Si les partis sont traditionnellement et restent pour l'essentiel des agences électorales, leur empreinte sociale n'est aucunement réductible aux seules frontières juridiques et organisationnelles de l'association qui en porte le nom. Le Parti socialiste ne déroge pas à cette réalité sociologique. Sur le plan de la compétition pour le pouvoir politique, le PS est donc bien une entreprise de conquête électorale de premier plan en France, présentant des candidats à tous les mandats électifs de la représentation politique ; entreprise électorale qui fait l'objet de luttes politiques entre des responsables qui se disputent le contrôle des positions de pouvoir dans ses instances locales et nationales. Mais, d'un point de vue plus sociologique, le PS est aussi le cadre de tout un univers de relations militantes où des acteurs venant d'horizons sociaux différents et animés d'intentions diverses se rencontrent, tissent de la sociabilité, se politisent et politisent leur rapport au monde, coopèrent ou s'opposent sur la définition et la réalisation d'objectifs communs. A ce titre, et contre une approche essentialiste qui tend à traiter le fait partisan comme un phénomène intrinsèquement et exclusivement politique dont les liens avec les groupes sociaux ne seraient donc qu'instrumentaux, le PS compose un monde social dans le monde social ; Cette " société des socialistes " est marquée par un capital symbolique propre et distinctif (son " histoire ", ses principes organisationnels, ses partis pris idéologiques et ses objectifs propres) mais elle est aussi marquée par sa grande porosité aux multiples milieux et institutions plus ou moins autonomes qui lui sont contigus .
International audience ; The present article is concerned with the interpretative work of the judge of the Egyptian Supreme Constitutional Court. This judicial institution is taken as witness of a logic of judicial action in an institutional and textual framework and an economic and political context. The textual frame is constituted by the Egyptian Constitution of 1971, amended in 1980, the formulation of which was largely inspired by the principles of Nasserian socialism. As for the institutional framework, it is the creation of a court competent to examine challenges as to the constitutional validity of the law which are brought before it by way of appeal. The economic context is the infitāh and the Egyptian adjustment to liberalisation programmes and, consequently, to privatisation. This study is carried out in two times. It is first a matter of retracing the stages of the elaboration of the 1971 Constitution and of its amendments, then of situating the Supreme Constitutional Court by offering a historical account of its creation and by underscoring the main lines of its jurisprudence, particularly as regards questions of ownership and privatisation. In a second step, we shall consider a specific judgment by the Court, that of 1 February 1997, and we shall undertake to meticulously examine the action of this jurisdiction, an action which is theoretically interpretative of the constitutional provisions and which, in practice, creates new rules. This action of the constitutional judge is strictly circumscribed by the textual framework. The judge, however, avails of two major and closely interconnected instruments to prepare an interpretation. Judge of the meaning of the text, he in effect refers to legal standards and enlists authoritative arguments. It would be advisable to more clearly circumscribe the nature of these instruments and to show to which extent they reveal that the normativity of the legal rule is not determined so much by its written formulation as by its interpretative pronouncement. ; Cet article s'intéresse au travail interprétatif du juge, celui de la Haute Cour constitutionnelle égyptienne en l'espèce. Cette institution judiciaire est prise comme témoin d'une logique d'action judiciaire dans un cadre institutionnel et textuel et un contexte économique et politique. Le cadre textuel est constitué par la Constitution égyptienne de 1971, amendée en 1980, dont la formulation est largement inspirée des principes du socialisme nassérien. Quant au cadre institutionnel, c'est celui de la création d'une Cour compétente pour examiner les recours en constitutionnalité de la loi qui lui sont soumis par voie d'exception. Le contexte économique est celui de l'infitâh et de l'alignement égyptien sur les programmes de libéralisation et, partant, de privatisation. Cette étude procédera en deux temps. Il s'agira d'abord de retracer les étapes de l'élaboration de la Constitution de 1971 et de ses amendements, puis de situer la Haute Cour constitutionnelle en proposant un historique de sa création et en soulignant les grandes lignes de sa jurisprudence, particulièrement sur les questions de propriété et de privatisation. Dans un deuxième temps, on s'intéressera à un arrêt précis de la Cour, celui du 1er février 1997, et on tentera d'étudier minutieusement l'action de cette juridiction, action théoriquement interprétative des dispositions constitutionnelles et pratiquement créatrice de nouvelles règles. Cette action du juge constitutionnel est strictement contrainte par un cadre, celui du texte. Le juge dispose toutefois de deux instruments majeurs et étroitement imbriqués pour en aménager l'interprétation. Juge du sens du texte, il se réfère en effet à des standards juridiques et mobilise des arguments d'autorité. Il conviendra de mieux circonscrire la nature de ces instruments et de montrer dans quelle mesure ils sont révélateurs de ce que la normativité de la règle juridique n'est pas tant déterminée par sa formulation écrite que par son énonciation interprétative.
International audience ; The present article is concerned with the interpretative work of the judge of the Egyptian Supreme Constitutional Court. This judicial institution is taken as witness of a logic of judicial action in an institutional and textual framework and an economic and political context. The textual frame is constituted by the Egyptian Constitution of 1971, amended in 1980, the formulation of which was largely inspired by the principles of Nasserian socialism. As for the institutional framework, it is the creation of a court competent to examine challenges as to the constitutional validity of the law which are brought before it by way of appeal. The economic context is the infitāh and the Egyptian adjustment to liberalisation programmes and, consequently, to privatisation. This study is carried out in two times. It is first a matter of retracing the stages of the elaboration of the 1971 Constitution and of its amendments, then of situating the Supreme Constitutional Court by offering a historical account of its creation and by underscoring the main lines of its jurisprudence, particularly as regards questions of ownership and privatisation. In a second step, we shall consider a specific judgment by the Court, that of 1 February 1997, and we shall undertake to meticulously examine the action of this jurisdiction, an action which is theoretically interpretative of the constitutional provisions and which, in practice, creates new rules. This action of the constitutional judge is strictly circumscribed by the textual framework. The judge, however, avails of two major and closely interconnected instruments to prepare an interpretation. Judge of the meaning of the text, he in effect refers to legal standards and enlists authoritative arguments. It would be advisable to more clearly circumscribe the nature of these instruments and to show to which extent they reveal that the normativity of the legal rule is not determined so much by its written formulation as by its interpretative pronouncement. ; Cet article s'intéresse au travail interprétatif du juge, celui de la Haute Cour constitutionnelle égyptienne en l'espèce. Cette institution judiciaire est prise comme témoin d'une logique d'action judiciaire dans un cadre institutionnel et textuel et un contexte économique et politique. Le cadre textuel est constitué par la Constitution égyptienne de 1971, amendée en 1980, dont la formulation est largement inspirée des principes du socialisme nassérien. Quant au cadre institutionnel, c'est celui de la création d'une Cour compétente pour examiner les recours en constitutionnalité de la loi qui lui sont soumis par voie d'exception. Le contexte économique est celui de l'infitâh et de l'alignement égyptien sur les programmes de libéralisation et, partant, de privatisation. Cette étude procédera en deux temps. Il s'agira d'abord de retracer les étapes de l'élaboration de la Constitution de 1971 et de ses amendements, puis de situer la Haute Cour constitutionnelle en proposant un historique de sa création et en soulignant les grandes lignes de sa jurisprudence, particulièrement sur les questions de propriété et de privatisation. Dans un deuxième temps, on s'intéressera à un arrêt précis de la Cour, celui du 1er février 1997, et on tentera d'étudier minutieusement l'action de cette juridiction, action théoriquement interprétative des dispositions constitutionnelles et pratiquement créatrice de nouvelles règles. Cette action du juge constitutionnel est strictement contrainte par un cadre, celui du texte. Le juge dispose toutefois de deux instruments majeurs et étroitement imbriqués pour en aménager l'interprétation. Juge du sens du texte, il se réfère en effet à des standards juridiques et mobilise des arguments d'autorité. Il conviendra de mieux circonscrire la nature de ces instruments et de montrer dans quelle mesure ils sont révélateurs de ce que la normativité de la règle juridique n'est pas tant déterminée par sa formulation écrite que par son énonciation interprétative.
Qui s'engage au sein des organisations de jeunesse des deux principaux partis politiques français ? Quelles sont les caractéristiques sociales des membres des Jeunes populaires (UMP) et du Mouvement des jeunes socialistes ? Et, au-delà de la description, que nous apprend cette perspective ? D'abord, explorer les propriétés sociales des membres des JP et du MJS permet de rappeler l'hétérogénéité de " la jeunesse ", et de se demander, alors, de quelle jeunesse il s'agit ici. On verra dans une première partie que les Jeunes populaires et les Jeunes socialistes, comme tous les militants, ne sont guère représentatifs au sens sociologique du terme. Ils incarnent en revanche la vision dominante de la jeunesse, ce qui est à lier avec la manière dont les partis envisagent l'action publique en direction des jeunes. Ensuite, souligner dans un deuxième temps les écarts entre jeunes de gauche et jeunes de droite conduit, d'une part, à éprouver la solidité des " variables lourdes " (classe sociale, religion.) de la sociologie électorale. D'autre part, et c'est un peu plus original, cela permet dans un troisième temps de poser la question des liens entre les caractéristiques des institutions militantes et l'homogénéité ou hétérogénéité sociale de leurs membres. Sawicki et Siméant (2009) formulent en effet l'hypothèse selon laquelle une organisation militante fortement institutionnalisée pourra fonctionner avec des participants très divers, tandis qu'un groupe plus informel reposera davantage sur les similitudes entre ses membres.
Qui s'engage au sein des organisations de jeunesse des deux principaux partis politiques français ? Quelles sont les caractéristiques sociales des membres des Jeunes populaires (UMP) et du Mouvement des jeunes socialistes ? Et, au-delà de la description, que nous apprend cette perspective ? D'abord, explorer les propriétés sociales des membres des JP et du MJS permet de rappeler l'hétérogénéité de " la jeunesse ", et de se demander, alors, de quelle jeunesse il s'agit ici. On verra dans une première partie que les Jeunes populaires et les Jeunes socialistes, comme tous les militants, ne sont guère représentatifs au sens sociologique du terme. Ils incarnent en revanche la vision dominante de la jeunesse, ce qui est à lier avec la manière dont les partis envisagent l'action publique en direction des jeunes. Ensuite, souligner dans un deuxième temps les écarts entre jeunes de gauche et jeunes de droite conduit, d'une part, à éprouver la solidité des " variables lourdes " (classe sociale, religion.) de la sociologie électorale. D'autre part, et c'est un peu plus original, cela permet dans un troisième temps de poser la question des liens entre les caractéristiques des institutions militantes et l'homogénéité ou hétérogénéité sociale de leurs membres. Sawicki et Siméant (2009) formulent en effet l'hypothèse selon laquelle une organisation militante fortement institutionnalisée pourra fonctionner avec des participants très divers, tandis qu'un groupe plus informel reposera davantage sur les similitudes entre ses membres.
International audience ; The present article is concerned with the interpretative work of the judge of the Egyptian Supreme Constitutional Court. This judicial institution is taken as witness of a logic of judicial action in an institutional and textual framework and an economic and political context. The textual frame is constituted by the Egyptian Constitution of 1971, amended in 1980, the formulation of which was largely inspired by the principles of Nasserian socialism. As for the institutional framework, it is the creation of a court competent to examine challenges as to the constitutional validity of the law which are brought before it by way of appeal. The economic context is the infitāh and the Egyptian adjustment to liberalisation programmes and, consequently, to privatisation. This study is carried out in two times. It is first a matter of retracing the stages of the elaboration of the 1971 Constitution and of its amendments, then of situating the Supreme Constitutional Court by offering a historical account of its creation and by underscoring the main lines of its jurisprudence, particularly as regards questions of ownership and privatisation. In a second step, we shall consider a specific judgment by the Court, that of 1 February 1997, and we shall undertake to meticulously examine the action of this jurisdiction, an action which is theoretically interpretative of the constitutional provisions and which, in practice, creates new rules. This action of the constitutional judge is strictly circumscribed by the textual framework. The judge, however, avails of two major and closely interconnected instruments to prepare an interpretation. Judge of the meaning of the text, he in effect refers to legal standards and enlists authoritative arguments. It would be advisable to more clearly circumscribe the nature of these instruments and to show to which extent they reveal that the normativity of the legal rule is not determined so much by its written formulation as by its interpretative pronouncement. ; Cet ...
International audience ; The present article is concerned with the interpretative work of the judge of the Egyptian Supreme Constitutional Court. This judicial institution is taken as witness of a logic of judicial action in an institutional and textual framework and an economic and political context. The textual frame is constituted by the Egyptian Constitution of 1971, amended in 1980, the formulation of which was largely inspired by the principles of Nasserian socialism. As for the institutional framework, it is the creation of a court competent to examine challenges as to the constitutional validity of the law which are brought before it by way of appeal. The economic context is the infitāh and the Egyptian adjustment to liberalisation programmes and, consequently, to privatisation. This study is carried out in two times. It is first a matter of retracing the stages of the elaboration of the 1971 Constitution and of its amendments, then of situating the Supreme Constitutional Court by offering a historical account of its creation and by underscoring the main lines of its jurisprudence, particularly as regards questions of ownership and privatisation. In a second step, we shall consider a specific judgment by the Court, that of 1 February 1997, and we shall undertake to meticulously examine the action of this jurisdiction, an action which is theoretically interpretative of the constitutional provisions and which, in practice, creates new rules. This action of the constitutional judge is strictly circumscribed by the textual framework. The judge, however, avails of two major and closely interconnected instruments to prepare an interpretation. Judge of the meaning of the text, he in effect refers to legal standards and enlists authoritative arguments. It would be advisable to more clearly circumscribe the nature of these instruments and to show to which extent they reveal that the normativity of the legal rule is not determined so much by its written formulation as by its interpretative pronouncement. ; Cet ...
Aborder la question de la configuration du pouvoir socialiste nécessite certes d'examiner l'identité des groupes dirigeants et la façon dont ils investissent les institutions, mais aussi d'observer avec qui ce pouvoir est conquis et exercé.
Aborder la question de la configuration du pouvoir socialiste nécessite certes d'examiner l'identité des groupes dirigeants et la façon dont ils investissent les institutions, mais aussi d'observer avec qui ce pouvoir est conquis et exercé.
This paper assesses the relevance of the North, Wallis and Weingast (2009) framework to explain the performances of Burkina in terms of economic growth and development. The political history of Burkina has been very unstable until president Compaoré took power in 1987. Since then, stability hasbeen based on low intensity violence, with bursts of open violence like those of the mutinies of 2011 or the final upheaval of 2014. This "stability" is based on the balance of power between two main "elite" groups, the Army and the traditional chiefs. Trade unions, the Catholic Church and donors also play a role, especially in case of trouble. The political class in power and its cronies are extracting rents by creating de facto monopolies, which enables them to tame violence, to a certain extent. The paradox is that the Burkinabe economy is growing steadily (GDP per capital grew at an average 1.5 per cent rate since independence), rather smoothly in the medium run – one of the best records in West-Africa. Because of high inequality, this impressive growth is far from inclusive. ; L'approche de North, Wallis et Weingast (2009) est utilisée pour expliquer les performances économiques et sociales du Burkina Faso (croissance par tête de 1,5 % par an depuis 1960, inégalement répartie, sans transformation structurelle du système productif). La difficulté est que la croissance est assez faible, mais plus rapide que dans les pays voisins. Nous montrons que ces deux aspects peuvent s'expliquer par le type d'élites dominantes (l'armée et les chefs traditionnels), qui gèrent la violence par la création de rentes dans un contexte contraint par les autres élites internes (église catholique, syndicats et société civile) et par le cadre institutionnel international qui limite l'utilisation de la violence. Ceci confère une certaine « stabilité » à l'ordre social sans toutefois lui insuffler la dynamique qui lui permettrait d'atteindre une croissance rapide.
This paper assesses the relevance of the North, Wallis and Weingast (2009) framework to explain the performances of Burkina in terms of economic growth and development. The political history of Burkina has been very unstable until president Compaoré took power in 1987. Since then, stability hasbeen based on low intensity violence, with bursts of open violence like those of the mutinies of 2011 or the final upheaval of 2014. This "stability" is based on the balance of power between two main "elite" groups, the Army and the traditional chiefs. Trade unions, the Catholic Church and donors also play a role, especially in case of trouble. The political class in power and its cronies are extracting rents by creating de facto monopolies, which enables them to tame violence, to a certain extent. The paradox is that the Burkinabe economy is growing steadily (GDP per capital grew at an average 1.5 per cent rate since independence), rather smoothly in the medium run – one of the best records in West-Africa. Because of high inequality, this impressive growth is far from inclusive. ; L'approche de North, Wallis et Weingast (2009) est utilisée pour expliquer les performances économiques et sociales du Burkina Faso (croissance par tête de 1,5 % par an depuis 1960, inégalement répartie, sans transformation structurelle du système productif). La difficulté est que la croissance est assez faible, mais plus rapide que dans les pays voisins. Nous montrons que ces deux aspects peuvent s'expliquer par le type d'élites dominantes (l'armée et les chefs traditionnels), qui gèrent la violence par la création de rentes dans un contexte contraint par les autres élites internes (église catholique, syndicats et société civile) et par le cadre institutionnel international qui limite l'utilisation de la violence. Ceci confère une certaine « stabilité » à l'ordre social sans toutefois lui insuffler la dynamique qui lui permettrait d'atteindre une croissance rapide.
La transformation post-socialiste a eu des effets déterminants sur la mutation du rapport salarial dans tous les pays anciennement socialistes. L'analyse de la diminution de l'emploi et de l'augmentation du chômage, ainsi que celle de la chute des salaires réels et de l'augmentation des inégalités salariales, suggère que l'explication de la dynamique observée réside pour partie dans les réformes appliquées dans le cadre des politiques de stabilisation, de libéralisation et de privatisation de l'économie. Cependant, l'évidence de deux trajectoires différentiées au niveau régional, avec la réussite relative de l'Europe centrale par rapport aux pays de la CEI, nous amène à penser à l'impact des facteurs historiques et des conditions initiales, à l'influence des institutions présentes et passées et, enfin, au rôle déterminant de l'Etat.
Depuis les travaux de Sachs et Warner (1995), la littérature de la malédiction des ressources naturelles identifie un effet négatif de la dotation naturelle sur les performances économiques des pays. Un des mécanismes mis en avant est celui de la mauvaise qualité institutionnelle, les ressources naturelles empêcheraient le développement de « bonnes » institutions favorables au développement économique. Cet article apporte deux éléments au débat. Tout d'abord, il propose une analyse aussi exhaustive que possible des mécanismes reliant ressources naturelles et qualité institutionnelle. Au-delà de la corruption et des comportements de prédation souvent traités dans la littérature, nous analysons le rôle de l'héritage colonial, celui des guerres civiles et de l'instabilité politique, celui des institutions politiques et celui de l'efficacité publique (surtout en termes d'insuffisant développement du système fiscal) et celui des politiques économiques. Dans un deuxième temps, nous procédons à une étude empirique des déterminants de la qualité institutionnelle sur la période 1990-2004 en nous inspirant de l'étude de La Porta et al (1998). Les ressources naturelles sont mesurées par la rente qu'elles génèrent (et non par les exportations comme c'est généralement le cas) et nous distinguons les ressources concentrées (hydrocarbures, minerais, cultures de plantation) et les ressources diffuses (riz, blé, forêt). On montre que, quel que soit l'indicateur institutionnel utilisé, les ressources naturelles concentrées agissent de façon négative sur la qualité institutionnelle. En revanche, les ressources diffuses n'ont généralement pas d'effet significatif (ou alors généralement positif). Les pays les plus pauvres, ceux situés près de l'équateur, ceux disposant d'une forte proportion de catholiques et de musulmans ainsi que ceux ayant une origine légale civile (française) ou socialiste tendent à avoir de moins bonnes institutions (La Porta et al, 1998). En revanche, la fragmentation ethnique n'est pas significative.
Depuis les travaux de Sachs et Warner (1995), la littérature de la malédiction des ressources naturelles identifie un effet négatif de la dotation naturelle sur les performances économiques des pays. Un des mécanismes mis en avant est celui de la mauvaise qualité institutionnelle, les ressources naturelles empêcheraient le développement de « bonnes » institutions favorables au développement économique. Cet article apporte deux éléments au débat. Tout d'abord, il propose une analyse aussi exhaustive que possible des mécanismes reliant ressources naturelles et qualité institutionnelle. Au-delà de la corruption et des comportements de prédation souvent traités dans la littérature, nous analysons le rôle de l'héritage colonial, celui des guerres civiles et de l'instabilité politique, celui des institutions politiques et celui de l'efficacité publique (surtout en termes d'insuffisant développement du système fiscal) et celui des politiques économiques. Dans un deuxième temps, nous procédons à une étude empirique des déterminants de la qualité institutionnelle sur la période 1990-2004 en nous inspirant de l'étude de La Porta et al (1998). Les ressources naturelles sont mesurées par la rente qu'elles génèrent (et non par les exportations comme c'est généralement le cas) et nous distinguons les ressources concentrées (hydrocarbures, minerais, cultures de plantation) et les ressources diffuses (riz, blé, forêt). On montre que, quel que soit l'indicateur institutionnel utilisé, les ressources naturelles concentrées agissent de façon négative sur la qualité institutionnelle. En revanche, les ressources diffuses n'ont généralement pas d'effet significatif (ou alors généralement positif). Les pays les plus pauvres, ceux situés près de l'équateur, ceux disposant d'une forte proportion de catholiques et de musulmans ainsi que ceux ayant une origine légale civile (française) ou socialiste tendent à avoir de moins bonnes institutions (La Porta et al, 1998). En revanche, la fragmentation ethnique n'est pas significative.
This article tries to portray Spanish socialist parliamentarians between 1977 and 1982. He also analysed the role of the Socialist Parliamentary Group in the process of political transition, opposition to the Christian Democratic Government and finally in Felipe González's conquest of power in 1982. Spanish Socialist Deputies and Senators accepted the need to democratise the regime by establishing a parliamentary monarchy, which was far from evident in 1975-1977. At the same time, the PSOE is characterised by a culture of conflict both inside the party and vis-à-vis the Christian Democratic Government. Between consensus and conflict, between reform and breakdown, between social democratic moderation and Marxist Orthodox, the PSOE went through a period of doubts and clashes which led to the victory of a social democratic line in 1979 and ideological clarification. The parliamentary group was a basis for gaining power for Felipe González and the Parliament was an important platform for the leader of the PSOE. ; International audience This article attempts to establish a portrait of Socialist members of Parliament in Spain between 1977 and 1982. It also analyses the role of the Socialist parliamentary group in the process of political transition, in the opposition against the Christian Democratic government, and in the conquest of power by Felipe Gonzalez in 1982. Spanish Socialist members of Parliament accept the need to democratize the institutions with the adoption of a parliamentary monarchy, which was far from being the case in 1975-1977. At the same time, the PSOE is characterized by a culture of conflict inside the party and against the Christian Democratic government. Between consensus and conflict, reform and rupture, social-democrat moderation and Marxist orthodoxy, the PSOE went through a period of doubt concluded by the victory of a Social Democratic line and an ideological clarification. The Socialist parliamentary group has been a strong base for Felipe Gonzalez in his conquest of power and an ...