International audience ; La disruption installe une situation chronique de désajustement (au sens de Bertrand Gille) entre système technique (devenu mondial) et systèmes sociaux qui arrivent toujours trop tard, le désajustement chronique conduisant à une vide juridique et politique abyssal. Cette intervention tentera de montrer pourquoi un tel état de fait n'est pas soutenable : il induit une tendance entropique mortifère. Une nouvelle approche de l'anthropologie est requise, qui, à partir de la question de l'exosomatisation, ouvre la question d'une « néganthropologie ».
International audience ; La disruption installe une situation chronique de désajustement (au sens de Bertrand Gille) entre système technique (devenu mondial) et systèmes sociaux qui arrivent toujours trop tard, le désajustement chronique conduisant à une vide juridique et politique abyssal. Cette intervention tentera de montrer pourquoi un tel état de fait n'est pas soutenable : il induit une tendance entropique mortifère. Une nouvelle approche de l'anthropologie est requise, qui, à partir de la question de l'exosomatisation, ouvre la question d'une « néganthropologie ».
Face aux nouveaux défis qui se posent à la société-monde du 21e siècle, les « techno-prophètes » présagent que la numérisation nous aidera à améliorer l'éducation des futures générations (Dräger & Müller-Eiselt, 2015 ; Khan, 2013 ; Cuban, 2003). L'évaluation des apprentissages assistée par ordinateur deviendrait notamment plus efficiente, plus pratique, plus flexible, plus rapide, plus objective, plus accessible, plus sécurisée, plus juste et plus économe. Par contre celle-ci reste souvent dans la continuité de pratiques existantes (Substitution ou Augmentation dans le modèle SAMR de Ruben Puentedura, 2006), donc limitée à la reproduction de connaissances déclaratives et de procédures fixes. Les ordinateurs sont en effet mieux aptes à rapidement corriger les réponses des apprenants à des tests standardisés et fermés. De plus, pour nous la révolution numérique incarne plus un grand défi qu'une solution miracle pour l'évaluation des apprentissages (scolaires ou autres). En effet, dans un monde où la numérisation mène à une croissance exponentielle et à une diffusion ultra-rapide des informations et à leur accès de plus en plus libre et facile, il ne suffit plus d'accumuler des connaissances, ni de simplement les reproduire. Mais il faut être capable de savoir où aller chercher des informations, comment juger leur crédibilité et utilité et comment les utiliser pour résoudre des problèmes. L'évaluation des apprentissages ne pourra donc plus se limiter à mesurer la capacité des élèves à mémoriser et à reproduire des informations mais devra s'aligner sur les nouveaux objectifs d'une éducation préparant les futures générations à affronter les défis d'un monde globalisé et connecté (cf. modèle des 21st century skills; Trilling & Fadel, 2009). La question fondamentale qui se posera pour l'évaluation des apprentissages sera celle de savoir comment évaluer des compétences (savoir, savoir-faire et savoir-être) complexes, dynamiques et changeantes. La question de l'utilisation des technologies numériques à des fins d'évaluation nous semble donc secondaire par rapport à la question de la transformation de l'évaluation afin qu'elle nous permette de répondre aux défis de la révolution civilisationnelle provoquée par la présence des technologies numériques et leur expansion irrémédiable dans nos pratiques culturelles, sociales, économiques, politiques et pédagogiques quotidiennes. Dans cette communication nous ne viserons pas nécessairement à fournir des réponses toutes faites, mais à stimuler le débat sur les relations mutuelles entre révolution numérique et évaluation en milieu scolaire, en termes d'innovations évolutives ou disruptives (Christensen, Johnson & Horn, 2008).
Le bouleversement de la régulation du travail, par le recours à une main-d'œuvre sans lien d'emploi direct avec l'entreprise, se trouve au cœur du modèle d'affaires du capitalisme de plateforme. Partout, la nature de la relation entre les plateformes de VTC et les chauffeurs est contestée et se trouve au cœur des conflits juridiques et administratifs. Partout, le pouvoir judicaire joue un rôle clé dans la qualification de la nature de la prestation du service comme celle du « prestataire du service », à savoir, le chauffeur.
Although central to many debates in neo-institutional theories, the concept of agency still remains fairly ambiguous and sometimes elusive. In particular, the agency concept tends to conflate two different phenomena, the power of agency (the capacity to act in a given social context) and agentic power (the capacity to act independently of structural constraints). The paper explores the interplay between these two types of agency in the slow abandonment of asbestos in France from 1970 to 1997. Based on archival data and interviews, we graphically reconstitute a deinstitutionalization process composed of a series of actions. As an important contribution, the paper puts to light a pattern where different types of agencies are combined in a momentum. Peripheral actors bring agentic power to another actor in the field who then induce different kinds of efforts supported by power of agency. Thus, agency is circulating and being transformed from an actor to another. The slow abandonment of asbestos is explained by the dispersion of agentic power: actors tend to be incorporated in the consensus they have contributed to bring out, weakening their agentic power.
Although central to many debates in neo-institutional theories, the concept of agency still remains fairly ambiguous and sometimes elusive. In particular, the agency concept tends to conflate two different phenomena, the power of agency (the capacity to act in a given social context) and agentic power (the capacity to act independently of structural constraints). The paper explores the interplay between these two types of agency in the slow abandonment of asbestos in France from 1970 to 1997. Based on archival data and interviews, we graphically reconstitute a deinstitutionalization process composed of a series of actions. As an important contribution, the paper puts to light a pattern where different types of agencies are combined in a momentum. Peripheral actors bring agentic power to another actor in the field who then induce different kinds of efforts supported by power of agency. Thus, agency is circulating and being transformed from an actor to another. The slow abandonment of asbestos is explained by the dispersion of agentic power: actors tend to be incorporated in the consensus they have contributed to bring out, weakening their agentic power.
In: Vones, Ludwig (2019). Restoration or disruption? The reconstitution of diocesan spaces in the Iberian Peninsula during the Early Middle Ages. Melanges Casa Velazquez, 49 (2). S. 165 - 195. MADRID: CASA VELAZQUEZ. ISSN 0076-230X
After the turbulence caused by the Islamic occupation, the restoration of the so-called primate power of the former Visigothic metropolis of Toledo on October 15, 1088 by Pope Urban II had important legal and political consequences thus destabilising the ecclesiastical network. The restoration of ecclesiastical provinces, diocesan structures and parish boundaries, as wall as the formation of dioceses from parish districts, posed almost insurmountable problems for the churches. The reasons were multiple. It is, therefore, not surprising that efforts were made to obtain the necessary legal cover to maintain established positions, while facing a possible radical change in the Hispanic Church constitution received in the Late antiquity but lost in the time of the Visigoths. Canon law did not have many effective instruments to consolidate a status obtained by Hispanic bishoprics in the late eleventh century, without the express permission of a specific authority. To fill these gaps in the legal bases, or even to compensate for their total absence, some dioceses have resorted to the production of instruments such as the History of Compostela, the Divisio Wambae or the Divisio Theodemiri, or to the worship of saints or their relics, which would justify, in this way, often obscure claims.
International audience ; La notoriété des entreprises visibles au travers des réseaux sociaux et internet est entre autre identifiée par ses noms de domaines, ses marques et ses « username ». Les noms de domaine sont gérés au niveau international par l'ICANNi et au niveau national par l'AFNICii, association gérant entre autres, l'extension .fr. Les stratégies de présence d'une entreprise sur l'internet tiennent compte d'une part de son identification par son nommage sur le web et les réseaux sociaux et d'autre part de la e-réputation que les acteurs et clients de son eco-système vont alimenter. Un des problèmes porte sur l'identification du propriétaire d'un nom de domaine puisque aujourd'hui, toute personne physique peut déposer un nom de domaine (www.monnom.com) avec plusieurs extensions (.fr, .org, .xyz) sans pour autant détenir la marque en titre de propriété. Dans cette jungle de nommage internet, la règle se fonde sur le premier à demander est le premier servi. Se pose alors les problèmes de propagation d'information sur des sites qui peuvent « faire penser » à une entreprise ou à une marque et donc de nuisances potentielles ou réelles qui ont un impact sur la e-réputation voire sur la valeur en bourse de l'entreprise. Et quelles sont-elles? Dans cet article, nous proposons de voir quelles sont les nouvelles stratégies d'entreprises possibles pour optimiser leurs présences sur internet. Nous intégrerons, entre autre, les évolutions récentes des noms de domaine (www.monnom.monnom).