This article examines how prices for pharmaceuticals reimbursed by the state in France have been determined from the beginning of the system after World War II to the mid-2010s. We analyze the successive forms of this policy, from unilateral state administration of prices, in effect from 1948 to the 1980s, to price negotiation in the framework of agreements between an interdepartmental committee and pharmaceutical companies, starting in the mid-1990s. We contend that state-imposed price controls bring together two types of market government: government of values, where the aim is to assess drugs according to principles of social justice (promoting public health, complying with national health insurance budget requirements, developing industrial employment) and government of conducts, where the aim is to assess pharmaceuticals in connection with the concern of market effectiveness (ensuring that the prices determined will orient industrial and market actors in the direction of the general interest). The "fair price" is hardly self-evident, and the work of determining it in these conditions gives rise to confrontations within the committee and in its negotiations with the pharmaceutical companies, between actors with plural and antagonistic conceptions, those of social justice and market effectiveness. ; Cet article examine la fixation des prix des médicaments remboursés par l'État, en France, depuis ses origines au sortir de la Seconde Guerre mondiale jusqu'au milieu des années 2010. Nous analysons les formes successives prises par cette politique, de l'administration unilatérale des prix mise en place de 1948 aux années 1980 à leur négociation dans le cadre de conventions entre un Comité interministériel et les industriels à partir du milieu des années 1990. Nous défendons la thèse selon laquelle ce contrôle des prix par l'État articule deux types de gouvernement du marché : un gouvernement des valeurs, visant à apprécier les médicaments à partir de principes de justice sociale (promouvoir la santé publique, ...
This article examines how prices for pharmaceuticals reimbursed by the state in France have been determined from the beginning of the system after World War II to the mid-2010s. We analyze the successive forms of this policy, from unilateral state administration of prices, in effect from 1948 to the 1980s, to price negotiation in the framework of agreements between an interdepartmental committee and pharmaceutical companies, starting in the mid-1990s. We contend that state-imposed price controls bring together two types of market government: government of values, where the aim is to assess drugs according to principles of social justice (promoting public health, complying with national health insurance budget requirements, developing industrial employment) and government of conducts, where the aim is to assess pharmaceuticals in connection with the concern of market effectiveness (ensuring that the prices determined will orient industrial and market actors in the direction of the general interest). The "fair price" is hardly self-evident, and the work of determining it in these conditions gives rise to confrontations within the committee and in its negotiations with the pharmaceutical companies, between actors with plural and antagonistic conceptions, those of social justice and market effectiveness. ; Cet article examine la fixation des prix des médicaments remboursés par l'État, en France, depuis ses origines au sortir de la Seconde Guerre mondiale jusqu'au milieu des années 2010. Nous analysons les formes successives prises par cette politique, de l'administration unilatérale des prix mise en place de 1948 aux années 1980 à leur négociation dans le cadre de conventions entre un Comité interministériel et les industriels à partir du milieu des années 1990. Nous défendons la thèse selon laquelle ce contrôle des prix par l'État articule deux types de gouvernement du marché : un gouvernement des valeurs, visant à apprécier les médicaments à partir de principes de justice sociale (promouvoir la santé publique, ...
International audience ; Le terrorisme, aux formes et modalités diverses, est l'usage prémédité d'une violence en vue d'obtenir des objectifs politiques par l'intimidation ou la terreur. Il prend ses sources dans la philosophie, la religion, la politique ou les conditions économiques. L'analyse du coût de l'attentat du 11 septembre 2001 est complexe, voire impossible, car les impacts économiques de l'action ne sont pas les mêmes à court et à long terme ; en outre, les effets indirects de l'attentat dépendent des choix de l'action gouvernementale et des réactions du secteur privé. Le terrorisme conduit à une évolution des stratégies militaires, lesquelles auront des incidences sur les alliances, les réponses aux menaces, le coût du pétrole, la lutte contre les inégalités, l'aide aux pays les plus démunis et la confiance générale des opérateurs économiques et sociaux.
International audience ; Le terrorisme, aux formes et modalités diverses, est l'usage prémédité d'une violence en vue d'obtenir des objectifs politiques par l'intimidation ou la terreur. Il prend ses sources dans la philosophie, la religion, la politique ou les conditions économiques. L'analyse du coût de l'attentat du 11 septembre 2001 est complexe, voire impossible, car les impacts économiques de l'action ne sont pas les mêmes à court et à long terme ; en outre, les effets indirects de l'attentat dépendent des choix de l'action gouvernementale et des réactions du secteur privé. Le terrorisme conduit à une évolution des stratégies militaires, lesquelles auront des incidences sur les alliances, les réponses aux menaces, le coût du pétrole, la lutte contre les inégalités, l'aide aux pays les plus démunis et la confiance générale des opérateurs économiques et sociaux.
International audience ; Le terrorisme, aux formes et modalités diverses, est l'usage prémédité d'une violence en vue d'obtenir des objectifs politiques par l'intimidation ou la terreur. Il prend ses sources dans la philosophie, la religion, la politique ou les conditions économiques. L'analyse du coût de l'attentat du 11 septembre 2001 est complexe, voire impossible, car les impacts économiques de l'action ne sont pas les mêmes à court et à long terme ; en outre, les effets indirects de l'attentat dépendent des choix de l'action gouvernementale et des réactions du secteur privé. Le terrorisme conduit à une évolution des stratégies militaires, lesquelles auront des incidences sur les alliances, les réponses aux menaces, le coût du pétrole, la lutte contre les inégalités, l'aide aux pays les plus démunis et la confiance générale des opérateurs économiques et sociaux.
International audience ; The price of crude oil is a follower of the "yo-yo" movement on the international markets. It depends on the world economic situation, speculative tensions, available strategic reserves, the development of renewable energies, the environmental policies and the balance of power between states. ; Le prix du pétrole brut est un adepte du mouvement de « yo-yo » sur les marchés internationaux. Il dépend de la conjoncture mondiale, des tensions spéculatives, des réserves stratégiques disponibles, du développement des énergies renouvelables, des politiques environnementales et des rapports de force centre les Etats.
International audience ; The price of crude oil is a follower of the "yo-yo" movement on the international markets. It depends on the world economic situation, speculative tensions, available strategic reserves, the development of renewable energies, the environmental policies and the balance of power between states. ; Le prix du pétrole brut est un adepte du mouvement de « yo-yo » sur les marchés internationaux. Il dépend de la conjoncture mondiale, des tensions spéculatives, des réserves stratégiques disponibles, du développement des énergies renouvelables, des politiques environnementales et des rapports de force centre les Etats.
Monetary policies have been tightened in most industrial countries in recent months. The Fed has risen its rate from 0.75% in June 2004 to 4.75% in April 2006, while the ECB rose its rate from 2.0% last November to 2.5% in March. Central bankers pay particular attention to inflationary pressures in a context of high and still rising energy prices. We expect no second round effects, which would keep inflation close to Central Banks' targets and would lead to a slight rise in short-term interest rates, up to 5.25% in June in the US and to 3% in the euro area. The BoJ will raise its rates from 0% to 0.5% this year as deflation has ended. Long-term interest rates will rise in line with short-term interest rates. Monetary conditions will be tightened this year and remain broadly unchanged next year. ; Les politiques monétaires se sont durcies dans la plupart des pays industriels au cours des derniers mois. C'est avant tout le cas aux États-Unis, où les taux des fonds fédéraux ont été augmentés de 0,75 % en juin 2004 à 4,75 % en avril 2006. La Banque centrale européenne (BCE) a commencé à relever son taux directeur en décembre 2005, pour le porter de 2 % à 2,5 % en mars 2006. La Banque d'Angleterre a maintenu son taux inchangé à 4,5 % depuis août 2005, après avoir décidé une baisse de 0,25 point, mais elle avait été l'une des premières banques centrales à relever ses taux, dès février 2004. La Banque du Japon semble proche d'abandonner sa politique de taux 0 en vigueur depuis la fin 2001 et devrait commencer à relever ses taux au troisième trimestre 2006, si la sortie de la déflation se confirme. Dans une période de croissance soutenue dans la plupart des zones de l'économie mondiale, les autorités monétaires ont renforcé leur vigilance sur l'évolution des prix. La hausse des prix des matières premières, tout particulièrement celle, régulière, des prix du pétrole du début 2002 à l'été 2005 a conduit les banques centrales à accorder une vigilance particulière au risque d'inflation de second tour.Si les prix du pétrole ...
Monetary policies have been tightened in most industrial countries in recent months. The Fed has risen its rate from 0.75% in June 2004 to 4.75% in April 2006, while the ECB rose its rate from 2.0% last November to 2.5% in March. Central bankers pay particular attention to inflationary pressures in a context of high and still rising energy prices. We expect no second round effects, which would keep inflation close to Central Banks' targets and would lead to a slight rise in short-term interest rates, up to 5.25% in June in the US and to 3% in the euro area. The BoJ will raise its rates from 0% to 0.5% this year as deflation has ended. Long-term interest rates will rise in line with short-term interest rates. Monetary conditions will be tightened this year and remain broadly unchanged next year. ; Les politiques monétaires se sont durcies dans la plupart des pays industriels au cours des derniers mois. C'est avant tout le cas aux États-Unis, où les taux des fonds fédéraux ont été augmentés de 0,75 % en juin 2004 à 4,75 % en avril 2006. La Banque centrale européenne (BCE) a commencé à relever son taux directeur en décembre 2005, pour le porter de 2 % à 2,5 % en mars 2006. La Banque d'Angleterre a maintenu son taux inchangé à 4,5 % depuis août 2005, après avoir décidé une baisse de 0,25 point, mais elle avait été l'une des premières banques centrales à relever ses taux, dès février 2004. La Banque du Japon semble proche d'abandonner sa politique de taux 0 en vigueur depuis la fin 2001 et devrait commencer à relever ses taux au troisième trimestre 2006, si la sortie de la déflation se confirme. Dans une période de croissance soutenue dans la plupart des zones de l'économie mondiale, les autorités monétaires ont renforcé leur vigilance sur l'évolution des prix. La hausse des prix des matières premières, tout particulièrement celle, régulière, des prix du pétrole du début 2002 à l'été 2005 a conduit les banques centrales à accorder une vigilance particulière au risque d'inflation de second tour.Si les prix du pétrole retrouvent bien des niveaux proches de 60 dollars au cours des prochains mois, la perspective d'une stabilisation, voire d'une décélération de l'inflation, conduirait les banques centrales des grands pays industriels à ne pas augmenter fortement leurs taux. Ainsi, la Réserve fédérale porterait son objectif de taux fédéraux à 5,25 % à la fin juin et commencerait à le diminuer au second semestre 2007, lorsque la croissance et l'inflation américaines ralentiraient. La BCE porterait son taux directeur à 3 % d'ici l'été et le maintiendrait inchangé ensuite. La Banque d'Angleterre abaisserait légèrement son taux directeur à l'été si la normalisation du marché de l'immobilier se confirme. La Banque du Japon porterait son taux directeur à 0,5 % à d'ici la fin 2006. Les évolutions des taux longs seraient en ligne avec celles des taux courts. Au total, les conditions monétaires seraient plus restrictives aux États-Unis et dans la zone euro à l'horizon 2007 qu'elles ne l'étaient en 2005.
La coïncidence entre 1997 et 2007 d'un grand nombre de futurs retraités avec la très forte hausse des prix du résidentiel est-elle fortuite ? En se basant sur des éléments temporels et géographiques, complétés par un modèle de panel, cet article tend à confirmer l'existence d'une causalité démographique. La prise en compte de ces facteurs démographiques, en absolu et en structure, fait de plus apparaitre comme minimes les effets des taux, des revenus, de la construction et du divorce, sur les prix. Dans le contexte actuel de 'papy-boom', le modèle suggère une lente érosion des prix. Toutefois, une question se pose dès aujourd'hui, celle d'une concurrence intergénérationnelle. Alors que près de 75% des retraités sont propriétaires, l'orientation pro 'papy-boomers' de la politique du logement mérite d'être interrogée. Le parc résidentiel valant 6 300 milliards d'euros et ayant enregistré une plus-value de 3 700 milliards, on ne saurait le considérer comme un hors-bilan. Crise, déflation, austérité et 'papy-boom' ne seraient-ils pas des synonymes ?
La coïncidence entre 1997 et 2007 d'un grand nombre de futurs retraités avec la très forte hausse des prix du résidentiel est-elle fortuite ? En se basant sur des éléments temporels et géographiques, complétés par un modèle de panel, cet article tend à confirmer l'existence d'une causalité démographique. La prise en compte de ces facteurs démographiques, en absolu et en structure, fait de plus apparaitre comme minimes les effets des taux, des revenus, de la construction et du divorce, sur les prix. Dans le contexte actuel de 'papy-boom', le modèle suggère une lente érosion des prix. Toutefois, une question se pose dès aujourd'hui, celle d'une concurrence intergénérationnelle. Alors que près de 75% des retraités sont propriétaires, l'orientation pro 'papy-boomers' de la politique du logement mérite d'être interrogée. Le parc résidentiel valant 6 300 milliards d'euros et ayant enregistré une plus-value de 3 700 milliards, on ne saurait le considérer comme un hors-bilan. Crise, déflation, austérité et 'papy-boom' ne seraient-ils pas des synonymes ?
La politique d'urbanisme fait-elle croître les prix fonciers par raréfaction de l'offre de foncier constructible ? Pour répondre à cette question, nous proposons une évaluation des relations entre l'offre foncière et les prix fonciers sur 358 communes d'une région française. Nous proposons une méthode géomatique de mesure de l'Offre Foncière Nette qui s'appuie sur la nouvelle génération de données spatiales issues du cadastre, de la propriété foncière et des zonages d'urbanisme. Pour estimer les effets prix de l'offre foncière, nous utilisons deux méthodes d'évaluation économétrique alternatives: une approche hédonique à partir de modèles économétriques spatiaux et une approche causale à partir d'expériences quasi-naturelles. Nous montrons que dans les deux cas la relation est positive, c'est-à-dire que ce sont les communes avec les offres foncières les plus importantes, ou ayant le plus cru, qui voient les prix fonciers augmenter. Les résultats conduisent à montrer que le déséquilibre offre/demande en matière de foncier est tel en région Provence-Alpes-Côte d'Azur que des politiques municipales visant à accroitre simplement les offres foncières par l'ouverture de zonage constructible de façon non coordonnée avec les autres communes conduit à l'inverse de l'objectif affiché de réduction des tensions foncières et de baisse des prix. ; Does land use zoning policy increases land prices by reducing developable land supply ? To answer this question, we propose an evaluation of the relationship between land supply and land prices in a French region. We propose a geomatic method to measure real developable land supply based on new generation of spatial land use micro-data (digitalized cadastral map, land and owner characteristics, land use zoning policies). To estimate the price effects of land supply, we use two alternative econometric evaluation methods: spatial hedonic model and quasi-natural experiments. We show that with both methodologies the estimated relationship is positive. Municipalities with higher corrected developable land supply exhibit higher land prices. The disequilibrium between supply and demand for developable land is so high in Provence-Alpes-Côte d'Azur that municipalities who increase the supply of land through new developable zones (without coordination with neighboring municipalities) face an increase of land prices.