In: Revue internationale des études du développement: revue trimestrielle publiée par l'Institut d'étude du développement économique et social de l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, Band 247, Heft 3, S. 107-137
In: Lien social et politiques: revue internationale et interdisciplinaire de sciences humaines consacrée aux thèmes du lien social, de la sociabilité, des problèmes sociaux et des politiques publiques, Heft 61, S. 149-158
En France, la question du non-recours apparaît particulièrement dans le domaine des soins. Un consensus s'esquisse autour de la nécessaire prise en compte des populations davantage « éloignées » du système de santé et qui n'expriment pas de demande de soins, à savoir les populations qualifiées de précaires. Toutefois, ce consensus n'est qu'apparent étant donné que cette problématique du non-recours aux soins émerge avec des significations différentes. Elle témoigne à la fois des préoccupations pour un droit aux soins effectif et de la montée des appels aux devoirs de soins. En cela, elle dessine un rapport renouvelé à l'individu, mis sous responsabilités.
La quasi-totalité des femmes burundaises a recours aux consultations prénatales au moins une fois pendant la grossesse mais, dans 80% des cas, la première consultation intervient au-delà du premier trimestre de gestation (ce qui est insuffisant selon les normes sanitaires de l'OMS). De même, les accouchements en formation sanitaire et les visites postnatales sont encore à un niveau insatisfaisant en leur sein. L'objectif de cette thèse est d'identifier les déterminants du recours inadéquat aux soins obstétricaux modernes par les femmes concernées et de contribuer à la compréhension de la manière dont elles perçoivent leur utilité. L'étude utilise une méthodologie mixte. Les analyses quantitatives sont réalisées à partir des données de l'Enquête Socio-démographique et de Santé de la Reproduction de 2002 et celles de l'Enquête Démographique et de Santé de 2010. Elles ont été complétées par 53 entretiens semi-structurés réalisés en 2011 à Bujumbura (pour le milieu urbain), à Bukeye (pour le milieu rural) et auprès d'(anciennes) déplacées de guerre résidant à Bujumbura et dans la commune de Bukeye. Outre les inégalités classiques en faveur du milieu urbain dans l'accès aux soins de santé, les résultats des analyses multivariées mettent en évidence les inégalités sociales spécifiques à chaque milieu de résidence. De fait, les analyses qualitatives confirment que les femmes, surtout celles qui sont sans instruction ou ayant un niveau d'étude très faible, n'ont pas encore intériorisé la rationalité préventive des soins obstétricaux. En d'autres termes, elles ne voient pas l'intérêt d'aller en consultation en l'absence de problème de santé apparent. Les données quantitatives montrent également que les accouchements à domicile ont fortement diminué entre 2002 et 2010, ce qui laisse croire à l'effet de la mesure de gratuité de l'accouchement en vigueur depuis 2006. Toutefois, les analyses quantitatives et qualitatives montrent que l'accouchement en formation sanitaire reste difficilement accessible aux plus démunies à cause des dépenses connexes telles que les frais liés au transport, à l'alimentation de la parturiente et de son accompagnateur, à la layette du bébé, etc. Du fait de la rareté d'études approfondies sur les facteurs associés au comportement de santé des femmes, les résultats de cette étude pourraient contribuer à l'amélioration des politiques de santé maternelle au Burundi. ; (POLS - Sciences politiques et sociales) -- UCL, 2014
La quasi-totalité des femmes burundaises a recours aux consultations prénatales au moins une fois pendant la grossesse mais, dans 80% des cas, la première consultation intervient au-delà du premier trimestre de gestation (ce qui est insuffisant selon les normes sanitaires de l'OMS). De même, les accouchements en formation sanitaire et les visites postnatales sont encore à un niveau insatisfaisant en leur sein. L'objectif de cette thèse est d'identifier les déterminants du recours inadéquat aux soins obstétricaux modernes par les femmes concernées et de contribuer à la compréhension de la manière dont elles perçoivent leur utilité. L'étude utilise une méthodologie mixte. Les analyses quantitatives sont réalisées à partir des données de l'Enquête Socio-démographique et de Santé de la Reproduction de 2002 et celles de l'Enquête Démographique et de Santé de 2010. Elles ont été complétées par 53 entretiens semi-structurés réalisés en 2011 à Bujumbura (pour le milieu urbain), à Bukeye (pour le milieu rural) et auprès d'(anciennes) déplacées de guerre résidant à Bujumbura et dans la commune de Bukeye. Outre les inégalités classiques en faveur du milieu urbain dans l'accès aux soins de santé, les résultats des analyses multivariées mettent en évidence les inégalités sociales spécifiques à chaque milieu de résidence. De fait, les analyses qualitatives confirment que les femmes, surtout celles qui sont sans instruction ou ayant un niveau d'étude très faible, n'ont pas encore intériorisé la rationalité préventive des soins obstétricaux. En d'autres termes, elles ne voient pas l'intérêt d'aller en consultation en l'absence de problème de santé apparent. Les données quantitatives montrent également que les accouchements à domicile ont fortement diminué entre 2002 et 2010, ce qui laisse croire à l'effet de la mesure de gratuité de l'accouchement en vigueur depuis 2006. Toutefois, les analyses quantitatives et qualitatives montrent que l'accouchement en formation sanitaire reste difficilement accessible aux plus démunies à cause des dépenses connexes telles que les frais liés au transport, à l'alimentation de la parturiente et de son accompagnateur, à la layette du bébé, etc. Du fait de la rareté d'études approfondies sur les facteurs associés au comportement de santé des femmes, les résultats de cette étude pourraient contribuer à l'amélioration des politiques de santé maternelle au Burundi. ; (POLS - Sciences politiques et sociales) -- UCL, 2014
International audience ; Le second pont international sur le Mékong reliant Savannakhet (Laos) et Mukdahan (Thaïlande) est inauguré officiellement par les dirigeants des deux pays. Cette nouvelle infrastructure transfrontalière illustre la logique de rapprochement et de coopération initiée par les deux états voisins depuis le début des années 90. Quelques jours plus tard, la presse laotienne [Le Rénovateur, 10.01.2007, p.7] ripostait de manière virulente à un article paru le 25 décembre 2006 dans le Bangkok Post, dans lequel l'auteur thaïlandais affirmait que le nouveau pont représentait un grand espoir pour les prostituées laotiennes qui pourraient ainsi vendre leur service à un plus grand nombre de visiteurs. La mise en service du pont ouvre en outre le débat sur les problèmes de la diffusion des maladies sexuellement transmissibles et de l'augmentation des délits [Bangkok Post, 19.12.06, np ; 27.12.06, np ; Vientiane Times, 08.01.07, p.8] Ces anecdotes éclairent bien l'ambiguïté des relations entretenues entre le Laos et la Thaïlande, entre une ouverture promue et la persistance de questions épineuses entre pays voisins. Les démêlés diplomatico-politiques entre les deux Etats ne sont pas récents et la politique de coopération, si elle tend à les réduire, ne les a pas complètement effacés. Du côté des populations vivant de part et d'autre de la frontière, l'ouverture favorise des traversées multiples, particulièrement les mobilités orientées du Laos vers la Thaïlande. Les deux pays ont en effet des niveaux de développement différents à la faveur de la Thaïlande, pôle dynamique d'Asie du Sud-Est d'un point de vue économique, culturel et sanitaire. Les Laotiens sont ainsi de plus en plus nombreux à traverser la frontière le weekend afin de faire des achats dans des centres commerciaux encore inexistants au Laos. De la même façon, la Thaïlande accueille de plus en plus de patients laotiens, non satisfaits de leur système de santé national. La dynamique transfrontalière procède ainsi tout autant des projets de coopération initiés par les politiques bilatérales que des pratiques de la population. Quand ces deux logiques coïncident, les effets sont cumulés et la dynamique transfrontalière aboutie. Mais lorsque les états n'ont pas de politique de coopération bien définie alors que des besoins existent – comme dans le domaine des soins – nous verrons comment les pratiques locales viennent pallier le vide institutionnel et organiser le territoire transfrontalier par le jeu de réseaux informels. Nous partons du postulat que le réseau social d'un patient constitue un capital déterminant dans la mise en oeuvre des recours transfrontaliers vers la Thaïlande. Outil de solidarité et vecteur de diffusion des pratiques, les réseaux sociaux sollicités par les patients en route vers des structures de soins thaïlandaises sont à l'origine d'un territoire transfrontalier réticulé.
International audience ; Le second pont international sur le Mékong reliant Savannakhet (Laos) et Mukdahan (Thaïlande) est inauguré officiellement par les dirigeants des deux pays. Cette nouvelle infrastructure transfrontalière illustre la logique de rapprochement et de coopération initiée par les deux états voisins depuis le début des années 90. Quelques jours plus tard, la presse laotienne [Le Rénovateur, 10.01.2007, p.7] ripostait de manière virulente à un article paru le 25 décembre 2006 dans le Bangkok Post, dans lequel l'auteur thaïlandais affirmait que le nouveau pont représentait un grand espoir pour les prostituées laotiennes qui pourraient ainsi vendre leur service à un plus grand nombre de visiteurs. La mise en service du pont ouvre en outre le débat sur les problèmes de la diffusion des maladies sexuellement transmissibles et de l'augmentation des délits [Bangkok Post, 19.12.06, np ; 27.12.06, np ; Vientiane Times, 08.01.07, p.8] Ces anecdotes éclairent bien l'ambiguïté des relations entretenues entre le Laos et la Thaïlande, entre une ouverture promue et la persistance de questions épineuses entre pays voisins. Les démêlés diplomatico-politiques entre les deux Etats ne sont pas récents et la politique de coopération, si elle tend à les réduire, ne les a pas complètement effacés. Du côté des populations vivant de part et d'autre de la frontière, l'ouverture favorise des traversées multiples, particulièrement les mobilités orientées du Laos vers la Thaïlande. Les deux pays ont en effet des niveaux de développement différents à la faveur de la Thaïlande, pôle dynamique d'Asie du Sud-Est d'un point de vue économique, culturel et sanitaire. Les Laotiens sont ainsi de plus en plus nombreux à traverser la frontière le weekend afin de faire des achats dans des centres commerciaux encore inexistants au Laos. De la même façon, la Thaïlande accueille de plus en plus de patients laotiens, non satisfaits de leur système de santé national. La dynamique transfrontalière procède ainsi tout autant des projets de coopération initiés par les politiques bilatérales que des pratiques de la population. Quand ces deux logiques coïncident, les effets sont cumulés et la dynamique transfrontalière aboutie. Mais lorsque les états n'ont pas de politique de coopération bien définie alors que des besoins existent – comme dans le domaine des soins – nous verrons comment les pratiques locales viennent pallier le vide institutionnel et organiser le territoire transfrontalier par le jeu de réseaux informels. Nous partons du postulat que le réseau social d'un patient constitue un capital déterminant dans la mise en oeuvre des recours transfrontaliers vers la Thaïlande. Outil de solidarité et vecteur de diffusion des pratiques, les réseaux sociaux sollicités par les patients en route vers des structures de soins thaïlandaises sont à l'origine d'un territoire transfrontalier réticulé.
International audience ; Le second pont international sur le Mékong reliant Savannakhet (Laos) et Mukdahan (Thaïlande) est inauguré officiellement par les dirigeants des deux pays. Cette nouvelle infrastructure transfrontalière illustre la logique de rapprochement et de coopération initiée par les deux états voisins depuis le début des années 90. Quelques jours plus tard, la presse laotienne [Le Rénovateur, 10.01.2007, p.7] ripostait de manière virulente à un article paru le 25 décembre 2006 dans le Bangkok Post, dans lequel l'auteur thaïlandais affirmait que le nouveau pont représentait un grand espoir pour les prostituées laotiennes qui pourraient ainsi vendre leur service à un plus grand nombre de visiteurs. La mise en service du pont ouvre en outre le débat sur les problèmes de la diffusion des maladies sexuellement transmissibles et de l'augmentation des délits [Bangkok Post, 19.12.06, np ; 27.12.06, np ; Vientiane Times, 08.01.07, p.8] Ces anecdotes éclairent bien l'ambiguïté des relations entretenues entre le Laos et la Thaïlande, entre une ouverture promue et la persistance de questions épineuses entre pays voisins. Les démêlés diplomatico-politiques entre les deux Etats ne sont pas récents et la politique de coopération, si elle tend à les réduire, ne les a pas complètement effacés. Du côté des populations vivant de part et d'autre de la frontière, l'ouverture favorise des traversées multiples, particulièrement les mobilités orientées du Laos vers la Thaïlande. Les deux pays ont en effet des niveaux de développement différents à la faveur de la Thaïlande, pôle dynamique d'Asie du Sud-Est d'un point de vue économique, culturel et sanitaire. Les Laotiens sont ainsi de plus en plus nombreux à traverser la frontière le weekend afin de faire des achats dans des centres commerciaux encore inexistants au Laos. De la même façon, la Thaïlande accueille de plus en plus de patients laotiens, non satisfaits de leur système de santé national. La dynamique transfrontalière procède ainsi tout autant des projets de coopération initiés par les politiques bilatérales que des pratiques de la population. Quand ces deux logiques coïncident, les effets sont cumulés et la dynamique transfrontalière aboutie. Mais lorsque les états n'ont pas de politique de coopération bien définie alors que des besoins existent – comme dans le domaine des soins – nous verrons comment les pratiques locales viennent pallier le vide institutionnel et organiser le territoire transfrontalier par le jeu de réseaux informels. Nous partons du postulat que le réseau social d'un patient constitue un capital déterminant dans la mise en oeuvre des recours transfrontaliers vers la Thaïlande. Outil de solidarité et vecteur de diffusion des pratiques, les réseaux sociaux sollicités par les patients en route vers des structures de soins thaïlandaises sont à l'origine d'un territoire transfrontalier réticulé.
International audience ; Le second pont international sur le Mékong reliant Savannakhet (Laos) et Mukdahan (Thaïlande) est inauguré officiellement par les dirigeants des deux pays. Cette nouvelle infrastructure transfrontalière illustre la logique de rapprochement et de coopération initiée par les deux états voisins depuis le début des années 90. Quelques jours plus tard, la presse laotienne [Le Rénovateur, 10.01.2007, p.7] ripostait de manière virulente à un article paru le 25 décembre 2006 dans le Bangkok Post, dans lequel l'auteur thaïlandais affirmait que le nouveau pont représentait un grand espoir pour les prostituées laotiennes qui pourraient ainsi vendre leur service à un plus grand nombre de visiteurs. La mise en service du pont ouvre en outre le débat sur les problèmes de la diffusion des maladies sexuellement transmissibles et de l'augmentation des délits [Bangkok Post, 19.12.06, np ; 27.12.06, np ; Vientiane Times, 08.01.07, p.8] Ces anecdotes éclairent bien l'ambiguïté des relations entretenues entre le Laos et la Thaïlande, entre une ouverture promue et la persistance de questions épineuses entre pays voisins. Les démêlés diplomatico-politiques entre les deux Etats ne sont pas récents et la politique de coopération, si elle tend à les réduire, ne les a pas complètement effacés. Du côté des populations vivant de part et d'autre de la frontière, l'ouverture favorise des traversées multiples, particulièrement les mobilités orientées du Laos vers la Thaïlande. Les deux pays ont en effet des niveaux de développement différents à la faveur de la Thaïlande, pôle dynamique d'Asie du Sud-Est d'un point de vue économique, culturel et sanitaire. Les Laotiens sont ainsi de plus en plus nombreux à traverser la frontière le weekend afin de faire des achats dans des centres commerciaux encore inexistants au Laos. De la même façon, la Thaïlande accueille de plus en plus de patients laotiens, non satisfaits de leur système de santé national. La dynamique transfrontalière procède ainsi tout autant des projets de coopération initiés par les politiques bilatérales que des pratiques de la population. Quand ces deux logiques coïncident, les effets sont cumulés et la dynamique transfrontalière aboutie. Mais lorsque les états n'ont pas de politique de coopération bien définie alors que des besoins existent – comme dans le domaine des soins – nous verrons comment les pratiques locales viennent pallier le vide institutionnel et organiser le territoire transfrontalier par le jeu de réseaux informels. Nous partons du postulat que le réseau social d'un patient constitue un capital déterminant dans la mise en oeuvre des recours transfrontaliers vers la Thaïlande. Outil de solidarité et vecteur de diffusion des pratiques, les réseaux sociaux sollicités par les patients en route vers des structures de soins thaïlandaises sont à l'origine d'un territoire transfrontalier réticulé.
International audience ; Le second pont international sur le Mékong reliant Savannakhet (Laos) et Mukdahan (Thaïlande) est inauguré officiellement par les dirigeants des deux pays. Cette nouvelle infrastructure transfrontalière illustre la logique de rapprochement et de coopération initiée par les deux états voisins depuis le début des années 90. Quelques jours plus tard, la presse laotienne [Le Rénovateur, 10.01.2007, p.7] ripostait de manière virulente à un article paru le 25 décembre 2006 dans le Bangkok Post, dans lequel l'auteur thaïlandais affirmait que le nouveau pont représentait un grand espoir pour les prostituées laotiennes qui pourraient ainsi vendre leur service à un plus grand nombre de visiteurs. La mise en service du pont ouvre en outre le débat sur les problèmes de la diffusion des maladies sexuellement transmissibles et de l'augmentation des délits [Bangkok Post, 19.12.06, np ; 27.12.06, np ; Vientiane Times, 08.01.07, p.8] Ces anecdotes éclairent bien l'ambiguïté des relations entretenues entre le Laos et la Thaïlande, entre une ouverture promue et la persistance de questions épineuses entre pays voisins. Les démêlés diplomatico-politiques entre les deux Etats ne sont pas récents et la politique de coopération, si elle tend à les réduire, ne les a pas complètement effacés. Du côté des populations vivant de part et d'autre de la frontière, l'ouverture favorise des traversées multiples, particulièrement les mobilités orientées du Laos vers la Thaïlande. Les deux pays ont en effet des niveaux de développement différents à la faveur de la Thaïlande, pôle dynamique d'Asie du Sud-Est d'un point de vue économique, culturel et sanitaire. Les Laotiens sont ainsi de plus en plus nombreux à traverser la frontière le weekend afin de faire des achats dans des centres commerciaux encore inexistants au Laos. De la même façon, la Thaïlande accueille de plus en plus de patients laotiens, non satisfaits de leur système de santé national. La dynamique transfrontalière procède ainsi tout autant des projets de ...
International audience ; Le second pont international sur le Mékong reliant Savannakhet (Laos) et Mukdahan (Thaïlande) est inauguré officiellement par les dirigeants des deux pays. Cette nouvelle infrastructure transfrontalière illustre la logique de rapprochement et de coopération initiée par les deux états voisins depuis le début des années 90. Quelques jours plus tard, la presse laotienne [Le Rénovateur, 10.01.2007, p.7] ripostait de manière virulente à un article paru le 25 décembre 2006 dans le Bangkok Post, dans lequel l'auteur thaïlandais affirmait que le nouveau pont représentait un grand espoir pour les prostituées laotiennes qui pourraient ainsi vendre leur service à un plus grand nombre de visiteurs. La mise en service du pont ouvre en outre le débat sur les problèmes de la diffusion des maladies sexuellement transmissibles et de l'augmentation des délits [Bangkok Post, 19.12.06, np ; 27.12.06, np ; Vientiane Times, 08.01.07, p.8] Ces anecdotes éclairent bien l'ambiguïté des relations entretenues entre le Laos et la Thaïlande, entre une ouverture promue et la persistance de questions épineuses entre pays voisins. Les démêlés diplomatico-politiques entre les deux Etats ne sont pas récents et la politique de coopération, si elle tend à les réduire, ne les a pas complètement effacés. Du côté des populations vivant de part et d'autre de la frontière, l'ouverture favorise des traversées multiples, particulièrement les mobilités orientées du Laos vers la Thaïlande. Les deux pays ont en effet des niveaux de développement différents à la faveur de la Thaïlande, pôle dynamique d'Asie du Sud-Est d'un point de vue économique, culturel et sanitaire. Les Laotiens sont ainsi de plus en plus nombreux à traverser la frontière le weekend afin de faire des achats dans des centres commerciaux encore inexistants au Laos. De la même façon, la Thaïlande accueille de plus en plus de patients laotiens, non satisfaits de leur système de santé national. La dynamique transfrontalière procède ainsi tout autant des projets de ...
Les résultats des estimations montrent, à partir d'un modèle logit multinomial emboîté à trois niveaux, que le niveau de vie, le coût des consultations et la distance d'accès aux centres de santé ont un impact significatif sur la demande en soins de santé prénataux. Par ailleurs, les femmes en âge de procréer et possédant un bon niveau d'éducation ont une propension suffisante à recourir aux soins de santé prénataux. Ces résultats suggèrent que des soins de santé prénataux au Burkina Faso peuvent être améliorés en les vulgarisant en zones rurales, en généralisant les politiques éducatives et en menant des politiques spécifiques sur la santé de la reproduction.
Cet article analyse les effets des prix et du revenu sur le recours aux soins au Cameroun. Un modèle logit multinomial de choix entre cinq modalités (automédication, tradipraticiens, centres de santé publics, hôpitaux publics, structures privées) est utilisé. Les résultats issus de cette analyse montrent que le prix de la consultation, le revenu des ménages, le niveau d'instruction, la distance, la région de résidence influencent les choix thérapeutiques des populations. En termes de politiques publiques, les autorités devraient, d'une part mettre un accent sur l'éducation en vue d'améliorer le niveau d'instruction de la population, et, d'autre part, augmenter les revenus des populations par la mise en place de vastes programmes de développement générateurs de nombreux emplois. Par ailleurs, il serait important d'accroître l'offre de santé en infrastructures. Classification JEL : C25, D31, I11