d'un petit groupe d'intellectuels marginaux, elle ne connaîtpas de mésaventures économiques ou de vacillations idéologiques, elleabhorre tout ce qui de loin pourrait ressembler à une avant-garde eten plus, elle réussit un trajectoire plus que centenaire. Fondée en 1829,elle avait rapidement trouvé son espace comme «grande revue de culturegénérale» s'adressant à une «élite intellectuelle», bourgeoise et bienpensante.Si en ses débuts elle côtoya les romantiques, après 1848 ellesuivit l'évolution de son public vers le conservatisme social et y demeura.Depuis le Second Empire et jusqu'à l'entre-deux-guerres, sesidées de fond furent le libéralisme et la grandeur de la France, avec unintermède fortement tenté de polémique catholique durant le passagede Ferdinand Brunetière à sa direction à l'aube du vingtième siècle.La Reçue des Deux Mondes dépasse le simple cas de la revue etatteint la dimension d'une institution littéraire et politique en réunissantpour cela les exigences de la permanence et de la reconnaissanceofficielle. De par sa longévité, sa diffusion mondiale croissante, sonpartimoine inébranlable d'abonnés fidèles qui transmettent la traditionde l'abonnement familial à la Revue de génération en génération, et enconséquence, sa situation économique florissante, mais aussi et par dessustout, de par la direction inspirée de René Doumic (1916-1937) etson équipe rédactionnelle, la Reçue des Deux Mondes devient la tribunedes grands hommes politiques et des littérateurs consacrés et parvientainsi à s'imposer comme «l'ambassadrice des lettres françaises».
Fotini Tsibiridou, «On nous appelle Pomah). Héritages et politiques, constructionset expériences des identités minoritaires et marginalesCe texte puise ses données et ses arguments d'une «ethnographie» quiest en voie de publication en France. La dernière traite des constructionssocioculturelles des identités dans la montagne du Rhodope de la Thracegrecque. Elle cherche à relever les manières avec lesquelles les identitésculturelles, sexuelles et sociales dont la plus récente, l'identité ethnique,sont vécues par les sujets. La montagne du Rhodope est habitée par despopulations musulmanes slavophones qui sont marginales par rapport à la majorité de la «minorité musulmane» de la Thrace grecque, à partirde 1923.Dans le texte présent, la problématique anthropologique (théorie,terrain, ethnographe) est d'abord exposée de manière raccourcie; par lasuite, ce texte est centré sur le passé de ces populations, ou, mieux, surle traitement du passé et de son héritage sur le présent.Dans ce cadre, ambiguïtés, ambivalences, états conflictuels et réticencessemblent définir des identités culturelles et sociales différentessous le poids des macro- et micro-politiques et des conditions sociohistoriquesprécises. Or, toutes ces sociétés montagnardes avaient unpoint au moins en commun: l'héritage du passé d'une identificationcommune hétérodéfinie par les groupes voisins, stigmatisée par des attributsnégatifs comme «différent» et «inférieur», «minoritaire» et «marginal», «infidèle» et «peu fiable».Ces discriminations en héritage sont littéralement «incorporées» dansles attitudes quotidiennes et rituelles des sujets sociaux, comme la recherchesur le terrain l'a constaté; leurs pratiques comprennent, entreautres, l'adoption du silence, l'hésitation de s'extrérioriser et de s'exposer, l'immobilisation devant la présence de tout pouvoir, la symbolisationdans la situation suspendue, le passage dans la marge de la modernité. ; Fotini Tsibiridou, «On nous appelle Pomah). Héritages et politiques, constructionset expériences des identités minoritaires et marginalesCe texte puise ses données et ses arguments d'une «ethnographie» quiest en voie de publication en France. La dernière traite des constructionssocioculturelles des identités dans la montagne du Rhodope de la Thracegrecque. Elle cherche à relever les manières avec lesquelles les identitésculturelles, sexuelles et sociales dont la plus récente, l'identité ethnique,sont vécues par les sujets. La montagne du Rhodope est habitée par despopulations musulmanes slavophones qui sont marginales par rapport à la majorité de la «minorité musulmane» de la Thrace grecque, à partirde 1923.Dans le texte présent, la problématique anthropologique (théorie,terrain, ethnographe) est d'abord exposée de manière raccourcie; par lasuite, ce texte est centré sur le passé de ces populations, ou, mieux, surle traitement du passé et de son héritage sur le présent.Dans ce cadre, ambiguïtés, ambivalences, états conflictuels et réticencessemblent définir des identités culturelles et sociales différentessous le poids des macro- et micro-politiques et des conditions sociohistoriquesprécises. Or, toutes ces sociétés montagnardes avaient unpoint au moins en commun: l'héritage du passé d'une identificationcommune hétérodéfinie par les groupes voisins, stigmatisée par des attributsnégatifs comme «différent» et «inférieur», «minoritaire» et «marginal», «infidèle» et «peu fiable».Ces discriminations en héritage sont littéralement «incorporées» dansles attitudes quotidiennes et rituelles des sujets sociaux, comme la recherchesur le terrain l'a constaté; leurs pratiques comprennent, entreautres, l'adoption du silence, l'hésitation de s'extrérioriser et de s'exposer, l'immobilisation devant la présence de tout pouvoir, la symbolisationdans la situation suspendue, le passage dans la marge de la modernité.
Δεν παρατίθεται περίληψη στα ελληνικά. ; Dans cette approche on aborde la question des facteurs principaux qui ont déterminé ou influencé l'historiographie espagnole pendant les dernières décennies: d'une part, les conditions politiques et surtout la présence du régime franquiste. Et d'autre part, les facteurs scientifiques, propres à la science de l'histoire. On examine les directions générales de l'historiographie du pays, de sa thématique et de sa méthodologie, ainsi que les interprétations de l'histoire espagnole proposées par les historiens, avant la guerre civile, pendant le régime franquiste et après la consolidation de la démocratie dans le pays. On constate que les facteurs politiques, bien qu'importants, ne sont pas les seuls qui ont influencé les sciences sociales. La situation de l'historiographie avant la guerre civile, la tradition conservatrice catholique, renforcée par le régime franquiste, la tradition libérale et d'autres facteurs liés aux sciences sociales, ont joué un rôle significatif dans le processus historiographique. Après la saturation de l'historiographie dithyrambique et nationaliste des années quarante, on assiste à un renouvellement de la science, dans les années cinquante, dû, en partie, à l'ouverture timide du régime et aux relations scientifiques avec d'autres pays. Sur la base de ce renouvellement, où la figure de Jaime Vicans Vives prédomine, s'effectuent toutes les transformations de la thématique, de la méthodologie et d'interprétation qui caractérisent la science de l'histoire dans les années suivantes.
Δεν παρατίθεται περίληψη στα Ελληνικά. ; L'article s'intéresse à la recherche des processus intellectuels, idéologiques et politiques, qui ont abouti en Allemagne pendant le 19ème et le début du 20ème siècle à la disjonction radicale des notions de la «culture» et de la «civilisation». Cette disjonction a eu comme résultat la surenchère de la culture et en même temps le mépris de la civilisation, et surtout la réduction de ce bipolaire oppositionnel au niveau d'un principe organisant l'idéologie nationaliste allemande. En particulier, cet article essaie de montrer le rôle qu'a joué la plupart de l'intelligentsia universitaire allemande pour la construction et la consolidation d'une opinion massive contre l'esprit occidental dès 1807 jusqu'à 1918.
Introduction / Koenraad Verboven, Olivier Hekster -- Culture politique imperiale et pratique de la justice : regards croises sur la figure du prince "injuste" / Stephane Benoist, Anne Gangloff -- The decreta and imperiales sententiae of Julius Paulus : law and justice in the judicial decisions of Septimius Severus / Elsemieke Daalder -- The value of the stability of the law : a perspective on the role of the emperor in political crises / Francesco Bono -- Legal education, realpolitik, and the propagation of the emperor's justice / Matthijs Wibier -- Koinoi nomoi : Hadrian and the harmonization of local laws / Juan Manuel Cortes-Copete -- Justice, res publica and empire : subsidiarity and hierarchy in the Roman empire / Frederic Hurlet -- Substantive justice in provincial and Roman legal argument / Clifford Ando -- Zwischen Theorie und Wirklichkeit : Romische Sicherheitsgesetze und ihre Realisierung / Peter Herz -- Geschlechterrollen im romischen Erbrecht im Spiegel des zeitgenossischen Gerechtigkeitsverstandnisses und am Beispiel der lex Voconia / Elena Kostner -- La femme : objet et sujet de la justice romaine / Pilar Pavon Torrejon -- The spectacle of justice in the Roman Empire / Margherita Carucci.
Despina P. Papadopoulou, La presse périodique grecque à Paris, 1860-1912Cet article se propose de présenter un aspect de l'histoire culturelle dela première communauté grecque de Paris construite à partir de la secondemoitié du XIXe siècle. Afin de donner un aperçu global de lapresse périodique grecque publiée à Paris entre 1860 et 1912, l'articleavance l'hypothèse de deux phases relativement distinctes, comme l'ordrechronologique de parution va de pair avec l'unité thématique.La première période comprend les revues Εθνικόν Ημερολόγιον (1861-1871), Μύρια Όσα (1868-1869), Εθνική (Γραφική) Επιθεώρησις (1869-1870,1871-1872, 1875-1877), et la seconde, les publications Reçue grecque(1886?), L'Hellade (1894?) et L'Hellénisme (1904-1912). Les revues dupremier groupe déclarent haut et fort leur intention principale, «joindrel'utile à l'agréable», tandis que les publications qui paraissent après 1880sont plus orientées vers la politique. Deux revues médicales grecquesrepérées pendant la période étudiée, Γαληνός (1859-?) et Hippocrate (1898-1903), échappent à cette catégorisation bipartite, appartenant à une catégoriede presse spécialisée.A titre général, le souci de la diffusion des acquis scientifiques del'Occident constitue une priorité pour ces revues. Aussi, une place importanteest-elle accordée à la littérature et aux arts pour confirmerl'orientation encyclopédique, sous l'impulsion des Lumières, de cettepresse périodique grecque. De l'autre côté, les choix de certains deséditeurs d'intégrer des articles sur les us et coutumes grecs ou de collaboreravec des historiens tels C. Taparrigopoulos révèlent l'impact duromantisme politique allemand sur la conception de la nation, un impactremarqué aussi dans les oeuvres de divers écrivains grecs de l'époque.Outre le contexte grec, de multiples rapports sont établis entreces revues et l'environnement français. L'apparition même des revuesgrecques à Paris est favorisée par le développement spectaculaire de lapresse française durant le XIXe siècle. Par ailleurs, la tradition françaisedu philhellénisme a dû peser sur la décision des éditeurs grecs de fairepublier leurs revues à Paris. Parmi leurs collaborateurs figurent deshellénistes français apportant le prestige nécessaire aux publicationsgrecques qui visent à conquérir un grand public et à promouvoir lesintérêts de la Grèce en Europe. Les mêmes préoccupations politiquessont partagées par les représentants diplomatiques grecs à Paris qui sontimpliqués comme collaborateurs dans certaines de ces publications.Considérée dans son ensemble, la presse périodique grecque publiéeà Paris pendant la seconde moitié du XIXe et le début du XXe sièclereflète des influences croisées, grecques et françaises, au niveau du contenuainsi qu'à celui de la forme, et constitue un exemple historiqueintéressant du contact et de l'interaction entre les deux cultures. ; Despina P. Papadopoulou, La presse périodique grecque à Paris, 1860-1912Cet article se propose de présenter un aspect de l'histoire culturelle dela première communauté grecque de Paris construite à partir de la secondemoitié du XIXe siècle. Afin de donner un aperçu global de lapresse périodique grecque publiée à Paris entre 1860 et 1912, l'articleavance l'hypothèse de deux phases relativement distinctes, comme l'ordrechronologique de parution va de pair avec l'unité thématique.La première période comprend les revues Εθνικόν Ημερολόγιον (1861-1871), Μύρια Όσα (1868-1869), Εθνική (Γραφική) Επιθεώρησις (1869-1870,1871-1872, 1875-1877), et la seconde, les publications Reçue grecque(1886?), L'Hellade (1894?) et L'Hellénisme (1904-1912). Les revues dupremier groupe déclarent haut et fort leur intention principale, «joindrel'utile à l'agréable», tandis que les publications qui paraissent après 1880sont plus orientées vers la politique. Deux revues médicales grecquesrepérées pendant la période étudiée, Γαληνός (1859-?) et Hippocrate (1898-1903), échappent à cette catégorisation bipartite, appartenant à une catégoriede presse spécialisée.A titre général, le souci de la diffusion des acquis scientifiques del'Occident constitue une priorité pour ces revues. Aussi, une place importanteest-elle accordée à la littérature et aux arts pour confirmerl'orientation encyclopédique, sous l'impulsion des Lumières, de cettepresse périodique grecque. De l'autre côté, les choix de certains deséditeurs d'intégrer des articles sur les us et coutumes grecs ou de collaboreravec des historiens tels C. Taparrigopoulos révèlent l'impact duromantisme politique allemand sur la conception de la nation, un impactremarqué aussi dans les oeuvres de divers écrivains grecs de l'époque.Outre le contexte grec, de multiples rapports sont établis entreces revues et l'environnement français. L'apparition même des revuesgrecques à Paris est favorisée par le développement spectaculaire de lapresse française durant le XIXe siècle. Par ailleurs, la tradition françaisedu philhellénisme a dû peser sur la décision des éditeurs grecs de fairepublier leurs revues à Paris. Parmi leurs collaborateurs figurent deshellénistes français apportant le prestige nécessaire aux publicationsgrecques qui visent à conquérir un grand public et à promouvoir lesintérêts de la Grèce en Europe. Les mêmes préoccupations politiquessont partagées par les représentants diplomatiques grecs à Paris qui sontimpliqués comme collaborateurs dans certaines de ces publications.Considérée dans son ensemble, la presse périodique grecque publiéeà Paris pendant la seconde moitié du XIXe et le début du XXe sièclereflète des influences croisées, grecques et françaises, au niveau du contenuainsi qu'à celui de la forme, et constitue un exemple historiqueintéressant du contact et de l'interaction entre les deux cultures.
Le philosophe Michel Psellos et le patriarche Michel Cérulaire constituentincontestablement deux personnalités qui ont marqué la scène politique del'empire byzantin du Xle siècle par leur comportement et caractère ambigus.L'évolution des relations des deux personnes constitue le sujet de la présenteétude. Douze textes du philosophe concernant le patriarche et contribuant àl'évaluation de la personnalité des deux personnes et principalement de leurécrivain, servent de guide. Il s'agit de neuf lettres, l'Accusation, laChronographie et l'Oraison Funèbre. Le contenu contradictoire des textesprovoque doute légitime pour le caractère, en ce qui concerne Cérulaire, maisplutôt leur écrivain lui-même, Michel Psellos.Les deux hommes expriment deux cosmothéories différentes quicaractérisent la société du milieu Xle siècle, le mysticisme et l'humanismechrétiens. Néanmoins, en écartant les différences idéologiques, ils seprésentent tous les deux exceptionnellement adaptables. Enfants authentiquesdu Xle siècle et des machinations, qui prédominaient la scène politiquede l'empire, j'oserais dire que les deux hommes étaient tellement semblableset en même temps différents. Exceptionnellement ambitieux et souventimpudiques, ils avaient la malchance d'appartenir à des camps différrents.
Δεν παρατίθεται περίληψη στα Ελληνικά. ; Dans une époque de grands efforts pour l'organisation de l'état grec, qui était nouvellement établi, Spyridon Skoufos a adressé en Octobre 1829 au gouverneur Jean Kapodistrias un «Mémoire sur la statistique de la Grèce». L'auteur a rédigé ce mémoire sous l'influence des idées qui existaient depuis longtemps en Europe; on peut constater cette influence tant sur le plan général, que sur les termes utilisés (par exemple, Arithmétique Politique), sans toutefois que le rédacteur ignore la réalité grecque. Dans les vingt pages du Mémoire Skoufos met l'accent sur la nécessité d'un dénombrement de la population et décrit la manière par laquelle on peut le réaliser tant par des recensements, que par l'organisation de l'état civil (enregistrement des naissances, mariages et décès). Skoufos rédigea ce Mémoire dans le but évident de se faire procurer un emploi public, ce qui lui fut accordé, en 1833, après l'arrivée du roi Othon. On ignore si ce Mémoire a influencé les méthodes statistiques de l'état grec; on peut cependant dépister quelques similitudes entre le Mémoire de Skoufos et quelques textes postérieurs.
Δεν παρατίθεται περίληψη στα ελληνικά. ; Le texte se rapporte au caractère de la lutte des producteurs du raisin sec du Nord-Est du Péloponnèse et à leurs revendications, quand, à la fin du XIXème siècle ils ont été touchés par la crise du raisin sec. Ce mouvement social sort du cadre d'une lutte des classes. Il ne s'agit pas, comme il a été dit, d'une lutte des agriculteurs contre les grands propriétaires fonciers, contre le capital ou contre l'Etat. La lutte pour sauver le raisin sec et tous ceux qui en vivaient, exprime une protestation globale de toutes les couches sociales touchées par la crise. Les populations touchées remettent leur avenir à l'Etat et à sa politique économique dont dépend leur survie. L'Etat n'est pas pris en compte comme étant l'image d'une classe souveraine, mais comme n'étant pas l'image du «monde» du raisin sec. C'est ainsi que la défense des producteurs du raisin sec du Sud du pays résonne comme une défense d'intérêts locals et communs, ayant comme mandataire direct le Parlement. Les demandes et les revendications des intéressés directs sont mises sur le tapis à travers des manifestations de combat nouvelles pour la société grecque, comme les groupements commerciaux, fonciers et agricoles, les associations, et surtout les grandes mobilisations, les manifestations massives, les décrets et les pétitions au gouvernement, au Parlement et au Roi. Toutes les couches de la société participent à cette lutte qui est menée aussi bien par les citadins que par les campagnards. Les litiges qui fleurissent ne font pas s'affronter les classes sociales, mais les différentes régions qui, selon la qualité du raisin sec qu'elles produisaient, avaient des intérêts opposés. Ces régions s'affrontaient d'une telle manière que les gens de l'époque parlaient d'une «Seconde Guerre du Péloponnèse». On mentionne notamment les positions des députés durant les débats au Parlement sur les solutions à la question du raisin sec. Il est intéressant de noter que les députés du Péloponnèse se montrent en majorité d'accord avec les revendications faites dans leur propre circonscription électorale, et non avec les positions du parti auquel ils appartenaient.
Δεν παρατίθεται περίληψη στα ελληνικά. ; Vasso Théodorou, Approches interprétatives de la philanthropie. Du contrôle social à la réciprocité Cet article s'intéresse à suivre les déplacements théoriques de l'histoire sociale des trente dernières années en ce qui concerne l'interprétation du mouvement philanthropique. Dans une perspective comparative, on essaie de mettre en évidence les catégories analytiques utilisées au sein des traditions britannique, française et grecque, afin d'approcher les divers aspects de la pratique, les differentiations et les nuances qui s'inscrivent dans le contexte de l'évolution de chaque tradition intellectuelle. Puisque le phénomène de la philanthropie a été considéré comme un champ privilégié pour l'étude des relations sociales au cours du 19ème siècle, et surtout celle du processus d'insertion des couches inférieures aux valeurs bourgeoises pendant la période de l'industrialisation, la notion du contrôle social a présidé dans la plupart des travaux publiés dans les années '70 et '80. L'influence de M. Foucault a été évidente sur la tentative de compréhension du geste généreux dans le contexte de la normalisation des comportements des indigents jugés dangereux, tandis que la consolidation du capital social par le biais de la donation a trouvé un excellent champ d'investigation en sociologie. Dans ce cadre, on a tenté de faire le lien entre la participation philanthropique des milieux bourgeois et leur ascention au pouvoir politique, les rythmes d'accroissement des villes et la genèse des inquiétudes provenant des groupes marginaux, enfin les initiatives des femmes et leur émancipation. Or, l'enrichissement de la bibliographie tant française que britannique des années '90, et raffinement des outils analytiques empruntés aux autres sciences sociales, ont amené au réfléchissement sur les significations, la durée et le contenu de la pratique. D'ailleurs, la problématique des acteurs sociaux, militant pour la diminution du phénomène de l'exclusion sociale et l'émergence du mouvement volontariste actuel, ont sans doute influencé les tentatives interprétatives de l'action philanthropique du 19ème siècle, changeant leur orientation vers un contexte plus humanitaire. La contestation du contrôle social en tant que cadre d'interprétation exclusive de la philanthropie, a donné sa place à des approches qui prennent en considération le sens propre du mot: l'altruisme et la réciprocité. L'ouverture du dialogue à des outils théoriques des disciplines voisines, surtout ceux de la sociologie et de l'anthropologie, ont amené à la redéfinition du domaine de la philanthropie en tant que système de rapports matériels et culturels tenant en compte tant les structures intellectuelles de la période étudiée que les stratégies des acteurs sociaux.