International audience ; Incomplete and distorted statistics of international seaborne trade can be replaced by an analysis of flows from port to port drawn from Lloyd's Shipping Index. Up until the Second World War, British and Western European ports remained the centres of international trade. After it, the political and economic power of the U.S.A. was expressed by the density of its overseas trade. By the end of the 20th century world trade was multipolar, with no one dominant country. ; Les statistiques souvent incomplètes et faussées du commerce maritime international peuvent être remplacées par une analyse de la circulation entre les ports, telle que mesurée par le « Lloyd's Shipping Index ». Jusqu'à la seconde guerre mondiale, les ports britanniques et d'Europe occidentale demeurèrent les centres névralgiques du commerce international mais par la suite, la puissance économique et politique des États-Unis s'exprima à travers la densité de leur commerce extérieur. À la fin du XXe siècle, le commerce international devint multipolaire, sans qu'aucun pays dominant ne se détache.
The aging of the population and the rising prevalence of chronic diseases mandate improved collaboration among different health professionals. Interprofessional training is one way to improve it, because it encourages health professionals to learn with, from and about one another and respects the integrity and contribution of each profession. Few medical or health professional schools develop such dimensions in their curricula, while postgraduate and continuous training seldom offer such opportunities. Institutional and political commitment may significantly contribute to the development of such dimensions in medical and other health profession education. Having a same mission, sharing responsibility for the team success, defining clear member roles and task, and communicating on a routine basis represent other key factors of success.
International audience ; Dessine-moi une ville sans voiture : les aspirations en matière de modes de vie et de mobilité en Île-de-France Résumé : Dans un contexte de remise en cause de la place de l'automobile dans les mobilités urbaines, cet article rend compte des premiers résultats d'une recherche prospective visant à scénariser les conditions d'une Île-de-France Post-Car. À partir d'une entrée quantitative et qualitative des pratiques et aspirations en matière de mobilité et de modes de vie, l'article souligne la pluralité des pratiques de mobilité des Franciliens et de leurs idéaux, mais également des aspirations partagées à une amélioration des conditions de mobilité, de proximité et de ralentissement en contrepoint d'une hypermobilité urbaine. L'entrée par les aspirations permet alors de tracer un scénario partiel, mais partagé de réduction de la mobilité automobile en Île-de-France qui compose avec la diversité des idéaux, les contraintes territoriales et le schéma centre-périphérie des mobilités. Ces résultats contribuent ainsi aux débats sur la place de la voiture en ville et les conditions d'une transition des mobilités, en soulignant l'enjeu d'une différenciation territoriale des politiques de lutte contre la dépendance automobile. Abstract: In a context of questioning the role of the automobile in urban mobility, this paper presents the first results of a prospective research that aims at sketching the conditions of the
International audience ; Dessine-moi une ville sans voiture : les aspirations en matière de modes de vie et de mobilité en Île-de-France Résumé : Dans un contexte de remise en cause de la place de l'automobile dans les mobilités urbaines, cet article rend compte des premiers résultats d'une recherche prospective visant à scénariser les conditions d'une Île-de-France Post-Car. À partir d'une entrée quantitative et qualitative des pratiques et aspirations en matière de mobilité et de modes de vie, l'article souligne la pluralité des pratiques de mobilité des Franciliens et de leurs idéaux, mais également des aspirations partagées à une amélioration des conditions de mobilité, de proximité et de ralentissement en contrepoint d'une hypermobilité urbaine. L'entrée par les aspirations permet alors de tracer un scénario partiel, mais partagé de réduction de la mobilité automobile en Île-de-France qui compose avec la diversité des idéaux, les contraintes territoriales et le schéma centre-périphérie des mobilités. Ces résultats contribuent ainsi aux débats sur la place de la voiture en ville et les conditions d'une transition des mobilités, en soulignant l'enjeu d'une différenciation territoriale des politiques de lutte contre la dépendance automobile. Abstract: In a context of questioning the role of the automobile in urban mobility, this paper presents the first results of a prospective research that aims at sketching the conditions of the
International audience ; Dessine-moi une ville sans voiture : les aspirations en matière de modes de vie et de mobilité en Île-de-France Résumé : Dans un contexte de remise en cause de la place de l'automobile dans les mobilités urbaines, cet article rend compte des premiers résultats d'une recherche prospective visant à scénariser les conditions d'une Île-de-France Post-Car. À partir d'une entrée quantitative et qualitative des pratiques et aspirations en matière de mobilité et de modes de vie, l'article souligne la pluralité des pratiques de mobilité des Franciliens et de leurs idéaux, mais également des aspirations partagées à une amélioration des conditions de mobilité, de proximité et de ralentissement en contrepoint d'une hypermobilité urbaine. L'entrée par les aspirations permet alors de tracer un scénario partiel, mais partagé de réduction de la mobilité automobile en Île-de-France qui compose avec la diversité des idéaux, les contraintes territoriales et le schéma centre-périphérie des mobilités. Ces résultats contribuent ainsi aux débats sur la place de la voiture en ville et les conditions d'une transition des mobilités, en soulignant l'enjeu d'une différenciation territoriale des politiques de lutte contre la dépendance automobile. Abstract: In a context of questioning the role of the automobile in urban mobility, this paper presents the first results of a prospective research that aims at sketching the conditions of the
International audience ; In India, where a tenth of the world's urban dwellers lives, the urbanisation is not limited to the expansion of very large metropolises such as Mumbai, Delhi, or Bengaluru. Cities with less than 100,000 inhabitants account for 40% of the urban population. Often forgotten, invisible, and neglected by urban policies, these small urban settlements, whose number is constantly growing as localities diversify, are a major characteristic of the territorial transition taking place in India. We put forward the notion of subaltern urbanisation to designate the in-situ character of the urban shifts in a context of structurally weak residential migration towards large cities. Based on a synthesis of about 20 small towns' ethnographies, we argue for different urban configurations that can be synthesized into 4 types: influenced cities, micropolis, market towns, and ordinary localities. Exchanges between these localities, their linkages with their hinterland, and their insertion in globalised value chains contribute to the formation of new extended urban territories. These urban halos structure a horizontal urbanisation which must be seen as an opportunity in the context of general uncertainty and saturation of metropolises. ; En Inde où vit un dixième des citadins de notre planète, l'urbanisation n'est pas limitée à l'expansion de très grandes métropoles comme Mumbai, Delhi ou Bengaluru. Les villes de moins de 100 000 habitants regroupent quarante pour cent des urbains. Souvent oubliées, invisibles et négligées par les politiques urbaines, ces petites villes dont le nombre n'a de cesse de croître au fur et à mesure que les localités se diversifient constituent une caractéristique majeure de la transition territoriale qui s'opère en Inde. Nous proposons la notion d'urbanisation subalterne pour désigner ce caractère in situ des mutations urbaines dans un contexte de faiblesse structurelle des migrations résidentielles vers les grandes villes. Fondée sur une synthèse d'une vingtaine d'études de ces petites localités, nous mettons en évidence différentes configurations urbaines que l'on peut synthétiser en 4 types : les villes sous influences, les micropolis, les bourgs marchands et les localités ordinaires. Les échanges entre ces localités comme les liens avec leur arrière-pays ainsi que leur insertion dans des chaînes de valeur globalisées composent de nouveaux territoires urbains étendus. Ces halos urbains structurent une urbanisation horizontale qui doit être envisagée comme une opportunité dans le contexte grandissant d'incertitude générale et de saturation des métropoles.
International audience ; In India, where a tenth of the world's urban dwellers lives, the urbanisation is not limited to the expansion of very large metropolises such as Mumbai, Delhi, or Bengaluru. Cities with less than 100,000 inhabitants account for 40% of the urban population. Often forgotten, invisible, and neglected by urban policies, these small urban settlements, whose number is constantly growing as localities diversify, are a major characteristic of the territorial transition taking place in India. We put forward the notion of subaltern urbanisation to designate the in-situ character of the urban shifts in a context of structurally weak residential migration towards large cities. Based on a synthesis of about 20 small towns' ethnographies, we argue for different urban configurations that can be synthesized into 4 types: influenced cities, micropolis, market towns, and ordinary localities. Exchanges between these localities, their linkages with their hinterland, and their insertion in globalised value chains contribute to the formation of new extended urban territories. These urban halos structure a horizontal urbanisation which must be seen as an opportunity in the context of general uncertainty and saturation of metropolises. ; En Inde où vit un dixième des citadins de notre planète, l'urbanisation n'est pas limitée à l'expansion de très grandes métropoles comme Mumbai, Delhi ou Bengaluru. Les villes de moins de 100 000 habitants regroupent quarante pour cent des urbains. Souvent oubliées, invisibles et négligées par les politiques urbaines, ces petites villes dont le nombre n'a de cesse de croître au fur et à mesure que les localités se diversifient constituent une caractéristique majeure de la transition territoriale qui s'opère en Inde. Nous proposons la notion d'urbanisation subalterne pour désigner ce caractère in situ des mutations urbaines dans un contexte de faiblesse structurelle des migrations résidentielles vers les grandes villes. Fondée sur une synthèse d'une vingtaine d'études de ces petites localités, nous mettons en évidence différentes configurations urbaines que l'on peut synthétiser en 4 types : les villes sous influences, les micropolis, les bourgs marchands et les localités ordinaires. Les échanges entre ces localités comme les liens avec leur arrière-pays ainsi que leur insertion dans des chaînes de valeur globalisées composent de nouveaux territoires urbains étendus. Ces halos urbains structurent une urbanisation horizontale qui doit être envisagée comme une opportunité dans le contexte grandissant d'incertitude générale et de saturation des métropoles.
International audience ; In India, where a tenth of the world's urban dwellers lives, the urbanisation is not limited to the expansion of very large metropolises such as Mumbai, Delhi, or Bengaluru. Cities with less than 100,000 inhabitants account for 40% of the urban population. Often forgotten, invisible, and neglected by urban policies, these small urban settlements, whose number is constantly growing as localities diversify, are a major characteristic of the territorial transition taking place in India. We put forward the notion of subaltern urbanisation to designate the in-situ character of the urban shifts in a context of structurally weak residential migration towards large cities. Based on a synthesis of about 20 small towns' ethnographies, we argue for different urban configurations that can be synthesized into 4 types: influenced cities, micropolis, market towns, and ordinary localities. Exchanges between these localities, their linkages with their hinterland, and their insertion in globalised value chains contribute to the formation of new extended urban territories. These urban halos structure a horizontal urbanisation which must be seen as an opportunity in the context of general uncertainty and saturation of metropolises. ; En Inde où vit un dixième des citadins de notre planète, l'urbanisation n'est pas limitée à l'expansion de très grandes métropoles comme Mumbai, Delhi ou Bengaluru. Les villes de moins de 100 000 habitants regroupent quarante pour cent des urbains. Souvent oubliées, invisibles et négligées par les politiques urbaines, ces petites villes dont le nombre n'a de cesse de croître au fur et à mesure que les localités se diversifient constituent une caractéristique majeure de la transition territoriale qui s'opère en Inde. Nous proposons la notion d'urbanisation subalterne pour désigner ce caractère in situ des mutations urbaines dans un contexte de faiblesse structurelle des migrations résidentielles vers les grandes villes. Fondée sur une synthèse d'une vingtaine d'études de ces ...
International audience ; In India, where a tenth of the world's urban dwellers lives, the urbanisation is not limited to the expansion of very large metropolises such as Mumbai, Delhi, or Bengaluru. Cities with less than 100,000 inhabitants account for 40% of the urban population. Often forgotten, invisible, and neglected by urban policies, these small urban settlements, whose number is constantly growing as localities diversify, are a major characteristic of the territorial transition taking place in India. We put forward the notion of subaltern urbanisation to designate the in-situ character of the urban shifts in a context of structurally weak residential migration towards large cities. Based on a synthesis of about 20 small towns' ethnographies, we argue for different urban configurations that can be synthesized into 4 types: influenced cities, micropolis, market towns, and ordinary localities. Exchanges between these localities, their linkages with their hinterland, and their insertion in globalised value chains contribute to the formation of new extended urban territories. These urban halos structure a horizontal urbanisation which must be seen as an opportunity in the context of general uncertainty and saturation of metropolises. ; En Inde où vit un dixième des citadins de notre planète, l'urbanisation n'est pas limitée à l'expansion de très grandes métropoles comme Mumbai, Delhi ou Bengaluru. Les villes de moins de 100 000 habitants regroupent quarante pour cent des urbains. Souvent oubliées, invisibles et négligées par les politiques urbaines, ces petites villes dont le nombre n'a de cesse de croître au fur et à mesure que les localités se diversifient constituent une caractéristique majeure de la transition territoriale qui s'opère en Inde. Nous proposons la notion d'urbanisation subalterne pour désigner ce caractère in situ des mutations urbaines dans un contexte de faiblesse structurelle des migrations résidentielles vers les grandes villes. Fondée sur une synthèse d'une vingtaine d'études de ces petites localités, nous mettons en évidence différentes configurations urbaines que l'on peut synthétiser en 4 types : les villes sous influences, les micropolis, les bourgs marchands et les localités ordinaires. Les échanges entre ces localités comme les liens avec leur arrière-pays ainsi que leur insertion dans des chaînes de valeur globalisées composent de nouveaux territoires urbains étendus. Ces halos urbains structurent une urbanisation horizontale qui doit être envisagée comme une opportunité dans le contexte grandissant d'incertitude générale et de saturation des métropoles.
En l'absence d'une concertation suffisante avec les représentants légitimes des territoires et de toute consultation des citoyens, la LPR Loi de Programmation de la Recherche tourne résolument le dos à plus d'un demi-siècle d'efforts de décentralisation et de politique d'aménagement du territoire en France. Une telle politique est non seulement injuste mais aussi inefficace car l'accumulation des financements et ressources en quelques lieux rares ne paie pas. Elle néglige l'importance cruciale des effets positifs de la proximité et de la mise en réseau. Ses promoteurs semblent avoir imité sans réfléchir des expériences internationales aujourd'hui remises en cause. Et ils ne semblent pas non plus avoir tiré les leçons des crises successives des Gilets Jaunes et de la Covid-19. Cette analyse transmise à nos députés, sénateurs s'inscrit dans la droite ligne des critiques émises par différentes instances, dont le CESE et le Comité National de la Recherche Scientifique. Elle n'en reprend pas les principaux points auxquels elle adhère, mais ambitionne de souligner la manière dont la LPR ignore les effets bénéfiques d'une recherche en réseau, aux multiples entrées territoriales.
En l'absence d'une concertation suffisante avec les représentants légitimes des territoires et de toute consultation des citoyens, la LPR Loi de Programmation de la Recherche tourne résolument le dos à plus d'un demi-siècle d'efforts de décentralisation et de politique d'aménagement du territoire en France. Une telle politique est non seulement injuste mais aussi inefficace car l'accumulation des financements et ressources en quelques lieux rares ne paie pas. Elle néglige l'importance cruciale des effets positifs de la proximité et de la mise en réseau. Ses promoteurs semblent avoir imité sans réfléchir des expériences internationales aujourd'hui remises en cause. Et ils ne semblent pas non plus avoir tiré les leçons des crises successives des Gilets Jaunes et de la Covid-19. Cette analyse transmise à nos députés, sénateurs s'inscrit dans la droite ligne des critiques émises par différentes instances, dont le CESE et le Comité National de la Recherche Scientifique. Elle n'en reprend pas les principaux points auxquels elle adhère, mais ambitionne de souligner la manière dont la LPR ignore les effets bénéfiques d'une recherche en réseau, aux multiples entrées territoriales.
En l'absence d'une concertation suffisante avec les représentants légitimes des territoires et de toute consultation des citoyens, la LPR Loi de Programmation de la Recherche tourne résolument le dos à plus d'un demi-siècle d'efforts de décentralisation et de politique d'aménagement du territoire en France. Une telle politique est non seulement injuste mais aussi inefficace car l'accumulation des financements et ressources en quelques lieux rares ne paie pas. Elle néglige l'importance cruciale des effets positifs de la proximité et de la mise en réseau. Ses promoteurs semblent avoir imité sans réfléchir des expériences internationales aujourd'hui remises en cause. Et ils ne semblent pas non plus avoir tiré les leçons des crises successives des Gilets Jaunes et de la Covid-19. Cette analyse transmise à nos députés, sénateurs s'inscrit dans la droite ligne des critiques émises par différentes instances, dont le CESE et le Comité National de la Recherche Scientifique. Elle n'en reprend pas les principaux points auxquels elle adhère, mais ambitionne de souligner la manière dont la LPR ignore les effets bénéfiques d'une recherche en réseau, aux multiples entrées territoriales.
En l'absence d'une concertation suffisante avec les représentants légitimes des territoires et de toute consultation des citoyens, la LPR Loi de Programmation de la Recherche tourne résolument le dos à plus d'un demi-siècle d'efforts de décentralisation et de politique d'aménagement du territoire en France. Une telle politique est non seulement injuste mais aussi inefficace car l'accumulation des financements et ressources en quelques lieux rares ne paie pas. Elle néglige l'importance cruciale des effets positifs de la proximité et de la mise en réseau. Ses promoteurs semblent avoir imité sans réfléchir des expériences internationales aujourd'hui remises en cause. Et ils ne semblent pas non plus avoir tiré les leçons des crises successives des Gilets Jaunes et de la Covid-19. Cette analyse transmise à nos députés, sénateurs s'inscrit dans la droite ligne des critiques émises par différentes instances, dont le CESE et le Comité National de la Recherche Scientifique. Elle n'en reprend pas les principaux points auxquels elle adhère, mais ambitionne de souligner la manière dont la LPR ignore les effets bénéfiques d'une recherche en réseau, aux multiples entrées territoriales.
En l'absence d'une concertation suffisante avec les représentants légitimes des territoires et de toute consultation des citoyens, la LPR Loi de Programmation de la Recherche tourne résolument le dos à plus d'un demi-siècle d'efforts de décentralisation et de politique d'aménagement du territoire en France. Une telle politique est non seulement injuste mais aussi inefficace car l'accumulation des financements et ressources en quelques lieux rares ne paie pas. Elle néglige l'importance cruciale des effets positifs de la proximité et de la mise en réseau. Ses promoteurs semblent avoir imité sans réfléchir des expériences internationales aujourd'hui remises en cause. Et ils ne semblent pas non plus avoir tiré les leçons des crises successives des Gilets Jaunes et de la Covid-19. Cette analyse transmise à nos députés, sénateurs s'inscrit dans la droite ligne des critiques émises par différentes instances, dont le CESE et le Comité National de la Recherche Scientifique. Elle n'en reprend pas les principaux points auxquels elle adhère, mais ambitionne de souligner la manière dont la LPR ignore les effets bénéfiques d'une recherche en réseau, aux multiples entrées territoriales.
En l'absence d'une concertation suffisante avec les représentants légitimes des territoires et de toute consultation des citoyens, la LPR Loi de Programmation de la Recherche tourne résolument le dos à plus d'un demi-siècle d'efforts de décentralisation et de politique d'aménagement du territoire en France. Une telle politique est non seulement injuste mais aussi inefficace car l'accumulation des financements et ressources en quelques lieux rares ne paie pas. Elle néglige l'importance cruciale des effets positifs de la proximité et de la mise en réseau. Ses promoteurs semblent avoir imité sans réfléchir des expériences internationales aujourd'hui remises en cause. Et ils ne semblent pas non plus avoir tiré les leçons des crises successives des Gilets Jaunes et de la Covid-19. Cette analyse transmise à nos députés, sénateurs s'inscrit dans la droite ligne des critiques émises par différentes instances, dont le CESE et le Comité National de la Recherche Scientifique. Elle n'en reprend pas les principaux points auxquels elle adhère, mais ambitionne de souligner la manière dont la LPR ignore les effets bénéfiques d'une recherche en réseau, aux multiples entrées territoriales.