International audience ; Les programmations des festivals de cinéma arabe qui se développent tant dans le monde arabe qu'à l'international présentent un constat unanime autour de la place centrale des femmes dans les sociétés maghrébines et moyen-orientales. Pour soutenir et diffuser une production en plein essor de films réalisés par des femmes émerge sur l'ensemble de cette aire arabe et depuis le milieu des années 2000 un nombre, lui aussi croissant, de festivals consacrés aux films de femmes. Ces manifestations permettent aux réalisatrices arabes d'apparaître aux côtés d'autres cinéastes internationales et d'entrer ainsi, par une nouvelle porte, sur le marché cinématographique mondial. À partir d'une étude comparée du Festival International des Films de Femmes de Salé (Maroc), organisé depuis 2006 par l'association Bourereg sous le haut patronage du roi, et du Cairo International Women Film Festival (Égypte), initiative indépendante lancée en 2008, nous avons analysé les politiques menées par les deux organisations et les liens tissés avec les institutions culturelles.
International audience ; Les programmations des festivals de cinéma arabe qui se développent tant dans le monde arabe qu'à l'international présentent un constat unanime autour de la place centrale des femmes dans les sociétés maghrébines et moyen-orientales. Pour soutenir et diffuser une production en plein essor de films réalisés par des femmes émerge sur l'ensemble de cette aire arabe et depuis le milieu des années 2000 un nombre, lui aussi croissant, de festivals consacrés aux films de femmes. Ces manifestations permettent aux réalisatrices arabes d'apparaître aux côtés d'autres cinéastes internationales et d'entrer ainsi, par une nouvelle porte, sur le marché cinématographique mondial. À partir d'une étude comparée du Festival International des Films de Femmes de Salé (Maroc), organisé depuis 2006 par l'association Bourereg sous le haut patronage du roi, et du Cairo International Women Film Festival (Égypte), initiative indépendante lancée en 2008, nous avons analysé les politiques menées par les deux organisations et les liens tissés avec les institutions culturelles.
International audience ; Les programmations des festivals de cinéma arabe qui se développent tant dans le monde arabe qu'à l'international présentent un constat unanime autour de la place centrale des femmes dans les sociétés maghrébines et moyen-orientales. Pour soutenir et diffuser une production en plein essor de films réalisés par des femmes émerge sur l'ensemble de cette aire arabe et depuis le milieu des années 2000 un nombre, lui aussi croissant, de festivals consacrés aux films de femmes. Ces manifestations permettent aux réalisatrices arabes d'apparaître aux côtés d'autres cinéastes internationales et d'entrer ainsi, par une nouvelle porte, sur le marché cinématographique mondial. À partir d'une étude comparée du Festival International des Films de Femmes de Salé (Maroc), organisé depuis 2006 par l'association Bourereg sous le haut patronage du roi, et du Cairo International Women Film Festival (Égypte), initiative indépendante lancée en 2008, nous avons analysé les politiques menées par les deux organisations et les liens tissés avec les institutions culturelles.
Courroie de transmission identitaire, la production culturelle de la nouvelle génération intègre l'héritage portugais. Jeune et bilingue, elle vise un public plus large, et la reconnaissance de la diversité culturelle par la société française. L'auteur analyse les ressorts de ce renouveau associatif.
Dans son ouvrage The Mysteries of Taal, Hargrove (1991) décrit le volcan Taal à la fois comme une bénédiction et une malédiction. Ce mélange de caractères ainsi qu'un relief géologique dangereux et important sur les plans culturel et économique révèlent bien la place du Taal dans l'histoire et la culture des Philippines. Le présent article décrit cette dynamique particulière au volcan Taal. À travers l'étude d'analyses scientifiques et d'anecdotes culturelles et historiques, je tente de décrire et d'analyser les représentations du Taal au fil du temps : en tant que paysage physique, objet d'études scientifiques, et en tant que paysage imaginé, objet de productions culturelles. Cette approche permet de saisir comment les volcans, l'un des types de relief naturel les plus potentiellement destructeurs, tendent à être perçus non seulement comme des sources de danger, mais également comme des catalyseurs de la survie économique et de la production intellectuelle.
Situé à l'Ouest de la Belgique, le Borinage a longtemps été décrit comme l'archétype du bassin minier. Sa crise et son en déclin, qui éclatent en 1958-1959, ont suscité l'émoi et l'intérêt du monde politique, journalistique, mais aussi des artistes. L'objectif de cet article vise donc à étudier le caractère pionnier de la mise en image de cette désindustrialisation, qui touche un bassin charbonnier emblématique. Notre approche porte sur une lecture croisée de trois productions culturelles et visuelles réalisées au moment même de la crise charbonnière : les reportages photographiques de Jean-Loup Sieff et Dolf Krüger et le film Déjà s'envole la fleur maigre de Paul Meyer. En outre, les clichés du photographe local François Daniel et les dessins du peintre Roger Somville contribueront à édifier une interprétation culturelle du processus de désindustrialisation dans le Borinage.
This essay explores the role of Istanbul's 'cultural productions' as components of the city's structure and texture. Istanbul is a city of tensions generated by its countless conflicting and divergent flows which are constantly influenced by socio-economic political and cultural fusions and confusions. It is constantly expanding both horizontally and vertically as evidenced by its central and peripheral settlements illegal dwellings and squatted lands. With each and every new inhabitant further cumulative cultural input is added to the city which also blends social exclusion and transgression (together with axiomatic de facto regulations). The city 'operates' as a jumbled mode of excessive information ; the repetitive collapse and replenishment of this information overload opens up diverse 'realities'. Within this picture 'cultural productions' of the city have emerged as indicators of inhabitants' reactions exposing ways of coping with/surviving in the city. These cultural productions are locally temporarily and spontaneously produced. Consequently this essay investigates how such cultural productions have been processed by the inhabitants of the city since the 1980s and specifically focuses on the latest research and project models navigating through projects undertaken by academics artists and architects who correspond and have connections with international institutions - most notably in the field of contemporary art. Resume Cet essai examine le role des 'productions culturelles' d'Istanbul en tant que composantes de la structure et de la texture urbaines. Cette ville est faite de tensions generees par un nombre infini de flux contradictoires et divergents influences en permanence par des fusions et confusions socio-economiques politiques et culturelles. Elle ne cesse de se developper tant au plan horizontal que vertical comme le montrent ses implantations centrales et peripheriques ses habitats illegaux et ses terrains squattes. Chaque nouvel habitant apporte une contribution culturelle cumulative a la ville qui melange egalement exclusion sociale et transgression (ainsi que des regles axiomatiques de fait). La ville 'fonctionne' comme un enchevetrement d'informations excessives: l'effondrement et la reconstitution reiteres de cette surcharge d'informations revelent diverses 'realites'. Dans cette representation les 'productions culturelles' de la ville sont apparues comme des indicateurs des reactions des habitants traduisant leurs manieres d'affronter la ville et d'y survivre. Les modalites de ces productions sont locales temporaires et spontanees. L'etude s'interesse donc au traitement de ces productions culturelles par les habitants depuis les annees 1980 et porte en particulier sur les modeles de recherches et de projets les plus recents en passant par des travaux d'universitaires d'artistes ou d'architectes qui correspondent et ont des liens avec des institutions internationales notamment dans le domaine de l'art contemporain.
Tout en exposant les failles de la production de savoirs par « aires culturelles », cette contribution met en relief les apports et le potentiel de travaux menés sous cette enseigne aux connotations bien plus culturalistes que celle des « area studies ». Si elle cache souvent une interdisciplinarité superficielle, elle permet néanmoins la définition de problématiques indépendantes des contraintes posées par les disciplines telles qu'elles sont actuellement constituées. De même, elle est susceptible de renforcer la recherche en sciences sociales sur les terrains autres que ceux de leurs origines historiques. Par ricochet, l'étude des « aires culturelles » peut avancer l'interdisciplinarité là où elle privilégie les aires sur le culturel conçu comme variable nécessairement explicative et donc fondatrice d'un essentialisme qui est également incompatible avec le comparatisme.
In: Biens symboliques: Revue de sciences sociales sur les arts, la culture et les idées = Symbolic goods : a social science journal on arts, culture and ideas, Heft 2
AbstractThis essay explores the role of Istanbul's 'cultural productions' as components of the city's structure and texture. Istanbul is a city of tensions, generated by its countless conflicting and divergent flows which are constantly influenced by socio‐economic, political and cultural fusions and confusions. It is constantly expanding, both horizontally and vertically, as evidenced by its central and peripheral settlements, illegal dwellings and squatted lands. With each and every new inhabitant, further cumulative cultural input is added to the city, which also blends social exclusion and transgression (together with axiomatic de facto regulations). The city 'operates' as a jumbled mode of excessive information; the repetitive collapse and replenishment of this information overload opens up diverse 'realities'. Within this picture, 'cultural productions' of the city have emerged as indicators of inhabitants' reactions, exposing ways of coping with/surviving in the city. These cultural productions are locally, temporarily and spontaneously produced. Consequently, this essay investigates how such cultural productions have been processed by the inhabitants of the city since the 1980s, and specifically focuses on the latest research and project models, navigating through projects undertaken by academics, artists and architects who correspond and have connections with international institutions — most notably in the field of contemporary art.Résumé Cet essai examine le rôle des 'productions culturelles' d'Istanbul en tant que composantes de la structure et de la texture urbaines. Cette ville est faite de tensions générées par un nombre infini de flux contradictoires et divergents, influencés en permanence par des fusions et confusions socio‐économiques, politiques et culturelles. Elle ne cesse de se développer tant au plan horizontal que vertical, comme le montrent ses implantations centrales et périphériques, ses habitats illégaux et ses terrains squattés. Chaque nouvel habitant apporte une contribution culturelle cumulative à la ville qui mélange également exclusion sociale et transgression (ainsi que des règles axiomatiques de fait). La ville 'fonctionne' comme un enchevêtrement d'informations excessives: l'effondrement et la reconstitution réitérés de cette surcharge d'informations révèlent diverses 'réalités'. Dans cette représentation, les 'productions culturelles' de la ville sont apparues comme des indicateurs des réactions des habitants, traduisant leurs manières d'affronter la ville et d'y survivre. Les modalités de ces productions sont locales, temporaires et spontanées. L'étude s'intéresse donc au traitement de ces productions culturelles par les habitants depuis les années 1980, et porte en particulier sur les modèles de recherches et de projets les plus récents, en passant par des travaux d'universitaires, d'artistes ou d'architectes qui correspondent et ont des liens avec des institutions internationales, notamment dans le domaine de l'art contemporain.
À l'instar de la production culturelle en général, le champ littéraire allemand connaît des transformations majeures depuis les années 1960. Les interactions entre le sous-champ de la production restreinte et celui de la grande production y sont fréquentes. Il convient donc d'analyser cet espace intermédiaire dans lequel les valeurs esthétiques internes au champ, les fonctions de divertissement et les critères de réussite économique s'hybrident. En prenant l'exemple du champ littéraire allemand et de son évolution depuis les années 1990, nous nous proposons ainsi de mettre en évidence une nouvelle dynamique régie par une logique horizontale qui mêle capital culturel et capital économique ; nous introduisons à cette fin le concept de « littérature moyenne » par référence au concept d'« art moyen » défini par Pierre Bourdieu. On peut, en effet, établir un parallèle entre la photographie des années 1960 et la littérature actuelle : elle oscille entre forme et fonction. Son caractère transmissible et reproductible la démarque de l'art issu de la haute culture. Mais elle se distingue également de la littérature populaire ?
Tout en exposant les failles de la production de savoirs par « aires culturelles », cette contribution met en relief les apports et le potentiel de travaux menés sous cette enseigne aux connotations bien plus culturalistes que celle des « area studies ». Si elle cache souvent une interdisciplinarité superficielle, elle permet néanmoins la définition de problématiques indépendantes des contraintes posées par les disciplines telles qu'elles sont actuellement constituées. De même, elle est susceptible de renforcer la recherche en sciences sociales sur les terrains autres que ceux de leurs origines historiques. Par ricochet, l'étude des « aires culturelles » peut avancer l'interdisciplinarité là où elle privilégie les aires sur le culturel conçu comme variable nécessairement explicative et donc fondatrice d'un essentialisme qui est également incompatible avec le comparatisme.
The special status of genealogy within the cultural and social practices has been problematic since the 1990s. Halfway between academic history and traditional leisure time activities, genealogy searches its place. Looking for one's ancestors is not a new phenomenon, it can be found in all eras in the history of France. After allowing the dominant class to justify and consolidate its place in society for centuries, genealogy has become a hobby acclaimed by the middle class, an unusual hobby for everyone. While historians are still considering genealogy only like amateur practice, without recognized research method, without an officially recognized degree, genealogy space is getting organized. Through genealogy, as an object, it's the institutionalization of a cultural practice, the appropriation and the democratisation of a discipline by amateurs that are going to be studied here. ; Le statut particulier de la généalogie au sein des pratiques culturelles et sociales est problématique depuis les années 1990. À mi-chemin entre l'histoire universitaire et le loisir traditionnel, la généalogie cherche sa place. La recherche d'ancêtre n'est pas un fait nouveau ; on la retrouve à toutes les époques de l'histoire de France. Après avoir permis à une classe dominante de justifier et conforter sa place dans la société pendant des siècles, la généalogie est devenue un loisir plébiscité par la classe moyenne, un passe-temps peu ordinaire à la portée de tous. Alors que les historiens n'y voient toujours qu'une pratique amateur, sans méthode de recherche reconnue, sans diplôme la sanctionnant, l'espace généalogique s'organise. À travers la généalogie, en tant qu'objet, c'est l'institutionnalisation d'une pratique culturelle, l'appropriation et la démocratisation d'une discipline par des amateurs qui sont données d'étudier.